Les
interventions des forces de l’« ordre »
pour dégager les barrages autour des raffineries et dépôts de
carburant sont bien la seule réponse que donne le gouvernement à
notre mobilisation.
Pour
faire taire ce mouvement, il aura tout utilisé, du coup de force
institutionnel avec le 49-3 à la répression et aux provocations
policières pour diviser les opposantEs en passant par les mesures
d’exception avec les interdictions de manifester...
Allant
jusqu’à faire intervenir le RAID contre la Maison du Peuple à
Rennes ou interdire purement et simplement la manifestation à
Nantes !
Bloquer
l’économie et étendre de la grève
Les
blocages des zones industrielles et en particulier des dépôts de
carburants se multiplient. Dans le Puy
de Dôme aussi, un blocage a eu lieu pendant 6 jours, s'est fait
délogé par les forces de l'ordre au petit matin, lundi 23 mai.
Ces
blocages de la Normandie aux Bouches-du-Rhône avec la présence de
dockers, de camionneurs et de centaines de salariéEs des zones
concernées ont des conséquences sur l’activité économique et
industrielle. Le gouvernement envoie donc les flics pour casser les
piquets.
Mais
la réponse ne s’est fait pas attendre, suite aux décisions des
AG, les principales raffineries du pays se mettent en grève. Avec la
réduction drastique et durable de la production, un nouveau pas dans
l’affrontement est franchi. Le rapport de force change, mais les
salariéEs des raffineries ne doivent pas rester seuls.
Le
blocage et la grève des raffineries peut être un point d’appui
pour le développement de la mobilisation de l’ensemble des
salariéEs du privé comme du public. Nous devons saisir cette
occasion. C’est ce que font les cheminots qui ont décidé de
reconduire leur grève dans plusieurs dépôts et gares.
L’extension
de la grève à d’autres secteurs, dénoncée par le patronat, est
redoutée par le gouvernement qui essaie de l’éviter en tentant de
rassurer les routiers sur le paiement des heures supplémentaires ou
les cheminots sur la pérennité de leur accord d’entreprise.
Faire
chuter ce gouvernement et sa loi !
Depuis
deux mois, la lutte contre le projet de loi Travail n’en finit pas
de rebondir. Et pour le gouvernement c’est déjà un échec. Lui
qui comptait profiter du climat post-attentats pour imposer une
politique sécuritaire et autoritaire sans précédent.
Mais
rien n’y fait, la journée du 19 mai en témoigne,
la
mobilisation demeure voire s’amplifie.
Le
calendrier de l’intersyndicale fixe deux rendez-vous
interprofessionnels, une journée de grève et manifestation jeudi
26 mai à Clermont-Ferrand 11H00
Place Delille et une manifestation
nationale à Paris le 14 juin, jour du début du débat au Sénat.
Cela
ne suffira pas à gagner.
Pour
cela, il n’y a pas d’autre choix que de continuer à amplifier la
mobilisation, de faire grève, de rejoindre les blocages, d’allier
radicalité et souci d’élargir.
Le
refus de la loi travail est massif, ultra-majoritaire dans les
couches populaires et la jeunesse. Le rapport de force est aussi
politique. Le gouvernement est plus discrédité que jamais,
l’utilisation du 49-3 démontre son incapacité à obtenir les
votes des députés de sa propre majorité et ne fait qu’accentuer
son illégitimité.
La
mobilisation doit trouver les voies et moyens pour approfondir la
crise politique, en prenant appui sur le sentiment largement partagé
qu’« ils ne nous représentent
pas » elle doit construire une
autre légitimité, celle de la rue, des places, des exploitéEs et
des oppriméEs mobiliséEs.
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