mardi 24 novembre 2015

ETAT D'URGENCE CLIMATIQUE !

Immédiatement après les attentats, Manuel Valls maintient la COP21 et interdit nos manifestations. Pourtant, on pourrait annuler la COP, le climat ne s'en porterait pas plus mal et l'humanité non plus. En revanche la mobilisation pour « changer le système pas le climat » est plus que jamais indispensable.


Sur Clermont-Ferrand : 

 
Ils ne nous enlèveront pas le droit de manifester !


Nous manifesterons les 28 et 29 novembre dans les villes et à Paris, le 12 décembre à Paris parce que nous sommes choquéEs par les attentats qui ont fait 130 mortEs et 350 blesséEs et que nous voulons en finir avec le terrorisme de Daesh mais aussi avec un monde qui produit Daesh.


Et ce n'est pas l'état d'urgence
en France ou en Belgique
qui peut permettre d'en finir avec le terrorisme.


Les tenants d'un système qui pollue, abîme, détruit et fait la guerre à tout ce qu'il y a de vivant n’ont pas la moindre légitimité pour combattre le terrorisme.

Nous manifesterons parce que nous avons le souci de l'humanité entière, présente et future, et de la Terre.

Les 2 °C, ils s’en moquent.

Leur sommet va enregistrer les annonces de réduction des émissions de gaz à effet de serre de chaque pays, sans discussion, sans réel mécanisme de révision ni rétorsion en cas de non-respect.

La somme des « promesses », si elles étaient tenues, aboutiraient à un réchauffement moyen autour de 3 °C dans le meilleur des cas.

On est loin des 2 °C officiellement visés, et plus encore des 1,5 °C qui seraient nécessaires, en particulier pour les populations les plus vulnérables confrontées pour certaines à la montée des océans et aux inondations, pour d’autres aux terribles sécheresses et aux famines qui les accompagnent, et pour toutes à des conséquences dramatiques sur leur santé et leur vie.

Prendre au sérieux cette limite imposerait de laisser sous terre les 4/5 des réserves connues de charbon, gaz et pétrole. Or les énergies fossiles ne sont même pas mentionnées dans le projet d’accord.

Le sommet des affaires et du crime climatique.

La COP21 n’aboutira pas à limiter le réchauffement, elle ne prendra même pas la peine de limiter ses conséquences en soutenant les pays et les populations les plus démunis, ou en reconnaissant un véritable statut de réfugiés pour les victimes climatiques.

La COP21 est inutile pour le climat...
mais pas inutile pour tout le monde !
Ce n’est pas une conférence pour le climat,
c’est une concentration des plus grands pollueurs.

Toutes les fausses solutions, pire que le mal, sont taillées sur mesure par et pour les intérêts des groupes industriels et financiers : géo-­ingénierie, agrocarburants, capture-­séquestration baptisée « charbon propre »... et même le nucléaire !

Sortir du capitalisme pour sauver le climat !

Les gouvernements sont incapables de prendre des mesures significatives dès l’instant qu’elles s’opposent aux intérêts des capitalistes.

Nous devons leur retirer leurs pouvoirs de nuisance et organiser notamment l’appropriation publique sous contrôle démocratique des secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire et de la finance.
Cela ne se fera pas tout seul ! Nous devons construire un large mouvement pour la justice climatique, une mobilisation d’en bas pour imposer de changer le système, de sortir des énergies fossiles et du nucléaire, de sortir de l’agriculture industrielle, du productivisme.

Ce mouvement doit grandir et prendre de la force. C’est la bataille que nous devons gagner avant, pendant et après la COP21.

L'ETAT D'URGENCE N'ETOUFFERA PAS LA COLERE SOCIALE !

Les massacres qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre ont légitiment entraîné une vague d'émotion et de peur dans la population. L’objectif poursuivi par les commandos de l’État islamique ne fait pas mystère : fracturer par la terreur la société.

Face à cette terreur, notre solidarité est internationale, elle se tourne vers celles et ceux qui, en d’autres pays, la combattent au péril de leurs vies : en Syrie et en Irak, au Liban et à Bamako, au Pakistan et en Turquie...

