jeudi 11 juin 2015

DANS LA SANTE, DANS TOUS LES SERVICES PUBLICS EN FINIR AVEC L'AUSTERITE

Sous prétexte de la dette publique et de la lutte contre les déficits, ici, comme dans toute l’Europe, le système public de santé, subit les attaques destructrices des politiques d’austérité.

Ces attaques touchent tant le financement du système de soins (l’assurance maladie) que le service public de santé, l’hôpital public et la psychiatrie publique. Elles rendent l’accès aux soins de plus en plus difficile pour une partie de la population : baisse de la part des soins remboursés par la Sécurité sociale, augmentation du coût des mutuelles, franchises médicales, dépassements d’honoraires, mais aussi éloignement des lieux de soins, avec l’apparition de véritables « déserts médicaux ».

Le gouvernement accélère la cadence

Ces réformes visent à ouvrir encore plus largement le marché de la santé aux intérêts privés : assurances, hospitalisation privée, laboratoires pharmaceutiques... Non seulement Hollande n’est pas revenu sur les contre réformes de Sarkozy, mais il en accélère la cadence.

La privatisation des soins de ville (hors hôpital) s’accélère. La Sécurité sociale en finance juste un peu plus de la moitié, et le moment approche où cette partie des soins sera directement sous la coupe de réseaux concurrentiels de soins privés contrôlés par les assurances ou les mutuelles entre lesquelles la différence devient de plus en plus mince.

La loi Touraine fournit le cadre juridique à ce basculement.

Quant à l’hôpital, non seulement ses missions se voient sans cesse réduites et mises en concurrence avec les établissements privés, mais il est en plus désormais sommé de fonctionner selon les normes de l’entreprise privée : la rentabilité d’abord, la qualité et la sécurité des soins après.

Mobilisation des salariéEs et de la population

Face à ces politiques, des luttes se sont développées, luttes des populations contre les fermetures d’établissements de proximité ou de services, luttes des personnels hospitaliers pour la défense des RTT, de leurs conditions de travail et des emplois statutaires...

Le bras de fer engagé aujourd’hui par les personnels des Hôpitaux publics de la région parisienne peut être un tournant pour mettre en échec l’austérité dans la santé. Partout les 35 heures sont remises en cause.

La loi de santé dite Touraine, en débat parlementaire, permettra d’accélérer les fermetures de services et d’établissements et de supprimer de nouveaux emplois.

La lutte des hospitaliers de la région parisienne ne concerne pas que les personnels hospitaliers. C’est aussi de l’avenir de l’Hôpital public et du droit à la santé pour tous qu’il est question.

Elle participe de la lutte de l’ensemble des salariéEs de la fonction publique. Le 11 juin, hospitalierEs, professeurEs des collèges seront en grève et dans la rue. 


 
À Clermont-Ferrand 10H30 Place Delille

Le 13 juin, a lieu à Guéret une manifestation nationale pour la défense de tous les services publics, le 25 juin, la mobilisation nationale de la santé et de l’action sociale initiée par la CGT, SUD et FO.

Ces mobilisations appellent à la solidarité de toutes et tous.
C’est aussi l’affaire de toutes et tous
d’aider à leur convergence,
de leur donner une suite
pour mettre en échec
les attaques du gouvernement et du patronat.

MANIFESTATION NATIONALE POUR LES SERVICES PUBLICS, TOUS A GUERET , LE SAMEDI 13 JUIN 2015


Les services publics sont plus que jamais utiles. Avec la protection sociale, ils jouent un rôle majeur d’amortisseur social dans la crise qui frappe les plus modestes.

Des services publics forts sont indispensables à toute alternative à l’austérité et à tout projet d’avenir, si on veut :

Assurer l’accès effectif aux droits, la mise en oeuvre des solidarités, une juste répartition des richesses,

Faire prévaloir l’intérêt général, le bien commun et l’égalité des droits sur les intérêts particuliers et la marchandisation du monde,

Mettre en oeuvre, à l’opposé de l’actuelle réforme territoriale, un aménagement équilibré du territoire, l’égalité des citoyen-ne-s, un renouveau de la démocratie,

Défendre, reconquérir, développer la Sécurité Sociale,

Engager sérieusement la transition écologique.

Or, le gouvernement poursuit la politique de baisse de la dépense publique menée par ses prédécesseurs. Il considère les services publics, nationaux et locaux, ainsi que les droits sociaux comme une charge insupportable.

Plutôt que de s’attaquer, pour les financer, à la fraude, à l’évasion fiscale et à la charge indue de la dette, aux profits exorbitants des multinationales, des banques, et de procéder à une véritable réforme fiscale, promise mais jamais réalisée, il procède à leur démantèlement en les privatisant et en rognant sans cesse sur leur qualité et leur proximité.

Aujourd’hui, nous, citoyen-ne-s, élu-e-s, salarié-e-s, usagers-ères, organisations syndicales, associatives et politiques, collectifs et coordinations, appelons à organiser la reconquête des politiques publiques, des services publics et de la sécurité sociale, à renforcer la résistance sociale dans les différents territoires et à la faire converger.

En mars 2005, après une action symbolique de démission collective des élus, une manifestation nationale convergeait à Guéret (Creuse) pour des services publics de proximité, qui assurent l'unité et l'égalité de tous nos territoires.


10 ans après, il est nécessaire de multiplier
par 10 l’ampleur de notre action commune.


Dans le Puy de Dôme, à l’appel de : ATTAC, CGT, Collectif de Défense et de Développement des Services Publics des Combrailles et du Livradois-Forez, Ensemble 63, FSU, NPA, PCF, PG 63, Union Syndicale Solidaires…

Un déplacement collectif en car est organisé au départ de Clermont-Ferrand

Inscriptions 04 26 07 78 60 (secrétariat CGT) ou ICI

Rendez-vous à 8h30, samedi 13 juin, sur le parking de la médiathèque de Neyrat (centre commercial Auchan Nord) , participation 5 €.

Le retour est prévu autour de 21h00 au même endroit.


Lire le tract d'appel local : ICI



 
lire l'appel national : ICI

le programme : ICI ou ci-dessous






mercredi 10 juin 2015

SOLIDARITE AVEC LES MIGRANTS, NON AUX EXPULSIONS

Expulsions, gazages, répression,
le gouvernement toujours plus raciste

Il y a quelques semaines le gouvernement expliquait qu’il chercherait des solutions pour une politique plus « humaine » face à l’immigration. Fuyant les violences de leurs régimes, souvent orchestrées par les gouvernements européens eux-mêmes pour leurs intérêts économiques, ces migrant-e-s font face à un parcours du combattant qui n’en finit jamais.

Après avoir risqué leurs vies en traversant la méditerranée,
ils se confrontent au racisme des gouvernements !

Le secrétaire d’Etat Jean-Marie Le Guen du PS a utilisé le terme une « application du droit avec humanité» pour définir les expulsions de camps de migrants qui ont eu lieu vendredi 5 juin et ce lundi 8 juin. Un terme qui est repris de l’expulsion des sans-papiers de l’Eglise Saint Bernard où les CRS étaient rentrés à coup de hache…

L’Etat et le gouvernement sont prêts à tout
pour justifier leurs politiques racistes.

La surenchère vient aussi d’Anne Hidalgo qui ose déclarer que « Paris accompagne l’évacuation des migrants de la Chapelle. Ceux-ci bénéficieront d’un accompagnement personnalisé ». Ce qu’elle a omis de dire c’est que ce serait dans un car de CRS, frappé et menotté.

L’Etat et le gouverne-MENT !

Pour justifier cela, le gouvernement a avancé une série de mensonge honteux. Pour ne citer que le préfet de Paris: « il y avait 460 logements de proposés». Seule une partie des migrant-e-s a reçu des propositions d’hébergement d’urgence ou de prise en charge par le 115.

Les autres ont été forcés de trouver un autre lieu pour s’établir, notamment au square de la rue Pajol. Pourtant le gouvernement possède un parc immobilier non occupé de 11 millions de m2.

«Il n’y a pas eu de violence ». Là aussi les images, qui ont tourné sur les différents médias, montrent bien le contraire, CRS qui frappent et plaquent des immigrés ou des manifestants, c’est sûrement de la non-violence que d’interpeller 84 personnes.

