vendredi 7 avril 2017

MEETING CLERMONT-FERRAND AVEC PHILIPPE POUTOU, LE JEUDI 13 AVRIL

MEETING DU NPA

avec Philippe POUTOU

JEUDI 13 AVRIL

à 20H00

Salle Leclanché

rue Champratel


à Clermont-Ferrand


Partageons massivement l’événement facebook :



Pour plus d’informations : voici le programme du NPA



le tract d’appel



mercredi 5 avril 2017

POUR PRÉPARER UNE CONTRE-OFFENSIVE DU MONDE DU TRAVAIL ET DE LA JEUNESSE, VOTEZ ET FAITES VOTEZ PHILIPPE POUTOU

La grève générale continue en Guyane. Le gouvernement français a refusé lundi les nouvelles exigences du collectif « Pou Lagwiyann dékolé » qui après avoir refusé la promesse dérisoire de crédits d’un milliard d’euros sur plusieurs années, réclame aujourd’hui 2,5 milliards « tout de suite » pour rattraper le retard scandaleux que connaissent entre autres la santé et l’éducation.

Cazeneuve a eu le culot de juger ces demandes « irréalistes » et a justifié hypocritement son refus par le changement de gouvernement prochain.

Il avait déjà fallu des semaines de mobilisation dont une de grève générale, le blocage des ports, des aéroports et du centre spatial de Kourou, des manifestations qui ont rassemblé près de 10 % de la population pour que le gouvernement se résigne à négocier.

Devant la détermination du mouvement, la ministre de l’Outre-Mer avait dû présenter officiellement ses excuses au « peuple guyanais » et le gouvernement promettre des crédits qui sont loin de faire le compte au regard de l’abandon dans lequel l’État français a laissé ce territoire sur lequel il impose sa domination coloniale.

Alors que de Kourou sont lancées les fusées Ariane, un sommet de technologie, 30 % des Guyanais n’ont pas accès à l’électricité ni à l’eau potable, 22,3 % de la population active est au chômage (40 % chez les jeunes) une famille sur deux vit sous le seuil de pauvreté.

Ces chiffres sont le double des mêmes indicateurs en France, tout comme le prix des aliments les plus indispensables. La situation dans l’enseignement et les hôpitaux est catastrophique.

Le poison de la division et de la haine

Pour Marine Le Pen, le seul problème serait « l’insécurité » qui aurait pour origine la forte immigration que connaît le pays, et la solution, l’augmentation des forces de police et de gendarmerie. Elle promet en outre des sortes de zones franches prioritaires au bénéfice du patronat local.

Fillon tient à peu près le même discours avec le même objectif, essayer de faire en sorte que les travailleurs, avec ou sans emploi, se retournent contre des gens au moins aussi exploités qu’eux parce qu’ils seraient « étrangers » , alors que ces derniers viennent du même continent et pas d’un pays à 7000 kilomètres de là.

Et des promesses illusoires

Le petit Macron, lui, s’indigne : « Bloquer les aéroports, bloquer la ville, ce n'est pas acceptable. Il faut en revenir à la raison et au calme » et de promettre beaucoup pour ce « département français » en terme d’investissements publics.

Hamon et Mélenchon, eux, ont exprimé une solidarité à l’égard des Guyanais et dénoncé la situation catastrophique dans laquelle ils vivent.

Mais outre qu’il n’est pas question pour eux de remettre en cause le statut colonial de la Guyane, par quels moyens vont-ils mettre en œuvre les mesures même très limitées qu’ils avancent ?

Il faudrait changer la constitution, dit Mélenchon, changer les lois. Certes, mais il n’est pas question dans son programme de s’en prendre aux grands groupes capitalistes dont la mainmise appauvrit, avec l’aide de l’État, toute la population, pour enrichir les plus riches. Tout juste parle-t-il, concernant le secteur bancaire par exemple, de nationaliser BNP Paribas et la Société Générale alors que c’est l’ensemble du secteur bancaire et financier qu’il faudra exproprier pour créer un monopole public bancaire et annuler la dette de l’État.

