Quelques
heures à peine après avoir été investi officiellement, le
président aventurier milliardaire, Donald Trump, a pris ses deux
premiers décrets.
Le
premier visait à limiter les dispositions de « l’Obama
Care », le système de soins médicaux qu’il juge trop
coûteux, avant de pouvoir le remplacer par un autre, ultra-libéral.
Le
second annule des mesures de lutte contre le réchauffement
climatique.
Contre
les travailleurs et les peuples
Le
gouvernement de patrons, de milliardaires et d’anciens généraux
qu’il met en place va violemment s’attaquer aux droits sociaux et
démocratiques des travailleurs et de la population.
Aux
Affaires étrangères, l’ancien PDG d’ExxonMobil, Rex Tillerson,
a noué des relations d’affaires en Russie et avec Poutine ; au
Travail, Andrew Puzder, le PDG d’une chaîne de fast-food, s’est
fait connaître par son acharnement contre la hausse du salaire
minimum lorsque les salarié-e-s de la restauration rapide, en
faisant grève pendant plusieurs mois, obtenaient 15 dollars de
l’heure. Le même s’est distingué également -mais c’est la
règle dans l’entourage de Trump- par son combat contre le droit à
l’avortement et ses plaisanteries sexistes .
Dans
son discours d’investiture, Trump a agité les slogans de sa
démagogie mensongère, promettant de « ramener les
emplois » aux Etats-Unis et de « rendre le pouvoir
au peuple ».
Des
millions de femmes, d’hommes, de jeunes lui ont répondu dès le
lendemain, lors de la Marche des femmes. Elles et ils ont crié leur
rejet de Trump, du racisme, du sexisme, de l’homophobie, et opposé
au « Make America great again » (« redonner sa
grandeur à l’Amérique ») de Trump, des slogans tels que
« Make America think again » (« Faisons que
l’Amérique pense à nouveau »).
Des
millions dans la rue contre Trump
Ces
manifestations, parties d’un appel sur les réseaux sociaux d’une
femme révoltée par les propos sexistes de Trump, Theresa Shook, ont
rassemblé plus de 3 millions de personnes dans le monde.
Avec
ces résistances massives s’affirment un espoir, à l’heure où
l’élection de Trump à la tête de la première puissance mondiale
donne le signal d’une accentuation de l’offensive des classes
dirigeantes, aux Etats-Unis et partout dans le monde, contre les
travailleurs et les peuples.
Ce
même samedi 21 janvier, les partis de l’extrême droite
européenne, Front national, FPÖ autrichien, « parti des
Libertés » des Pays-Bas, AFD d’Allemagne, Ligue du Nord
d’Italie, UKIP de Grande-Bretagne étaient réunis en
« contre-sommet européen ».
Tous
enthousiasmés par Trump et et le Brexit, tous vomissant leur haine
des migrants qu’ils désignent comme boucs-émissaires dans la
situation de misère et de chômage, alors que les vrais responsables
sont les grands groupes industriels et financiers et les
gouvernements qui servent leurs intérêts.
Face
à ces forces ultra-réactionnaires qui sont engendrées par le
système d’exploitation et d’oppression qu’est le capitalisme,
il n’y a pas d’autre rempart que la mobilisation des
travailleurs, des femmes et des peuples, la lutte, la solidarité
collective, le combat pour une autre société débarrassée de
l’exploitation et de l’accaparement des richesses par la
propriété privée capitaliste.
Des
idées que Philippe Poutou, candidat du NPA, défendra dans la
campagne de l’élection présidentielle.
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