mercredi 30 septembre 2015

1ER OCTOBRE 2015 : FEDERER LA LUTTE CONTRE L'HÔSTERITE

Ce jeudi 1er octobre, les fédérations syndicales CGT, FO et SUD appellent les personnels de la santé et de l’action sociale à faire grève et à manifester pour le retrait de la loi de santé (dite loi Touraine), pour le retrait du Pacte de responsabilité et pour la défense de la Sécurité sociale.(lire l'appel)

L’appel exige le maintien de tous les lits et services, le maintien et la création de tous les emplois nécessaires au bon fonctionnement des établissements, la titularisation des contractuels, l’augmentation générale des salaires. Il affirme la nécessité de « fédérer le mécontentement, la résistance contre les attaques contre l’hôpital public ».

C’est bien là une urgence face à la super-austérité qui s’annonce pour 2016 dans le secteur sanitaire et social. Pendant l’été, les mobilisations face aux fermetures de services se sont poursuivies, souvent avec la participation de la population. Le 17 septembre, en bloquant Paris, les salariéEs de l’AP-HP ont montré leur détermination à reprendre la lutte, contre la réorganisation de leur temps de travail par la remise en cause de leurs RTT, jours de repos, remise en cause de la pause déjeuner.

Le 1er, le 8... et on continue ?

Il est plus que temps d’unifier les luttes et de frapper fort. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), débattu à partir du 20 octobre, vient d’être dévoilé. Il va « mettre en musique » le Pacte de responsabilité avec une progression des dépenses « historiquement » basse, a reconnu elle-même la ministre. Dans les hôpitaux, 22 000 suppressions d’emplois prévues sur 3 ans, l’aggravation des conditions de travail, et le blocage des salaires, comme dans toute la fonction publique. Une situation identique dans l’action sociale.

Actuellement en débat au Sénat, la loi Touraine va favoriser les fermetures et restructurations en rendant obligatoires les regroupements d’hôpitaux au sein de « groupements hospitaliers de territoires ».

L’appel au 1er octobre est arrivé tardivement,
alors que les équipes syndicales étaient lancées
dans la préparation de la journée du 8 octobre.

SUR CLERMONT-FERRAND
JEUDI 1er OCTOBRE 2015
 
RASSEMBLEMENT 10H30
 DEVANT L'ARS
av de l'union sovietique

Néanmoins, cette première échéance peut être le coup d’envoi d’une mobilisation nationale qui reste à construire. À Paris, c’est un nouveau rendez-vous pour les salariés de l’AP-HP qui seront rejoints par des délégations de province. Ailleurs, des actions combatives sont en préparation dans plusieurs villes et régions.

Le 8 octobre sera ensuite l’occasion de poursuivre, à condition de ne pas se contenter de la répétition de journées d’action routinières.

PARCOURS PROFESSIONNELS, LES CARRIERES ET LES REMUNERATIONS(PPCR)  : LE GOUVERNEMENT PASSE EN FORCE !


COMMUNIQUE DU NPA DU 30 SEPTEMBRE 2015


Au terme des processus de consultation interne aux organisations syndicales de la fonction publique, le protocole d’accord sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR) est minoritaire.

Les syndicats favorables à l’accord (CFDT, CFTC, CGC, UNSA, FSU) ne représentent que 49% des personnels de la fonction publique. Il s’agit d’un échec cuisant pour la Ministre Lebranchu, qui comptait sur la signature de la CGT et/ou de FO.

Qu’à cela ne tienne, Valls a annoncé ce matin que le protocole d’accord serait quand même appliqué ! Alors que le gouvernement affirme vouloir généraliser la règle de l’accord majoritaire dans le privé, il s’assoit dessus dans le public.

Le « dialogue social » apparaît aujourd’hui pour ce qu’il est réellement : une manœuvre destiné à faire parapher par les organisations syndicales des projets régressifs que le gouvernement compte appliquer dans tous les cas.

Les fonctionnaires ne doivent pas s’y tromper : ce n’est pas le saupoudrage de quelques points d’indice sur quatre ans que le gouvernement tient absolument à mettre en œuvre mais toutes les mesures de casse des garanties statutaires que contient le protocole PPCR. Pour supprimer plus facilement des postes et restructurer la fonction publique, comme le prévoit la réforme territoriale, il faut pouvoir déplacer les agents, y compris contre leur gré.

Et le gouvernement ne compte pas s’arrêter là. Il a dans son viseur le statut même des fonctionnaires, le 1er Ministre n’a-t-il pas déclaré : « Il faudrait un rapport Combrexelle dans la fonction publique » !

Il est grand temps de mettre un coup d'arrêt à ce gouvernement déterminé à détruire systématiquement les droits des travailleurs du public comme du privé et de préparer la riposte du monde du travail.

C'est par la mobilisation de toutes et tous, dans la rue, par la grève, que nous pourrons le faire reculer. C'est cette volonté que nous porterons dans les manifestations du 8 octobre.

SUR CLERMONT-FERRAND
MANIFESTATION
JEUDI 8 OCTOBRE 2015
10H00 devant les ACC rue Pré de la reine



lundi 28 septembre 2015

AVEC LE PEUPLE SYRIEN, CONTRE LES BOMBARDEMENTS

COMMUNIQUE DU NPA DU 27 SEPTEMBRE 2015



Depuis 4 ans, le régime de Bachar el-Assad a écrasé sous la torture et les bombes son peuple soulevé. Pour cela, il a pu compter sur l’aide militaire et financière directe de l’Iran et de la Russie.

En revanche, les autoproclamées démocraties occidentales, au-delà des mots, n’ont rien fait d’autre que rejeter les révoltés syriens vers les monarchies du Golfe les plus réactionnaires. Avec comme résultat une situation catastrophique sur tous les plans, et l’émergence de Daesh.

Aujourd’hui la réponse de la France est de bombarder la Syrie. Et pour justifier ces bombardements Valls et Hollande nous enfument en parlant de « légitime défense » comme si la Syrie était toujours sous protectorat français.

Mais une fois encore, la France n’aide pas, elle se substitue à la souveraineté des peuples par des interventions militaires directes, des bombardements en Syrie dont on est sûrs des résultats contre-productifs : « dommages collatéraux » sur les populations, rappel d’un passé colonial honni, renforcement de la cause de Daesh en tant qu’ennemi des grandes puissances coalisées … et obligation de reprendre toujours plus de coopération avec le tyran de Damas pour l’accès à son espace aérien, voire pour une « solution politique ».

Alors que les forces syriennes libres, et les forces kurdes se battent concrètement seules contre l’Etat Islamique-Daesh, mais aussi contre les régimes qui les bombardent quotidiennement sur le terrain sans aucune aide des chancelleries occidentales, ces frappes, de l'avis même des experts, n'auront que peu de conséquences tant DAESH a eu le temps de s'organiser...faisant de la population un bouclier humain.

Les Etats-Unis auraient déjà frappé plus de 2000 fois des positions de DAESH en Syrie avec quels résultats ? Aucun comme en Irak où c'est le chaos et la mort que sèment les bombes. A l’inverse cela renforce la propagande de l’Etat islamique comme seul résistant aux injustices créées par les grandes puissances.

Un triste jeu diplomatique se joue entre les puissances mondiales et régionales en Syrie entre les Etats-Unis, la Russie et maintenant la France, l’Arabie Saoudite, l’Iran et la Turquie, un jeu cynique qui se fait sans et contre la population qui subit l'obscurantisme de DAESH et la tyrannie sanguinaire de Assad.

Nous refusons ces aventures militaires aux coûts démesurés qu’on ne trouve jamais pour les interventions civiles d’urgence.

Nous refusons cette stratégie faite de valorisation de l’industrie de la mort, vendue aux pires oppresseurs de la région (longtemps l’Irak, Israël, maintenant l’Arabie Saoudite, Qatar, les Emirats Arabes Unis, et à nouveau l’Egypte).

Le NPA demande l'arrêt immédiat des bombardements français, comme de ceux du régime d’Al Assad et de toutes les puissances.

Le NPA continue à soutenir la résistance Syrienne et Kurdes contre tous leurs oppresseurs.

samedi 19 septembre 2015

AVEC LE PEUPLE BURKINABE, CONTRE LE COUP D'ETAT MILITAIRE

COMMUNIQUE DU NPA
DU 18 SEPTEMBRE 2015

Depuis l’assassinat de Thomas Sankara en 1987, Comparoé a régné en maître pendant près de 30 ans sur le Burkina Faso, l’un des pays les plus pauvres du monde, avec le soutien de la France. Le formidable soulèvement de la population en octobre 2014 a fini par mettre fin à son règne. Il vit depuis dans un exil doré en Côte d’Ivoire grâce aux bons soins de la France qui continue à entretenir sur place ses « forces spéciales ».

Aujourd’hui c’est le bras droit de l’ancien dictateur, le général Diendéré, qui vient de perpétrer à son tour un coup d’état pour préserver les intérêts politiques et économiques de tous ceux qui se sont enrichis pendant des années et qui ne veulent surtout pas rendre de compte en stoppant net tout processus démocratique.

La « transition démocratique » mise en place après l’insurrection populaire en octobre 2014 sous le contrôle des grandes puissances avait prévu des élections le 11 octobre de cette année. Mais pendant un an, rien n’avait été sérieusement entrepris pour mettre en cause le pouvoir de la petite oligarchie qui domine le pays avec le soutien de l’impérialisme français, parfois en connivence, parfois en concurrence avec les Etats-Unis.

Ce que Diendéré cherche à faire au travers de ce coup de force, ce n’est pas seulement mettre fin au processus électoral, en écartant au passage quelques rivaux même si la plupart sont issus du même sérail : l’objectif est de terroriser la population dans un pays où elle est particulièrement organisée et mobilisée, avec ses propres revendications et sa soif de justice sociale. La volonté est clairement de refermer la parenthèse de contestation ouverte il y a un an de libre expression de ses propres revendications.

Notre solidarité va tout naturellement à tous les travailleurs et à tous les pauvres qui se battent aujourd’hui pour leur survie et leur dignité, hommes et femmes, à tous les militants syndicaux, politiques, associatifs, qui veulent préserver et élargir les acquis de l’insurrection d’octobre 2014, aux différentes actions de résistance qui ont commencé, et notamment l'appel à la grève générale lancée par la CGT-B.

Mais pour que la population au Burkina Faso puisse s’exprimer librement, il faut que l’impérialisme cesse tout soutien aux divers clans de l’oligarchie qui dominent le pays.

Cela veut dire très concrètement le retrait immédiat des troupes militaires françaises, le gel de tous les avoirs financiers détenus à l’étranger par les putschistes et par tous ceux qui sont convaincus de corruption au Burkina Faso, l’annulation de la dette.

C’est au peuple Burkinabè et à lui seul
de choisir son destin.


vendredi 18 septembre 2015

RAPPORT COMBREXELLE : VERS LA CASSE COMPLETE DU CODE DU TRAVAIL




Le gouvernement a annoncé qu’il reprendrait à son compte les principales conclusions du rapport Combrexelle sur « la négociation collective et l’emploi », publié le 9 septembre dernier. La refonte totale de l’architecture du droit du travail est lancée, avec un code du travail réduit à portion congrue.

La publication du rapport intervient en point d’orgue d’une campagne médiatique et politique entretenue tout l’été sur la « simplification » : obèse et illisible, c’est le code du travail qui serait responsable du chômage et du manque de compétitivité des entreprises.

Aussi Manuel Valls pouvait-il déclarer fin août qu’il fallait « revoir en profondeur la manière même de concevoir notre réglementation » sans susciter le moindre remous.

Le rapport Combrexelle donne aujourd’hui le cap à tenir. Tout sera ensuite affaire de dosage.

Le fond...

La première étape serait une loi, prise dès 2016.

L’articulation entre la loi et les accords sera revue : l’accord d’entreprise aura la priorité, même s’il est moins favorable, et la loi ne s’appliquera plus qu’à défaut d’accord.

Les négociations de branche et d’entreprise seront facilitées dans des champs dits prioritaires (conditions de travail, temps de travail, emploi, salaires). Le nombre de branches sera réduit et chacune pourra commencer à définir son propre « ordre public », c’est-à-dire les dispositions qui s’appliqueront à toutes les entreprises du secteur sans dérogation possible. Enfin, les accords seraient limités dans le temps pour instaurer une cadence de négociation.

La seconde étape consisterait, d’ici quatre ans, en une réécriture entière du code du travail. Elle consacrerait le nouveau partage entre loi et accords.

Le code du travail serait divisé en trois :

* les dispositions « impératives », celles relevant des négociations de branche et d’entreprise, et celles qui s’appliqueraient en l’absence d’accord.

* L’ordre public social serait pour l’essentiel défini au niveau de la branche

* et les règles particulières dans l’entreprise : le code du travail n’aurait plus qu’un rôle « supplétif » en cas de panne ou d’échec des négociations.

Quelles seront les dispositions impératives ?

Les petites phrases que l’on entend sur les 35 heures ou les SMIC de branche ou territoriaux montrent que bien des tabous pourraient sauter d’ici quatre ans.

Le rapport Combrexelle propose même de faire de la santé et de la sécurité au travail un sujet de négociation !

Manuel Valls a écarté certaines propositions hardies (comme la possibilité, au niveau de la branche, de définir le seuil de majoration des heures supplémentaires par branche ou de négocier de « nouvelles formes de contrat de travail »), mais elles pourraient donc vite refaire surface.

Et la forme...

Le gouvernement agira vite. Une conférence sociale est prévue le 19 octobre, une négociation interprofessionnelle suivra et une loi est annoncée pour 2016.

Il pourra compter sur les soutien de la CFDT, de la CGC et de la CFTC, qui ont indiqué leur disponibilité à négocier. De son côté, le Medef se dit « séduit », tandis que la CGPME joue la surenchère en réclamant la systématisation du référendum pour valider les accords et liquider la présence syndicale dans les PME.

En réalité, le patronat sait parfaitement que le « dialogue social » est une fiction pour l’écrasante majorité des salariéEs. Son objectif n’est pas de négocier à tout prix, mais bien de réduire au strict minimum les protections codifiées, applicables à l’ensemble des salariés indistinctement de la branche ou de l’entreprise.

Passées les protestations d’usage, la CGT et FO sont loin d’avoir sonné le tocsin et temporisent dans l’attente de la conférence sociale.

Mais son boycott est réclamé par plusieurs unions départementales ou syndicats CGT, qui cherchent également à donner un contenu plus offensif à la journée du 8 octobre.

C’est maintenant que doit
s’organiser la riposte unitaire des travailleurs
et de leurs organisations syndicales et politiques
pour empêcher le gouvernement
de servir le code du travail
au patronat sur un plateau.

mardi 15 septembre 2015

NON AUX BOMBARDEMENTS EN SYRIE, ACCUEIL DE TOUS LES RÉFUGIÉS

Partout aux frontières, murs et barbelés, navires de guerre, avions : les chefs d’État européens font la guerre aux migrants. Mais depuis la découverte de 71 cadavres dans un camion en Autriche et la photo du petit Aylan, mort sur une plage en Turquie, sous la pression des « opinions publiques », ils adoptent un discours «humaniste», cynique et démagogique.

Ils opposent maintenant les «vrais» réfugiés de guerre aux «faux» réfugiés économiques. Mais qu’ils fuient l’Afrique, la Syrie, l’Irak ou l’Afghanistan, tous ces migrants sont avant tout victimes d’une situation dont les grandes puissances sont largement responsables.

En concurrence féroce pour se partager le monde et piller ses richesses, elles soutiennent les dictatures, attisent la haine et sèment le chaos.

Les capitaux et les capitalistes
circulent et s’installent où ils veulent,
pourquoi seulement eux ?
Ils trouvent des milliards pour les Jeux Olympiques
ou pour mener des conflits aux quatre coins du monde. Mais pas pour mettre fin à la misère.

Le bal des hypocrites

Hollande et son gouvernement font semblant de s'émouvoir du sort des migrants, alors qu'ils portent une lourde responsabilité dans leur dramatique situation.

*Ce sont les capitalistes comme Areva ou Total qui pillent depuis des décennies les matières premières de ces pays.

*Ce sont les Dassault qui vendent des armes aux pires dictateurs

*C'est un requin comme Bolloré qui a la mainmise sur toute une partie de l'économie africaine.

L'armée française intervient militairement lorsque la situation paraît menaçante pour les intérêts capitalistes. Elle est en guerre au Mali, en Irak, en République centrafricaine, et il est même annoncé qu'elle bombardera la Syrie !

A force de mener des guerres, de tuer des populations civiles, de détruire l'économie de ces pays, nos gouvernements attisent le feu.

Et l'annonce de Hollande de faire effectuer des missions en Syrie contre Daesh, prétendument pour aider les migrants, est une vaste mascarade.

Bien sûr que la France et l'Europe
peuvent accueillir des migrants !

La Turquie, la Jordanie et le Liban accueillent plus de 3 millions de réfugiés, et l'Europe ne pourrait pas ?

Un million de réfugiés pour 510 millions d'Européens, cela veut dire accueillir une personne pour 500 habitants, et on ne pourrait pas ?

Les dirigeants politiques jouent sur les peurs dans cette période de crise. En 1962, à la fin de la guerre d'Algérie, la France seule a accueilli sans problème un million de rapatriés. Aucune catastrophe ne s'en est suivie.

Et maintenant la France ne pourrait accueillir que 24 000 personnes sur deux ans. L'Allemagne 800 000 en un an, mais vient de refermer ses frontières. Chacun se renvoie la balle avec des «quotas».

Il ne faut pas les laisser nous diviser.

Car ces migrants ne menacent aucunement nos emplois ni nos conditions de vie. Ce n'est pas à cause d'eux qu'il y a des licenciements, des fermetures d'usines, le gel des salaires, la remise en cause du code du travail, mais à cause de l'avidité des grands patrons qui en veulent toujours plus, et du gouvernement à leur service qui leur sert la soupe.

Une mobilisation qui commence et s'amplifie
Rien ne peut arrêter des hommes et des femmes fuyant la misère de leur pays, aucun barbelé, aucun mur.