Nous sommes toutes et tous Guyanais

La Guyane le montre bien. C’est seulement par nos luttes et notre mobilisation que nous pouvons nous faire entendre et imposer nos droits, les mesures d’urgence répondant aux besoins de toute la population : la diminution du temps de travail jusqu’à la résorption du chômage, la création massive d’emplois dans les services publics, l’augmentation générale des salaires, des pensions et des minimas sociaux. L’argent, les richesses existent. Il faut exproprier les grandes fortunes et que les travailleurs contrôlent démocratiquement la marche de l’économie et de l’État.

Le 23 avril prochain,
vous pourrez le dire
en votant Philippe Poutou.
Votez et faites voter pour l’un d’entre nous,
Votez pour un ouvrier, votez pour un anticapitaliste,

Votez Philippe Poutou. 

mardi 4 avril 2017

LA LUTTE PAIE ! RENCONTRE AVEC LES GRÉVISTES DE CANDIA CLERMONT-FERRAND.

Tout commence en 2015 lorsque la société Beurelia, filiale Clermontoise  de Sodiaal, est fusionnée avec Candia. Sans aucune négociation avec les représentant-e-s des travailleur-se-s clermontois-e-s, Candia décide tout 
simplement de remettre en cause 15 années d'acquis et de négociations. 

Concrètement, cela induisait plus de « flexibilité » et une baisse de salaire de 50€.

Le vendredi 3 mars au soir les travailleur-se-s en ont assez d'être  traité-e-s de la sorte, ils et elles décident de se mettre en grève illimitée  pour être entendu-e-s.

Leur revendication : une augmentation de salaire  pour rattraper la perte de rémunération des heures de nuit et des heures supplémentaires.

Sur 180 employé-e-s environ, une petite centaine se met en  grève, très vite rejoint-e-s par d'autres collègues. Candia propose tout d’abord, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, une augmentation de 11€. Insuffisant pour les travailleur-se-s révolté-e-s, ce qu'ils ou elles veulent c'est 50€ !

La direction décide alors de tenter le pourrissement par la division. Des propositions sont faites en fonction 
des différents statuts dans la boîte (tout le monde n'a pas un CDI). 

Rien à faire, les grévistes tiennent bon : il est hors de question pour eux que la satisfaction des revendications ne soit pas profitable à tout-e-s, à égalité de traitement, c'est 50€ pour tout le monde ou on continue.

Conscient-e-s que l'épreuve s'annonce difficile et qu'ils ou elles ont besoin de soutien et de structure pour défendre leurs intérêts, ils ou elles décident  massivement d'adhérer à la CGT qui s'est déjà mise à leur service au 
niveau de l'UL et de l'UD, en leur fournissant du matériel pour leur piquet de grève.

Première victoire symbolique, alors que la boîte 
n'avait jamais connu de syndicat, selon un employé, les voici « syndiqué-e-s à 90% de l'effectif », « quelle baffe ça a dû leur mettre au  moral de voir un syndicat naître sur le site ».

Une mobilisation pleine de rebondissement, un blocage complet de l'usine  pour empêcher aux camions de rentrer, immédiatement suivi par la visite  d'un huissier. Cela se termine par la convocation de 5 grévistes « pas  choisis au hasard » devant le tribunal qui décide de ne pas donner suite. 

« Candia avait trop de choses
à se faire reprocher,
notamment sur les plannings ».

Une diffusion de tracts au péage nord, accompagnée d'une 
caisse de grève. Les Candias ont été touchéEs par beaucoup de marques de  soutien et des contributions, dont une spontanée venant des EDF, des versements anonymes à leur caisse de grève, la visite du député PCF 
André Chassaigne, des visites de camarades du NPA, du Front de Gauche, etc... Tous ces éléments qui font que l'on se sent porté-e ont fortifié leur unité.

« C'est ensemble qu'on est en grève,
il ne faut pas
que l'on se divise,
on gagnera pour tout le monde ».

Sur une centaine de grévistes seuls deux collègues ont repris le travail avant la fin de la grève.
C'est dans la semaine du 20 au 26 mars que Candia met le feu aux poudres  en proposant une prime de 10€ à la délégation des travailleur-se-s. Inacceptable, « déjà 10€ ce n'est rien, en plus une prime cela se retire 
à n'importe quel moment et donc ne sécurise pas de la même manière tous les collègues ».

Sans plus attendre, l'ensemble des grévistes décident 
d'investir la salle de négociation. « Ils ou elles ont eu très peur, ils ou elles, nous ont même demandé si on voulait les séquestrer ».

