Ce
lundi 25 janvier a été une sinistre illustration de la politique
des Hollande-Valls-Macron-El Khormi...
Pour
commencer, face aux infâmes images de propagande diffusées par
Daesh, Hollande a annoncé l’intensification des bombardements
criminels en Syrie. En fin de matinée, Valls dévoilait le rapport
Badinter prévu comme préambule d’un code du travail vidé de
toutes contraintes pour les employeurs. Enfin, un jugement téléguidé
du tribunal de Nantes ordonnait l’expulsion des habitants du site
de Notre-Dame-des-Landes.
Pour
le gouvernement, l’urgence,
c’est
la démolition du code du travail,
toujours
plus de guerre contre les peuples
et
toujours plus d’attaques contre celles et ceux
qui
refusent de se plier à cette politique
et
à la dictature patronale.
Des
attaques tous azimuts
La
guerre contre Daesh, c’est à la fois des bombardements au
Moyen-Orient à l’efficacité militaire douteuse, le massacre de
populations civiles, et la justification d’un état d’urgence en
France qui sert de prétexte à une répression qui menace les droits
démocratiques les plus élémentaires.
Dans
le même temps, le gouvernement est complètement engagé dans la
répression contre le mouvement social. C’est lui qui est à
l’initiative de la condamnation à 9 mois de prison ferme des
salariés de Goodyear dont le seul crime était de lutter contre la
fermeture de leur usine, tout comme les salariés de Ford, poursuivis
suite à leurs manifestations au Mondial de l’automobile de 2012 et
2014.
C’est
aussi lui qui ordonne la répression contre celles et ceux qui se
battent contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Complètement
engagé dans la campagne hystérique contre les salariéEs d’Air
France, il est aussi responsable de la répression qui s’abat sur
les migrantEs et sur celles et ceux qui les soutiennent dans leur
combat légitime pour un accueil digne, ainsi que pour la
régularisation de tous les sans-papiers.
C’est
enfin un gouvernement complètement engagé dans la mise en cause des
droits des salariéEs. La réduction du code du travail à quelques
principes vise à ouvrir la voie à toutes les dérogations au
travers d’accords d’entreprise imposés sous la pression du
chantage à l’emploi. Temps de travail, rémunération des heures
supplémentaires, respect du contrat de travail, tout est
négociable... à la baisse, sous prétexte de sauvegarde de
l’emploi.
Et
pour faire bonne mesure, le rapport Badinter propose d’insérer des
règles sur la laïcité dans l’entreprise au fort relent
d’islamophobie.
Construire
les résistances
Malgré
le chantage à l’emploi, malgré la répression, des résistances
existent. C’est d’abord le réseau de solidarité qui se
développe autour des Goodyear avec près de 150 000 signatures et
des rassemblements le jeudi 4 février à l’initiative de la CGT.
RASSEMBLEMENT
à Riom
JEUDI
4 FEVRIER 2016
10H00
devant l'usine goodyear(49 route d'Ennezat)
C’est
aussi le relatif succès de la journée de mobilisations dans toute
la Fonction publique ce mardi 26 janvier, pour défendre un service
public de qualité, l’arrêt des suppressions de postes, et des
augmentations de salaires, tandis que les enseignantEs manifestaient
aussi contre la réforme des collèges. Environ 2000 personnes ont
manifesté à Clermont-Ferrand pour l'augmentation des salaires et le
maintien de services publics de qualité.
Et
dans de nombreuses entreprises, d’Air France à La Poste en passant
par les marins de la SNCM, les salariéEs du nettoyage des HLM de
Paris, d’EDF, des travailleurEs se mobilisent pour défendre leurs
conditions de travail, leurs salaires et leurs emplois.
Les
inquiétudes, les condamnations suscitées par les grands projets
réactionnaires de déchéance de la nationalité, d’installation
permanente de l’état d’urgence, commencent à se transformer en
mobilisations.
Faire
grandir les mobilisations
Face
à un gouvernement de plus en plus ouvertement réactionnaire, et
dont l’objectif majeur semble être de vendre des armes de guerre
ou des Airbus aux régimes réactionnaires d’Égypte, d’Inde ou
d’Iran, nous devons amplifier les ripostes.
Bien
sûr, nous respectons les approches différentes de celles et ceux
qui se reconnaissent dans les divers collectifs contre l’état
d’urgence, contre la déchéance de la nationalité, qui se
mobilisent aux cotés des migrantEs, contre la guerre ou pour la
défense du code du travail. Mais nous devons les convaincre toutes
et tous de la cohérence de la politique d’un gouvernement
totalement aux ordres du patronat.
Dans
cette voie, à l’appel d’un collectif regroupant la plupart des
organisations syndicales, associatives et politiques, la journée de
mobilisations de ce samedi 30 janvier dans toute la France doit être
un premier pas.
Sur
Clermont-Ferrand
Rassemblement
SAMEDI
30 JANVIER 2016
15H00
devant la préfecture
De
même, les prochaines initiatives de soutien aux Goodyear, aux
salariéEs d’Air France, aux expulséEs de Notre-Dame-des-Landes,
doivent être les occasions pour nous retrouver, faire grandir la
mobilisation autour de nous, préparer la contre-offensive
indispensable pour mettre un coup d’arrêt à la politique de
guerre sociale faite de régression et de répression.
Une
politique dont on ne dira jamais assez combien, habillée de lambeaux
de gauche, elle favorise la progression des idées nauséabondes du
Front national...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire