mercredi 9 septembre 2020

C’EST LE MOMENT DE REPRENDRE L’INITIATIVE !

 

Jeudi 3 septembre, le Premier ministre Castex a présenté un plan de relance de 100 milliards d’euros. Depuis, pas un jour ne passe sans que de nouveaux plans de licenciements soient annoncés.

Et la liste des entreprises qui utilisent la crise sanitaire pour couper dans leurs effectifs n’en finit plus de s’allonger : Airbus, Figeac-Aéro, Stélia, Cargill, Renault, ADP, Nokia, Camaïeu… Ouvrier.e.s, employé.e.s, ingénieur.e.s, tout le monde est aujourd’hui menacé de perdre son emploi !

100 milliards pour les patrons…

En effet, les 100 milliards mis sur la table par le gouvernement ne sont pas là pour « sauver » des emplois, augmenter les salaires ou développer les services publics. Ils se répartissent notamment entre des prêts avantageux faits aux entreprises garantis par l’État et des exonérations de charges.

Ce plan de relance n’a en réalité qu’une fonctionnalité : maintenir les profits malgré la plus grave crise économique depuis 1929.

Macron et son gouvernement veulent nous faire croire qu’en faisant des cadeaux aux entrepreneurs, cela va relancer l’économie et au total profiter à toute la population.

Mais c’est bien l’inverse qui va se passer : les 100 milliards d’euros distribués le sont sans conditions, et les capitalistes vont donc s’en servir pour placer cette manne sur les marchés financiers tout en continuant à supprimer des emplois.

Et rien pour l’hôpital public !

La remontée du nombre de malades du coronavirus dans les hôpitaux laisse entrevoir la possibilité d’une seconde vague.

Si nous n’en sommes qu’au début, on vient cependant d’apprendre qu’à Marseille, les services de réanimation sont d’ores et déjà saturés.

L’étape d’après serait donc, comme au printemps dernier, de stopper tous les autres soins afin de libérer des lits. Mais en quoi est-il plus acceptable de laisser mourir des patient.e.s du cancer ou de maladie cardio-vasculaires plutôt que des patient .e.s atteints du coronavirus ?

Voilà huit mois que l’épidémie a commencé et le gouvernement n’a pas été capable de redresser le système de santé.

Pourtant, les hospitalier.e.s et leurs organisations expliquent depuis le début ce qu’il faudrait faire : rouvrir l’ensemble des lits supprimés depuis 15 ans, embaucher 100 000 personnes, socialiser et planifier la production de respirateurs et d’anesthésiants...

Pendant le pic de la pandémie, on nous expliquait que ce n’était pas possible dans l’urgence. Mais aujourd’hui, il est tout simplement criminel de ne rien faire en ce sens !

Ils ne nous feront pas taire !

Gouvernement et capitalistes redoublent d’efforts pour nous culpabiliser face au probable retour de l’épidémie. Ce serait la faute aux jeunes qui feraient la fête, aux habitant.e.s des quartiers qui ne porteraient pas le masque, aux syndicalistes qui organiseraient des manifestations…

Pour nous, Macron et le Medef sont les uniques responsables de cette crise économique et sanitaire. Ils ont montré leur incapacité à organiser la société.

Aussi c’est le moment pour les travailleurs et la jeunesse de reprendre l’initiative. Cela pourrait commencer dans la rue, que ce soit ce samedi 12 septembre à l’appel des Gilets jaunes, un rendez-vous est organisé à 14H sur le rond point de Gerzat ou le jeudi 17 septembre à l’occasion de la journée de grève interprofessionnelle, sur Clermont-Ferrand, un rassemblement a lieu à midi devant la préfecture.

C’est à nous de prendre les commandes de la société.

Une organisation sur les lieux de travail qui garantisse la sécurité et la protection de tou.t.e.s, la réduction du temps de travail, le développement des services publics dont celui en particulier de la santé, la satisfaction des besoins sociaux et non de l’appétit des actionnaires : cela, nous ne pourrons l’obtenir qu’en mettant hors d’état de nuire les capitalistes et les politiciens à leur service.

mercredi 2 septembre 2020

RENTRÉE SOCIALE : IMPOSONS NOS URGENCES SANITAIRES, ECONOMIQUES ET ANTIRACISTES !

