Le
2 février dernier, à la cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois,
un banal contrôle de jeunes par des flics soi-disant « spécialisés »
dans l’intervention dans les quartiers « difficiles »
a dégénéré.
Cette
fois-ci c’est Théo, un jeune homme de 22 ans, qui se retrouve
hospitalisé, avec 60 jours d’Interruption totale
de travail suite aux violences des flics qui ont
été jusqu’au viol.
Son
crime ?
Ne
pas avoir laissé un policier gifler un gamin !
Une
violence policière spécifique
aux
jeunes des quartiers populaires et aux migrantEs
Ce
viol s'inscrit dans un longue suite d'actes délictueux commis par
des policiers dans les quartiers populaires. Des contrôles
d'identité incessants et discriminatoires, les jeunes noirs et
arabes sont 20 fois plus contrôlés que le reste de la population,
aux propos et actes racistes ou homophobes en passant par le
tutoiement, les coups, aujourd'hui les tirs en l'air à balles
réelles, presque chaque mois un blessé grave ou un mort, la
violence policière dans les quartiers populaires est systématique.
Elle
s'étend aux migrantEs, pourchasséEs dans les rues des villes, de
plus en plus souvent victimes de brutalités policières gratuites
comme le saccage de leurs maigres biens.
Violence
d’État
Hollande
et son gouvernement imposent depuis fin 2015 un état d'urgence qui
supprime une grande partie de nos droits et libertés et accroît les
pouvoirs de la police.
Une
police qui a 70% s'apprête à voter FN à la présidentielle !
Le
vote ce mois-ci d'une énième loi sur la sécurité satisfait toutes
les revendications portées par les manifestations illégales des
policiers : élargissement de la légitime défense qui conduit à un
véritable permis de tuer, anonymat des policiers dans certains cas,
armement des vigiles, augmentation des moyens pour faciliter les
expulsions de migrantEs.
Ce
gouvernement a besoin d'une police aux pouvoirs quasi illimités pour
contrôler et maintenir une partie de la population de plus en plus
victime de sa politique scandaleuse : casse du Code du travail, des
acquis sociaux, des services publics...
Une
population qui se révolte, sur les quartiers populaires contre les
exactions policières dans les rues contre la loi travail il y a
quelques mois, qui se bat à Notre Dame des Landes ou qui se
solidarise avec les migrantEs.
Le
19 mars:
marche
nationale
pour
la vérité et la dignité!
Comme
dans l’affaire Adama Traoré et les poursuites contre ses frères,
après tant d’autres, le NPA, avec tous les collectifs qui
luttent contre les crimes policiers (presque toujours impunis), exige
la vérité et la justice pour Théo.
Plus
largement, les quartiers populaires ne doivent plus être des zones
dans lesquelles les policiers peuvent impunément jouer les cow-boys,
assurés d’un paratonnerre judiciaire !
Il
faut en finir avec le quadrillage sécuritaire de ces quartiers,
ainsi qu'avec le ciblage et les violences racistes de la police !
C'est
pour cela que le NPA appelle à la manifestation
nationale à Paris du 19 mars prochain, manifestation
contre les violences policières mais aussi pour la libre circulation
des migrantEs.
Pour
le NPA, la police doit être désarmée, au contraire des mesures
prises sans cesse ces vingt dernières années.
Nous
revendiquons également la dissolution de tous les corps spéciaux
intervenant et réprimant brutalement dans les quartiers populaires
(comme la BAC ou les Brigades spécialisées de terrain).
Pour
en finir avec les contrôles au faciès, qui sont le support et le
prétexte à tant de violences policières, nous réclamons aussi la
mise en place d'un récépissé à chaque contrôle (promesse de
Hollande en 2012, aussitôt enterrée).
Tous
et toutes dans la rue le 19 mars !
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