mercredi 14 novembre 2018

BLOQUER L’OFFENSIVE GOUVERNEMENTALE, TAXER LES PROFITS, AUGMENTER TOUS LES REVENUS

Ce samedi 17 novembre ont lieu de nombreux « blocages » contre les hausses du prix des carburants. Lancé au départ comme un mouvement citoyen, largement appuyé par les patrons du transport et relayé par la droite et l’extrême droite, cet appel rencontre aujourd’hui un large écho dans les milieux populaires.

Indépendamment des calculs des uns et des autres, de larges secteurs se saisissent de cette mobilisation pour exprimer leur mécontentement contre un gouvernement au service des riches qui fait les poches aux pauvres.

Une colère légitime

En effet, le prix du carburant a explosé de façon spectaculaire pour tous les automobilistes. Ainsi, le prix du diesel a augmenté de 23% en un an et de 5% en un mois, de même pour l’essence : 15% d’augmentation pour cette seule année. Cela alors que le pouvoir d’achat a baissé en moyenne de 0,6 % sur le premier semestre 2018…

Dans le même temps, les patrons du transport sont eux globalement exonérés du paiement d’une grande partie de ces taxes.

Sommet du scandale, les multinationales, à commencer par le « fleuron français » Total, s’enrichissent de façon indécente… et ne paient aucun impôt sur les sociétés !

Outre qu’elles sont injustes socialement, ces taxes sur les carburants sont aussi inefficaces sur le plan écologique car toutes les raisons qui contraignent les travailleurEs à utiliser leurs voitures individuelles sont bien supérieures aux incitations fiscales à ne pas les utiliser.

« Tout augmente... sauf les salaires ! »

Cette période doit être l'occasion de mettre en avant des revendications essentielles. Ainsi, si nous défendons un impôt fortement progressif sur le patrimoine, les revenus, les entreprises... nous combattons les taxes, dont le taux est identique pour tout le monde, car ces impôts indirects aggravent les inégalités.

C'est pourquoi nous défendons la suppression de la TVA, à commencer par celle sur les produits de première nécessité. À l’inverse, il faudrait taxer les profits et, au-delà, réquisitionner les multinationales de l’énergie comme Total.

Nous avons besoin de développer des transports en commun gratuits pour en finir avec le « tout voiture », coûteux et nuisible pour l'environnement, en les augmentant et en les adaptant aux besoins (mode, maillage, fréquence...).

Augmentation de la CSG, baisse des APL, stagnation des salaires, désindexation des retraites, retour de l’inflation : notre pouvoir d’achat baisse alors que la rémunération moyenne des patrons du CAC 40 atteint 5 millions d’euros par an (plus de 280 années de Smic !).

Nos revenus, salaires et pensions, doivent être augmentés de 300 euros nets pour pouvoir enfin vivre dignement.

Reprendre l'initiative


Ces derniers jours, Macron manœuvre pour tenter de désamorcer la colère. Il a dû convoquer en urgence une réunion interministérielle qui a accouché de propositions qui, si elles devaient être confirmées, seraient bien insuffisantes au vu de l’ampleur du mécontentement.

Ce samedi 17 novembre, de nombreuses initiatives sont prévues, dans un cadre assez ambigu concernant les revendications et fluctuant sur la forme des actions, sur fond d’apolitisme revendiqué par les « gilets jaunes ».

Le NPA apporte son soutien à toutes les initiatives locales, en particulier celles issues du mouvement social, qui permettront au 17 novembre de porter en toute clarté, et sans se mêler à l’extrême droite, les revendications du monde du travail.

Au-delà de cette journée est plus que jamais posée la nécessité de construire une riposte d’ensemble contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat, pour la justice sociale.

La gauche sociale et politique
doit reprendre l’offensive :
il y a urgence.

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