COMMUNIQUE
DU NPA DU 5 NOVEMBRE 2015
La
ministre ose prétendre que « c’est la fin d’un tabou et
d’une discrimination ». Pourtant, un homme hétérosexuel
n’est exclu du don du sang que durant les 4 mois qui suivent un
changement de partenaire ou un rapport non protégé…
En
réalité, c’est surtout un bel exemple de démagogie politicienne
: faire la publicité d’une décision allant prétendument dans le
sens de l’égalité, tout en ménageant la frange la plus
réactionnaire de la population et du monde médical.
L’exclusion
définitive du don du sang de toutes personnes répondant
positivement à la question « Avez-vous eu des rapports
sexuels entre hommes ? » entretient depuis 1983 un schéma
selon lequel il existerait des populations à risque, alors qu’il
n’y a en réalité que des pratiques à risque.
Mais c’est
cette fiction homophobe
que
le gouvernement refuse de remettre en cause.
Les
autorités sanitaires justifient la différence de traitement qui
sera maintenue par la forte « prévalence » du VIH
parmi les hommes homosexuels, estimée à environ 14 %, qui est très
supérieure à celle évaluée chez les hétérosexuels/elles.
Mais
la prévalence étant le nombre de personnes vivant avec le VIH dans
une population déterminée, faut-il que les homosexuels malades du
sida meurent plus massivement et rapidement, comme au début de
l’épidémie, pour que la ministre mette la levée d’une
discrimination homophobe à l’ordre du jour ?
En
fonction des résultats des études réalisées sur les premiers
dons, les règles qui s’appliquent aux homosexuels seront
« rapprochées » des règles générales. Mais en
attendant, le gouvernement poursuit la stigmatisation.
Lors
du scandale du sang contaminé, ce ne sont pourtant pas les
homosexuels – déjà exclus du don – qui ont mis en danger les
transfusés en 1984-1985, mais les amis politiques de Marisol
Touraine !
Le
NPA exige l’ouverture immédiate et sans condition du don du
sang à tous et la rédaction d’un nouveau questionnaire préalable
au don, plus précis, basé sur des données fiables et non
discriminatoires, qui prendrait en compte le fait d’avoir eu ou non
des rapports sexuels systématiquement protégés et d’avoir
effectué un test de dépistage.
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