Communiqué
du NPA du 2 mai 2021
Hier
près de 150 000 personnes ont manifesté dans tous le pays à
l’occasion de la journée de mobilisation du monde du travail.
Après
un 1er mai 2020 totalement confiné qui avait valu quelques amendes à
celles et ceux qui avaient oser se rassembler, ce 1er Mai n’a pas
retrouvé les chiffres de manifestant.e.s de ces dernières années,
en particulier dans un contexte sanitaire toujours difficile.
Pour
autant, la colère a pu massivement s’exprimer, dans un contexte où
ce gouvernement et les capitalistes qu’il sert continuent leur
offensive : la « réforme » de l’assurance-chômage qui
doit entrer en vigueur ce 1er juillet va marquer un recul sans
précédent, baissant en particulier les indemnités d’un million
de personnes au moment où le chômage s’annonce comme explosif…
Au-delà
de cette seule question, les licenciements et suppressions de poste,
les revenus à la baisse et bien évidemment la gestion
catastrophique depuis plus d’un an de la crise du Covid-19, étaient
au cœur de la révolte de notre camp social qui a pu s’exprimer
hier.
Les
directions syndicales annoncent
un
« printemps social » ?
Fort
bien, construisons-le toutes et tous
ensemble dès ces prochains jours, en commençant par
préparer dans l’unité différentes journées de mobilisation
annoncées, certes en ordre dispersé, dont la nouvelle
manifestation contre les licenciements à l’appel de la CGT TUI
samedi 12 juin.
Si
moins de monde était dans la rue hier, c’est aussi parce que ces
dernières années, en particulier à Paris, le déroulement des
manifestations du 1er Mai comme beaucoup d’autres est contrarié
par la présence voire les provocations policières, ce dont sont
responsables en premier lieu ceux qui les dirigent.
Une
fois encore, avec des CRS omniprésents au contact de la
manifestation, le cortège d’hier a été longuement paralysé
suite aux interventions policières prétendument pour empêcher la
constitution d’un Black bloc dans la manifestation…
Ces
« forces de l’ordre »,
qui ont agressé le cortège syndical et des manifestant.e.s dans les
rues adjacentes, ne sont pas là pour assurer notre protection, comme
l’ont montré les événements de la fin d’après-midi place de
la Nation.
En
prenant à partie le service d’ordre de la CGT et au-delà des
militant.e.s de cette organisation syndicale, quelques dizaines de
manifestant.e.s non identifiés ont commis des violences
inacceptables contre une composante du mouvement ouvrier.
Dégâts
matériels contre les véhicules, insultes et attaques physiques
contre des militant.e.s de la CGT et celles/ceux qui en prenaient la
défense…
Ce
sont des méthodes qui n’ont rien à voir avec notre combat social.
Nous
ne confondons pas le nécessaire débat stratégique autour de la
construction des mobilisations et des moyens de défendre les
revendications du monde du travail avec l’action violente d’une
petite minorité masquée.
Nous
tenons à assurer la CGT et ses militant.e.s de notre entière
solidarité.
Nous
dénonçons aussi l’hypocrisie de ce gouvernement qui fait mine de
regretter ces agressions contre la CGT, alors qu’au quotidien il
réprime ou laisse réprimer les syndicalistes depuis des années et
ne cesse d’attaquer le droit du travail.
Il
y a urgence à ce que les différentes composantes du mouvement
ouvrier, forces sociales et partis politiques, se rencontrent pour
discuter de quelle stratégie pour les mobilisations, et de quelle
action pour protéger nos manifestations.