mardi 10 janvier 2017

LE 11 JANVIER, TOUS DEVANT LE TRIBUNAL D’AMIENS POUR LA RELAXE DES 8 EX-SALARIÉS DE GOODYEAR

Le jugement concernant les 8 ex-Goodyear sera rendu par la Cour d'appel d'Amiens ce mercredi 11 janvier, quasiment jour pour jour, un an après le rendu de son verdict par le tribunal correctionnel d'Amiens : deux ans de prison, dont neuf mois fermes, pour avoir retenu contre leur gré, (mais sans violence), deux cadres de leur usine, condamnée à la fermeture, en janvier 2014.

Un rassemblement est organisé devant le tribunal à partir de 11 heures pour soutenir les 8 ex-Goodyear et venir chercher avec eux le seul jugement admissible : la relaxe.

Une décision historique qui par sa sévérité avait déclenché une riposte exceptionnelle tant syndicale que politique. Dans la foulée du large soutien apporté aux « tombeurs de chemise » d’Air France, cette colère avait contribué à changer l’ambiance sociale plombée par les reculs sociaux passés sans riposte et par les attentats.

Lors de l’audience en appel les 19 et 20 octobre, l'avocat général n'avait requis « que » de la prison avec sursis, au lieu des neuf mois fermes initiaux.

Depuis le jugement des salariés d’Air France s’est conclu par un verdict (un peu) moins accablant qu'attendu, puisque le tribunal a prononcé trois peines de prison avec sursis et deux relaxes.

Pour les dockers du Havre, arrêtés pour violence lors de la manifestation du 14 juin, le tribunal correctionnel de Paris a rendu en décembre, un verdict de relaxe pour l’un et six mois de prison avec sursis et 1200 euros d'amende au titre de dommages et intérêts pour l'autre.

Plus récemment, Pierre-Alain Mannoni, un enseignant-chercheur du CNRS poursuivi pour avoir le co-voituré trois migrantes venues d’Italie, a été relaxé vendredi 6 janvier par le tribunal correctionnel de Nice, devant lequel le procureur avait requis six mois de prison avec sursis, pour « aide au séjour et à la circulation ».

De son coté, Cédric Herrou, accusé d’avoir aidé 200 migrants en situation irrégulière, pour lequel le procureur avait demandé six mois de prison avec sursis devra attendre quant à lui le 10 février.

Le militant CGT du Val-de-Marne, poursuivi pour violences pour avoir détenu du matériel de protection lors d'une manifestation en juillet, a été vendredi, dispensé de peine, à défaut d’être relaxé.

Et Hollande à gracié Jacqueline Sauvage...

Dans ces semaines où l’ambiance est rythmée par les primaires et autres joutes électorales, les juges, en toute indépendance, sont peut être priés de lever le pied ?

Quelque soit le résultat, les mobilisations contre la répression contre celles et ceux qui refusent la régression sociale, le racisme et les attaques contre les migrantEs ne doivent pas faiblir.



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