mercredi 10 mars 2021

AUCHAN NE CONNAÎT PAS LA CRISE, SES SALARIÉ.E.S, SI !!!

 

Le groupe AUCHAN a dévoilé ses résultats, les milliards coulent à flots.

Pour le ruissellement, on repassera…

Un chiffre d’affaire à 31,6 milliards avec un bénéfice à + 27% atteignant 1,6 milliard d’euros, des réductions budgétaires de l’ordre de 664 millions d’euros depuis 2019 (merci aux 1400 suppressions de postes suite au PSE), un endettement à – 1,7 milliard d’euros…

Pour les salarié-e-s ?

Une augmentation de salaires proposée par la direction générale à 0,8% et une participation aux bénéfices à 1,72%...INDÉCENT !!! Pourtant, le discours ambiant sur ces métiers de première nécessité, laissait apparaître une accalmie sur l’appétit dévorant des actionnaires de la grande distribution. Souvenez-vous, le président de la république, lui-même, reconnaissait que ces salarié-e-s étaient mal rémunéré-e-s.

Le temps partiel subi, les contrats étudiants et autres contrats précaires rajoutent à la précarité de toute une catégorie de smicards, délaissés sur le bord de la route. Les femmes, représentées majoritairement dans ces emplois, se prennent de plein fouet cette violence économique et sociale. D’ailleurs, la journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 Mars a su rappeler au système patriarcal et capitaliste leurs exigences pour un autre monde. Le geste d’Auchan pour les étudiant-e-s est d’un mépris sans nom. En tant que client-e, vous pourrez faire un don de 5 euros aux épiceries solidaires… La crise sanitaire est une formidable opportunité pour les actionnaires familiaux MULLIEZ, détenteur d’une galaxie d’entreprises toutes plus florissantes les unes que les autres.

Un PSE a été déclenché chez AUCHAN en septembre 2020, sans doute pour remercier ces premier-e-s de corvée, qui n’ont cessé d’être sur le terrain, confronté-e-s aux risques sanitaires pour eux et leurs familles.

On se souvient de TOP OFFICE, où des fermetures de magasins et un PSE ont touché les salarié-e-s. Ce PSE, d’ailleurs, après avoir été approuvé par la CFTC et la CGC vient d’être invalidé par la justice, qui reconnaît l’existence d’un groupe MULLIEZ.

Les licenciements sont donc annulés.

D’autres enseignes MULLIEZ ont suivi le même parcours de suppressions de postes, PHILDAR, ou encore ALINEA.

Rien n’arrêtera ces milliardaires s

ans un rapport de force conséquent

avec l’ensemble des salarié-e-s.

Les directions syndicales doivent prendre leurs responsabilités sur ces destructions d’emplois, touchant l’ensemble des travailleuses et travailleurs, bien au-delà du commerce.

Pour l’emploi, les salaires et la réduction du temps de travail, une riposte générale interprofessionnelle, à l’image des salarié-e-s des TUI, doit se mettre en place de toute urgence.

L’ensemble des forces syndicales et politiques doivent impulser le mouvement, faire prendre conscience aux millions de salarié-e-s que notre force c’est le nombre, et ainsi leur redonner la confiance et l’optimisme des luttes gagnantes !

Ils ont les milliards mais nous sommes des millions !

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