Dix
minutes à peine !
C’est
le temps qu’il a fallu au gouvernement pour décider du passage en
force de sa réforme des retraites au Parlement, espérant ainsi
mettre un point final à près de quatre mois de contestation.
Fidèle
au mépris des classes populaires qui caractérise son quinquennat,
Macron a profité d’un Conseil des ministres extraordinaire, prévu
sur l’épidémie de coronavirus, pour dégainer en loucedé le
célèbre article 49-3 de la Constitution.
Un
geste révélateur et minable, bien à l’image du personnage qui ne
fera qu’accélérer la crise politique dans laquelle la Macronie
est embarquée.
Mais
s’il espérait profiter de l’inquiétude et des craintes
suscitées par l’épidémie pour empêcher toute réaction à son
mauvais coup, c’est raté : le soir même et les jours qui ont
suivi, des milliers de manifestants se sont retrouvés à Paris et
dans le reste de la France pour protester contre cette énième
provocation du duo Macron-Philippe..
À
Clermont-Ferrand , ce sont 300 personnes qui se sont rassemblées à
l’appel de l’intersyndical le lundi 2 mars devant la préfecture.
FIN
DU DÉBAT OU DÉBUT DE LA FIN ?
L’usage
de ce 49.3 en dit long sur le discrédit de ce gouvernement, réduit
à un coup de force, y compris contre sa propre majorité
parlementaire !
« En
Marche » dispose tout de même de près de 300 députés
godillots, dont la docilité à l’égard de l’Élysée est
notoire.
Et
ce ne sont pas les oppositions parlementaires de gauche ou de droite
qui pourraient menacer le moins du monde le pouvoir, comme l’a
encore prouvé le vote des 2 motions de « censure ».
Si
Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont décidé de mettre « fin
au débat », c’est moins par crainte de cette dérisoire «
bataille parlementaire » livrée à grands coups d’amendements
des députés de la France Insoumise et du Parti Communiste que par
peur de voir la contestation dans la rue se poursuivre, comme c’est
le cas depuis le début du mois de décembre.
Mais
par leur coup de force, Macron et Philippe contribuent à relancer la
mobilisation. Certes, la grève reconductible dans les
transports s’est arrêtée, mais nombre de travailleurs de ces
secteurs ne se sentent ni déçus, ni battus et cherchent la
prochaine occasion pour relancer, à la fois le mouvement contre la
réforme des retraites et les innombrables autres saloperies de ce
gouvernement au service des riches.
À
commencer par les enseignants et lycéens qui continuent de protester
contre la réforme du bac Blanquer et sa casse de l’éducation
publique. Ou les personnels des hôpitaux contre l’austérité
généralisée.
À
CLERMONT-FERRAND,
une
prochaine journée de grève et de manifestation
est
prévue
LE
VENDREDI 6 MARS
à
14H30 Place Delllille
RELANCER
LA GRÈVE
ET
LA MOBILISATION GÉNÉRALE
Voilà
quatre mois que Macron n’arrive pas à sortir du cycle de
contestation qu’il a provoqué avec sa réforme, en dépit de ses
diversions, comme la pseudo-concertation offerte aux syndicats sur le
financement de la réforme.
Dans
la rue et par la grève, il faut augmenter la pression sur ce
pouvoir qui sacrifie nos vies à leurs profits.
Au
cours des prochains jours, les occasions de nous mobiliser ne vont
pas manquer : journée de mobilisation des «
facs et labos en lutte » jeudi 5 mars, grève contre la
réforme des retraites, le 6 mars, «
grève internationale des femmes » dimanche 8 mars, nouvel
« acte » des Gilets jaunes et «
marche contre les violences policières » samedi 14 mars, «
semaine noire » à partir du lundi 16 mars, « marche des
solidarités » samedi 21 mars, à l’occasion de la journée
internationale contre les discriminations raciales…
Autant
de colères qui doivent converger !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire