jeudi 1 juin 2023

LGBTI : NOTRE FIERTÉ , C’EST DE LUTTER

 

La saison des marches des fiertés LGBTI a commencé et va être marquée une fois de plus par des participations massives, que ce soit dans les métropoles ou dans les villes de taille moyenne, qui pour certaines vont connaître leur première Pride cette année.

Sur Clermont-Ferrand, c’est la deuxième année que le collectif CIEL (Collectif Intersectionnel pour l’Émancipation LGBTI+ )organise la Pride Nocturne. Le but de cette pride est de se retrouver toutes et tous pour défendre nos droits et porter haut et fort nos revendications !

Il reste un long chemin à parcourir vers l'égalité réelle et l'émancipation de toutes et tous.

La marche des fiertés nocturne aura lieu vendredi 2 juin Place Delille

https://www.facebook.com/events/562501042436916/

au programme

18H-20H Village associatif

20H-22H Pride de nuit

à partir de 22H after pride à la maison du peuple avec le Lip-sync challenge

https://www.facebook.com/events/146506711665259/


Les marches des fiertés s’inscrivent cette année dans le contexte d’un énorme mouvement social contre la réforme des retraites. En tant que LGBTI, nous sommes parmi les plus impacté.e.s.

Visibiliser les enjeux sociaux des personnes LGBTI

Nombre d’entre nous sont durablement exclu.e.s du marché de l’emploi, contraint.e.s à la précarité, voire au travail du sexe (ou prostitution) pour pouvoir survivre.

Nombre d’entre nous ont vécu à la rue.

Nombre d’entre nous, séropositif/ves, n’atteindront pas forcément les 64 ans.

Nombre d’entre nous vivent des minimas sociaux (et vont donc subir les nouvelles réformes de l’assurance chômage). Nombre d’entre nous, enfin, en rupture avec nos familles, ne bénéficieront pas des solidarités familiales quand nous vieillirons.

Pour les personnes trans, il n’est pas certain que tous les trimestres cotisés sous l’ancien numéro de Sécurité sociale soient bien décomptés dans le calcul pour la retraite. Nous avons eu des carrières hachées, et avec cette réforme, nous aurons des retraites pourries.

C’est pour cette raison que dans plusieurs villes, des Pink Bloc se sont formés pour visibiliser les enjeux liés aux personnes LGBTI dans le cadre de ce mouvement social, et qu’une caisse de grève queer a été lancée pour payer les jours de grève des travailleurs/ses LGBTI.

Les fachos s’agitent

Les marches s’inscrivent également dans un contexte de forte pression des extrêmes droites. Des centaines de lois homophobes et transphobes sont proposées et votées dans les États républicains des États-Unis. En Pologne, le gouvernement laisse les collectivités s’instituer « Zones sans LGBT » et réprime les militant.e.s LGBTI.

En France aussi, les fachos et réactionnaires s’agitent. Des locaux LGBTI ont été dégradés à Nantes ou Tours. Les guet-apens se multiplient tandis que des drag shows sont attaqués. Le RN lance une association parlementaire contre le wokisme. Les réseaux anti-trans, conglomérat d’anciens de La Manif Pour Tous, de pseudo-féministes, d’identitaires et de psychanalystes font du lobbying auprès du gouvernement et des institutions pour bloquer les transitions et la reconnaissance sociale et légale des personnes trans. Ils attaquent les structures trans-inclusives, comme le Planning familial.

Ces attaques vont de pair avec l’agenda autoritaire, répressif, raciste du gouvernement, qui s’illustre aussi bien par l’opération Wuambushu que par la future loi immigration. Parmi les victimes de ces lois se trouvent également des personnes LGBTI.

C’est pourquoi, pour préserver nos droits et en gagner de nouveaux, pour bloquer l’extrême droite, nous avons besoin de construire un mouvement de masse, inclusif, démocratique, radical, qui tisse les ponts entre mouvements LGBTI, mouvements féministes, syndicats, associations, collectifs, partis…. C’est pour cela que le NPA 63 est membre du collectif CIEL.


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