lundi 20 avril 2020

RÉSISTONS À UN POUVOIR « BRUTAL » QUI NOUS PRÉPARE DES CATASTROPHES SANITAIRES ET SOCIALES

Le président Macron souhaite la réouverture progressive des écoles à partir du 11 mai. Il s’agit de faire pression sur les salarié.e.s pour qu’ils et elles retournent travailler, suivant en cela les injonctions du Medef pressé de relancer la machine à profits.

Si personne n’est satisfait de la situation actuelle – un déconfinement massif en l’absence de stratégie et de moyens alternatifs (dépistage massif, distribution de masques, etc.) – le gouvernement risque surtout dans les conditions actuelles de relancer une pandémie qui a déjà tué ici près de 20 000 personnes…

Ils veulent nous faire payer leur crise

Macron, Philippe et compagnie préparent la fin du confinement avec les mêmes méthodes qu’ils l’ont commencé.

Sans faire appel à l’engagement collectif et à la prise de conscience de la population largement vu depuis plusieurs semaines, par le contrôle généralisé et le flicage…

Le pouvoir veut pallier ainsi son impréparation depuis le début de cette crise sanitaire, son improvisation constante et ses injonctions contradictoires.

Restez chez vous… sauf pour celles et ceux qui doivent continuer à aller se faire exploiter, même dans des secteurs non essentiels !

Si on les laisse faire, la suite sera une crise économique qui n’a pas attendu le coronavirus pour démarrer mais qui selon le Premier ministre « ne fait que commencer » et sera « brutale »...

Leur système va connaître une récession historique, et dans la suite des premières ordonnances et budgets rectificatifs (offensive sur le droit du travail et les acquis sociaux, cadeaux par dizaines de milliards aux « entreprises »…), ils veulent nous imposer de nouveaux reculs.

Quel déconfinement ?

C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre la précipitation de ce pouvoir à rouvrir les établissements scolaires (mais pas les universités !).

L’éducation, l’enseignement, sont des besoins essentiels, mais ils ne peuvent pas servir de prétexte aux patrons et aux actionnaires pour obliger des millions de parents à retourner au travail…

Pour assurer un déconfinement qui ne se traduise pas par un nouveau pic épidémique, en l’absence d’un vaccin ou d’un traitement efficace à cette heure, il faut suivre ce que réclament depuis le début de la pandémie les personnels de santé et dont se montre totalement incapable ce pouvoir, faute d’anticipation et de moyens.

Informer largement la population de la nature et du fonctionnement du virus ; lui donner les moyens matériels de s’en protéger (masques, gels, nettoyage des lieux publics comme des transports…) ; tester massivement pour identifier au plus vite les personnes qui ont le virus ; isoler les personnes dans des lieux dédiés ; prévenir les proches pour qu’elles se mettent à leur tour en quatorzaine…

Tout.e.s ensemble, imposons des mesures d’urgence

Des mesures d’urgence doivent donc être imposées, pour une meilleure prise en charge sanitaire des malades, pour un confinement dans des conditions acceptables, et pour en sortir au plus vite.

Tout d’abord en organisant un « bouclier sanitaire » en débloquant des moyens financiers et humains pour la création de lits et de personnels dans les hôpitaux, les EHPAD, les centres médico-sociaux, afin assurer un suivi médical non seulement aux malades du Covid-19 mais aussi à tous les autres.

Ensuite en logeant dignement les personnes et les familles, en faisant que chacun.e puisse manger à sa faim, en protégeant les personnes victimes de violences...

Enfin, pour sortir au plus vite du confinement, en réduisant au maximum la circulation du virus en arrêtant toutes les productions non-essentielles et en fournissant des protections aux travailleur/ses des secteurs essentiels.

Dans les conditions particulières que nous connaissons, ce vendredi 1er mai doit être l’occasion que s’exprime le plus massivement possible notre camp social, ses revendications, si possible dans l’unité la plus large et coordonnée.

Il faut donc rapidement s’organiser, et préparer la riposte contre les vents mauvais de Macron et de ses amis capitalistes.

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