Alors
que l'immense majorité de la population est opposée à la Loi
travail, Hollande et Valls ont décidé de passer en force, en
recourant à l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter
la loi travail sans vote.
La
plupart des députés « frondeurs » et écologistes
ont choisi de laisser passer le texte plutôt que de voter la motion
de censure et la démission du gouvernement au prétexte de ne pas
mêler leurs voix à celles de la droite.
Mais
la partie n’est pas finie !
Le
texte est loin d’être définitivement adopté car il doit
maintenant être examiné par le Sénat, où la droite va jouer la
surenchère, avant de revenir devant l’Assemblée.
Nous
pouvons encore gagner.
En
2006, le gouvernement De Villepin avait retiré le Contrat Première
Embauche alors que le projet avait été définitivement adopté et
après avoir utilisé le 49-3. Tout dépend du niveau de la
mobilisation, du nombre de salariés et de jeunes qui descendront
dans la rue et feront grève.
Sans
aucune hésitation :
dégageons
le gouvernement et sa loi.
Il
utilise la violence policière pour diviser, réprimer, les
manifestantEs.Il criminalise les opposantEs en les poursuivant et les
condamnant à de lourdes peines.
Faute
d’avoir convaincu ses propres parlementaires, il se livre au
chantage : soit la loi travail, soit la censure.
Ce
gouvernement n’est plus légitime ni pour la population ni dans sa
propre majorité. Il doit dégager par tous les moyens nécessaires !
L'enjeu
des jours prochains est clair : renvoyer comme un boomerang à
Hollande et Valls leur acharnement à passer en force en utilisant à
la fois les mécanismes antidémocratiques de la Vème République et
la violence policière. Dans la foulée de l’État d'urgence, ils
pensaient pouvoir tout se permettre. Ça ne passe pas.
Le
gouvernement est aujourd'hui en mauvaise posture, le PS est dans une
crise profonde. Cela offre au mouvement social, la possibilité de
gagner, d'enregistrer ce dont il a le plus besoin : une
victoire, enfin !
L'épreuve
de force c’est maintenant !
La
semaine qui vient sera en effet décisive avec l’entrée en
grève des cheminots et l’appel à la grève reconductible dans les
raffineries. C’est ce qui manquait au mouvement : des grèves
dures dans des secteurs stratégiques, capables de taper le patronat
au porte-monnaie et d’accentuer la pression sur le gouvernement.
Mais
aucun secteur ne pourra gagner s’il est isolé.
Pour
toutes celles et ceux qui refusent la loi travail, salariéEs,
précaires, chômeurs/euses, lycéenNEs et étudiantEs, c’est le
moment d’y aller toutes et tous ensemble.
Les
journées de grève appelées par l’intersyndicale les 17 et 19 mai
doivent permettre de commencer à bloquer le pays pour censurer
le gouvernement et sa loi.
Dans
la foulée occupons les places, débattons pour décider ensemble des
suites de la mobilisation pour construire un mouvement d’ensemble,
une grève générale pour en finir avec la loi El Khomri, ce
gouvernement et leur monde.
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