Pour organiser une rentrée « presque normale », c’est-à-dire les enfants à l’école, les parents au boulot, les privé.e.s d’emploi contraints d’accepter ce qu’on leur propose, la seule mesure sanitaire prise par le gouvernement est d’imposer les masques à peu près partout...

Notre santé, pas leurs profits !

Masques obligatoires, mais payants, même pour les enfants à l’école, tout en brandissant la double menace des amendes et de la possibilité de confinements partiels...

La politique de santé publique de ce gouvernement, c’est de faire retomber la responsabilité intégrale sur chaque personne individuellement.

Si le masque est obligatoire, il doit être gratuit et adapté aux besoins des activités sociales. La gratuité, ce n’est pas seulement que les entreprises ou les employeurs publics équipent leurs salarié.e.s. Nous sommes toutes et tous également des usager.e.s.

La protection sanitaire doit être un droit et non un coût.

Cette crise nous a durement rappelé l’importance de défendre nos services publics, gratuits et accessibles à toutes. Cela passe notamment, comme le réclame le personnel hospitalier mobilisés en première ligne de cette épidémie, par des embauches massives de personnels dans tous les services publics (santé, éducation, transports collectifs, production et distribution de l’énergie…).

Au lieu de ça, le gouvernement déverse des milliards pour aider des entreprises prétendument en difficulté et pour financer le chômage partiel et les licenciements.

C’est tout le sens du prétendu « plan de relance » présenté cette semaine par le gouvernement.
Interdire les licenciements, c’est aussi former et embaucher dans les services publics les salarié.e.s que leurs employeurs veulent mettre au chômage.

C’est imposer la diminution du temps de travail pour partager le travail entre toutes et tous. Cela passe par la discussion sur les productions de biens et de services utiles à la population, contre celles qui ne servent qu’à produire des profits et mettent en danger la santé de la planète et des être humains.

Enfin, assurer notre protection sanitaire et économique, cest aussi combattre toutes les inégalités qui se maintiennent par des rapports doppressions.

Les mobilisations des migrant.e.s, mais aussi celles de la jeunesse contre le racisme et les violences policières, ont mis en évidence le racisme d’État.

Déconfinons nos colères !

Face à la crise sanitaire et la crise économique, les plus fragiles paient le prix le plus fort. Les premier.e.s touché.e.s par la pandémie sont les habitant.e.s des quartiers populaires, les premier.e.s licencié.e.s sont les salarié.e.s en contrats précaires, à temps partiel, voir non déclarés.

À cela s’ajoute la violence et la répression de ce gouvernement autoritaire qui tape dabord dans les milieux populaires et sur celles et ceux qui relèvent la tête.

Enfin, pour joindre le geste à la parole, ils accompagne cette violence d’un discours culpabilisateur et accusateur issu de l’extrême droite : « l’ensauvagement » repris sans complexe par Darmanin, Castex et Cie.

La meilleure réponse aux attaques ignobles de journaux dextrême droite comme Valeurs actuelles ou le déferlement de haine sur les réseaux sociaux pouvant aller jusquaux menaces de mort, cest le développement et lalliance de tous nos combats.

Soyons prêts à lutter tout.e.s ensemble en cette rentrée :
dans la rue le samedi 12 septembre avec les Gilets jaunes,
et en grève le jeudi 17 septembre
comme premier rendez-vous de lutte
contre la politique du gouvernement Macron-Castex.

Il faudra également être massivement dans la rue le 17 octobre pour la régularisation des sans-papiers, et la liberté de circulation alors que chaque jour des centaines de migrant.e.s mettent leur vie en jeu en Méditerranée ou dans la Manche.

En cette rentrée,
le port du masque est nécessaire
mais cela ne nous fera pas taire !


lundi 31 août 2020

LE TOUR DE FRANCE 2020 SERVIRA T-IL À BLANCHIR L’APARTHEID ISRAÉLIEN ?


Le NPA 63 n’est pas signataire de l’appel commun, voici le message envoyé à l’AFPS

Le NPA 63 n'apporte pas sa signature du tract ci-joint, même si nous trouvons important de dénoncer cette situation, car la revendication suivante « Pas pour les Palestiniens qui ne demandent qu'à vivre libres et égaux avec les Israéliens. » , nous gêne car nous, nous demandons si cette revendication est bien celle de l'ensemble du peuple palestiniens ce dont on doute.


Pour nous, cette position revient à mettre les palestiniens devant un fait d’occupation accomplit. Alors que leur territoire et liberté leur ont été confisqué par la guerre , la pression économique et la force, c’est encore à eux qu’on demande de faire la paix .

Le NPA exige le retrait immédiat des colonies implantées par la force avec la complicité des puissances occidentales

Le NPA 63 sera toujours là pour soutenir les luttes du peuple palestinien pour leur droit à l’autodétermination. C’est pour cela que le NPA 63 appelle à participer aux différentes actions proposées par l’AFPS 63 sur la base du communiqué de la campagne BDS France ci-dessous.

Mercredi 2 sept à 12h, devant FR3 Auvergne,
137 av de Royat, à Chamalières

Mercredi 9 sept à 18h, place de Jaude à Clermont, déambulation à pied et en vélo,
en hommage au cycliste de Gaza,
amputé d’une jambe
suite aux tirs de snipers israéliens

sur le passage du Tour les 11 et 12 septembre




Communiqué de la campagne BDS (France)
dont le NPA en est partie prenante


Du 29 août au 20 septembre 2020, aura lieu une compétition sportive très attendue : la 107ème édition du tour de France. Les coureurs cyclistes parcourront en 21 étapes, pas moins de 3470 km à travers la France. Cette compétition sportive fait partie du patrimoine culturel français, elle devrait donc résister aux opérations de propagande du régime israélien d’apartheid.

En effet, une équipe israélienne appelée Israel-Start-up Nation sera sur la ligne de départ. Le milliardaire canadien Sylvan Adams, principal financeur de cette équipe, a souhaité contribuer au « rayonnement d’Israël » en s’offrant Chris FROOME, pluri-vainqueur du tour de France, pour le tour de France 2021.

« Alors que Chris Froome s’engage à rouler pour Israël, des colons ont attaqué des cyclistes palestiniens en Cisjordanie occupée le 18 juillet – un rappel que les Palestiniens vivant sous occupation militaire israélienne ne sont pas libres de profiter en toute sécurité des activités sportives dans leur propre pays » ainsi que le précise cet article en date du 23 juillet dernier d’Electronic Intifada.


Le milliardaire, qui aime à se faire appeler « l’ambassadeur autoproclamé de l’État d’Israël » était déjà l’instigateur du passage du Giro d’Italie à Jérusalem en 2018, et il assure également la présence d’Israël en Formule 1.

Comme le rappelle Ouest France dans son article du 15 juillet dernier « le milliardaire Sylvan Adams joue la carte du sport pour changer l’image du conflit qui colle à Israël et favoriser sa normalisation avec le monde arabe »

Ainsi, le gouvernement israélien trouve là une nouvelle occasion de détourner l’attention de sa politique criminelle, en particulier dans un contexte de fortes protestations après les annonces d’annexion qui devaient officiellement commencer le 1er juillet. Le gel au moins provisoire de ces annonces ne s’explique que par le soin qu’Israël porte à son image.

En réalité, la poursuite de la colonisation n’a jamais cessé, ainsi que les expropriations, les destructions de maisons palestiniennes et les crimes contre l’humanité dont le plus flagrant : le crime d’apartheid.

La campagne BDS France dénonce cette opération de propagande honteuse, et appelle le tour de France à ne pas être complice de l’apartheid !

Nous réitérons notre soutien total à la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions, campagne qui inclut le boycott sportif de l’état colonial et d’apartheid israélien

L’équipe Israël-Start-up Nation,
c’est une opération de propagande honteuse !
Le tour de France ne doit pas pédaler pour l’apartheid !

Pour en savoir plus :

sur le site EuroPalestine : La participation de la « Hold-Up Nation » au Tour de France


jeudi 16 juillet 2020

CONTRE UN GOUVERNEMENT QUI NOUS MENE DROIT DANS LE MUR, IMPOSONS NOTRE PROPRE CAP !


L'allocution d'Emmanuel Macron du 14 juillet, suivie de la déclaration de politique générale de Castex, s'inscrivent sans surprise dans la même logique que celle du remaniement du gouvernement, maintenir le même cap.

Pour eux, il s’agit de continuer de précariser une partie croissante de la population en maintenant les contre-réformes de l'assurance chômage et des retraites, en diminuant les salaires...

Il est urgent d'enrayer cette dynamique délétère et d'imposer un plan d'urgence, sanitaire, social et écologique.

Hypocrisie, mépris et arrogance

Les Gilets jaunes qui ont harangué Macron aux Tuileries ce 14 juillet montrent le niveau de détestation grandissant d'une partie de la population envers ce gouvernement.

Comment pourrait-il en être autrement compte-tenu de l'hypocrisie, du mépris, de l'arrogance qui ont caractérisé l'interview d'Emmanuel Macron ?

Aucune remise en question de la politique menée dans les trois premières années de son quinquennat, aucune prise en compte des mobilisations des Gilets jaunes, contre la réforme des retraites, contre les violences policières, pour le climat ou contre les violences faites aux femmes.

Macron a usé de ses ruses de communication, feignant le « mea culpa » et arguant une nouvelle fois de la sacro sainte-pédagogie pour expliquer l'incompréhension de ses réformes.

C'est dans ce mépris des résistances qu'il a en particulier étalé sa morgue à l'égard des femmes, assumant de défendre Darmanin, un ministre accusé de viol.

Pour séduire sa base la plus réactionnaire, il n'a pas hésité à reléguer les protestations féministes dans le champs émotionnel de la « démocratie d'opinion » ou à faire vibrer la corde du virilisme en évoquant une « relation de confiance d'homme à homme ».

Un choix de mots qui indique que le patriarcat a encore de beaux jours avec ce gouvernement.

La deuxième vague… de régressions sociales

La deuxième vague est bien en train d'arriver, sous la forme d'une crise économique et sociale majeure. Ce coronavirus sert de prétexte au patronat pour faire payer la crise aux travailleur/ses.

La mise en scène du 14 juillet amarrée sur le registre émotionnel ne remplacera pas la vacuité des réponses annoncées face à la crise de l'hôpital : aucun moyen supplémentaire ni d'embauches nécessaires pour faire face aux besoins.

Et le Ségur de la santé a accouché d'une souris en matière de revalorisations salariales.

Face au carnage social qui s'annonce, Castex a confirmé les exonérations fiscales, les allègements d'impôts, les dizaines de milliards d'aides publiques dont vont continuer à bénéficier les patrons...

Les salarié.e.s, quand ils ne seront pas licenciés, se verront imposer la « modération salariale » quand la prétendue modération des dividendes ne sera suivie d'aucune mesures coercitives.

Alors qu'il est urgent de répartir le travail pour travailler tous et toutes et faire payer les profiteurs de la crise, ce sont donc les salarié.e.s qui vont devoir se serrer la ceinture.

Pas de trêve dans la lutte de classe  !

« Droite dans ses bottes », la Macronie persiste et signe dans une politique qui nous mène droit dans le mur.

Il nous faut d'ores et déjà préparer la rentrée sociale et imposer notre propre cap, car il n'y a pas de trêve dans la lutte de classe.

Notre chemin ne peut être que celui de la convergence des luttes si nous voulons imposer un plan d'urgence sanitaire, social et écologique.

La mobilisation des personnels soignant.e.s dans plusieurs villes le 14 juillet, qui a réussi à Paris à perturber la mascarade de l’Élysée, indique la voie.

À l’initiative du Comité Adama, la mobilisation contre le racisme et les violences policières, ce samedi 18 juillet à Beaumont-sur-Oise, constitue également une échéance importante pour continuer de maintenir la pression et préparer une rentrée sociale à la hauteur des enjeux.

lundi 13 juillet 2020

POUR LA SANTÉ : TOUS ET TOUTES DANS LA RUE, LE 14 JUILLET !

Le Premier ministre Jean Castex prévient ne pas croire au « consensus mou » et vient de conclure le Ségur de la Santé et veut régler « à court terme » le dossier des retraites.

Tambour battant, l’ex-secrétaire général adjoint de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy, aux ordres d’un Macron qui annonçait en pleine crise sanitaire « un plan massif d’investissement et de revalorisation des carrières », veut en finir avec la contestation hospitalière.

L’arrivée à Matignon de l’ex-directeur de l’Hospitalisation et de l’offre de soins, artisan de la T2A, tarification à l’activité hospitalière pour soumettre celle-ci aux lois du marché, flanqué de Nicolas Revel, ex-directeur de l’Assurance maladie, promoteur de toutes les politiques d’austérité, comme chef de cabinet, donne le ton. Celui du retour au « monde d’avant » avec deux casseurs notoires de l’hôpital public.