Les politiques d’austérité ont entraîné des fermetures par dizaines de centre d’accueil de Mineur Isolés Étrangers ou de sans -papiers, les laissant à la rue. Sauf que cette fois, ils se sont organisés collectivement pour pouvoir vivre en sécurité et subvenir à leur besoin, une situation intolérable pour le gouvernement.

L’expulsion lui permet d’invisibiliser les conséquences de ses politiques.

Régularisation de tout-e-s les sans papiers !

La France est responsable de la misère dans de nombreux pays du fait de ses politiques impérialistes. Il serait donc logique de permettre à ceux qu’il a jeté dans la misère et qu’il a poussé à traverser la méditerranée, trop souvent au prix de leurs vies, d’obtenir des papiers et de pouvoir vivre dignement.

Mais ce serait contraire aux intérêts de nombreuses entreprises et même à l’Etat qui emploient des milliers de sans-papiers pouvant ainsi déroger au code du travail, leur imposant des salaires de misères sans aucune sécurité !

Contre ceux qui clament que « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », il faut répondre que la ville de Paris à elle-seule possède plus de 150 000 logements inoccupés !

Dès maintenant, les migrant-e-s ont besoin de soutien, pour trouver où dormir, de quoi manger, pour que le nombre de celles et ceux qui les appuient dissuade la police de réprimer comme elle l’a fait ces derniers jours.

Il faut donc amplifier et répandre la solidarité!

Le NPA exige la régularisation de tous les sans papiers
Le NPA exige l'ouverture des frontières,
Le NPA exige la réquisition des logements vides
Le NPA exige la scolarisation de tous les enfants des camps de réfugié-e-s !
Le NPA exige le retrait des troupes françaises de tous les pays où elle est engagée !

EDUCATION NATIONALE : UN VERITABLE SERVICE PUBLIC, NON A LA REFORME DES COLLEGES

Après l’attaque contre l’éducation prioritaire, alors que la carte scolaire pour la rentrée 2016 dans le primaire se traduit par des fermetures de classes et d’écoles, la réforme du collège introduit une nouvelle offensive d’ampleur contre l’enseignement public.

Le tandem Hollande-Valls et la ministre de l’Education nationale Vallaud-Belkacem poursuivent leur sale boulot avec une réforme dont rêvait la droite !: en finir avec le collège unique.

C’est pourquoi les critiques, de droite ou de gauche, ne portent que sur quelques points très limités, mais pas sur l’enjeu véritable de la réforme.

Pour ce gouvernement, comme pour ceux de droite qui l’ont précédé. la réforme Châtel du lycée en 2010 avait la même logique ;

il s’agit d’abord de dépenser moins.

Que la «gauche» ou la «droite» gouverne,
l’argent public doit aller aux entreprises
(des dizaines de milliards d’euros qui ne servent
qu’à enrichir les gros actionnaires)
au lieu d’améliorer les services publics
d’Éducation, de Santé, des Transports…

Ensuite, à partir d’une plus grande autonomie dans la gestion locale des collèges, il s’agit de mettre en place une déréglementation qui cassera le caractère national et public de l’Education.

Le projet «collège 2016» se traduit par des attaques contre les disciplines, avec des globalisations, des diminutions d’horaires, des suppressions d’options…

Et la deuxième langue vivante enseignée désormais dès la classe de 5ème, soit un an plus tôt, n’est pas un progrès dès lors que les heures d‘enseignement de cette même langue sont diminuées en 4ème et 3ème et que les classes bilangues et européennes sont supprimées.

L’autonomie des établissements est renforcée. 20 % de l’horaire, pris sur les disciplines, seront décidés localemen sous la coupe du chef d’établissement. Ces 20 % seront consacrés aux EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) et à l’AP (Aide Personnalisée, pour les élèves en difficulté).
Les EPI, travaux en groupe croisant plusieurs disciplines, sont l’un des axes de la réforme alors qu’ils viendront augmenter la concurrence et les inégalités entre établissements.

Quant à l’AP, prévue sans moyens réels, elle risque fort de connaître le même échec qu’en primaire et au lycée.

Car ce sont bien des moyens qu’il faudrait actuellement au collège :
créations massives de postes,
baisses significatives d’effectifs dans les classes etc.

