COMMUNIQUÉ
DU NPA DU 13 SEPTEMBRE 2016
La
semaine dernière, Poupard-Lafarge, le PDG annonçait la fermeture du
site en 2018 pour cause de « manque de commandes »,
ne proposant comme avenir qu’une mutation aléatoire en Alsace.
Il
y a deux ans, pourtant, Emmanuel Macron s’était engagé, au nom de
l’État, à un maintien intégral de l’emploi à Belfort.
Bien
qu’actionnaire principal au CA, l’État joue encore la chanson de
l’impuissance. La seule issue serait « la recherche de
contrats ».
Mais
de qui on se moque ?
Alstom
a réalisé en 2015/2016 un Chiffre d’Affaires de 6.9Mds d’euros,
en progression de 7%, un résultat net de 3 Mds. Le Groupe a accumulé
les contrats, trains en Afrique du Sud, le TGV aux USA, métro de
Dubaï et de Panama. Le plus souvent d’ailleurs, ce fut le
gouvernement français qui joua les représentants de commerces
diplomatiques pour obtenir ces contrats.
Mais,
dans un secteur en pleine restructuration et consolidation, le Groupe
dont les principaux actionnaires, en dehors de L’État, sont
Bouygues et la Société Générale, préfère faire tourner à plein
régime les usines de production de Pologne ou de la nouvelle usine
modèle du Kazakhstan, où évidemment les règles sociales et les
salaires ne sont pas celles de Belfort.
Pas
plus que chez Arcelor Mittal à Florange ou qu’à PSA Aulnay, le
gouvernement ne se met en travers de la logique capitaliste du taux
de profit maximum et du développement du chômage par des groupes
qui accumulent des profits financiers.
Le
groupe a distribué plus de 3Mds aux actionnaires en 2015 après la
vente du pôle Énergie. L’ancien PDG, Patrick Kron, s’est vu
attribué 7.2 millions de salaire en 2015 pour avoir liquidé une
partie du Groupe, vendu à Général Electric. D’ailleurs, après
ce rachat, GE a annoncé 6500 suppressions d’emplois en 2016/2017.
Alors,
il y en a assez de ces profits faramineux,
de
ces politiques menées
par
les dirigeants des grands groupes
au
mépris des emplois et des vies des salariéEs.
Le
NPA exige, non seulement le maintien du site de Belfort et de
tous ses emplois mais aussi la nationalisation immédiate sans
indemnité ni rachat du Groupe Alstom sous contrôle des salariéEs
et de leurs organisations.
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