jeudi 16 juin 2016

DEHORS LA LOI TRAVAIL ET SON GOUVERNEMENT DE CASSEURS

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 16 JUIN 2016

Valls et son gouvernement, valets serviles du MEDEF, s’enfoncent dans la plus abjecte des politiques. Après plusieurs mois de mobilisations, de grève, de rejet massif de la population d’une loi pro-patronale odieuse, après la manifestation regroupant des centaines de milliers de grévistes, ils ne trouvent rien de mieux à déclarer qu’« au vu des violences commises pendant la manifestation parisienne du 14 juin, la CGT ne doit plus appeler à de telles initiatives »

Et ils rajoutent qu’une interdiction de manifester serait envisageable… Le mouvement, les organisations politiques, les syndicats ne doivent pas accepter cette provocation.
 
Si on suivait leur logique il faudrait interdire les matchs de foot pendant l’euro ! Mais il semble que les hooligans leurs posent moins de problèmes que les « casseurs » qu’ils dénoncent !
 
De nombreuses photos et vidéos prouvent que les violences policières sont quotidiennes depuis trois mois, contre des syndicalistes, des travailleurs, des jeunes, qui ne font qu’exercer leurs droits de manifester. Pire, bien souvent des policiers en civils vont provoquer les violences, bien utiles au gouvernement pour tenter de discréditer la mobilisation.
 

Quant à l’indignation de Valls, Touraine et compagnie devant les vitres cassées de l’Hôpital Necker, il semble bon de rappeler que les premiers casseurs de l’hôpital public aujourd’hui ce sont eux !

Qui supprime 22 000 postes ? 
Ferme des hôpitaux de proximité et des maternités ? Supprime des milliers de lits ?

Pas des groupes de quelques dizaines d’individus cagoulés mais bien le Parti Socialiste au gouvernement !
 
Le pouvoir a perdu toute légitimité,
il doit dégager,
c’est à la rue de gouverner.


APRÈS LA DÉMONSTRATION DE FORCE DU 14 JUIN, ON CONTINUE POUR FAIRE TOMBER CETTE LOI ET SON GOUVERNEMENT !

Contredisant le discours du gouvernement sur l’essoufflement du mouvement, la manifestation nationale du 14 juin a bien été la plus forte mobilisation depuis le début du mouvement d’opposition à la « Loi Travail ».

Depuis maintenant plus de trois mois, ce mouvement profond et durable s’oppose au gouvernement, résiste à la répression et aux violences policières, à la désinformation et à la propagande et il a su déjouer les tentatives de division et le chantage à l’Euro de foot.

Ne reculant devant aucune provocation, Hollande s’est même payé le culot d’affirmer : « Il faut savoir arrêter une grève »… sans même envisager de retirer sa loi !

Après avoir imposé les lois Macron et Rebsamen, les accords de compétitivité et le CICE, le gouvernement et le patronat pensaient pouvoir profiter de l’État d’urgence pour assener un coup fatal au Code du travail. C’est raté !

Les minoritaires sont le gouvernement et le patronat. L’ampleur de la mobilisation confirme l’impopularité d’Hollande et Valls. La semaine dernière, à Paris, un meeting de soutien à « La Loi travail » avec Valls, El Khomri, Le Foll et Cambadélis a été contraint de se retrancher derrière des rangées de policiers.

Les membres du gouvernement sont pris à partie partout où ils vont, si bien qu’ils ne font plus les malins qu’à la télé.

Si le gouvernement et le MEDEF sont minoritaires, c’est parce qu’ils défendent les intérêts d’une minorité d’exploiteurs qui prétend dicter ses volontés à l’immense majorité. Ils n’arrivent plus à faire croire ni que ça va mieux, ni que ça ira mieux demain, ni qu’ils vont faire reculer le chômage.

En lutte jusqu’au retrait, on ne lâche rien

Nous sommes celles et ceux qui font fonctionner la société. Les gouvernants et médias à leur service parlent de blocage, mais la réalité est plus simple : quand celles et ceux qui font rouler les trains, ramassent et trient les ordures, produisent l’essence et l’électricité… sont en grève, rien ne marche. Ce sont les travailleurs qui font fonctionner le monde, pas ceux qui nous dirigent.

Les secteurs qui se sont mis en grève se battent pour la majorité de la population, c’est pour cela que le mouvement est populaire. Mais ils ne peuvent pas gagner seuls.