Des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes comme Paris, mais aussi Marseille, Rouen, Nantes, Vannes, Arles, Toulouse, Strasbourg, Orléans, ou Bordeaux …

Sur Clermont-Ferrand
JOURNÉE DE MOBILISATION
JEUDI 17 SEPTEMBRE 2015
UN CERCLE DE SILENCE
à 18H30 PLACE DE JAUDE


 
RASSEMBLEMENT DE RESF
à 19H00 DEVANT LA PRÉFECTURE

à lire l'appel ICI ou ci-dessous

La liberté de circulation et d’installation
est un droit fondamental.
Ouvrez les frontières !
Régularisation de tous les sans-papiers !

 

dimanche 13 septembre 2015

COP 21 ET EUROPE ECOLOGIE LES VERTS



On a pour habitude de dire que la couleur verte est l'espoir. Pour Europe Ecologie Les Verts actuellement c'est plutôt le désespoir. Il est vrai que le vert dans ce parti va du vert foncé au vert pâle, voir moucheté de rose. La teinte qui leur irait le mieux actuellement, c'est vert écume des mers du nord.

En effet le navire E.E.L.V est secoué de toutes parts et semble en perdition. Y a t-il un capitaine à bord pour sauver le navire fantôme.
Le vieux loup de mer en chandail rouge made in mai 68 Cohn Bendit à déserté le bord il y a déjà quelques temps, pour cause d'incompatibilité d'humeur.
Cécile Duflot, ex ministre du logement a décidée de se mettre aux abonnés absents.
Tout récemment ce sont deux élus, l'un à l’assemblée nationale et l'autre au sénat, chef de groupe qui ont désertés.

Arrêtons nous sur la personnalité de Jean Vincent Placé, son combat, le graal ministériel et envahir les journaux d'informations.
Jeu de mot facile : toujours "placé" jamais élu.
Défendre une cause: l'écologie est une chose, faire une alliance politique avec le Parti Socialiste pour avoir des élus et des postes au gouvernement, en est une autre.

Est que ceci n'est pas le détonateur
du désagrément de E.E.L.V .
Quand pense Nicolas Hulot ?
Qu'elle est la nouvelle optique des deux déserteurs
parmi tant d'autres des verts.
Pour J V Placé, c'est la création d'un mouvement écologiste réformiste . Son objectif, c'est animer l'écologie réformatrice qui assume la mondialisation, vaste programme.
Pour François de Rungis, c'est une force écologiste réformatrice de centre gauche.
Tous deux lancent une formation politique qu'ils baptisent « L'Union des Démocrates et Ecologistes ». Pour le logo ce ne serait plus le vert, mais celui ci serait ajouté au bleu.


Alors que "Flamby" pour exister et apparaître organise la COP 21: conférence des nations unies pour mettre le changement climatique sur le devant de la scène. Lors de sa dernière conférence de presse Hollande doute déjà d'un résultat positif, pourtant l'objectif est de mettre un accord à l'actif de son quinquennat.

Les élites dirigeantes capitalistes se montrent incapable de prendre des mesures à la hauteur du défi, car elles protègent d'abord les intérêts économiques de leur pays, avant de considérer les dangers dont certaines populations en sont déjà les victimes.

Le NPA s'inscrit dans la mobilisation pour « changer le système pas le climat » et prépare la COP 21 avec de multiples initiatives.

Cette mobilisation est indissociable des combats contre les grands projets inutiles et destructeurs imposés aux populations qui dégradent le climat, comme l'aéroport de Notre Dame des Landes, les LGV(Ligne Grande Vitesse) ou le TAV(Train A grande Vitesse) Lyon-Turin, les autoroutes dans le domaine des transports, dans l'agriculture avec les fermes usines, les élevages industriels et les barrages destinés à l'agriculture intensive, les centers pars et autres bétonnages.
JJM

vendredi 11 septembre 2015

UNIVERSITE D'ETE : UNE REUSSITE

Réunissant 650 personnes du 23 au 26 août, cette édition est donc en soit une première bonne nouvelle, réunissant plus de participantEs que lors de la précédente.

Elle confirme une nouvelle fois l’ancrage incontournable de l’Université d’été dans la vie du NPA, à la fois espace d’échanges et de débats, de cogitations internes et d’ouverture vers l’extérieur.

Pendant 4 jours à Rives des Corbières, dans les nombreuses discussions dans les salles, en terrasse, sous la pergola du restaurant, à la piscine, voire même à la plage, un large éventail de thèmes ont été abordés.

Par exemple :

-trois séances ont été consacré à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mettant en lumière des aspects dont les commémorations officielles n’auront pas rendu compte 
-sur les « figures du mouvement ouvrier » qui cette année était consacrées à la révolution chinoise ;
- sur le triste anniversaire du « communicide » en Indonésie il y a 50 ans ;
-avec 2 deux films salutaires (documentaire et « fiction ») sur la grande grève des mineurs britanniques de 1984-85.
- Et par dessus tout cela, le souffle de la résistance internationale et le vent de la solidarité portés par nos invités : de Grèce tout d’abord, avec Sotiris Martalis (DEA/Plateforme de gauche de Syriza/Unité populaire) et Thanasis Antoniou (OKDE-Spartakos/Antarsya) ; de l’État espagnol, avec Miguel Urban (membre d’Anticapitalistas et député européen de Podemos) ; de Tunisie, avec Fathi Chamki, député et membre de la direction du Front populaire et de la Ligue de la gauche ouvrière (LGO)...

Sans même parler des soirées réunissant un public toujours nombreux autour des réalisateurs Carmen Castillo et Pierre Carles, de la sociologue Marlène Benquet ou de Michael Löwy... ou des chansons entrainantes et nostalgiques de El Comunero !

Nous ne tenterons pas ici de remplir la mission – impossible – de rendre compte de tout : 42 séances en journée, un meeting, un grand forum international, des travaux pratiques à 17 h et des soirées... Pour mémoire... et pour donner envie aux absentEs.

Voir les vidéos du meeting de rentrée du NPA

Yousif Fatihelrahman sur la lutte des migrants


 
Julien Salingue sur la militarisation du monde 


Christine Poupin sur la crise climatique

 
Armelle Pertus sur la rentrée sociale


Philippe Poutou 

 


 

COLLEGES : REUSSIR LA GREVE DU 17 SEPTEMBRE… ET CONTINUER !

Le 17 septembre, les syndicats enseignants appellent à une nouvelle journée de grève contre la réforme du collège initiée par Najat Vallaud-Belkacem.

À Clermont-Ferrand
à l'appel SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, SFSDPEP-FO, CGT Educ’action, SNEIP-CGT, SNALC-FGAF, SUNDEP Solidaires, SUD Education, SIES-FAEN, SNCL-FAEN CNGA CFE-CGC
MANIFESTATION
JEUDI 17 SEPTEMBRE 2015
10H30 Place Delille

Cette dernière n’a en effet pas caché son mépris total pour les enseignantEs et leurs organisations syndicales. Alors que les syndicats représentant 85 % de la profession se sont prononcés contre cette réforme, que la grève du 19 mai dernier a été majoritaire dans les collèges, la ministre a osé parler de « malentendu » avec les enseignantEs. Visiblement, le « malentendu » est plutôt du côté de la ministre, qui, le 20 mai dernier, au lendemain de la grève, a provoqué toute la profession en publiant les décrets d’application de la réforme.

Une réforme contre les élèves et les enseignantEs

La réforme du collège va signifier une baisse impressionnante du nombre d’heures de cours par discipline pour chaque collégien : une baisse de 486 heures (plus de 18 semaines de classe) sur les quatre années, avec 3 204 heures de cours disciplinaires sur toute la scolarité en collège contre 3 690 heures actuellement. Les langues anciennes et langues régionales disparaissent comme disciplines, et les classes européennes sont supprimées (ce que ne compense pas en nombre d’heures l’ouverture d’une LV2 en cinquième).

20 % des enseignements seront désormais organisés établissement par établissement, sans aucun cadrage national. D’un collège à l’autre, les élèves n’auront donc pas droit aux mêmes cours, n’auront pas accès aux mêmes connaissances. Pire, chaque établissement pourra moduler les horaires de cours alloués à chaque discipline au sein du cycle 5e-4e-3e, et décider par exemple de concentrer le français en 5e et les maths en 4e... On aboutit ainsi à une véritable territorialisation du collège, ne laissant plus aucun caractère national à l’éducation.

Enfin, cette réforme cherche à mettre au pas et à caporaliser tous les enseignants. Les 20 % d’heures d’autonomie (heures d’aide personnalisée – AP – et d’enseignements pratiques interdisciplinaires – EPI) seront en effet prises sur le quota d’heures de n’importe quelle discipline. Les collègues devront se battre entre eux pour savoir quelle discipline diminuera ses heures de cours. La décision en reviendra au conseil pédagogique... dont les membres sont choisis par le chef d’établissement ! Une fois répartis les frais, la mise en place de l’AP et des EPI restera une usine à gaz. Non seulement les projets interdisciplinaires sont imposés et encadrés par la hiérarchie, mais en plus, aucun temps de concertation n’est prévu. Les profs devront donc choisir entre faire un travail bancal, ou travailler en équipe... mais en dehors des heures de travail !

Tout cela menace la liberté pédagogique des enseignantEs. En effet, sans cadrage national et annuel des programmes, il sera nécessaire d’imposer une forte coordination entre les collègues. Et comme aucun temps de coordination ne sera libéré aux équipes, la coordination sera confiée individuellement à des petits chefs d’équipe, monnayant les toutes nouvelles indemnités de mission particulière (IMP)...