Colères multiples

Le 30 juin dernier, la mobilisation affaiblie par des divisions à l’œuvre dans la représentation syndicale, qu’elle siège au Ségur ou pas, a connu, notamment en Île-de-France, un reflux dont a profité Véran, ministre de la Santé, pour lancer des miettes de revalorisation salariale à celles et à ceux qui, il n’y a pas si longtemps étaient portés aux nues.

80 euros mensuels pour les soignant.e.s,
35 pour les autres !

Bien loin des 300 euros revendiqués depuis l’année dernière par des hospitalièr.e.s qui n’ont pas dit leur dernier mot.

D’autant plus que l’enveloppe de 6 milliards, avancée par le ministre, comprend le financement de la filière sanitaire associative et l’hospitalisation privée. En clair, permettre aux actionnaires du privé lucratif de préserver leurs dividendes…

Après avoir claqué la porte du Ségur, les médecins hospitaliers, privés d’une revalorisation décente alors qu’un tiers des postes de praticien.n.e.s sont vacants, s’étaient joints à l’appel du 30 juin.

De leur côté, les internes, médecins en formation, font cavalier seul pour contester ce Ségur dont les propositions salariales ne permettent même pas d’atteindre une rémunération au SMIC horaire, et menacent d’une grève le 9 juillet.

Les praticiens à diplôme hors Union européenne, les PADHUE, en majorité originaires du Maghreb, étaient aussi dans la rue, pour exiger la fin de leur statut précaire. À compétences égales, ces médecins n’ont pas les mêmes droits, des contrats courts et des salaires dérisoires, corvéables à merci. Le décret qui devait corriger cette injustice n’est toujours pas paru.

Répression

Concernant les embauches, la titularisation des contractuel.l.e.s, près de 20% dans le public, et l’arrêt de la fermeture des lits, aucune annonce.
Quant à la gouvernance, le directeur reste le seul patron à l’hôpital. Dans le même temps, celles ou ceux qui, comme au CH du Rouvray ou à l’Ehpad de Livry-Gargan (93), se sont levés pour dénoncer la mise en danger de leurs collègues, ont été convoqués à des entretiens disciplinaires.

Parallèlement, les autorités remettent en cause la reconnaissance automatique en maladie professionnelle, la limitant aux « cas sévères »de Covid-19.

Sans oublier la rupture d’égalité dans l’attribution de la prime « Covid » annoncée fin mars par Macron.

Le retour au monde d’avant est violent !

Nous n’oublions pas les violences policières qui le 16 juin, à Paris, n’ont pas épargné les hospitalier.e.s, chargés et gazés sans autre raison que de faire peur aux contestataires.

Par ailleurs, la question des salaires ne doit pas occulter le combat engagé depuis de longues années par les syndicats hospitaliers et depuis quelques mois par le Collectif inter-hôpitaux.

Sortir de l’hôpital-entreprise, de la tarification à l’activité, défendre un budget décidé en fonction des besoins de la population, est au cœur de ce que doit être un hôpital public qui assure l’accès à des soins de qualité pour toutes et tous.

Un hôpital public, bien commun géré par celles et ceux qui le font vivre, en lien avec les représentant.e.s des « usager.e.s ».

Objectif 14 juillet

Les petites avancées obtenues dans le cadre de l’accord du Ségur, ne sont dus qu’aux mobilisations importantes qui ont eu lieu dans le secteur de la santé mais sont largement insuffisante et ne répondent pas au besoin nécessaire.

Le 14 juillet , toutes les forces qui contestent la politique de casse sociale de ce gouvernement doivent se retrouver pour mettre à l’honneur les premières et les premiers de corvées, dont les hospitalier.e.s mais aussi les aides à domicile et les employé.e.s du commerce et tous les autres qui peuvent être aujourd’hui le fer de lance de la mobilisation.

À CLERMONT-FERRAND
PARTICIPONS NOMBREUX ET NOMBREUSES
AUX RASSEMBLEMENTS DU 14 JUILLET
à 11H00 Place de la Victoire
à 18H00 esplanade de la fac de droit
(entrée jardin Lecoq)

jeudi 9 juillet 2020

« Un violeur à l’Intérieur, un complice à la Justice ! »

Heureusement que Macron a pris soin, en début de mandat,
de déclarer l’égalité femmes-hommes comme « grande cause du quinquennat ».