Et Valls peut toujours fanfaronner sur France Inter en réaffirmant que « le gouvernement ne changera pas le texte », dans le même temps où il « demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestation sur Paris », la démonstration de force du 14 juin doit nous convaincre que nous pouvons gagner, que loin d’être une fin, cette journée doit nous permettre d’être encore plus nombreux, plus mobilisés, plus déterminés, pour nous mettre en grève, bloquer, occuper, manifester... jusqu’au retrait !

C’est à la rue de gouverner

En recourant à l’article 49.3, en réaffirmant « la détermination du gouvernement à faire adopter » la loi travail, Valls et Hollande lient eux mêmes le sort de leur gouvernement à celui d’une loi minoritaire.

Alors, aucune hésitation : il faut faire tomber ce gouvernement qui ne nous représente pas, parce qu’il est au service exclusif des grands patrons.

Mais parce que nous sommes une majorité qui ne veut plus de ce système, basé sur les profits et l’exploitation, ni de ceux qui la défendent, il est aussi temps de mettre en avant
une autre façon de gouverner et de faire fonctionner la société.

Celle qui permettra enfin de faire respecter les libertés démocratiques et de mettre en place un gouvernement déterminé à satisfaire les besoins du plus grand nombre, un gouvernement des travailleurs au service des travailleurs !

Valls, Hollande, Gattaz peuvent partir:
nous pouvons faire fonctionner
la société sans eux.
Ils ont les millions
mais nous sommes le nombre et la force.

mardi 14 juin 2016

ON CONTINUE POUR FAIRE TOMBER CETTE LOI ET SON GOUVERNEMENT !

Notre nombre, notre détermination le montrent à nouveau : la mobilisation pour le retrait de la loi (anti)travail est puissante, profonde et durable.

Depuis plus de trois mois, elle s’oppose au gouvernement, résiste à la répression et aux violences policières, à la désinformation et à la propagande et déjoue les tentatives de division et le chantage à l’Euro de foot.

Après avoir imposé les lois Macron et Rebsamen, les accords de compétitivité et le CICE, le gouvernement et le patronat pensaient pouvoir profiter de l’État d’urgence pour assener un coup fatal au Code du travail. C’est raté !

Les minoritaires sont le gouvernement et le patronat.

La mobilisation confirme l’impopularité d’Hollande et Valls. A Paris, un meeting avec Valls, El Khomri, Le Foll et Cambadélis, avec l’intitulé ridicule « Loi travail : face aux régressions de la droite sénatoriale, défendons le progrès social », a été contraint de se retrancher derrière des rangées de policiers. À Poitiers, il a simplement été annulé.

Le gouvernement et le Medef sont minoritaires parce qu’ils défendent les intérêts d’une minorité d’exploiteurs qui prétend dicter ses volontés à l’immense majorité. Ils n’arrivent plus à faire croire ni que ça va mieux, ni que ça ira mieux demain, ni qu’ils vont faire reculer le chômage et encore moins qu’ils agissent pour le bien commun.

Il faut qu’ils retirent leur loi et qu’ils dégagent !

Généraliser la grève pour gagner

Nous sommes celles et ceux qui font fonctionner la société. Les gouvernants et médias à leur service parlent de blocage, mais la réalité est plus simple : Quand celles et ceux qui font rouler les trains, ramassent et trient les ordures, produisent l’essence et l’électricité… sont en grève, rien ne marche.

Ce sont les travailleurs
qui font fonctionner le monde,
pas ceux qui nous dirigent.

Les secteurs en grève se battent pour la majorité de la population, c’est pour cela que le mouvement est populaire. Mais ils ne peuvent pas gagner seulEs.

La force de la manifestation d’aujourd’hui doit nous convaincre que nous pouvons gagner, que loin d’être une fin, cette journée doit nous permettre d’être encore plus nombreux/ses, plus mobiliséEs, plus déterminéEs, pour nous mettre en grève, bloquer, occuper, manifester... jusqu’au retrait !

C’est à la rue de gouverner

ManifestantEs, grévistes, bloqueurs/euses, Nuit Debout, nous nous défendons contre le système qui nous exploite, opprime, brise et détruit.

Nous représentons les intérêts du plus grand nombre, de ceux qui font tourner le monde. Ceux qui gouvernent ne nous représentent pas.

Nous n’avons pas d’autre choix que de nous représenter nous-mêmes, prendre le pouvoir pour décider de nos propres vies. Pour cela il faudra rompre avec les institutions qui permettent à un gouvernement minoritaire d’imposer une politique massivement rejetée, rompre aussi avec les institutions et les traités de l’Union Européenne qui interdisent toute politique en rupture avec l’austérité.

