dimanche 10 janvier 2021

MICHELIN : COUP DE PRESSION SUR LES « BIBS » !

 

Coup de tonnerre chez Michelin, la direction annonce la suppression de 2300 emplois (1100 dans le tertiaire, 1200 dans l’industrie) par voie de presse…

Quel exemple de dialogue social tant mis en avant par l’entreprise, et le maire de Clermont-Ferrand (PS) qui, visiblement, approuve : « On aimerait que d’autres entreprises, quand cela arrive, le fassent avec autant de bienveillance ».

HONTEUX !

Cette annonce brutale et injustifiable a laissé les salariés en état de choc.

Injustifiable par les bénéfices de la boîte, 1,5 milliards d’euros par an depuis plus de 10 ans ! Injustifiable par les aides versées par l’État, comme le CICE à hauteur de 75 millions d’euros !

Injustifiable par les dividendes versés aux actionnaires, une bagatelle, 500 millions d’euros par an !

De 50 000 salariés, les « bibs » ne sont plus que 19 500, et ce n’est pas fini. Ces suppressions d’emplois ne sont qu’un début à une réorganisation complète de l’entreprise en vue d’améliorer sa « compétitivité » (comprenez les bénéfices).

Fermetures des usines de Poitiers, Toul, La Roche sur Yon, Noyelles, où les salariés sont sacrifiés au nom de la rentabilité. Les victimes sont déjà nombreuses et font grimper inexorablement le nombre de chômeurs/ses dans des régions, déjà sinistrées économiquement.

Pourtant, le travail ne manque pas sur les chaînes de production, obligeant les salariés à augmenter les cadences, non sans conséquences sur leur santé physique et mentale.

1 embauche pour 3 départs, voilà la norme depuis l’accord compétitivité de 2012…la casse sociale, physique et psychologique est devenue la norme !

La crise économique, sociale, écologique et sanitaire doivent nous amener vers une rupture avec le système capitaliste à bout de souffle.

La réduction du temps de travail sans perte de salaire (travaillons tous et mieux) et la réappropriation des biens de production, pour que les salariés et les citoyens soient les premiers concernés (contrôle de la production, contrôle des risques environnementaux, contrôle des richesses,…), sont des éléments qui doivent construire le monde d’après.

Rien n’est inéluctable

La richesse de cette entreprise n’est pas entre les mains des actionnaires, mais bel et bien dans celles des salariés, qui ont forgé et développé cette marque à travers le monde.

La force de travail est dans les ateliers, dans les bureaux, dans les usines, et sans ces premiers de corvée, rien n’est possible.

La lutte contre les licenciements, le partage du temps de travail et le contrôle des travailleurs-ses doit être au cœur des priorités des forces sociales, syndicales et politiques.

Le NPA sera présent à la marche  nationale contre les licenciements, aux côtés des salariés pour défendre leurs intérêts et construire le rapport  de forces nécessaire, rendez-vous le 23 janvier à 14H à Paris devant l’Assemblée Nationale.

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