La logique de la réforme Vallaud-Belkacem, c’est au contraire un ensemble
de dispositifs destinés à faire des économies budgétaires.

De plus, les différences accrues entre les établissements viendront accentuer
les inégalités sociales et culturelles entre les élèves. Si cette réforme voit le jour, un sérieux coup sera porté au collège unique, déjà mal en point.

Ce projet se situe dans la continuité d’une politique
qui menace toute l’Education nationale,
une politique qu’il faut stopper.

A l'appel des organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SNALC FGAF, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action et Sud Éducation, un premier appel à la grève avec manifestation a eu lieu le 19 mai, pour le retrait de cette  réforme. Cette journée a été bien suivie.

crédit photo : NPA 63 manifestation 19 mai 2015 clermont-Ferrand
crédit photo : NPA 63 Manifestation 19 mai 2015 Clermont-Ferrand



crédit photo : NPA 63 manifestation 19 mai 2015 Clermont-Ferrand

Quelques heures seulement après les manifestations du 19 mai, le gouvernement a fait publier à la sauvette l’arrêté et le décret de la réforme du collège. Ce coup bas ne met pas fin pour autant à une bataille à travers laquelle vont se révéler les enjeux cruciaux des réformes en cours dans l’Education.

Le gouvernement espère par ce coup de force désamorcer le mouvement qui s’est affirmé, même encore timidement, le 19 mai. Sans doute la mobilisation n’a-t-elle pas été aussi importante que nous l’aurions souhaité.

Les médias ont insisté sur la faiblesse des manifestations, « mobilisation en demi-teinte » selon Les Echos¸ sans préciser que le secondaire seul était appelé à la grève, et exclusivement contre la réforme du collège.

Là, le taux de grévistes a été important, 50 % en moyenne selon les comptes, fiables, du SNES-FSU. Les manifestations n’ont pas été négligeables non plus, bien au-delà en tous les cas de la participation des seuls militants et elles comptaient par ailleurs parfois dans leurs rangs quelques enseignants du premier degré en lutte, en particulier contre les fermetures de classe, et des professeurs de lycée.

Les médias ont souligné sur un ton quelque peu moqueur la forte présence de professeurs de langues anciennes et d’allemand en tant que tels. Mais n’est-il pas naturel que ceux-ci défendent, avec la possibilité de continuer à enseigner ce pour quoi ils se sont formés, leurs postes et leurs conditions de travail ?

Au moins ont-ils manifesté la conscience que la suppression du latin et du grec en tant que disciplines ou des classes bi-langues n’avait qu’un seul objectif, la réduction des postes et les restrictions budgétaires. Avec comme conséquence pour les élèves, une réduction de l’offre d’enseignement qui leur est proposée.

La presse, les commentateurs ou intellectuels qui ont analysé et critiqué la réforme ont surtout mis l’accent sur cet aspect-là, approuvant ou critiquant la caractérisation d’« élitiste » que le gouvernement avait donné à ces options pour mieux les supprimer.

Même la droite s’y est mise, alors que maintenant, elle tombe le masque en dévoilant des programmes pour l’éducation où figure ,c’est le cas par exemple de celui défendu par Bruno Le Maire de l’UMP, la suppression de la deuxième langue vivante au collège.

Les professeurs de musique et d’arts plastiques auraient des raisons particulières, eux aussi, de se mobiliser, et beaucoup l’ont fait, parce que la réforme prévoit que leurs disciplines seront regroupées dans un pôle de deux heures, chacune des deux pouvant être enseignée sur un semestre, six mois de musique pendant deux heures par exemple, s’il se trouve que le prof d’arts plastiques n’a pas encore été nommé…

Ou les professeurs de technologie, physique-chimie, SVT dont les disciplines vont constituer un bloc de 4 heures en 6e qui pourront être assurées, on peut l’imaginer, par l’un ou l’autre de ces enseignants au gré des besoins et surtout du manque de profs.

C’est bien, de la part du gouvernement, une volonté de trouver les moyens de grappiller des postes par ci par là pour en réduire le nombre, et cela n’a pas échappé aux enseignants qui, depuis des années, subissent l’alourdissement de leur charge de travail quand, alors que les effectifs sont en hausse constante, ils doivent assurer les cours dans un nombre de plus en plus important de classes.

Alors oui, il faudrait le dire clair et net : « ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’une nouvelle réforme, mais de moyens » et affirmer par là que nous ne sommes pas dupes des « pseudo » , intentions pédagogiques du gouvernement, dirait peut-être Najat Vallaud Belkacem.


Plus que jamais, l’heure est à la lutte.

C’est ensemble que parents et enseignants doivent se mobiliser pour poursuivre la lutte,dés le jeudi 11 juin, lors de la nouvelle journée de grève et de mobilisation appelé par l'intersyndicale SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, CGT Educ’action, SUD Éducation, SNCL-FAEN et SIES-FAEN pour faire entendre une autre voix et obtenir le retrait de la réforme du collège, premier pas pour obtenir satisfaction sur les revendications de créations massives de postes pour assurer un véritable service public de l’éducation.

SUR CLERMONT-FERRAND
MANIFESTATION
JEUDI 11 JUIN 2015
10H30 Place Delille

UNE ASSEMBLEE GENERALE DU PERSONNELS GREVISTES est prévue à 14h30 à la maison du peuple pour réfléchir aux suites à donner à ce mouvement

Le NPA soutien cette lutte.
Le NPA défend un service public de l'éducation de qualité, accessible à tous

Voici ci-dessous un tract du NPA pour un public large sur la réforme du collège




mardi 9 juin 2015

UN NOUVEAU MAI 68 ?

Du « capitalisme à la papa » des trente glorieuses au libéralisme d'aujourd'hui les injustices demeurent toujours !

Mais qu'en est-il de la capacité à se révolter ?

La solidarité et les organisations collectives de l'après-guerre ont été petit à petit balayées par l'individualisme issu d'une fragmentation délibérée de la société par les possédants. Mais pour autant le désir d'émancipation sociale et d'avoir une vie décente existe en chaque individu.

Alors comment réveiller ce désir pour qu'il prenne le pas sur une société toujours plus liberticide (loi sur le renseignement), plus militariste (intervention au Mali, Centrafrique, Irak), plus inégalitaire (précarité, chômage de masse, inégale répartition des revenus), et plus destructrice (réchauffement climatique, catastrophes industrielles et nucléaires ...) ?

En mai 68, les étudiants et les salariés se sont révoltés en alliant des revendications émancipatrices face au carcan de la société de l'époque et des revendications sociales face à l'exploitation capitaliste.

Ce fut aussi une bonne partie du continent européen qui s'est vu affectée par ce vent de révolte.

Aujourd'hui, les résistances existent contre les licenciements (Continental, Lejaby, Fralib …) pour les salaires (beaucoup de batailles au moment des NAO), pour le maintien du partage du temps de travail (mouvement des hôpitaux de Paris), la défense des services publics (bureaux de poste, lignes de train, hôpitaux …).

Partout dans le monde des peuples luttent contre l'austérité (Grèce, Espagne ….), contre les dictatures et les oppressions (Égypte, Syrie, Palestine …). Mais c'est encore trop peu pour renverser le système.

Alors ne serait-il pas nécessaire
d'avoir un mai 68 international
qui aille jusqu'au bout ?



vendredi 5 juin 2015

HOMMAGE A CLEMENT MERIC ASSASSINE PAR DES MILITANTS D'EXTRÊME DROITE

NI OUBLI, NI PARDON

crédit photo : NPA 63

crédit photo : NPA 63

 
Le 5 juin 2013, Clément Méric, militant de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et de Sud Étudiant,  tombait sous les coups des membres de Troisième Voie, un groupuscule fasciste,  rencontrés fortuitement dans un quartier commerçant du centre de Paris .

Deux années ont passé et nous ne pouvons que constater que l’extrême droite continue de déverser sa haine, sa violence et son racisme partout en Europe. Nous n’oublions pas les coups de couteau reçus par Carlos Palomino en Espagne en 2007, l’assassinat de Pavlos Fyssas en 2013, et tous les autres tombés à cause des idées fascistes. Ces actions vont de pair avec la banalisation des discours racistes et xénophobes tant dans les medias que dans la politique institutionnelle.

La crise du capitalisme que nous traversons laisse place en Europe au développement de partis ouvertement fascistes et néonazis comme Aube Dorée en Grèce et les groupes nationalistes dans l’Est de l’Europe. Mais les partis traditionnels n’échappent pas à la résurgence des idées réactionnaires.

Il suffit de voir la politique menée par le Parti Socialiste depuis son arrivée au pouvoir : Les violences policières sont en augmentation et les libertés individuelles sont de plus en plus remises en cause au nom de l’ordre et de la sécurité.Le racisme notamment celui envers les Rroms et l’islamophobie, gagne du terrain.


RASSEMBLEMENT EN HOMMAGE A CLEMENT MERIC
ET A TOUTES LES VICTIMES DU FASCISME
à l'appel de solidaires étudiants
à CLERMONT-FERRAND
SAMEDI 6 JUIN 2015
14H30 Place de Jaude

mercredi 3 juin 2015

L'AUSTERITE, EN GRECE, EN ESPAGNE, YA BASTA ! ANNULATION DE LA DETTE !

Après la victoire électorale de Syriza en Grèce en janvier, en Espagne, la semaine dernière, Podemos, « Nous pouvons », a connu à son tour un succès aux élections municipales et régionales.

Ce nouveau mouvement est né en 2012 à la suite de la révolte des indignés contre les politiques d'austérité et les partis de droite ou de gauche qui les mettent en œuvre, la « caste » des politiciens corrompus.

Refuser les politiques d'austérité

Le rejet de l'austérité et de ses conséquences dramatiques pour les travailleurs et les classes populaires qui s'est manifesté en Grèce ou en Espagne est le nôtre, leur luttes sont les nôtres. La politique qu'ils rejettent est la même, plus accentuée, que celles que Hollande et le PS, après Sarkozy et l'UMP, nous imposent.

C'est cette politique qui avait été rejetée, ici aussi, il y a dix ans, par le Non au référendum sur le traité constitutionnel européen, le TCE, qui prétendait nous faire approuver la concurrence libre et non faussée, en un mot le marché et l'Europe capitalistes.

Sarkozy et Hollande ont bafoué le Non pour imposer la loi des patrons, des multinationales et des banques.

Les usuriers des peuples

Au prétexte de la lutte contre la dette des États, pour imposer aux peuples de payer la rente des intérêts aux banques, la commission européenne, cadre de coopération et de décision des gouvernements, la Banque centrale européenne (BCE), et le FMI, la troïka, imposent une politique qui ruine la société pour servir les riches et les possédants, les 1% contre les 99%.

En Grèce durant les 4 dernières années, les conditions de vie se sont dramatiquement dégradées, les salaires, les retraites ont été amputés, les services publics démantelés, le chômage explose.

Et aujourd'hui, ils veulent imposer au gouvernement Tsipras de renier ses propres engagements pour le plier à leurs exigences en l'obligeant à accepter un nouveau mémorandum.

Ils exercent un odieux chantage : ou plier ou l'asphyxie financière.

La dette au service de la finance


Cette dette est le fruit empoisonné de la politique des États qui versent aux patrons et aux banques mille et un cadeaux, subventions. Elle est la conséquence de la politique de la BCE qui, depuis la crise financière de 2008, prête aux banques des milliards d’euros, à guichet ouvert.

A l'opposé, les inégalités ne cessent de s'amplifier comme le chômage et la précarité. Les conditions de travail et de vie régressent.

En Grèce, en Espagne comme dans toute l'Europe cette politique ne fait qu'alourdir la dette en entretenant la crise économique et préparer un nouveau krach financier

Nos vies ou leurs profits


Pour les travailleurs, la population, il n'y a pas d'autre issue que de refuser cette logique pour imposer la leur. Cela signifie le respect des droits du monde du travail, l'annulation de la dette, la mise en place d'un monopole public bancaire qui mette les puissances de l'argent hors d'état de nuire.

Rien n'est plus urgent et indispensable
que d'empêcher la troïka de nuire !

Notre solidarité avec les peuples de Grèce, d’Espagne, des autres pays d'Europe, c'est nous battre nous aussi contre notre gouvernement pour en finir avec l'austérité.

Oui, NOUS POUVONS, ensemble,
prendre l'initiative pour unir nos mobilisations
par-delà les frontières et inverser le rapport de force !