Il nous faut un gouvernement des travailleurs, un gouvernement de rupture anticapitaliste, qui devra exproprier les banques et les grands groupes capitalistes qui nous imposent leur productivisme destructeur et construire les outils pour décider, produire, contrôler, organiser en commun pour tout ce qui est essentiel : de l’énergie à l’éducation et au logement, de la santé à l’eau, des transports à la nourriture…

Pour cela, il faut continuer à lutter, à s’organiser, construire un parti, une représentation politique du monde du travail, qui défende ses intérêts jusqu'au bout.

lundi 13 juin 2016

APRÈS LA TUERIE D'ORLANDO : DEUIL, COLÈRE ET VIGILANCE

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 13 JUIN 2016

La tuerie perpétrée au Pulse, boîte de nuit de la  communauté LGBT d'Orlando aux Etats-Unis, nous appelle d'abord au deuil. Nos pensées vont aux victimes et à leurs proches, ainsi qu'aux victimes de l'homophobie partout dans le monde.

Le NPA s'associe aux rassemblements de solidarité partout en France.

Cette homophobie n'est pas nouvelle, elle n'est pas non plus liée à une culture ou à une religion : si ce massacre a été perpétré par un individu se revendiquant de Daesh, on se souvient sans peine des manifs monstres sponsorisées par l’Église catholique en France contre l'ouverture du mariage pour tou-te-s. Aux Etats-Unis, c'est toujours le lobby chrétien et traditionaliste qui a porté la récente loi de Caroline du Nord interdisant aux personnes trans d'utiliser les toilettes de leur choix.

Et partout en Occident, les personnes LGBTI sont refoulées aux frontières, même lorsqu'elles sont en grave danger, notamment médical, dans leurs pays d'origine.

C'est aussi en banalisant les discours et les actes de haine que les sociétés occidentales produisent ce type de drame. Alors oui, la colère, pour avoir fait des LGBTI des cibles évidentes, faciles, légitimes. On a d'ailleurs vu que les Républicains américains qui déplorent le massacre évitent soigneusement de mentionner que les victimes sont des LGBTI.

La vigilance, enfin. Car on sait que cette tragédie sera l'occasion, pour tous les réactionnaires, de s'ériger soudainement en défenseurs de la communauté et du mouvement LGBTI, dès lors que cela leur permettra de donner libre cours à leur xénophobie et à leur islamophobie.

Les mêmes, pourtant, qui interdisent aux gays l'accès au don du sang (mesure dont on a vu l'injustice et l'absurdité suite à la tuerie), aux lesbiennes et bisexuelles l'accès à la PMA, et aux trans la facilitation du changement d'état-civil.

Les mêmes qui s'inquiètent que dans les écoles on éduque les enfants et les adolescent-e-s à la diversité amoureuse et sexuelle.

Au sein de la communauté LGBTI , aussi, il y aura une lutte à mener contre la tentation de l'homonationalisme et l'adhésion au pinkwashing.

Au-delà, le NPA combattra toute instrumentalisation sécuritaire, raciste ou impérialisme de ce drame.



jeudi 9 juin 2016

CONTRE LA LOI TRAVAIL ET LE GOUVERNEMENT, TOUS ET TOUTES À PARIS, LE 14 JUIN

La mobilisation contre la loi travail résiste depuis plus de trois mois à une répression sans précédent, au coup de force du 49-3 et aux manœuvres de division et de dénigrement menées par le gouvernement.

Répression, violence policière et arrogance,
les seules réponses du gouvernement

A Lille, un jeune militant CGT arrêté le 17 mai est placé en détention préventive jusqu’à son procès le 9 juin. Il risque une peine de prison ferme pour un acte qu’il nie avoir commis.

A Rennes, la police a chargé les manifestantEs avec des camions pour les empêcher de bloquer la rocade. A Saint-Malo, des enfants d’un quartier populaire ont été blessés par la police lors de l’évacuation brutale de leur collège menacé de fermeture dans un quartier populaire.

Le gouvernement pousse la provocation jusqu’à faire un meeting de soutien à la loi travail, avec Valls, El Khomri, Cambadélis et Le Foll, dans lequel ils osent prétendre qu’ils vont « défendre le progrès social » !

Tout le monde déteste la loi travail et le gouvernement !

Le rejet vient de loin, de toute la rage accumulée contre des politiques qui appauvrissent les plus pauvres, fragilisent les salariéEs et profitent encore et encore aux actionnaires, des politiques menées par un personnel toujours plus discrédité, rattrapé par tous les scandales de leurs multiples fraudes et malversations illustrées encore récemment par la triche fiscale de Macron.