Nous sommes aux côtés des victimes, de leurs proches. A l'opposé, le gouvernement et l'écrasante majorité des grands partis politiques instrumentalisent cette émotion pour mettre en œuvre un plan d'action sécuritaire liberticide et guerrier sans précédent.

Aux racines

Ce terrorisme est d'abord né des politiques colonialistes, des guerres impérialistes qui visent à perpétuer le pillage des richesses des peuples dominés par les multinationales.

L'écho, l'attirance qu'il rencontre dans la société française sont le résultat de plusieurs décennies de crise économique engendrant un chômage et une précarité de masse, accompagnés de politiques d’injustice sociale, d’exclusion, de racisme, de discriminations et d’islamophobie. Une désespérance aggravée par l'alignement de la politique de la « gauche » sur celle de la droite.

L'état d'urgence pour trois mois
Tous les députés sauf six ont voté, y compris ceux du Front de Gauche, la prolongation de l'état d'urgence pour trois mois au son de la Marseillaise.
Les mesures annoncées par Hollande sont puisées dans le programme de Sarkozy et de Marine Le Pen : déchéance de la nationalité, fermeture des frontières, perquisitions en dehors de tout cadre judiciaire, permission de garder leur arme pour les policiers qui ne sont pas en service, instauration de couvre-feux...
Toutes ces mesures, dont la plupart pointent du doigt les étrangers, les immigrés, ne peuvent qu’encourager la méfiance, le repli sur soi, l’intolérance. Elles vont dans le sens de ce que recherchent les terroristes et confortent tous les racistes.
Des mesures aussi inefficaces contre le terrorisme que Vigipirate mais qui pourront servir contre toutes celles et ceux qui contesteront la politique du gouvernement.
Ainsi, alors que spectacles et rencontres sportives reprennent,
les manifestations sociales et politiques
sont interdites.

Refusons l'union nationale,
refusons l'escalade guerrière
Le chef de guerre Hollande prône la trêve, mais ni lui, ni les patrons n’ont renoncé à leurs sales coups. L’unité nationale vise à désarmer le monde du travail, pas le MEDEF
À Air France, sanctions et licenciements ne sont pas annulés. La lutte des classes ne connaît pas de pause, car quelle que soit la situation, les capitalistes défendront la dictature patronale.
Puisque le patronat et son gouvernement
ne suspendent pas leurs plans d’austérité, 
ne suspendons pas nos mobilisations !
C’est précisément maintenant qu’il ne faut pas baisser la garde, car les mesures d’austérité qu’ils veulent imposer vont redoubler pour financer leur guerre dont le seul résultat sera de multiplier une nouvelle fois les groupes comme Daesh ou Al Qaïda.
Faisons du 2 décembre, jour du procès des 4 salariés d'Air France poursuivis parce que la chemise de leur DRH a été déchirée, une grande journée de mobilisation contre la politique sociale, répressive du gouvernement.
* Affirmons notre refus de la guerre, de l'union nationale et des mesures liberticides de l'état d'urgence.
* Combattons tous les propos racistes et islamophobes,

* défendons la solidarité des peuples et des exploités du monde entier contre tous ceux qui veulent les diviser et les dresser les uns contre les autres.
* Défendons les droits sociaux, les droits démocratiques.
Le 6 décembre, aura lieu le premier tour des élections régionales. Nous n’avons pas été en mesure de présenter nos propres listes mais nous appelons à voter pour les listes de Lutte ouvrière qui sont les seules qui défendent ces idées.

dimanche 22 novembre 2015

LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

à lire le dossier paru dans l'anticapitaliste du 19 novembre 2015 (à lire ICI)

CONTRE TOUTES LES FORMES DE VIOLENCES, MOBILISONS NOUS LE 25 NOVEMBRE

Les violences faites aux femmes sont multiformes, elles se déroulent partout ; à la maison, dans la rue, dans les transports en commun, au travail etc.

Comme chaque année, le 25 novembre, journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est le moment de se rappeler ces chiffres et de dénoncer le silence de la société française.

