vendredi 26 avril 2024

#AsileMunicipal : UN TOIT POUR TOUTES ET TOUS, TOUT DE SUITE ! LA MOBILISATION CONTINUE !


Depuis le feu vert xénophobe acté par l’adoption de la loi Darmanin-Ciotti-Le Pen sur l’immigration, le préfet du Puy-de- Dôme a décidé de durcir sa politique d’hébergement, quitte à livrer des familles entières aux dangers de la rue. Plusieurs dizaines de familles avec des enfants se retrouvent ainsi sans toit et voient leurs droits les plus élémentaires bafoués.

Ailleurs, à Clermont-Ferrand, c’est une cinquante de Mineurs non accompagnés qui sont sans prise en charge suite à leur abandon par le Conseil Départemental du Puy-de-Dôme. Contrairement à ce qu’affirme le Préfet dans les médias, les exclusions de l’hébergement d’urgence concernent bien des familles et des personnes dans les situations les plus diverses.

Contre le droit, contre les principes mêmes d’humanité et d’accueil élémentaire, cette population déjà la plus vulnérable est sacrifiée sur l’autel d’une logique comptable xénophobe et indigne.

Dans un pays où les riches sont toujours plus riches, les préfectures veulent faire des économies sur le dos des plus pauvres. Les services administratifs manquent cruellement de moyens. La dématérialisation à tous les niveaux casse l’accès aux droits pour les personnes migrantes.

Non-contentes de fabriquer des sans-papiers,

les préfectures rivalisent aujourd’hui

pour fabriquer des sans-logis.

Il semble qu’il s’agisse bien de montrer à la population que les pouvoirs publics sont durs avec les migrant.e.s. A l’approche des élections européennes des familles déjà fragilisées se retrouvent transformées en matériel électoral pour montrer que le gouvernement, son ministre de l’intérieur et ses préfets peuvent faire aussi bien que les promesses de l’extrême-droite.

Confrontées au harcèlement policier et administratif systématique conduit par la Préfecture, ces familles, soutenues par des militant.e.s et des citoyenn.e.s, ont décidé de s’unir pour exiger ensemble le respect de leurs droits.

La maison du peuple de Clermont-Ferrand est ainsi devenue un « refuge » d’où la solidarité et la lutte s’organisent depuis une dizaine de jours.

C’est de là-bas qu’un appel à un Asile Municipal a été lancé au Maire de Clermont-Ferrand.

C’est de là- bas que se multiplient les initiatives de solidarité.

C’est de là-bas enfin que s’organise la lutte pour contraindre les pouvoirs publics d’enfin prendre leurs responsabilités pour enfin mettre un terme à cette situation qui fait honte à notre pays, à notre ville.

Dans une ville comme la nôtre, qui s’est construite sur la solidarité et l’humanité de ses habitant.e.s, il est inconcevable de continuer à voir des petit.e.s clermontois.e.s dormir à la rue, pour servir de caution à la politique xénophobe du gouvernement.

Certaines de ces familles sont clermontoises depuis des années et ne sont pas expulsables. Il est impératif de les régulariser pour les sortir de cette extrême précarité.

Seule la régularisation

de l’ensemble des familles

permettra de trouver

une issue digne à cette situation.

Pour faire vivre la lutte et la solidarité,

soutenez -nous,

rejoignez-nous !

Ces personnes ne sont pas dangereuses !

Elles sont en danger !

Un toit c’est un droit !


Goûter solidaire

animé par le groupe Cool Cats

Samedi 27 avril 2024

à 18H à la maison du peuple


De nombreuses villes vivent la même situation et ses habitant.e.s se mobilisent(Paris, Marseille, Blois), des liens se mettent en place afin de partager les expériences de chacun pour éviter l’isolement et amplifier le rapport de force pour obtenir satisfaction.

Un communiqué commun a été publié suite à une AG avec les représentant de ces villes, le mercredi 24 avril

Clermont-Ferrand, Marseille, Paris, Blois :

le  réseau de résistance et de solidarité

avec tou.te.s les migrant.e.s s’organise !