Une nouvelle réunion de  négociation, délocalisée cette fois, est alors prévue pour le lundi 27  mars. Ils ou elles lancent un appel à soutien et à rassemblement, ce jour, un militant du NPA est allé à leur rencontre.

Une ambiance calme mais festive, ils ou elles sont ultra motivé-e-s. La police barre la chaussée mais n'intervient pas : un gréviste un peu amusé et surpris confie « je pense qu'ils ou elles ont reçu des consignes en période électorale pour ne pas intervenir, alors ils ou elles nous foutent la paix ».

Une délégation mixte part pour la négociation, une 
énorme détonation retentit comme pour avertir la direction qu’ils ou elles  arrivent déterminé-e-s, de grands éclats de rire suivent cette détonation. 

Candia fini par lâcher 20€ de salaire (ce n'est plus une prime) et le  maintien des 11€ précédemment négociés, soit 31€.

Le même militant du NPA, les a rencontré une deuxième fois le lendemain devant l'usine Candia, le piquet de grève a été enlevé, mais un petit groupe de grévistes est 
encore sur place. Ils affichent une satisfaction et un soulagement, « on n'a pas tout obtenu, mais on est content d'avoir gagné », une autre « et  puis on est resté-e-s soudé-e-s, on ne voulait pas se diviser », « 26 jours de 
grève, on est tous contents de ce que l'on a fait et obtenu, mais pour certains comme nous cela va être difficile car nous sommes en couple  dans la boîte, alors les journées de grève... il va falloir que l'on se débrouille ».

Une caisse de solidarité a été mise en place, il est toujours possible d’y participer


Suite à une contribution financière du militant du NPA, la question leur est posée du montant qu’ils ont en caisse.

« On a récolté 6000€ à peu près, ça fait pas beaucoup car 
on est une centaine, mais on est super touché-e-s par tous ceux qui ont  donné ».

Et puis ils ou elles sont fier-e-s et ont de quoi l’être, cela se voit et  fait plaisir à voir. C’est une belle démonstration que la lutte dans l'unité, cela paie.


Reste quand même le délicat problème du manque à gagner salarial pour  leurs journées de grève. Il n'est pas trop tard pour des contributions  spontanées : cela peut passer par l'UL CGT de Clermont-Ferrand, ou par 
leur page Facebook « Les salariés candia en grève ».

dimanche 2 avril 2017

COMBATTONS LA VIOLENCE D’EXTRÊME-DROITE À LA RACINE !


Il y a quelques jours, des militants clermontois des jeunesses communistes ont été agressés par des membres de l'organisation d'extrême-droite Action Française.

Nous tenons en premier lieu à assurer ces militants de tout notre soutien.

Quelques jours après le renvoi aux assises des assassins fascistes de Clément Méric, juste après que des fachos ont poignardé un antifasciste marseillais à son domicile, au moment où se déroule en Picardie, le procès du gang néo-nazi White Wolf Klan (qui, comme les assassins de C. Méric sont liés à la figure solidariste Serge Ayoub), on ne peut se contenter d'analyser cette récente agression de manière isolée.

Les violences d'extrême-droite se multiplient, souvent l’œuvre de groupuscules portés par l'omniprésence médiatique et la banalisation du Front National et surtout de ses idées racistes, xénophobes, sexistes et homophobes qui sont aujourd'hui reprises par la grande majorité du champs politique.

Il y a donc un combat idéologique à mener pour ramener ces groupes fascisants dans les poubelles de l'histoire. Cependant, on ne se débarrassera pas des fachos et de leur violence récurrente par le simple débat d'idée.


Nous devons avant tout abattre les conditions objectives qui font leur lit; paupérisation, désillusions, pertes de repères... Cela passe par la construction de mouvements de solidarité de tous les opprimés, par des luttes sociales, seules à même de mettre un coup d'arrêt à l'austérité mortifère subie par les classes populaires.

Mais cela passe également par redonner espoir au plus démunis, leur redonner confiance en leur propre force quand ils sont unis au-delà des clivages que l'extrême-droite s'efforce de créer entre les travailleurs, pour le plus grand plaisir du patronat.

Il est temps que les classes populaires reprennent le contrôle de leurs vies, arrachant le pouvoir aux patrons et aux politiciens professionnels à leur botte.

