jeudi 5 mars 2020

CONTRE LE PASSAGE EN FORCE DU POUVOIR AVEC LE 49-3, RELANCER LA MOBILISATION EN FINIR AVEC MACRON ET SA REFORME

Dix minutes à peine !

C’est le temps qu’il a fallu au gouvernement pour décider du passage en force de sa réforme des retraites au Parlement, espérant ainsi mettre un point final à près de quatre mois de contestation.

Fidèle au mépris des classes populaires qui caractérise son quinquennat, Macron a profité d’un Conseil des ministres extraordinaire, prévu sur l’épidémie de coronavirus, pour dégainer en loucedé le célèbre article 49-3 de la Constitution.

Un geste révélateur et minable, bien à l’image du personnage qui ne fera qu’accélérer la crise politique dans laquelle la Macronie est embarquée.

Mais s’il espérait profiter de l’inquiétude et des craintes suscitées par l’épidémie pour empêcher toute réaction à son mauvais coup, c’est raté : le soir même et les jours qui ont suivi, des milliers de manifestants se sont retrouvés à Paris et dans le reste de la France pour protester contre cette énième provocation du duo Macron-Philippe..

À Clermont-Ferrand , ce sont 300 personnes qui se sont rassemblées à l’appel de l’intersyndical le lundi 2 mars devant la préfecture.

FIN DU DÉBAT OU DÉBUT DE LA FIN ?

L’usage de ce 49.3 en dit long sur le discrédit de ce gouvernement, réduit à un coup de force, y compris contre sa propre majorité parlementaire !
« En Marche » dispose tout de même de près de 300 députés godillots, dont la docilité à l’égard de l’Élysée est notoire.

Et ce ne sont pas les oppositions parlementaires de gauche ou de droite qui pourraient menacer le moins du monde le pouvoir, comme l’a encore prouvé le vote des 2 motions de « censure ».

Si Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont décidé de mettre « fin au débat », c’est moins par crainte de cette dérisoire « bataille parlementaire » livrée à grands coups d’amendements des députés de la France Insoumise et du Parti Communiste que par peur de voir la contestation dans la rue se poursuivre, comme c’est le cas depuis le début du mois de décembre.

Mais par leur coup de force, Macron et Philippe contribuent à relancer la mobilisation. Certes, la grève reconductible dans les transports s’est arrêtée, mais nombre de travailleurs de ces secteurs ne se sentent ni déçus, ni battus et cherchent la prochaine occasion pour relancer, à la fois le mouvement contre la réforme des retraites et les innombrables autres saloperies de ce gouvernement au service des riches.

À commencer par les enseignants et lycéens qui continuent de protester contre la réforme du bac Blanquer et sa casse de l’éducation publique. Ou les personnels des hôpitaux contre l’austérité généralisée.

À CLERMONT-FERRAND,
une prochaine journée de grève et de manifestation
est prévue
LE VENDREDI 6 MARS
à 14H30 Place Delllille

RELANCER LA GRÈVE
ET LA MOBILISATION GÉNÉRALE

Voilà quatre mois que Macron n’arrive pas à sortir du cycle de contestation qu’il a provoqué avec sa réforme, en dépit de ses diversions, comme la pseudo-concertation offerte aux syndicats sur le financement de la réforme.

Dans la rue et par la grève, il faut augmenter la pression sur ce pouvoir qui sacrifie nos vies à leurs profits.

Au cours des prochains jours, les occasions de nous mobiliser ne vont pas manquer : journée de mobilisation des « facs et labos en lutte » jeudi 5 mars, grève contre la réforme des retraites, le 6 mars, « grève internationale des femmes » dimanche 8 mars, nouvel « acte » des Gilets jaunes et « marche contre les violences policières » samedi 14 mars, « semaine noire » à partir du lundi 16 mars, « marche des solidarités » samedi 21 mars, à l’occasion de la journée internationale contre les discriminations raciales…

Autant de colères qui doivent converger !


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