Partout en France, les lois racistes et liberticides bafouent les droits fondamentaux des migrant.es et portent atteinte à la dignité humaine. La loi immigration est passée, les préfectures exécutent les ordres de Darmanin pour « rendre la vie impossible aux migrant.e.s ».

Depuis plusieurs semaines, les expulsions menées violemment s’intensifient, mettant à la rue des familles avec enfants, des mineur.es isolé.es, des demandeurs d’asile… À Paris, le nettoyage social pour les JOP est opéré sans retenue par la police dans les squats, dans les rues.

Face à ces politiques indignes et à l’acharnement gouvernemental,

la solidarité s’organise !

À Paris, le Collectif des Jeunes du Parc de Belleville est né à la mi septembre 2023, au sein du campement de fortune, avant l’opération d’évacuation du mois d’octobre. Depuis, ce collectif s’est développé, rassemblant toujours plus de mineur.es en recours et de soutiens solidaires qui se réunissent chaque semaine et mènent de nombreuses actions.

Grâce à ces actions (action à la Maison de l’air, intervention lors des vœux du Maire du 20ème arrondissement, lors du discours d’Anne Hidalgo à l’occasion du débat citoyen « Paris, ville d’accueil et d’intégration », occupation de l’Académie du climat et de l’établissement culturel du Centquatre,…), ce sont plus de 500 places d’hébergements précaires dans des gymnases qui ont été arrachées à la Ville de Paris.

En réponse au renforcement du harcèlement policier sur les mineur.es à la rue et aux menaces d’expulsion des gymnases pour des déplacements en province, le collectif occupe la Maison des métallos depuis le 6 avril.

Les jeunes en ont fait un lieu de lutte pour s’organiser et visibiliser leurs revendications sur l’école, la santé, la justice, les transports, le logement. Depuis, la mobilisation s’amplifie.

Le 12 avril, ce sont 2000 personnes qui ont manifesté aux côtés du collectif dont de nombreux syndicats, à l’appel de la Marche des solidarités et de la Coordination Sans-papiers 75.

La convergence des luttes s’organise avec et autour du Collectif des Jeunes du Parc de Belleville. 

À Clermont-Ferrand, tout le Réseau Éducation Sans Frontières, des syndicats, des groupes politiques et des associations se mobilisent pour soutenir les jeunes et les familles sans logement.

Des Mineur·es Non Accompagné·es, après avoir été expulsé·es du squat qu’ils occupaient, ont été mis à l’abri par le collectif YapasMieux et RESF dans un centre associatif et chez des clermontois·es solidaires.

Des familles se sont installées Place de 1er Mai sous tentes. Avec le soutien des militant·es, elles se sont octroyées l’asile municipal dans la salle de la Maison du peuple.

Depuis, la lutte pour loger les jeunes et les familles ne faiblit pas : plusieurs manifestations, un rassemblement de 400 personnes devant la préfecture, une conférence de presse du secours populaire à laquelle plus de 100 personnes ont assisté, et une soirée le 18 avril qui a regroupé des centaines de Clermontois·es solidaires.

La lutte s’intensifie, les Clermontois·es solidaires ne cessent de dénoncer les manquements de l’État. À ce jour, ce sont une cinquantaine de personnes, enfants, demandeurs d’asile et réfugié·es et 30 mineur·es non accompagné·es qui ont trouvé un toit sous les tentes de la Maison du peuple et Centre Jean Richepin. 

À Marseille, Le collectif Marseille contre Darmanin accompagne les Mineurs Non Accompagnés dans leurs demandes de scolarisation et d’accès à des conditions de vie décentes.

Une convergence des luttes a eu lieu le 2 avril où les MNA et la manif de l’éduc ont marché ensemble pour une école pour tou.te.s. Un rassemblement a eu lieu devant la DSDEN pour demander la scolarisation des mineurs. La délégation syndicale reçue s’est heurtée à un mur, l’inspection générale ne veut ni recevoir ni scolariser les mineurs.

