Les
massacres qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre ont légitiment
entraîné une vague d'émotion et de peur dans la population.
L’objectif poursuivi par les commandos
de l’État islamique ne fait pas mystère : fracturer par la
terreur la société.
Face
à cette terreur, notre solidarité est internationale, elle se
tourne vers celles et ceux qui, en d’autres pays, la combattent au
péril de leurs vies : en Syrie et en Irak, au Liban et à
Bamako, au Pakistan et en Turquie...
Nous
sommes aux côtés des victimes, de leurs proches. A l'opposé,
le gouvernement et l'écrasante majorité des grands partis
politiques instrumentalisent cette émotion pour mettre en œuvre un
plan d'action sécuritaire liberticide et guerrier sans précédent.
Aux
racines
Ce
terrorisme est d'abord né des politiques colonialistes, des guerres
impérialistes qui visent à perpétuer le pillage des richesses des
peuples dominés par les multinationales.
L'écho,
l'attirance qu'il rencontre dans la société française sont le
résultat de plusieurs décennies de crise économique engendrant un
chômage et une précarité de masse, accompagnés de
politiques d’injustice sociale, d’exclusion, de racisme, de
discriminations et d’islamophobie. Une
désespérance aggravée par l'alignement de la politique de la
« gauche »
sur celle de la droite.
L'état d'urgence pour trois mois
Tous les députés sauf six ont voté, y compris ceux du Front de Gauche, la prolongation de l'état d'urgence pour trois mois au son de la Marseillaise.
Les mesures annoncées par Hollande sont puisées dans le programme de Sarkozy et de Marine Le Pen : déchéance de la nationalité, fermeture des frontières, perquisitions en dehors de tout cadre judiciaire, permission de garder leur arme pour les policiers qui ne sont pas en service, instauration de couvre-feux...
Toutes ces mesures, dont la plupart pointent du doigt les étrangers, les immigrés, ne peuvent qu’encourager la méfiance, le repli sur soi, l’intolérance. Elles vont dans le sens de ce que recherchent les terroristes et confortent tous les racistes.
Des mesures aussi inefficaces contre le terrorisme que Vigipirate mais qui pourront servir contre toutes celles et ceux qui contesteront la politique du gouvernement.
Ainsi, alors que spectacles et rencontres sportives reprennent,
les
manifestations sociales et politiques
sont
interdites.
Refusons l'union nationale,
refusons
l'escalade guerrière
Le chef de guerre Hollande prône la trêve, mais ni lui, ni les patrons n’ont renoncé à leurs sales coups. L’unité nationale vise à désarmer le monde du travail, pas le MEDEF
À Air France, sanctions et licenciements ne sont pas annulés. La lutte des classes ne connaît pas de pause, car quelle que soit la situation, les capitalistes défendront la dictature patronale.
Puisque le patronat et son gouvernement
ne
suspendent pas leurs plans d’austérité,
ne
suspendons pas nos mobilisations !
C’est précisément maintenant qu’il ne faut pas baisser la garde, car les mesures d’austérité qu’ils veulent imposer vont redoubler pour financer leur guerre dont le seul résultat sera de multiplier une nouvelle fois les groupes comme Daesh ou Al Qaïda.
Faisons du 2 décembre, jour du procès des 4 salariés d'Air France poursuivis parce que la chemise de leur DRH a été déchirée, une grande journée de mobilisation contre la politique sociale, répressive du gouvernement.
* Affirmons notre refus de la guerre, de l'union nationale et des mesures liberticides de l'état d'urgence.
* Combattons tous les propos racistes et islamophobes,
* défendons la solidarité des peuples et des exploités du monde entier contre tous ceux qui veulent les diviser et les dresser les uns contre les autres.
* Défendons les droits sociaux, les droits démocratiques.
Le 6 décembre, aura lieu le premier tour des élections régionales. Nous n’avons pas été en mesure de présenter nos propres listes mais nous appelons à voter pour les listes de Lutte ouvrière qui sont les seules qui défendent ces idées.
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