Le
président Macron souhaite la réouverture progressive des écoles à
partir du 11 mai. Il s’agit de faire pression sur les salarié.e.s
pour qu’ils et elles retournent travailler, suivant en cela les
injonctions du Medef pressé de relancer la machine à profits.
Si
personne n’est satisfait de la situation actuelle – un
déconfinement massif en l’absence de stratégie et de moyens
alternatifs (dépistage massif, distribution de masques, etc.) –
le gouvernement risque surtout dans les conditions actuelles de
relancer une pandémie qui a déjà tué ici près de
20 000 personnes…
Ils
veulent nous faire payer leur crise
Macron,
Philippe et compagnie préparent la fin du confinement avec les mêmes
méthodes qu’ils l’ont commencé.
Sans
faire appel à l’engagement collectif et à la prise de conscience
de la population largement vu depuis plusieurs semaines, par le
contrôle généralisé et le flicage…
Le
pouvoir veut pallier ainsi son impréparation depuis le début de
cette crise sanitaire, son improvisation constante et ses injonctions
contradictoires.
Restez
chez vous… sauf pour celles et ceux qui doivent continuer à aller
se faire exploiter, même dans des secteurs non essentiels !
Si
on les laisse faire, la suite sera une crise économique qui n’a
pas attendu le coronavirus pour démarrer mais qui selon le Premier
ministre « ne fait que commencer » et sera
« brutale »...
Leur
système va connaître une récession historique, et dans la suite
des premières ordonnances et budgets rectificatifs (offensive sur le
droit du travail et les acquis sociaux, cadeaux par dizaines de
milliards aux « entreprises »…), ils veulent
nous imposer de nouveaux reculs.
Quel
déconfinement ?
C’est
dans ce cadre qu’il faut comprendre la précipitation de ce pouvoir
à rouvrir les établissements scolaires (mais pas les
universités !).
L’éducation,
l’enseignement, sont des besoins essentiels, mais ils ne peuvent
pas servir de prétexte aux patrons et aux actionnaires pour obliger
des millions de parents à retourner au travail…
Pour
assurer un déconfinement qui ne se traduise pas par un nouveau pic
épidémique, en l’absence d’un vaccin ou d’un traitement
efficace à cette heure, il faut suivre ce que réclament depuis le
début de la pandémie les personnels de santé et dont se montre
totalement incapable ce pouvoir, faute d’anticipation et de moyens.
Informer
largement la population de la nature et du fonctionnement du virus ;
lui donner les moyens matériels de s’en protéger (masques, gels,
nettoyage des lieux publics comme des transports…) ; tester
massivement pour identifier au plus vite les personnes qui ont le
virus ; isoler les personnes dans des lieux dédiés ;
prévenir les proches pour qu’elles se mettent à leur tour en
quatorzaine…
Tout.e.s
ensemble, imposons des mesures d’urgence
Des
mesures d’urgence doivent donc être imposées, pour une meilleure
prise en charge sanitaire des malades, pour un confinement dans des
conditions acceptables, et pour en sortir au plus vite.
Tout
d’abord en organisant un « bouclier sanitaire »
en débloquant des moyens financiers et humains pour la création de
lits et de personnels dans les hôpitaux, les EHPAD, les centres
médico-sociaux, afin assurer un suivi médical non seulement aux
malades du Covid-19 mais aussi à tous les autres.
Ensuite
en logeant dignement les personnes et les familles, en faisant que
chacun.e puisse manger à sa faim, en protégeant les personnes
victimes de violences...
Enfin,
pour sortir au plus vite du confinement, en réduisant au maximum la
circulation du virus en arrêtant toutes les productions
non-essentielles et en fournissant des protections aux
travailleur/ses des secteurs essentiels.
Dans
les conditions particulières que nous connaissons, ce vendredi
1er mai doit être l’occasion que s’exprime le plus massivement
possible notre camp social, ses revendications, si possible
dans l’unité la plus large et coordonnée.
Il
faut donc rapidement s’organiser, et préparer la riposte contre
les vents mauvais de Macron et de ses amis capitalistes.
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