À Clermont comme ailleurs,
antifascistes tant qu'il faudra,
donc anticapitalistes et révolutionnaires!



samedi 1 avril 2017

UN TOIT, C’EST UN DROIT ! CONTRE LES MISES À LA RUE ET LE MANQUE D’HÉBERGEMENT. MOBILISONS-NOUS !

Lire le tract d’appel RESF et DAL : ICI


UN LOGEMENT POUR TOUTES ET TOUS !

RÉAPPROPRIONS-NOUS LA RUE

POUR QUE CHACUN-E AIT UN TOIT !

à l’appel de RESF 63 et du DAL 63

LE LUNDI 3 AVRIL

à 17H30 Place de Jaude

à Clermont-Ferrand

DEMANDEURS D’ASILE, MINEURS ET SANS-PAPIERS :

TOUS SONT À LA RUE

HONTE À LA FRANCE

Depuis 20 ans, la situation de celles et ceux qu'on appelle les sans-papiers n’a fait qu’empirer. Ils sont des dizaines de milliers à fuir les guerres et la misère et l'insécurité qui en résultent.

Aux yeux de l’administration française, ce sont toujours des fraudeurs potentiels. Les gouvernements se succèdent, les guerres s'ajoutent les unes aux autres mais les préjugés persistent.

En 1992 l'horrible Monsieur Pasqua, alors ministre de l'Intérieur voulait « faire comprendre aux immigrés qu'ils n'étaient pas les bienvenus ». C'est peu ou prou la parole de tous ses successeurs.

Durant la présidence de Sarkozy, la France a connu une centaine d’expulsions par jour. Devenu ministre de l’Intérieur après l’élection de François Hollande, Manuel Valls se félicitait de réaliser les mêmes chiffres que la droite.

Aujourd'hui la situation est encore plus dégradée avec les conflits en Syrie, en Lybie ou en Irak. A ceux là il faut ajouter ces guerres qu'on veut ignorer au Congo et dans de nombreuses régions d'Afrique ainsi que les suites toujours violentes de l'éclatement de la Yougoslavie.

Quand il n’a plus été possible d’ignorer ces terribles déplacements de population fuyant la violence les gouvernants relayées par les préfectures se sont bornés à trier  « les bons »et « les mauvais » migrants, comme s'il y avait de bonnes et de mauvaises guerres..

Le sort commun des tous ces étrangers venus en France en espérant y trouver la patrie des Droits de l'Homme, c'est aujourd'hui l'errance : sans-papiers, sans droit, souvent sans ressources et depuis plusieurs années sans toit.

L’État doit héberger les demandeurs d'asile mais pourtant ils sont à la rue. Déboutés du droit d’asile, les demandeurs d’asile, les sans-papiers sont encore plus mal traités.

Plusieurs dizaines passent des nuits dehors avec des enfants à Clermont-Ferrand comme dans toutes les grandes villes du pays depuis plusieurs hivers.

Des jeunes mineurs arrivent d'Afrique ou d’ailleurs, abandonnés de tous, sans leur famille qu'ils ont souvent perdue.

Ils doivent être pris en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) administrée par le Conseil départemental. Mais là, on met en doute leur minorité, en contradiction avec les conventions internationales sur les droits des enfants et bien que pour la plupart scolarisés ils se retrouvent à la rue*.

Certains se réfugient dans des squats mais alors ce sont les militants qui animent ces squats qui se retrouvent devant les tribunaux.

Cela se passe à Clermont-Ferrand. C’est intolérable quand on sait qu’il y a à Clermont-Ferrand comme ailleurs des milliers de logements vides

Il faut en finir avec ces politiques de mépris des droits fondamentaux. De l'argent il y en a et parfois pour des projets plus que contestables... et la campagne électorale des présidentielles nous montre, si il en était besoin, que certains n'ont pas de mal à en trouver quand il s'agit d'assurer leur train de vie…

* le 27 mars au soir , à notre connaissance , 17 familles avec 24 enfants et 50 mineurs non accompagnés étaient à la rue à Clermont-Ferrand.

ILS VIVENT ICI,

ILS RESTENT ICI

UNE ÉCOLE, UN TOIT, DES PAPIERS

POUR TOUS ET TOUTES

Le NPA appelle à participer à ce rassemblement

Le programme du NPA et de son candidat Philippe POUTOU à la présidentielle concernant le logement

Les gouvernements Hollande se sont moulés dans la politique engagée par leurs prédécesseurs, celle de la rénovation urbaine (ANRU) : Leur objectif n’est pas de répondre au manque de logements mais de casser les concentrations populaires, répartir les populations pauvres pour faire disparaître leurs revendications.

Chaque opération de rénovation s’accompagne de destruction de logements qui souvent auraient pu être rénovés. Et les nouveaux logements ne s’adressent pas aux habitantEs des anciens immeubles qui sont obligés d’aller voir plus loin, ailleurs, pour se loger.

Dans les grands centres urbains, en particulier en Ile-de-France, la situation est dramatique : 16 millions de personnes sont en situation de mal-logement : 4 millions sont sans-abri, mal logées ou sans logement personnel, 12,1 millions sont touchées par la crise du logement (loyers excessifs, précarité énergétique, surpeuplement…), et la police exécute plus de 14 000 expulsions locatives par an !

Pour 6 millions d’entre nous, le loyer représente plus de 35 % des dépenses mensuelles.

Il existe 2,6 millions de logements vides, soit 40 % de plus qu’il y a dix ans, sans parler des bâtiments vides. La plupart sont possédés par des grandes entreprises et investisseurs immobiliers gagnant des millions d’euros grâce à la spéculation immobilière.

Il serait simple de régler définitivement la question des
sans-abris en les relogeant dans des habitations dignes de ce nom : il suffirait d’appliquer la loi et de réquisitionner tous
ces bâtiments vides existant uniquement pour se faire du fric !

Nous revendiquons :

*La réquisition des logements et immeubles de bureaux inoccupés depuis deux ans grâce par la stricte application de la loi.
*La construction de 200 000 logements sociaux par an.
*L’arrêt des ventes de logements HLM et la renationalisation des sociétés HLM.
*Le blocage des loyers, pour aller vers des loyers ne devant pas dépasser 20 % du revenu.
*L’augmentation du budget public consacré au logement, le renforcement du rôle de l’État et la remise en cause des décentralisations passées et à venir, notamment pour permettre la réhabilitation et la défense du logement social.
*Le contrôle par la population des besoins, des constructions, des attributions.
*Enfin toute politique du logement doit inclure un plan de réhabilitation et d’isolation de l’existant, le remplacement et la disparition progressive du chauffage électrique, un plan de construction par un service public de logements sobres
et accessibles.

jeudi 30 mars 2017

PARIS : UNE NOUVELLE VICTIME DE LA POLICE. IL FAUT EN FINIR AVEC LE PERMIS DE TUER


Déclaration de Philippe Poutou  du 30 MARS 2017
Le 27 mars, à Paris, M. Liu Shaoyo, a été tué par un policier en civil de la BAC, après que la police ait enfoncé la porte de l’appartement à coup de boutoir.


La police justifie d’avoir abattu cet homme de 56 ans parce qu’il était en train de poignarder au thorax un des policiers de la BAC. Pourtant, d’après une source judiciaire « le policier de la BAC n’a pas été blessé parce qu’il portait un gilet pare-balles ».


Lundi pour protester contre ce meurtre, un rassemblement a eu lieu devant le commissariat de police du 19ème arrondissement de Paris, avec  beaucoup de membres de la communauté asiatique choquée par ce meurtre. 35 personnes ont été interpellées.


Les filles de l’homme abattu contestent formellement que quoi que ce soit dans leur appartement ait pu justifier que la police enfonce la porte et tire sur leur père sans la moindre sommation.  Le policier qui aurait été attaqué par l’homme qui  été tué a eu 3 jours d’ITT….
Quoi qu’il en soit du déroulement précis des faits, une chose est sûre : la police a enfoncé la porte de l’appartement sans le moindre caractère d’urgence et  a abattu un homme sans sommation un homme qui n’avait comme « arme » qu’une paire de ciseaux. Enfin, aucun policier n’a été réellement blessé.


Le NPA dénonce ce meurtre et la violence dont la police est coutumière dans les quartiers populaires. Après Adama Traoré, Théo, c’est à une violence institutionnelle et impunie que l’on a affaire.


La police, avec la dernière loi de février 2017, dispose du droit étendu d’utiliser des armes à feu sans avoir la justification de la légitime défense.


Nous exigeons la dissolution de la BAC et  l’abrogation de cette loi qui est un véritable droit de tuer, une réelle menace quotidienne pour la population.


Nous exigeons aussi le désarmement de la police.


En France, depuis 2000, 140 personnes ont été tuées par la police. Amnesty International, l’ACAT dénoncent régulièrement ces meurtres et les violences policières.
 


 


mercredi 29 mars 2017

NOUS SOMMES TOUTES ET TOUS DES GUYANAIS !

La campagne pour l’élection présidentielle est entrée dans sa phase officielle. Le pourrissement des appareils des principaux partis politiques, les désespoirs nourris par le chômage, la détresse sociale et le racisme engendrent un climat nauséabond qui nourrit le désarroi, le repli sur soi, l’affaiblissement des ripostes collectives.

La seule réponse du pouvoir est la répression tous azimuts qui ne cesse de s’abattre sur celles et ceux qui combattent les régressions sociales.

Pas d’autre voie que les mobilisations

Il y a un an débutait la lutte contre la Loi travail. Une mobilisation qui, pendant des mois, a montré que les exploitéEs étaient capables de se défendre contre les attaques patronales et gouvernementales. Des liens, des solidarités, des débats ont commencé à créer un autre climat social que celui de la rue abandonnée pendant des années à la droite et à l’extrême droite.

On a retrouvé cet état d’esprit dans les manifestations contre le racisme, contre les grands projets inutiles, pour les droits des femmes, contre la répression.

En Guyane, depuis plusieurs jours, un large mouvement social dénonce des conditions de vie et de travail très précaires, les désastres en matière de santé, d’éducation, d’économie, de sécurité, d’accès au foncier ou au logement.
Cette mobilisation nous rappelle la grande mobilisation de 2008-2009 menée par le Collectif contre l'exploitation (LKP) en Guadeloupe. 

En Guyane, la mobilisation s’amplifie

La mobilisation s’organise avec des barrages bloquant des ronds-points stratégiques et l’entrée de Cayenne. Depuis lundi, elle se développe et s’ancre socialement avec l’appel à la grève générale lancé par l’Union des travailleurs guyanais (UTG).

Cette grève était impérative face aux actions du Mouvement des 500 frères, une centaine d’activistes très influencés par l’extrême droite, qui dénoncent l’immigration et dont le porte-parole a déclaré « Un voleur mort, c’est un voleur qui ne vole plus »

Le Pen, « n'excuse pas les blocages » et prend encore les étrangers comme boucs émissaires.

Mélenchon a voulu imiter le Mitterrand colonialiste des années 50, pour qui « l’Algérie c’est la France », en proclamant : « la Guyane c’est la France » ou « la réponse aux problèmes des Guyanais est dans l’avenir en commun ».

Non, la Guyane n’est pas la France, c’est une colonie française. Un territoire stratégique pour l’impérialisme français dans le continent américain.

Une colonie où près de 40% de la population adulte est illettrée, le taux de chômage de 22 %, et où une famille sur quatre et 40 % des enfants vivent sous le seuil de pauvreté.
Lorsque l’État investit des milliards d'euros pour faire décoller des fusées, il n'y a pas d'argent pour construire des collèges et des lycées ce qui laisse chaque année plus de 2000 enfants déscolarisés.

Alors que la situation sociale et économique du pays est désastreuse, la seule chose qui semble inquiéter les autorités françaises est la sécurité du centre spatial de Kourou et le lancement de la fusée Ariane 5.

Anticapitalistes tant qu’il le faudra

Cette volonté de se battre pour nos revendications est au cœur de la campagne de notre candidat Philippe Poutou.

Dans cette campagne, nous défendons le droit pour les peuples de décider pour leur sort, donc le droit à l’autodétermination de la Guyane.

Nous défendons des revendications pour changer radicalement la vie des salariéEs, des oppriméEs.


Ces revendications ont besoin de mobilisations, de grèves, premières étapes d’une prise en main de nos affaires. Cela nécessitera d’arracher aux grands patrons, aux exploiteurs, les rênes de la société, des moyens de production, de s’attaquer à un appareil d’Etat répressif, véritable marécage dans lequel prolifèrent les partis politiques institutionnels.