dimanche 22 janvier 2023

GRÈVE DU 19 JANVIER POUR NOS RETRAITES : UN ESSAI RÉUSSI QUE NOUS DEVONS ABSOLUMENT TRANSFORMER !


 

Une mobilisation historique

25 à 30 000 à Clermont-Ferrand, 400 à Issoire, 3 000 à Montluçon, 4 000 à Vichy, 3 800 à Moulins, 10 000 au Puy-en-Velay, 5 000 à Aurillac…

Comme partout en France les manifestations de ce 19 janvier 2023 pour le retrait de la contre-réforme des retraites étaient massives en Auvergne, doublées de taux de grève très importants.

Salarié·e·s du privé et du public, jeunes scolarisé·e·s et retraité·e·s solidaires, syndicalistes chevronné·e·s et collègues dont c’était la première grève, les cortèges rassemblaient une foule hétérogène, notre classe dans toute sa diversité.

Un point commun, le refus du recul de l’âge de départ en retraite : pas un jour de plus, pas un euro de moins.

Au-delà de cette détermination centrale à faire échec à la contre-réforme visant à nous faire travailler plus en nous payant moins, l’accumulation des colères contre les politiques anti-sociales se faisait aussi sentir chez beaucoup ; salaires en berne, autoritarisme, casse des services-publics, politique anti-écologique… ça ne peut plus durer.

S’organiser pour gagner

Dans toutes les bouches des plus ancien·ne·s, une comparaison revenait sans cesse, celle avec les mobilisations de 1995 contre la réforme des retraites menée par Juppé. La dernière mobilisation aussi massive que ce 19 janvier dans bien des villes, mais aussi un des exemples marquant de grève interprofessionnelle partiellement victorieuse.

Pour autant, si le gouvernement de l’époque et Alain Juppé « droit dans ses bottes » dont l’arrogance et le mépris équivalaient à ceux de Macron et ses ministres, avaient fini par céder en partie, ce n’était pas du fait d’une ou même plusieurs grosses journées de mobilisations.

De nombreux secteurs avaient alors entamer un véritable bras de fer entrant en grève reconductible. En 1995 comme aujourd’hui, c’est le blocage de l’économie par celles et ceux qui produisent les richesses et font tourner la société qui peut rabattre le caquet de nos dirigeant·e·s.

En ce sens, l’appel de l’intersyndicale nationale à une nouvelle journée de mobilisation isolée, 12 jours après le raz-de-marée de ce 19 janvier n’est clairement pas à la hauteur de la situation. Mais pour gagner, les travailleuses et travailleurs doivent prendre leur mobilisation en main. D’ici le 31 janvier, il faut multiplier les initiatives, se réunir dans les services, dans les boites, par secteurs professionnels ou géographiques, débattre, s’organiser entre collègues pour mettre en place un plan d’action afin de construire une véritable grève générale reconductible, la clé d’une victoire que nous sommes si nombreuses et nombreux à attendre depuis trop longtemps et qui ouvriraient de nouvelles perspectives pour les tou·te·s les exploité·e·s.

Nous avons les moyens de gagner,

il va falloir se les donner !

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