Communiqué
du NPA du 15 septembre 2020
On
s’en doutait déjà :
Macron
se moque
de
nous et du climat.
Après
des mois de dépeçage des propositions faites par la Convention
citoyenne pour le Climat, Macron nous fait le bon vieux coup du
référendum.
Il
n’y avait déjà plus personne pour croire qu’il reprendrait «
sans filtre » les 149 propositions.
Dès
juin, il avait exclu la taxe de 4 % sur les dividendes pour les
entreprises qui en versent plus de 10 millions par an, la limitation
de la vitesse à 110 km/h sur autoroute... Puis ce fut le tour du
moratoire sur la 5G, de la limitation de la publicité pour les SUV
et autres monstres hyper-polluants.
Exit
aussi la taxe sur les engrais azotés pourtant responsables des
émissions de Nox, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant
que le CO2, l’obligation de rénovation thermique des logements…
Bref,
les travaux de la Convention sont totalement vidés de toutes les
mesures qui auraient risqué de s’en prendre un tant soit peu aux
intérêts de l’industrie chimique, automobile, publicitaire...
Et
pendant ce temps, Macron ne manque pas une occasion d’utiliser le
climat pour vanter de manière mensongère le nucléaire !
On
pourrait même éclater de rire quand Macron dit « vouloir éviter
les mesures coercitives » ou déclare « Je pense parfois
qu’un interdit n’est pas la meilleure des choses »... en
plein débat parlementaire sur les pires lois liberticides ! Mais la
situation est dramatique, et le bouleversement climatique est à
l’œuvre. Ainsi l’année 2020 sera parmi les trois années les
plus chaudes jamais mesurées. Les catastrophes, dont les phénomènes
météorologiques extrêmes liés au changement climatique sont le
principal moteur, ont doublé en vingt ans, tuant plus de 1,2 million
de personnes dans le monde depuis 2000.
Il
est de plus en plus certain que le seuil de 1,5 °C d’augmentation
de la température sera franchi dans les années 2030…
L’inaction
climatique depuis cinq ans saute aux yeux : même le Conseil d’État
est obligé de donner raison à la ville de Grande-Synthe et à la
campagne « L’Affaire du Siècle » contre l’État !
Aussi,
un référendum pour inscrire la défense du climat et la
préservation de l’environnement dans la Constitution apparaît
pour ce qu’il est : une petite manœuvre politicienne minable,
d’autant plus misérable qu’elle concerne la menace la plus grave
et la plus globale à laquelle l’humanité est confrontée.