Si
on pouvait encore en avoir, il n’y a plus de doute possible sur ce
gouvernement. Pendant cinq ans il favorisera les seuls riches et le
patronat. On l’a vu avec les ordonnances, qui cassent le droit du
travail pour mettre les salariés à la merci du chantage patronal.
Son
projet de loi de finance en est une nouvelle preuve. Au programme :
plus de 18 milliards de cadeaux fiscaux pour les entreprises et les
plus riches avec la réforme de l’Impôt Sur la Fortune. Pour
financer tous ces cadeaux, le gouvernement fait les poches des plus
défavorisés en rabotant les APL, des retraité-e-s en augmentant la
CSG de 1,7% et des fonctionnaires en gelant leur point d’indice, en
rétablissant la journée de carence mais aussi en baissant de 15
milliards d’euros les dépenses publiques, ce qui concrètement
veut dire moins d’argent pour les besoins sociaux du plus grand
nombre.
Le
10 octobre : faire converger
Le
10 octobre prochain, à l’appel des 9 organisations de la fonction
publique, les fonctionnaires seront en grève mais d’ores et déjà
cette journée sera plus large.
En
effet, les salarié-e-s de Pôle Emploi, de la Ratp, les
cheminot-e-s, les routiers appellent à rejoindre cette journée de
grève pour en faire la prochaine journée interprofessionnelle
contre la politique du gouvernement.
C’est
aussi le cas pour certaines fédérations de la CGT comme celle des
industries chimiques ou comme certaines Union départementales comme
les Bouches-du-Rhône.
En
effet, en affaiblissant les services publics, en cassant le statut de
la fonction publique et en détruisant le code du travail, la logique
du gouvernement est la même. C’est celle des suppressions
d’emplois, de la précarisation généralisée, de la baisse des
salaires pour toutes et tous.
Faire
reculer les cyniques
Face
aux résistances et aux mobilisations, Macron et ses portes-flingues
choisissent l’arrogance et le mépris en nous traitant de
« fainéants » et de « cyniques ».
Mais
aussi en rappelant à tue-tête qu’ils ont été élus pour
appliquer ce programme, en oubliant qu’il n’y a eu jamais aussi
peu d’électeurs pour une présidentielle.
Ce
gouvernement est incroyablement impopulaire, il a chuté
vertigineusement dans les enquêtes d’opinion. Et à chaque fois
que Macron, un de ses ministres ou députés ouvrent la bouche, ils
provoquent la colère d’une nouvelle partie de la population.
Mais
le rejet populaire de ce gouvernement ne produit pas automatiquement
un mouvement social puissant qui le fera reculer. Il est
indispensable d’ancrer la mobilisation, la grève et, de faire
converger les luttes de façon globale et unitaire.
Certains
en ont pris conscience pour le 10 octobre, d’autres sont à
convaincre. C’est notre défi de ces prochaines semaines pour
mettre un coup d’arrêt à ce gouvernement.
La
mobilisation en Catalogne le montre : quand un peuple refuse les
diktats d’un gouvernement, quand les classes populaires se
mobilisent massivement, il est possible de mettre un coup d’arrêt
aux politiques libérales et d’imposer un monde où ce sont ceux
qui produisent les richesses, ceux d’en bas, qui décident.
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