Communiqué
de RESF 63 du 30 octobre 2017
25
jours de bataille. C'est le temps qu'il a fallu pour que la
Préfecture accepte de respecter le droit inconditionnel à
l'hébergement des exilé.e.s à Clermont-Ferrand.
Près
d'un mois durant, militant.e.s et citoyen.ne.s ont permis à près de
200 personnes de survivre ensemble, dans les jardins de la fac de
Lettres, jusqu'à ce qu'elles se voient proposer un toit pour passer
l'hiver.
Grâce
à des solidarités qui n'ont fait que s'amplifier, et à des
mobilisations qui n'ont fait que s'élargir, nous avons réussi à
obliger la Préfecture à prendre la mesure de l'urgence du
problème,
et à agir en conséquence.
Pourtant,
cela ne constitue qu'un premier pas. Nous attendons toujours que le
Conseil départemental du Puy-de-Dôme fasse de même, et propose un
hébergement et accompagnement aux 80 enfants étrangers, arrivé.e.s
seul.e.s sur le territoire français, et qui n'ont trouvé d'autre
refuge que celui des militant.e.s et des citoyen.ne.s de
Clermont-Ferrand. Certain.e.s sont hébergé.e.s chez l'habitant, 47
d'entre eux vivent dans un squat, où la bienveillance et la chaleur
humaine ne remplacent pas une
véritable
prise en charge leur permettant de s'envisager un avenir.
Nous
appelons donc, une fois de plus, les autorités à prendre leurs
responsabilités.
Si
une action d'urgence, comme à la fac de Lettres, est indispensable
aujourd'hui pour permettre à ces enfants de passer l'hiver au chaud
et d'espérer s'insérer dans notre société, nous rappelons
encore et toujours que la véritable solution réside dans l'octroi
de titres de séjour à toutes et tous.
D'ores
et déjà, nous savons que plusieurs personnes ont été hébergées
pour quelques nuits seulement et se retrouvent dès le 30 octobre
sans solution. En outre, d'autres personnes, d'autres familles vont
aussi très rapidement se retrouver sans hébergement (les périodes
de prise en charge arrivant bientôt à terme).
Nous
rappelons que l'engagement de la Préfecture consistait à mettre ces
personnes à l'abri pour l'hiver. Nous restons très
vigilants et mobilisés quand à la mise en oeuvre de cet engagement.
À
l'opposé de la logique de fermeture des frontières, qui ne produit
que de la misère, des sans droits et des expulsions aussi coûteuses
qu'indignes, nous défendons encore et toujours la régularisation
comme seule solution capable de permettre à chacun.e de reprendre
une vie autonome, de contribuer à la richesse et à la solidarité
nationale, et de vivre, enfin libres, au « pays des droits de
l'homme ».
Pour
faire le point sur ces situations et la suite de notre mobilisation,
nous donnons rendez-vous à la presse
JEUDI
2 novembre à 11h dans les locaux de la Ligue des Droits de l'Homme
(centre Jean Richepin, 21 rue Jean Richepin).
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