Cette blague amère avait déjà fait long feu, notamment autour de la promesse à nouveau piétinée d’un ministère dédié aux questions des droits des femmes. Même Marlène Schiappa, l’inexistante secrétaire déléguée à ces questions, voit son champ encore réduit à la simple « citoyenneté » et se retrouve… sous l’autorité de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, agresseur réputé et homophobe notoire, grand défenseur de « la Manif pour tous » opposé au mariage et à la PMA pour toutes les femmes (encore une fois repoussée).

À la place du secrétariat amputé de Schiappa, Macron à nommé Elisabeth Moreno. Une patronne de la « tech », digne représentante de la start-up nation aux idées plus que « modérées » sur les questions d’égalité et de sexisme.

Ses conseils pour lutter contre le sexisme en entreprise ? Monter dans la hiérarchie…
Malin, non ?
Une réponse symptomatique de sa conception libérale de la lutte contre les oppressions, oscillant entre un individualisme crasse et un sexisme très fortement intériorisé.

Mais ce sont deux hommes qui ont fait exploser notre colère et celle de toutes les féministes et les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.

L’Élysée, interrogé sur son choix de nommer un ministre toujours visé dans une enquête pour viol, a déclaré que cela n’était « pas un obstacle ».

Deux hypothèses donc : le gouvernement considère qu’avoir violé une femme (en utilisant son statut de maire de Tourcoing) n’est pas un critère discriminant pour un ministre (ne faut-il pas séparer l’homme du ministère après tout ?) ; ils ne s’inquiètent pas de l’issue de la procédure judiciaire.

Les faibles statistiques concernant les condamnations dans ce genre de procès leurs donnent raison.

Mais Macron aura malgré tout pris soin d’assurer ses arrières : en nommant Dupond-Moretti à la justice, il finit de boucler cette ignoble boucle, en choisissant celui qui n’a eu de cesse, dans ses procès, d’agresser et accuser les femmes victimes, les associations féministes...

Ils ont choisi le défenseur du droit à draguer, importuner, toucher, un des pourfendeurs de #metoo.

Ce gouvernement envoie un message clair aux femmes et aux militantes en se plaçant du côté des agresseurs, en crachant à la face de toutes les victimes…

Une fois de plus.

Le mépris et la violence de ces annonces n’appellent qu’un seul type de réponse : notre rage, notre détermination et notre mobilisation la plus totale à faire dégager ce gouvernement et tous les porcs qu’il protège.

Sur Clermont-Ferrand
participons nombreuses et nombreux
au rassemblement
du VENDREDI 10 JUILLET
à 17H30 Place de Jaude

mercredi 1 juillet 2020

L’ACHARNEMENT D’ISRAËL DOIT CESSER : LIBÉREZ SALAH HAMOURI !

Communiqué du NPA du 1er juillet 2020

Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, a été de nouveau interpellé par les autorités israéliennes mardi 30 juin, dans un centre médical de Jérusalem où il s’était rendu pour y effectuer un test Covid-19.

Salah avait en effet prévu de se rendre en France à partir du 4 juillet, et les tests de ce type sont obligatoires pour les passagers des avions.

Un juge israélien a décidé, ce mercredi 1er juillet, de le maintenir en détention au moins jusqu’au 7 juillet, jour où une nouvelle audience sera organisée.

Aucun motif n’a été avancé quant aux raisons de cette nouvelle détention, une habitude du côté de la « justice » israélienne, et, selon les proches de Salah, les autorités consulaires françaises de Jérusalem n’ont toujours pas pu lui rendre visite.

L’acharnement continue donc contre Salah Hamouri, infatigable défenseur des droits démocratiques et nationaux des Palestinien.n.e.s, enfermé de mars 2005 à décembre 2011, puis d’août 2017 à octobre 2018, et victime d’une tentative d’enlèvement par les forces spéciales israéliennes le 20 mai dernier.

On ne peut évidemment manquer de remarquer que cette nouvelle arrestation se produit à l’heure où le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou s’apprête à annexer de larges secteurs de la Cisjordanie, consolidant la situation d’apartheid vécue par les Palestinien.n.e.s.
Le silence des autorités françaises sur la situation de Salah est assourdissant, à l’image de l’inaction des précédents gouvernements lorsqu’il était incarcéré.

Le NPA exige la libération immédiate de Salah Hamouri et exprime sa solidarité totale avec ses proches.

Au-delà, nous réaffirmons notre soutien à la lutte du peuple palestinien dans son combat contre le régime d’apartheid israélien.