Pour la défense de nos élèves,
contre les expulsions,
contre la loi Darmanin,
pour les régularisations
à l’appel de RESF 63
RASSEMBLEMENT MERCREDI 31 MAI
à 18H devant la préfecture de Clermont-Ferrand
à partager massivement l’événement facebook
https://www.facebook.com/events/184804674519736/
Une vingt-neuvième loi en quarante ans sur l’entrée et le séjour des demandeurs d’asile. Une nouvelle loi sous la pression des idées racistes et xénophobes, une nouvelle loi Darmanin qui signerait un nouveau recul du droit des étrangers dans notre pays, stigmatiserait toujours plus des exilé.e.s et réduirait encore le droit à vivre en famille.
Darmanin et avec lui le gouvernement, la droite et l’extrême droite ont décidé de rendre la vie « impossible » aux étrangers victimes des « malheurs du monde » et qui souhaitent reconstruire une existence avec nous, parmi nous. Cette politique du pire a des conséquences locales concrètes et directes.
Dans la droite ligne de la circulaire Darmanin déjà en application depuis l’automne 2022, les Obligations à Quitter le Territoire Français (OQTF) et menaces d’expulsions se multiplient dans le Puy-de-Dôme. Ainsi, de plus en plus de familles, d’enfants scolarisés dans nos écoles,collèges et lycées sont livrés aux dangers et aux conséquences de la précarité et de l’insécurité. Ces familles sont contraintes de se cacher par crainte d’être arrêtées sur le chemin de l’école, comme cela a été le cas cette année dans le département. Certaines de ces familles sont également contraintes de dormir à la rue car rejetées d’un dispositif d’hébergement d’urgence à bout de souffle. Cette politique indigne, expulse et renvoie des personnes brisées vers des pays qu’elles ont fui, sépare des familles et éloigne des enfants de l’école.
*Expulser ces élèves et leurs familles est contraire à l’esprit de la loi qui prévoit que tout jeune présent sur le territoire a droit à l’éducation.
Expulser ces élèves et leurs familles est contraire à toute logique économique. C’est un gaspillage d’argent public. C’est un non-sens quant au travail demandé aux personnels de l’éducation nationale.
Expulser ces élèves et leurs familles est contraire à l’idée que nous nous faisons d’un pays qui se voudrait la patrie des Droits de l’Homme. Ces élèves sont des rescapés des horreurs du monde, nous défendons pour eux un devoir d’hospitalité.
Ailleurs dans Clermont-Ferrand, la préfecture menace d'expulser le squat 5 étoiles et la trentaine de jeunes qui ont trouvé refuge là-bas, comme tant d'autres avant eux.
À l'Université de Clermont-Auvergne, c'est un jeune étudiant en sociologie, Fodé, qui n'est pas ressorti d'un commissariat et qui attend son expulsion en CRA malgré la mobilisation de ses camarades et enseignant.e.s.
Ces situations sont le reflet d'une politique aveugle et inique que la future loi Darmanin renforcerait. Derrière le recul des droits des étrangers, ce sont nos principes républicains, les droits de toutes et de tous qui sont en danger.Face à ce recul des droits et cette inhumanité, nous ne pouvons pas leur offrir notre silence.
Nous appelons donc à multiplier les mobilisations partout, à faire solidarité de tout bois.
Nous exigeons la régularisation de nos élèves et de leurs familles.
Nous exigeons de l’État français qu’il respecte enfin le droit des personnes exilé.e.s.
TRACT RESF 63
Contre Darmanin et son projet de loi,
combattons le racisme, ouvrons les frontières
Gérald Darmanin « fait à Mayotte ce qu'il voudrait faire en métropole avec ses mesures sur l'immigration »... Par ces mots, la vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme Marie-Christine Vergiat résume bien tout ce que contient la politique de Darmanin et son projet de loi : la chasse aux migrant.e.s par les méthodes les plus autoritaires.
À Mayotte, l’État français colonial et raciste
Après qu’elle a été différée mais désormais autorisée par la justice, Darmanin poursuit à Mayotte la mise en œuvre de son opération policière visant à démanteler, « décaser » des quartiers entiers, ce qui signifie vouloir expulser 24 000 habitant.e.s de l’île en deux mois, 400 personnes par jour ! Faisant une fois de plus l’amalgame entre insécurité, délinquance et immigration, il veut faire des plus de 40% de la population venue des autres îles de l’archipel des Comores les responsables de tous les maux, cherchant à attiser toutes les divisions au sein de la population.
Il ne fait pourtant nul doute que c’est bien l’ensemble des habitant.e.s de Mayotte qui sont discriminés, le droit du sol n’y étant même pas appliqué.
De plus, ils sont les premiers à souffrir du sous-développement de l'île et de la précarité qu’il entraîne : 80 à 85 % des Mahorais.e.s vivent en dessous du seuil de pauvreté. Mais l’État prétend par exemple lutter contre la grande insalubrité des logements à coups de bulldozer…
En réalité, le ministre de l’Intérieur veut faire faire de l’opération Wuambushu menée à Mayotte les prémisses racistes de la loi immigration qu’il va chercher à faire adopter au Parlement après l’été.
Mettre le projet de loi à la poubelle
Après avoir été différé en plein mouvement contre la réforme des retraites par crainte d’une contagion de la contestation, le projet de loi « Asile-immigration » revient aujourd’hui dans le débat. Sans surprise, son contenu est dans la logique utilitariste et répressive des lois antérieures, en les durcissant toujours plus.
Darmanin a dit vouloir « rendre la vie impossible aux migrant.e.s ». Pour cela, le projet remet en cause le droit d’asile. Au prétexte d’accélérer la procédure, en fait, les droits des réfugié.e.s pour leur défense seront restreints. De plus, de nouvelles mesures répressives sont proposées pour criminaliser les migrant.e.s, l’objectif est de multiplier les OQTF (Obligation de Quitter le Territoire) et d’augmenter les expulsions.
Mais comme le patronat a toujours besoin d’une main-d’œuvre jetable et corvéable à merci, Darmanin propose de faire un « tri » odieux entre les migrant.e ;s. Ainsi, un titre de séjour temporaire d’un an serait créé, uniquement pour les travailleurs/ses employés dans les « métiers en tension », dont la liste varie selon les besoins, les époques et les lieux géographiques, mais qui se caractérisent tous par des salaires faibles et des conditions de travail pénibles !
Nous ne les laisserons pas faire !
Accusé par le RN de faire du « copier-coller » du programme présidentiel de Marine Le Pen, LR va participer à la concertation proposée par le pouvoir autour de son projet de loi pour se livrer à la surenchère la plus nauséabonde. Mais en braconnant sur les terres de l’extrême droite, Macron, Darmanin et l’ensemble de la droite ne font que renforcer la propagande anti-migrant.e.ss qui reste le fonds de commerce des fachos de tous poils. Un jeu très dangereux car il n’y a pas de meilleure façon de dérouler le tapis rouge à l’extrême droite.
C’est pour cela que le NPA 63 appelle à rejoindre massivement le rassemblement à l’appel de RESF63 du mercredi 31 mai à 18H devant la préfecture de Clemont pour la régularisation de tous les sans papiers et contre les expulsions, pour exiger un accueil digne des migrant.e.s et la liberté de circulation et d’installation car nous avons besoin de l’unité la plus grande pour gagner.
Lors de la journée nationale contre la réforme des retraites du 6 juin, nous devons aussi porter ses revendications car comme le dit le slogan « Français.es, immigré.e.s, mêmes, patrons, même combat »
à Clermont-Ferrand,
une manifestation partira à 10H Place du 1 er mai
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