La
mise en scène par les politiciens et les médias de la tragédie
grecque tend à en faire un événement complexe et mystérieux dont
le peuple grec serait responsable et coupable.
Sauf
que les travailleurs et les classes populaires
ne
sont en rien responsables et coupables
mais
victimes de la politique de la bourgeoisie grecque et de son État,
les alliés et complices de la troïka, de la bourgeoisie financière
qui
entraîne le monde dans une folle danse macabre.
La
dette, une arme contre les peuples
La
crise grecque est un concentré de la folie qui habite l'économie
mondiale. La dette est un instrument de domination économique et
politique entre les mains de l’oligarchie financière pour
s'approprier une part croissante des richesses en se soumettant les
États comme les particuliers.
Elle
lui sert à alimenter et accroître ses profits alors que le
capitalisme stagne dans une crise sans fin. La course au profit se
nourrit d'une explosion du crédit et d'un endettement généralisé
tant des États que des particuliers qui permettent aux financiers de
s'assurer le contrôle de la société pour s'approprier toujours
plus de richesses.
D’Athènes
à Shanghaï
Alors
que se discutait le diktat des créanciers à la Grèce, en Chine,
se déroulait un krach boursier gigantesque. En à peine trois
semaines, 3 000 milliards de dollars se sont évaporés.
Le
gouvernement s'est endetté à hauteur de plus de 240 % de son
PIB.
Tous
les gouvernements locaux et les entreprises publiques ont suivi le
même chemin. L'emballement boursier encouragé par l’État devait
permettre de financer cette fuite en avant...
La
purge nécessaire
C'est
la même politique qui est à l’œuvre partout sur la planète. Pas
un seul territoire n'échappe aux rapaces, pas une seule goutte de
profit, fruit du travail humain.
Le
crédit et la dette sont de gigantesques moyens de transférer les
richesses produites entre les mains de ceux qui contrôlent la
finance.
Aujourd'hui,
les organisateurs de ce pillage mondialisé, ici le gouvernement
Hollande-Valls, ne peuvent cacher leurs inquiétudes. Qu'un petit
pays de 10 millions d'habitants comme la Grèce soit mis en faillite
par ses propres créanciers, et c'est tout le château de cartes des
crédits, des dettes qui n'ont d'autre garantie que des crédits et
des dettes qui menace de s'effondrer.
Oui,
tous savent que d'un moment à l'autre l'édifice peut s'effondrer
mais comment réduire la dette sans provoquer la crise de confiance,
la panique, dans cet univers de spéculations financières qui ne
connaît d'autre mode de régulation que le krach. Leur réponse est
de donner confiance aux créanciers et aux marchés en faisant payer
les classes exploitées.
La
seule réponse répondant aux besoins de la société est
démocratique : l'intervention des travailleurs et des classes
populaires pour annuler la dette, prendre le contrôle du crédit, de
la finance en socialisant les banques en un monopole public bancaire
pour mettre l'économie au service de l'ensemble de la population.
Cela,
personne ne le fera
à
la place des classes exploitées, du peuple,
pas
plus en Grèce qu'ici.
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