Ce mépris s’inscrit dans une dynamique de faire des économies sur le dos des exilés comme le dénonce le collectif de profs UPE2A qui ont saisi le défenseur des droits.

Ce vendredi 19 avril les jeunes de différents squats se sont réunis en AG et ont exposé leurs revendications et leur volonté de mobilisation à une assemblée de soutien. Il est prévu ce samedi d’interpeler le département en se mobilisant avec les jeunes.    

À Blois, depuis le 25 mars, les familles et la Cimade se sont mobilisées pour alerter de l’imminence des expulsions de leurs hébergements d’urgence. Celle-ci sont effectivement arrivées.

Dès la semaine du 8 avril, les familles, les associations, collectifs, syndicats et organisations politiques ont dû se rassembler devant les hôtels les matins et la préfecture les soirs pour faire pression sur le département et la préfecture.

Près d’une centaine de familles avec enfants ont eu des fins de prises en charge sans solutions. Durant les deux premières semaines, des nuits ont été arrachées au 115 et au conseil départemental face aux référés en cours et à la mobilisation. Pour autant, depuis le début de la semaine, ces prises en charge se sont bels et biens terminées malgré la mobilisation. Dès ce lundi, les mères et enfants qui dépendaient du conseil départemental ont été expulsées sans solution. Les premières nuits ont été prises en charge par les logeurs, mais cette situation a très vite pris fin, à partir du mercredi.

Les affaires des familles ont dû être transportées en urgence en lieu sûr, les familles et l’ensemble des collectifs et organisation mobilisées ont occupé la préfecture l’après-midi afin de demander une solution pérenne. Le préfet et son sous-préfet n’ont pas daigné recevoir les acteurs de la mobilisation.

Face à ce constat, les pressions se sont faites de plus en plus forte, et les élus de la ville de Blois ont alors réussi à débloquer la situation temporairement en ouvrant une école maternelle pour une dizaine de jours. Cette solution n’est pas satisfaisante, et dès la semaine prochaine, ce sont une quarantaine de familles qui seront expulsées de leurs hébergements par le 115. Nous continuons la mobilisation juridique et politique pour la régularisation et un logement pour tou-te-s.  

et s’organisent entre elles

De Paris à Marseille, en passant par Clermont-Ferrand et Blois, face au racisme et à la répression, nous avons les mêmes réponses : résistance et solidarité ! 

Nos collectifs ont commencé à échanger ces dernières semaines pour partager nos constats de terrain, nos actions et se donner du courage.

Nous allons nous rencontrer prochainement pour renforcer nos liens, partager nos revendications, mener des actions communes.

Nous le savons, ensemble, nous sommes plus forts. 

Nous organisons de nombreux événements dans nos villes respectives ce week-end, qui font écho les uns aux autres, et auxquels nous vous invitons à participer : 

  • Clermont-Ferrand : un rassemblement en soutien aux familles à la rue, à la Maison du Peuple samedi 27 avril à 18h à la suite de la marche en soutien à la Palestine

  • Marseille : un rassemblement est prévu samedi 27 avril pour interpeller le département au J4 du MUCEM

  • Paris : Manifestation vendredi 26 avril avec les collectifs de sans-papiers pour être reçus en délégation par la Préfecture. Rendez-vous Place de la République à 16h. 

  • Blois : Rassemblement devant l’hôtel Eco Blois à Vineuil le 30 avril dès 8h30 contre l’expulsion d’une vingtaine de familles. 

Rejoignez le réseau de résistance et de solidarité avec tou.te.s les migrant.es !

Nous invitons tous·tes celleux qui s’indignent de ces injustices et violences, où que vous soyez en France, à rejoindre le réseau.

Contactez-nous pour partager vos mobilisations et construire ensemble la résistance, avec les premier.es concerné.es 

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