La
mobilisation du printemps contre la loi El Khomri a montré que le
monde du travail était capable de se faire entendre. Les grandes
journées de grève, les occupations de places, les manifestations
ont délégitimé encore plus ce gouvernement qui a du avoir recours
trois fois au 49-3 pour faire passer cette loi scélérate.
Mais
de nouvelles tueries ont eu lieu cet été et, à nouveau, le
gouvernement a instrumentalisé l’horreur légitime et la peur
provoquées par l’attentat de Nice et l’assassinat de St
Etienne-du-Rouvray.
Répression
et militarisation
Le
gouvernement a multiplié les offensives racistes et répressives cet
été, avec le concours de la droite. Il a prolongé l’état
d’urgence et toutes les restrictions des libertés qui sont liées,
comme si cela avait le moindre effet sur des attentats… Il a
annoncé l'envoi du porte-avions Charles-de-Gaulle et des Rafales «
pour intensifier les frappes en Syrie et en Irak ».
Il
a également annoncé la mise en place d’une « garde
nationale » de 200 000 militaires et volontaires civils. En
gros, donner des armes et le droit d’agir à tous les fachos qui se
sentent une vocation de policier ou de soldat !
Les
conséquences seront dramatiques pour tous ceux que la police
déteste ; l’été a prouvé que les violences policières ne
prennent pas de vacances.
Le
poison raciste et islamophobe.
Quelques
maires ont pris des arrêtés d’interdiction du Burkini. Ces
arrêtés sont « une atteinte grave et manifestement
illégale aux liberté » selon le Conseil d’État. Mais
ils ont donné le coup d'envoi à une nouvelle campagne raciste
contre les musulmanEs, en créant un amalgame entre les femmes qui se
baignent en burkini et les militaires de Daesh.
Le
FN et Valls ont presque les mêmes mots : le premier demande à
« bannir les signes religieux ostensibles de l’espace
public », le second déclare « Les plages, comme
tout espace public, doivent être préservées des revendications
religieuses »… alors que les maires qui ont voulu
interdire le burkini l’ont fait en argumentant qu’il s’agissait
de « signes d'allégeance aux terroristes ».
Les
mobilisations sont la seule issue
Pendant
l’été également, 5000 licenciements ont été annoncés chez
SFR. Le chômage augmente toujours, la crise continue. Il est urgent
d’interdire les licenciements, partager le temps de travail sans
perte de salaire, saisir les banques.
La
grève du 15 septembre sera un premier moment pour rappeler nos
revendications, et dire que nous refusons non seulement la « loi
travail » mais aussi, comme le disait la
mobilisation de ce printemps, « son monde »,
qui est de plus en plus en crise.
Avec
cette grève, nous recontacterons nos collègues, ceux qui ont fait
grève au printemps comme ceux qui l’ont seulement regardée d’un
œil favorable, pour redire que seul le rapport de forces nous
permettra de ne pas subir les décisions gouvernementales et
patronales.
Construire
une nouvelle voix
pour
les exploitéEs et les oppriméEs
Le
gouvernement sera donc, une nouvelle fois, en difficulté à cette
rentrée. Il sera isolé. Plus les mobilisations seront importantes,
plus nous aurons de chance qu’elles gagnent.
Nous
savons qu’il n’y aura pas de solution à la crise du système
sans une rupture radicale avec le capitalisme, et sans que les
classes populaires, les exploités reprennent les choses en main.
C’est
le sens de la candidature de notre camarade Philippe Poutou, et de la
campagne que nous commençons maintenant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire