Le
jugement concernant les 8 ex-Goodyear sera rendu par la Cour d'appel
d'Amiens ce mercredi 11 janvier, quasiment jour pour
jour, un an après le rendu de son verdict par le tribunal
correctionnel d'Amiens : deux ans de prison, dont neuf mois fermes,
pour avoir retenu contre leur gré, (mais sans violence), deux cadres
de leur usine, condamnée à la fermeture, en janvier 2014.
Un
rassemblement est organisé devant le tribunal à partir de 11 heures
pour soutenir les 8 ex-Goodyear et venir chercher avec eux le seul
jugement admissible : la relaxe.
Une
décision historique qui par sa sévérité avait déclenché une
riposte exceptionnelle tant syndicale que politique. Dans la foulée
du large soutien apporté aux « tombeurs de chemise »
d’Air France, cette colère avait contribué à changer l’ambiance
sociale plombée par les reculs sociaux passés sans riposte et par
les attentats.
Lors
de l’audience en appel les 19 et 20 octobre, l'avocat général
n'avait requis « que » de la prison avec sursis, au lieu des
neuf mois fermes initiaux.
Depuis
le jugement des salariés d’Air France s’est conclu par un
verdict (un peu) moins accablant qu'attendu, puisque le tribunal a
prononcé trois peines de prison avec sursis et deux relaxes.
Pour
les dockers du Havre, arrêtés pour violence lors de la
manifestation du 14 juin, le tribunal correctionnel de Paris a rendu
en décembre, un verdict de relaxe pour l’un et six mois de prison
avec sursis et 1200 euros d'amende au titre de dommages et intérêts
pour l'autre.
Plus
récemment, Pierre-Alain Mannoni, un enseignant-chercheur du CNRS
poursuivi pour avoir le co-voituré trois migrantes venues d’Italie,
a été relaxé vendredi 6 janvier par le tribunal correctionnel de
Nice, devant lequel le procureur avait requis six mois de prison avec
sursis, pour « aide au séjour et à la circulation ».
De
son coté, Cédric Herrou, accusé d’avoir aidé 200 migrants en
situation irrégulière, pour lequel le procureur avait demandé six
mois de prison avec sursis devra attendre quant à lui le 10 février.
Le
militant CGT du Val-de-Marne, poursuivi pour violences pour avoir
détenu du matériel de protection lors d'une manifestation en
juillet, a été vendredi, dispensé de peine, à défaut d’être
relaxé.
Et
Hollande à gracié Jacqueline Sauvage...
Dans
ces semaines où l’ambiance est rythmée par les primaires et
autres joutes électorales, les juges, en toute indépendance, sont
peut être priés de lever le pied ?
Quelque
soit le résultat, les mobilisations contre la répression contre
celles et ceux qui refusent la régression sociale, le racisme et les
attaques contre les migrantEs ne doivent pas faiblir.
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