Blanquer,
le ministre, et Macron pensent que rien ne peut les arrêter dans
leur entreprise de transformation de l’éducation. Ils rêvent
d’une économie de marché de l’éducation et d’une école au
service du patronat.
Encore
des suppressions de postes
Un
système éducatif géré comme une entreprise signifie une réduction
des coûts en supprimant des postes, en maintenant des salaires bas,
en précarisant et en intensifiant les cadences de travail des
salariés, en cassant leurs droits collectifs.
C’est
exactement ce que met en place ce gouvernement : Alors que
40 000 élèves supplémentaires sont attendus les 3 prochaines
années dans le secondaire, le budget prévoit 2600 suppressions de
postes d’enseignants !
Quand
Blanquer propose de faire entrer la police dans les établissements
scolaires pour répondre à la dégradation du climat scolaire, notre
réponse doit être sans appel : nous voulons des moyens pour
l’éducation !
Créer
des postes d’enseignants, d’assistants d’éducation et non pas
des flics ou des mâtons de prison !
La
casse du statut pour précariser
Avec
le rapport CAP 22, le projet du gouvernement est de s’attaquer au
statut d’enseignant et de fonctionnaire. Ils annoncent que le
recours aux contractuels doit se généraliser dans l’éducation.
Des salariés précaires et mal payés, voilà comment Blanquer voit
le métier d’enseignant. Le point d’indice toujours gelé, les
enseignants français font toujours partis des enseignants les plus
mal payés d’Europe.
Sélection
à tous les étages
Mais
leur projet ne s’arrête pas à réduire les coûts : La
sélection sociale s’opère de la maternelle à l’université.
Elle permet de faire le tri entre les jeunes qui formeront une main
d’œuvre bon marché et corvéable à merci pour les entreprises et
l’élite qui accédera à un enseignement de qualité et des études
supérieur.
La
mise en place de ParcourSup et de la sélection à l’entrée de
l’université est une nouvelle étape de ce tri social. C’est la
même logique qui préside à la réforme du lycée et de
l’enseignement professionnel, à la réforme du bac qui
individualise les parcours.
Blanquer
veut mettre en place un nouveau lycée et un bac « à la
carte », mais en réalité les enseignements choisis en
seconde, seront déterminants pour l’inscription à l’université.
De
plus, le nouveau bac va se passer « localement »
(les sujets seront choisis par les enseignants) et quasiment en
contrôle continu (les épreuves du bac auront lieu en janvier, avril
et juin des années de première et terminales). Les jeunes seront
évalués en permanence pour le bac.
Et
comme si cela n’était pas suffisant, il prévoit déjà de
s’attaquer à l’éducation prioritaire.
Nous
avons besoin d’un réel plan de bataille pour stopper cette
politique !
Les
luttes ont été nombreuses dans l’éducation ces dernières années
mais elles restent dispersées : mobilisation étudiante contre
Parcoursup, mobilisations école par école contre la fermeture d’une
classe, établissement par établissement contre les baisses de DHG,
contre les suppressions des contrats aidés…
Si
nous voulons mettre un coup d’arrêt au projet de destruction de
l’éducation et de nos statuts il faut regrouper nos forces pour
construire une mobilisation de l’ensemble de l’éducation de la
maternelle à l’université.
La
grève du 12 novembre doit être une première étape pour
nous regrouper. Soyons massivement en grève ce jour pour dénoncer
cette politique de suppressions de postes, de casse de nos statuts,
de précarisation et de bas salaires.
MANIFESTATION
en AUVERGNE
LUNDI
12 NOVEMBRE
à
Clermont-Ferrand 10H00 Place Delille
au
Puy en Velay 10H30 devant l’inspection d’académie
à
Yzeure 14H30 devant l’inspection d’académie
à
Aurillac 10H30 devant la DSDEN(place de la paix)
Dans
les assemblées générales qui se tiendront ce jour,
à
10H30 à Désertines, maison de la culture, place Gérard Philippe.
• Moulins, salle de la Ligue de l’Enseignement ; • Vichy, salle
de la Mutualité, à Clermont-Ferrand , à 14H30 à la maison du
peuple, nous devrons discuter des suites car nous savons que seule
une journée de grève ne pourra pas les arrêter, et d’élargir
notre lutte à tous les fonctionnaires et les salariés du privé,
car seule une lutte d’ensemble de tous pourra faire reculer ce
gouvernement.
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