Édouard
Philippe a osé déclarer samedi soir qu’« il ne laissera
personne dire qu’il y a eu du retard dans les décisions ».
Une
illustration de plus de la pitoyable et mortifère politique du
gouvernement. Mais, à force de mensonges, de déclarations
contradictoires, la population est devenue de moins en moins encline
à croire les messages gouvernementaux.
Pouvoir
incompétent
Après
avoir nié la gravité voire l’existence de la pandémie, le
gouvernement a retardé la mise en place de mesures qui devenaient de
plus en plus urgentes.
Sous
la pression d’une partie d’un patronat voulant préserver le plus
longtemps possible l’activité économique, le gouvernement a fait
perdre de précieuses semaines à la lutte contre la pandémie.
Et,
pendant ce temps, le président allait au théâtre...
Le
12 mars au soir, Macron annonçait la fermeture les établissements
scolaires, critiquée le midi même par le ministre de l’Éducation
nationale.
Il
présentait surtout des mesures pour soutenir l’activité
économique, mais rien d’autre qu’une « héroïsation »
des personnels de l’hôpital public, tout en maintenant le premier
tour des élections municipales.
Quelques
jours plus tard, reconnaissant la gravité de la situation, il
réprimait les comportements jugés « irresponsables ».
Le
samedi suivant, alors qu’un conseil des ministres était convoqué
pour prendre des mesures contre la pandémie... il s’en sert pour
accélérer la procédure de vote de la contre-réforme des
retraites, sans avancer de mesures concrètes pour fournir les moyens
humains et matériels indispensables pour affronter la pandémie !
Des
mesures contre les travailleurs, peu pour la santé
Après
des semaines à mentir, à nier l’évidence, Macron et Véran se
présentent aujourd’hui en sauveurs suprêmes, commandant masques,
gel hydroalcoolique, respirateurs, etc. après en avoir organisé la
pénurie et retardé les commandes et fabrications.
Tout
cela en se gargarisant de l’ouverture de lits dans les hôpitaux
qu’eux et leurs prédécesseurs ont fermés par dizaines de
milliers !
Ils
se gardent de prendre des mesures radicales comme l’arrêt de toute
activité non liée aux soins des malades et aux besoins essentiels
de la population.
Pas
question non plus d’imposer une protection efficace des salarié.e.s
exerçant dans le cadre d’activités indispensables.
La
ministre du Travail préfère empêcher les travailleur/se.s de faire
usage de leur droit de retrait et faire pression sur les inspecteurs
du travail pour qu’ils se contentent de conseiller les employeurs.
Plutôt
que d’imposer des embauches, ils préfèrent allonger le temps de
travail, réduire les temps de repos, imposer des prises de congés
pendant le temps du confinement...
Imposer
les réponses aux besoins essentiels
Les
mesures radicales indispensables sont connue et restent à prendre :
dépister massivement, arrêter les activités non indispensables,
fournir du matériel, soigner.
Pour
cela, il faut restructurer la production afin de fournir le plus
rapidement possible masques, produits et matériels pour tester la
population, appareils respiratoires.
Réquisitionner
tous les secteurs privatisés dans la santé :hôpitaux,
cliniques, centres médicaux, EHPAD, industrie pharmaceutique...
Embaucher
massivement sous statut dans la santé, y réduire le temps de
travail et y revaloriser les salaires. Interdire les
licenciements, y compris des précaires.
Réduire
au maximum le nombre des prisonnier.e.s. Ouvrir les centres de
rétention. Arrêter les procédures d’expulsion et réquisitionner
les logements nécessaires pour faire cesser la précarité dans
l’habitat.
Nous
n’avons aucune d’illusion.
Ce
n’est pas ce gouvernement, responsable après tant d’autres de
l’affaiblissement de notre système de santé, qui prendra ces
mesures.
Nous
devrons les imposer par nos mobilisations, avec l’objectif d’un
indispensable changement radical de société pour répondre à la
satisfaction des besoins essentiels.
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