Après
celle de la droite c’est au tour des socialistes.
La
primaire des socialistes n’attise pas vraiment les passions ni les
foules. C’est une preuve supplémentaire du divorce définitivement
consommé entre les classes populaires, saignées à blanc depuis
cinq ans par une politique antisociale rarement égalée, et cette
gauche institutionnelle, servile vis-à-vis des intérêts des
classes dominantes.
Plus
c’est gros, plus ça passe ?
Difficile
pour les sept participants de « la Belle Alliance
Populaire » de susciter un minimum l'envie afin de postuler
au rôle du meilleur candidat « pour faire gagner la
gauche » en mai prochain tant ils sont discrédités.
Montebourg,
Peillon, Hamon, Pinel ont tous été ministres de Hollande, Valls a
été son Premier ministre. On a pu les voir à l’œuvre pour
imposer des mesures dirigées contre le monde du travail et réprimer
à tout va.
Ils
ont tous été zélés dans la mise en place de cette politique, mais
ils veulent maintenant se démarquer de ce passé récent. Certains,
comme Valls, nous débitent des histoires avec des grosses ficelles
en prenant les gens pour des amnésiques : le 49.3 c'est moche,
la classe ouvrière est son amie et, désormais, sa principale
préoccupation est le pouvoir d’achat.
Des
différences… pas vraiment
Ces
sept candidats sont tous de bons et loyaux serviteurs de l'appareil
d’État garant de l'ordre social établi et sont attachés à « la
grandeur de la France », c’est-à-dire en pratique à son
grand patronat et à ses vendeurs d’armes.
Ainsi
concernant la lutte « contre le terrorisme » ils
ont tous approuvé que la France ait procédé à des éliminations
armées lors d'opérations « ciblées », en dehors
de tout cadre légal.
Chaque
candidat y est allé de sa proposition afin de faire croire qu’il
existe des différences fondamentales entre eux : Hamon avec le
revenu minimal d'existence à 530 euros par mois, Montebourg avec le
renforcement des contrôles aux frontières, Peillon en amendant à
la marge la loi Travail… et Valls en restant lui-même ! mais,
évidemment, tout ce petit monde-là a juré la main sur le cœur
qu'une fois les primaires achevées, le vainqueur aura le soutien de
tous les autres.
Une
façon de dire qu’en réalité,
ils
défendent à peu près la même orientation.
Imposer
notre politique
Mais
une fois au pouvoir, ils poursuivront la même politique :
l’offensive contre la majorité de la population. D’ailleurs,
aucun n’a condamné le bilan de Hollande et Valls au pouvoir.
Il
est urgent d’imposer nos revendications.
Ils
veulent continuer à casser les services publics ? Recrutons
un million de fonctionnaires !
Ils
veulent augmenter le temps de travail ?
Imposons
les 32 heures sans perte de salaire, pour travailler toutes et tous.
Ils
souhaitent faciliter les suppressions d’emplois ?
Interdisons les licenciements.
Ils
veulent instaurer l’état d’urgence permanent ?
Arrêtons
immédiatement l’état d’urgence, imposons le désarmement de la
police et l’abrogation de toutes les lois racistes et islamophobes.
Ils
souhaitent prolonger indéfiniment les centrales nucléaires au
mépris de tous les dangers ?
Réalisons
la sortie du nucléaire en 10 ans et exproprions les grands groupes
de l'énergie…
Dans
les urnes, la candidature de Philippe Poutou sera la meilleure
manière de défendre ces idées le plus fort possible, et de faire
entendre la voix de la lutte collective et de l'aspiration à une
autre société.
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