Construire le rapport de forces pour imposer le retrait

Le 19 mai dernier, les enseignantEs de collège ont majoritairement fait grève pour revendiquer l’abandon de cette réforme. Malheureusement, aucun véritable plan de bataille n’a été mis en œuvre pour permettre d’obtenir satisfaction.

L’appel à la grève tardif le 19 mai, puis les tergiversations de l’intersyndicale après la provocation de la publication des décrets, n’ont pas aidé à donner confiance aux collègues dans le fait qu’il était possible de gagner.

La veille de la grève du 11 juin, l’intersyndicale acceptait encore d’être reçue par la ministre, qui disait pourtant explicitement qu’elle ne retirerait pas ses décrets, mais ne discuterait que de leur mise en application. Dans ces conditions, la grève du 11 juin ne pouvait qu’être en retrait par rapport à la précédente.

Ce nouvel appel à la grève le 17 septembre va être l’occasion pour les enseignantEs de tenter de construire à nouveau une véritable mobilisation contre la politique du gouvernement. 
 
Dès maintenant, il faut tenter de remettre en lien les équipes militantes qui ont bougé l’année scolaire dernière, et proposer d’organiser des AG d’établissements, de villes, en posant dès maintenant la question des suites. Car une seule journée de grève ne suffira pas à faire abroger les décrets, et il est probable qu’il faudra plus qu’une grève isolée des enseignantEs du second degré pour contrer la politique du gouvernement.

RASSEMBLEMENT
dans l'éducation nationale
pour une réduction des effectifs par classe
à l'appel de Sud éducation
MERCREDI 16 SEPTEMBRE 2015
16h00 devant le rectorat
Av Vercingétorix Clermont-Ferrand

De même que les personnels de la santé, mobilisés aussi ce jour-là, la journée interprofessionnelle du 8 octobre devra être une occasion de se mettre en grève cette fois-ci toutes et tous ensemble contre la politique du gouvernement.

lundi 7 septembre 2015

CONFERENCE DE PRESSE DE HOLLANDE : 20 MINUTES POUR NE RIEN DIRE

COMMUNIQUE DU NPA DU 7 SEPTEMBRE 2015




Sur la question des réfugiéEs, il propose de répartir « l'effort », mais en visant à développer au plus près des pays de départ, des camps de réfugiéEs pour limiter l'exode.

 Une posture humanitaire
qui ne saurait masquer
la réalité d'une politique
faite de répression, d'expulsions.

Rejetant toute responsabilité des états impérialistes, dont la France, dans cet état du monde, l'essentiel de sa politique repose en fait sur la lutte contre le terrorisme en France avec le maintien de Vigipirate, la loi sur le renseignement, etc.

En annonçant des vols de reconnaissance au dessus de la Syrie, il envisage même de renforcer la politique guerrière de la France, en plus de l'intervention en Irak et dans divers pays d'Afrique.

Sur la conférence sur le climat, aucun engagement si ce n'est d'attendre que tous les pays, via l'ONU se mettent d'accord sur le financement.

Enfin, sur les questions économiques, sociales, le cap est maintenu : baisse des « charges » sociales, maintien du CICE, rendre lisible le Code du travail, c'est-à-dire l'adapter pour le plus grand bénéfice des entreprises, du patronat.

Au total, au-delà des larmes de crocodiles du début de l'intervention, Hollande maintien le cap tant sur le plan international en justifiant intervention impérialiste d'un coté et exonération de toute responsabilité des états colonialistes et impérialistes de l'autre, que sur le plan national en poursuivant les cadeaux au patronat et les reculs sociaux. 

Contre l'attachement réaffirmé au dialogue social pour mettre en œuvre cette politique, nous réaffirmons notre volonté d'engager la mobilisation dès cette rentrée contre la régression sociale, pour l'ouverture des frontières, l'accueil de toutes et tous les réfugiéEs.

vendredi 4 septembre 2015

AYLAN : L'EMOTION NE SUFFIT PLUS, IL FAUT DES ACTES

COMMUNIQUE DU NPA DU 3 SEPTEMBRE 2015


Le corps d'un enfant de trois ans a été retrouvé sur une plage. Il a un visage. Il a un nom. Ce visage et ce prénom, celui d'Aylan, donneront-t-il des visages et des noms aux milliers de morts de ces derniers mois, aux dizaines de milliers de morts de ces dernières années à cause des politiques des gouvernements européens ? Donneront-t-il ce que demandent touTEs les migrantEs qui ont survécu : une identité, c'est-à-dire des papiers ?

Les mots, depuis déjà longtemps insuffisants pour qualifier les drames ne suffiront pas cette fois-ci encore.

L'émotion et l'indignation ne suffiront pas.
Il faut des actes.

Qu'ils et elles fuient la misère ou la guerre
touTEs les migrantEs doivent être acueilliEs.

Ouvrons les frontières et il n'y aura plus d'autres Aylan.

Ouvrons les frontières au bord de la Méditerranée, à Vintimille et Calais et d'autres Aylan ne mourront pas sur une plage, dans un camion frigorifique ou éléctocutés dans le tunnel sous la Manche.

Donnons des papiers aux migrantEs, demandeurs d'asile ou sans-papiers, et d'autres Alyan pourront vivre.

Nous ne voulons plus de cette société barbelée et fliquée qui tue des milliers de nos frères et soeurs et nous étouffe touTEs.

L'émotion et l'indignation ne suffiront pas.

Il est plus que temps que touTEs les émuEs et les indignéEs descendent dans la rue aux côtés des sans-papiers et des réfugiéEs pour imposer l'ouverture des frontières, la liberté de criculer. Pour qu'il n'y ait jamais plus d'autre Aylan.



mercredi 2 septembre 2015

LEUR EUROPE DES FRONTIERES TUE, SOLIDARITE AVEC LES REFUGIES

La tragédie des migrantEs, en fait des réfugiéEs, soulève la colère, la révolte aussi face au cynisme et à l'hypocrisie des dirigeants européens, Hollande et Valls en tête.

Les chiffres disent l'hécatombe. Ils augmentent de semaine en semaine, plus de 3000 morts en Méditerranée depuis le début de l'année, plus de 30 000 aux frontières de l'Europe depuis 2000. Il faudrait y ajouter, dans les mêmes proportions, ceux et celles qui disparaissent avant même la traversée. Et puis, de plus en plus nombreux, les morts de migrantEs à l'intérieur de l'Europe dont témoignent les 71 migrantEs morts dans un camion frigorifique en Autriche, les 11 migrantEs morts à Calais depuis le 1er juin.

Autant de noms et de visages, de vies brisées, d'histoires à la fois collectives et individuelles réduites à de macabres statistiques.

Les frontières tuent

Ces chiffres ne nous disent surtout rien des raisons et des responsabilités.

La vérité est simple :
ce sont les frontières qui tuent.

Et plus les frontières sont hautes, plus les risques pris par les migrantEs sont mortels. Alors que 3 millions de Français sont des migrantEs vivant à l'étranger, aucun n'est mort en Méditerranée ou en cherchant à traverser des murs de barbelés ou en se cachant dans un camion frigorifique.

Alors, la réponse est aussi simple que le constat :
ouvrons les frontières
et l'hécatombe s'arrêtera.

Cette réponse dévoile toute l'hypocrisie et le cynisme des dirigeants européens car c'est justement ce qu'ils et elles refusent.

Les migrantEs deviennent une justification au renforcement des frontières, des politiques sécuritaires, au nationalisme et au racisme.

C'est une dynamique folle car les frontières créent ce qu'elles prétendent combattre. La pression vers toujours plus de frontières et de répression s'accroît. Outre les frontières externes à l'Europe les frontières se renforcent aussi entre pays européens.

Plus de 20 ans après la chute du mur de Berlin, les murs réapparaissent au sein de l'Europe, du mur de la honte à Calais au mur édifié entre la Hongrie et la Serbie.

Ces frontières sont bien plus que des murs. Elles cassent nos solidarités. Elles sont des dispositifs policiers et idéologiques de surveillance, de contrôle et de répression de toute la société, dispositifs ainsi légitimés au nom du contrôle migratoire ou de la lutte contre le terrorisme.

Solidarité contre les responsables

Les migrations sont un phénomène global, qu'elles aient des raisons économiques, climatiques ou "politiques". Elles ont leur source dans les politiques de domination par les pays les plus puissants, France, Allemagne ou Grande-Bretagne en tête, en dehors de l'Europe comme au sein de celle-ci.

Ce sont les mêmes logiques et les mêmes politiques capitalistes qui développent l'austérité ici et provoquent la misère et la guerre dans les pays du sud. Alors réfugiéEs des guerres, Rroms (qui sont des migrantEs de l'intérieur de l'Europe) ou sans-papiers, touTEs sont des migrantEs qui doivent avoir la liberté de circuler et de s'installer.

Le pire serait de laisser s'imposer les discours dominants, terreau sur lequel prospèrent les forces les plus racistes et réactionnaires, Front National en tête, les pires ennemis des travailleurEs et des classes populaires.

Comme le clamaient des milliers de manifestantEs en Allemagne, « refugees are welcome here ».