COMMUNIQUE
DU NPA DU 12 NOVEMBRE 2015
La
direction a mis donc les bouchées doubles pour licencier en urgence
« pour faute lourde » quatre agents du Fret Cargo
d’Air France.
Le
Premier Ministre avait insisté à plusieurs reprises pour que la
Direction d’Air France se fasse très vite justice elle-même.Cela
vient d’être fait.
Alors
que les vidéos prouvent à l’évidence que le 5 octobre les
dirigeants d’Air France portent l’entière responsabilité de
leur fuite pitoyable et qu’à aucun moment ils n’ont été
frappés par des salariés, il fallait venger l’affront subi par le
DRH et le responsable du Long Courrier. Cette Direction discréditée
avait été jusqu’à dire qu’un vigile était tombé dans le
coma.
Alors
que 5 salariés sont toujours sous le coup d’une poursuite
judiciaire devant le Tribunal correctionnel avec audience le 2
décembre, il fallait se précipiter pour que la justice patronale
frappe avant qu’apparaisse l’absence du moindre élément
prouvant des violences de la part des 4 salariés licenciés
aujourd’hui.
Pour
un 5ème salarié de la Direction Industrielle, porteur d’un mandat
syndical, les dirigeants d’Air France veulent là aussi précipiter
l’avis obligatoire du CE, préalable au licenciement.
Le
dialogue social chez Air France apparaît dans toute sa réalité,
celui d’une politique de classe où il faut supprimer des milliers
d’emplois pour augmenter la marge financière et celui d’une
justice de classe, où la Direction ne s’encombre d’aucun
artifice pour jeter à la rue cinq travailleurs responsables de
défendre leur emploi.
Les
salariés d’Air France sauront faire payer les responsables de ces
exactions patronales. Il est vraiment temps d’en finir avec les
attaques de ces dirigeants et avec le gouvernement qui les soutient.
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