Gagner, c’est possible !

Des secteurs capables de bloquer l’économie sont en grève reconductible : raffineries, rail, ports, énergie... Ces grèves sont largement soutenues et le mouvement est très populaire malgré les campagnes de dénigrement.

Impopularité du gouvernement d’un côté,
popularité du mouvement de l’autre :
c’est la possibilité de gagner.

Des grèves moins médiatisées ont aussi lieu dans le privé. Mais il reste d’énormes forces à mobiliser dans les quartiers et dans les entreprises, des salariéEs, intérimaires, précaires, chômeurEs, retraitéEs ou étudiantEs…

Alors il faut convaincre, mobiliser, utiliser tous les moyens pour que le rapport de forces s’exprime : la grève évidemment, les blocages et occupations, être présents partout, y compris avec la votation citoyenne pour interpeller et entraîner dans l’action…

La loi est encore en discussion, les soubresauts parlementaires ne sont pas terminés.

En grève pour gagner, c’est le moment

Pour arracher le retrait de la loi travail et la chute du gouvernement Valls, qui lui a lié son sort en utilisant le 49-3, il faut encore pousser notre avantage, construire le rapport de force.

Nous devons généraliser la grève, car les raffineurs et les cheminots ne peuvent pas battre pour tout le monde : tous les salariés doivent se mettre en mouvement.

Le gouvernement français compte bien utiliser l’Euro 2016 de football qui débutera ce vendredi 10 juin contre la mobilisation.

A nous d’utiliser cette exposition médiatique, publicitaire et financière internationale pour donner plus d’écho au mouvement et amplifier la crise politique.

Nous avons quelques jours pour préparer la manifestation nationale du mardi 14 juin à Paris comme un événement exceptionnel, une démonstration de force qui doit faire date.

jeudi 2 juin 2016

EN GRÈVE POUR FAIRE VALLS'ER LA LOI TRAVAIL ET SON GOUVERNEMENT !

Après les raffineurs, voilà le tour des cheminotEs, des agents de la RATP, des salariéEs du secteur aérien de rentrer dans la grève qui dure, celle qui bloque, celle qui fait mal au portefeuille des actionnaires et des patrons…

C’est vraiment le moment d’y aller une bonne fois pour toutes pour faire reculer ce gouvernement, avec les multiples initiatives de blocages de zones industrielles, de plateformes logistiques, de dépôts de carburant !

Des grèves éclatent dans plusieurs entreprises contre la dégradation des conditions de travail (chez PSA), pour l’augmentation des salaires (chez Amazon), contre les licenciements (chez Vallourec), contre la précarité (à la Poste)… La lutte contre la loi Travail révèle l’ensemble de la colère sociale qui couve depuis des années, la mobilisation redonne de l’air à toutes celles et ceux qui ne veulent plus subir et sont prêts à relever la tête.

Le mouvement est donc entré dans une nouvelle étape. Le gouvernement envoie les CRS lever brutalement les blocages, mais ce n’est pas cela qui remettra en route les raffineries ni fera rouler les trains ou voler les avions…

En lutte jusqu’au retrait

Le mouvement a isolé le gouvernement, qui est minoritaire dans le pays comme à l’Assemblée. Il cherche à diviser les grévistes d’un côté en faisant quelques annonces, un jour pour les routiers, le suivant pour les cheminotEs en encore après pour les enseignantEs, de l’autre en criminalisant les syndicalistes.

L’obliger à retirer sa loi est aujourd’hui possible. Ce n’est pas seulement un article, le 2, qui est inacceptable, c’est toute la loi, qui détruit la médecine du travail, facilite les licenciements, déréglemente la durée du travail ou les congés, qui soumet les droits des salariéEs aux « besoins des entreprises »

Il n’y a rien à discuter, ni à négocier sans que le gouvernement n’ait auparavant totalement retiré son projet de loi, car l’ensemble de ce projet de loi est néfaste pour l’ensemble du salariat.

On reste fermes et déterminés :
ce projet n’est ni amendable ni négociable !

On amplifie les grèves, on va jusqu’au bout !

Le mois de juin s’annonce chaud… L’heure est aujourd’hui à l’extension de la grève. Il faut aider à surmonter les doutes, convaincre, faire de chacun et chacune des militants du mouvement.

Il faut préparer la journée de grève du 14 juin et la manifestation nationale à Paris mais d’ici là, il faut surtout développer, renforcer les grèves dans les entreprises et dans la Fonction Publique, qui sera la prochaine cible si la loi El Khomri est adoptée.

On n’a jamais été aussi près de la victoire.

Défendons aussi toutes les revendications qui peuvent contribuer à généraliser le mouvement à l’ensemble des salariés : à commencer par la réduction massive du temps de travail et son partage entre toutes et tous.


Ils ne nous représentent pas, qu’ils s’en aillent tous !

Avec le 49.3, Valls et Hollande lient eux-mêmes le sort de leur gouvernement à celui de la loi travail minoritaire : Aucune hésitation, il faut faire tomber ce gouvernement, qui se bat contre nos intérêts et pour ceux des grands patrons.

Nous sommes une majorité qui ne veut plus de ce système, basé sur les profits et l’exploitation, ni de ceux qui la défendent. Il est aussi temps de mettre en avant une autre façon de gouverner et de faire fonctionner la société, celle qui permettra enfin de faire respecter les libertés démocratiques et de mettre en place un gouvernement entièrement dévoué à la satisfaction des besoins du plus grand nombre, un gouvernement des travailleurs au service des travailleurs !

Valls, Hollande, Gattaz peuvent partir, nous pouvons faire fonctionner la société sans eux. Ils ont les millions mais nous sommes le nombre.

lundi 30 mai 2016

ET MAINTENANT ENVOYONS VALLS'ER LA LOI TRAVAIL ET SON GOUVERNEMENT !

Par centaines de milliers, plus nombreux et plus combatives que ces dernières semaines, les manifestations de ce jeudi 26 mai pour le retrait de la loi travail ont été un succès. Elles montrent que le rapport de force est en train de s’inverser, mettant en difficulté un gouvernement et une prétendue majorité au sein de laquelle les premières fractures apparaissent…

Aux abois, pour faire taire ce mouvement, depuis plusieurs semaines, Valls et son gouvernement auront tout utilisé, du coup de force institutionnel avec le 49-3 à la répression et aux provocations policières pour diviser les opposantEs, en passant par les mesures d’exception avec les interdictions de manifester…

Et dernièrement, les interventions des forces de l’« ordre » pour dégager les barrages autour des raffineries et dépôts de carburant sont bien la seule - et vaine - réponse que donne le gouvernement à notre mobilisation.

Bloquer l'économie, étendre la grève

Depuis la fin de la semaine dernière, de la Normandie aux Bouches-du-Rhône, les blocages des zones industrielles et en particulier des dépôts de carburants se sont multipliés.

Le gouvernement a donc envoyé les flics pour casser les piquets… La réponse ne s’est faite pas attendre : suite aux décisions des AG, les principales raffineries du pays se sont mises en grève. Un nouveau pas dans l’affrontement est franchi, amplifié par les manifestations de jeudi dernier.

Les salariéEs des raffineries ne doivent pas rester seuls. Le blocage et la grève des raffineries peuvent être un point d’appui pour le développement de la mobilisation de l’ensemble des salariéEs du privé comme du public.

Nous devons saisir cette occasion. Dénoncée par le patronat, l’extension de la grève à d’autres secteurs est redoutée par le gouvernement qui essaie de l’éviter en tentant de rassurer les routiers sur le paiement des heures supplémentaires ou les cheminots sur la pérennité de leur accord d’entreprise…

Faire chuter ce gouvernement et sa loi

Depuis deux mois, la lutte contre le projet de loi travail n’en finit pas de rebondir, et pour le gouvernement c’est déjà un premier échec.

Le calendrier de l’intersyndicale fixe des rendez-vous interprofessionnels dont une journée de grève avec une manifestation nationale à Paris le mardi 14 juin, jour du début du débat au Sénat. Cela ne suffira pas à gagner.

Amplifier la mobilisation,
faire grève, rejoindre les blocages,
allier radicalité et souci d’élargir restent une nécessité.

Comme le montre de façon constante les sondages, le refus de la loi travail est massif, ultra-majoritaire parmi la population et la jeunesse.

L’utilisation du 49-3 au Parlement a montré l'incapacité du gouvernement à obtenir les votes des députés de sa propre majorité, ce qui ne fait qu’accentuer son illégitimité.

Pratiquant une véritable fuite en avant incarnée par un Valls toujours droit dans ses bottes, ce gouvernement est plus discrédité que jamais. Et en haut, ça se divise, comme en témoigne la cacophonie autour de la réécriture possible de l'article 2.

La crise politique s'étend, car le sentiment est largement partagé qu’« ils ne nous représentent pas ».

Une autre légitimité, celle de la rue, des places, des exploitéEs et des oppriméEs mobilisés, se construit, pour imposer le retrait de la loi travail et le départ de Valls et de son gouvernement.