Nous
savons, au moins depuis Fukushima, que la catastrophe, loin d’être
impossible, est inscrite dans le choix de produire l’électricité
à partir du nucléaire. Pourtant, Valls n’a pas hésité à
déclarer « La filière nucléaire, c’est une filière
d’avenir pour notre pays »
Non
au rafistolage des réacteurs.
En
France, dans les 10 prochaines années, 42 des 58 réacteurs
électronucléaires dépasseront 40 ans, alors qu’ils ont été
conçus pour 30 ans !
Pire,
le gouvernement et EDF veulent prolonger leur durée de vie à 50
voire 60 ans. Pour cela, EDF s’est lancé dans un chantier
titanesque, le « grand carénage ». Il en estime le coût à
55 milliards d’euros d’ici 2025, mais la Cour des comptes a
évoqué 100 milliards. Surtout, tous les composants vieillissants ou
non conformes ne seront pas remplacés, certain ne sont même pas
remplaçables…
Non
à l’EPR.
Le
nouveau réacteur dit EPR en construction à Flamanville est complexe
et vulnérable, il a d’ores et déjà explosé les délais et les
coûts (multiplié par 3), il multiplie les malfaçons graves en
particulier sur la cuve. Son chantier expose les salariéEs à la
maltraitance et aux accidents du travail.
Nous
ne voulons ni d’un EPR plus qu’inquiétant
avant
même d’être terminé,
ni
de la prolongation de réacteurs vieillissants,
mais
l’arrêt du nucléaire.
C’est
possible !
En
développant de manière volontariste les énergies renouvelables et
en déployant un vaste programme d’économie d’énergie alliant
isolation des logements et bâtiments, interdiction de la publicité,
normes pour tous les appareils électriques, traque systématique de
toutes les pertes et gaspillages...
Aucun
licenciement et arrêt du nucléaire, ça va de pair !
Les
centrales doivent être arrêtées, à commencer par Fessenheim, mais
les emplois des agents EDF, prestataires, ou précaires « nomades
du nucléaire » peuvent et doivent être préservés. En
effet, l’énergie est un secteur qui nécessite des emplois
qualifiés et stables pour la mise en sécurité, le démantèlement
et bien plus encore dans les énergies renouvelables.
Un
choix politique, un choix de société.
C’est
un choix politique, guidé par la volonté de se doter de l’arme
atomique à la fin de la seconde guerre mondiale, qui a fait de la
France le pays le plus nucléarisé avec 75 % de sa production
électrique assurée par le nucléaire.
Seul
un choix politique permettra d’arrêter le nucléaire et de
répondre aux besoins réels en électricité exclusivement à partir
d’énergies renouvelables.
A
nous d’imposer que l’énergie
ne
soit pas une source de profit,
mais
un bien commun accessible à toutes et tous,
planifié
dans un service public décentralisé
et
contrôlé par les salariéEs et les usagerEs.
Pour
cela il faut exproprier
les
grandes entreprises de l'énergie.
Cette
décision politique, ce ne sont pas les marchandages électoraux qui
l’arracheront. D'autant qu' Europe Écologie-Les Verts, malgré
ses belles promesses, a participé à un gouvernement entièrement
dévoué à l'industrie nucléaire.
Seule
une mobilisation puissante pourra l’imposer.
C’est
ce que nous devons construire en commençant par être massivement
présentEs à la manifestation à Flamanville le 1er octobre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire