vendredi 20 novembre 2020

LOI « SÉCURITÉ GLOBALE » CONTRE L’AUTORITARISME EN MARCHE, MOBILISATION GÉNÉRALE !

 

La Ligue des Droits de l'Homme 63, la Libre Pensée 63, le Club de Presse d'Auvergne, RESF 63, l'Association France Palestine, Chôm'Actif, le collectif Justice Vérité pour Wissam, les Gilets Jaunes, l'UNEF Auvergne, FO et Solidaires appellent à un rassemblement demain à 11h devant la préfecture pour défendre la liberté de la presse et contester le projet de loi Sécurité Globale, suite à la multiplication des violences policières, la nécessaire couverture par les journalistes des mobilisation de terrain, et la répression effarante à l'encontre des journalistes.

Le NPA appelle à y participer

La loi dite de « sécurité globale », actuellement discutée à l’Assemblée nationale dans le cadre dune « procédure accélérée », constitue un pas supplémentaire dans le cours autoritaire de la Macronie. Incapable de gérer la crise sanitaire et ses dramatiques conséquences sociales, le gouvernement entend opérer un tour de vis sécuritaire supplémentaire en sen prenant une fois de plus violemment à nos droits et aux libertés, dont la liberté de la presse.

Police partout, images nulle part

Symbole de cette volonté de museler toute potentielle contestation sociale, larticle 24 dont lobjectif est dempêcher la diffusion dimages de policiers en exercice, et donc de violences policières. Cest notamment autour de cet article particulièrement scandaleux que la mobilisation a commencé à s’organiser, contraignant Gérald Darmanin à proposer des amendements, qui sont toutefois très loin de constituer un véritable recul du gouvernement.

L’article 24, même modifié, est en effet toujours là, et il est en outre la partie émergée de liceberg ultra-sécuritaire et liberticide que représente la loi « sécurité globale ».

Cette nouvelle loi sur la sécurité, qui viendrait sajouter à la trentaine déjà votées et mises en œuvre depuis 20 ans, a en effet pour objectif, en instrumentalisant lamentablement le contexte des récents assassinats de Nice et de Conflans, de restreindre encore un peu plus les libertés et de donner toujours plus de pouvoir aux forces de répression.

Tou·TE·s terroristes, tou·TE·s fiché·E·s

Comme lexplique la Quadrature du Net, « l’article 21 autorisera la transmission en temps réel des vidéos enregistrées par les caméras individuelles de chaque brigade de police et de gendarmerie, ouvrant la voie à la vidéosurveillance automatisée et particulièrement à la reconnaissance faciale généralisée ».

L’article 22, quant à lui, « autorisera la surveillance de masse de nos rues par drones, ce qui naugmentera pas la protection de la population mais servira surtout à renforcer des stratégies violentes du maintien de lordre, visant notamment à épuiser et dissuader les manifestants dexercer leur liberté fondamentale d’exprimer leurs opinions politique ».

Un pouvoir qui assimile les manifestant.e.s à des terroristes, qui entend se donner les moyens « légaux » de contrôler, de dissuader voire dempêcher toute expression dune opposition populaire, cest un pouvoir qui devient chaque jour de plus en plus autoritaire.

Amplifier le rapport de forces

Dans le contexte de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement espérait peut-être faire passer sa loi « sécurité globale » en douce, sans avoir à affronter de mobilisation. Ce nest pas le cas, et nous pouvons nous en réjouir ! Il sagit désormais damplifier ce rapport de forces, en exigeant le retrait total de la loi « sécurité globale » et en sopposant, en outre, à toutes les attaques portées contre celles et ceux qui refusent de baisser les yeux face au pouvoir.

Le projet de dissolution du Collectif contre lislamophobie en France (CCIF) fait ainsi partie de la même politique, dont lobjectif est de faire taire toute critique de leur « ordre républicain »

Au-delà, c’est de lensemble de la politique de ce gouvernement quil va falloir se débarrasser : le cours autoritaire du pouvoir accompagne en effet sa faillite dans la gestion de la crise sanitaire, qui lui fait redouter des explosions sociales. Lheure est donc à la mobilisation face à un gouvernement qui est prêt à tout, y compris l’écrasement des droits démocratiques élémentaires, pour sauver un système aussi dangereux qu’à bout de souffle.

Nos libertés, nos viespas leurs profits !


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