En 2014 en France ;
-216 000 femmes ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint
-100% des femmes ont subi des agressions sexuelles dans les transports en commun
-1 femme sur 3 a été exposée à une situation de tension sur son lieu de travail
-134 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint
-on estime à 86 000 le nombre de femmes violées ou ayant ont subi un viol ou une tentative de viol

Cela suffit !
Luttons pour en terminer avec ces violences

La violence sexiste est la forme la plus aiguë du système patriarcal, lesbophobe et raciste que nous subissons.
Dans la profondeur de notre éducation et de notre culture, les femmes sont présentées comme inférieures et soumises aux désirs des hommes.

Plus ou moins subtilement, notre société continue à passer un certain message  fait comprendre aux hommes, elle dit qu'ils doivent décider ce qui est bon pour les femmes et l'intérêt général, et qu'il est normal d'imposer ces décisions. Aux femmes, elle dit que l'essentiel est de s'épanouir en ayant des enfants avec l'homme de sa vie et qu’elles se doivent de tout accepter

L'autre face de la médaille, c'est la situation économique des femmes faite de précarité, sous-emploi et chômage. Et les politiques d'austérité (remise en cause des droits sociaux, attaques contre le droit du travail, …), menées à grand train par le gouvernement PS, affaiblissent toujours plus le monde du travail et en particulier les femmes. Elles leur ôtent ainsi les moyens de s'extraire des violences de genre que ce soit par l'autonomie financière ou par l'accompagnement des associations et structures, et les rendent plus dépendantes des liens familiaux.

Pour libérer les femmes,
il faudra changer complètement de système.
Lutter contre les violences,
c’est lutter contre le capitalisme et le patriarcat,
et inversement.

Le NPA revendique :
  • l’égalité salariale entre hommes et femmes et la fin des temps partiels partiels imposés
- un budget et des subventions à hauteur des besoins pour tous les services publics et associations qui accueillent des femmes victimes de violences, avec formation spécifique systématique du personnel
- l'arrêt de la présomption de mensonge sur les femmes qui osent porter plainte et l'arrêt des condamnations de femmes qui se défendent face aux agresseurs
- une éducation contre le sexisme : apprentissage de l’histoire du féminisme, lutte contre les stéréotypes, éducation au respect du consentement, respect de toutes les identités de genre et toutes les orientations sexuelles, zéro concession face aux "anti-gender"
- la régularisation de touTEs les sans-papiers, liberté de circulation et d’installation
- l'abrogation des lois d'exclusion des femmes voilées

Pour information, sur Clermont-Ferrand, un projection-débat sur le sujet est organisé par les organisations étudiantes






jeudi 19 novembre 2015

MANIFESTATIONS INTERDITES : L'AUTRE VISAGE DE L'ETAT D'URGENCE

COMMUNIQUE DU NPA DU 19 NOVEMBRE 2015

Le gouvernement vient d’interdire coup sur coup les manifestations contre les violences faites aux femmes (21 novembre), pour les migrantEs (22 novembre), pour le climat (29 novembre et 12 décembre).

D​e telles mesures d'exception ne sont pas indispensables pour mieux organiser le renseignement et arrêter des terroristes, ni pour mieux sécuriser les lieux publics. De plus, elles ne peuvent garantir qu'il n'y ait pas de nouvel attentat, très difficile à anticiper et à éviter vu la multiplicité des cibles possibles.

En revanche, de telles mesures sont profondément liberticides, instituant des périodes prolongées de répression extrême contre les supposés fauteurs de "trouble à l'ordre public et atteinte à la sécurité nationale", un concept extrêmement vague et menaçant pour de nombreux militants pacifistes!

Pour nous, cesser de nourrir le terrorisme :

C’est arrêter d'engager des guerres et des bombardements, arrêter de soutenir des régimes absolutistes et de promouvoir les injustices sociales et politiques au Moyen Orient comme ailleurs.

C'est donner les moyens matériels de survivre et de vaincre aux peuples qui luttent pour leurs libertés sans se substituer à eux, aider les forces progressistes et non confessionnelles qui luttent sur le terrain tout à la fois contre l'obscurantisme sanguinaire et terroriste de l'Etat islamique/Daesh et celui du régime d'Assad qui l'a tant favorisé.

C'est aider à déconstruire l'idéologie ultra réactionnaire et ultra violente de l'EI en promouvant l'égalité et la fraternité réelles partout, contre les logiques de concurrence, de divisions et d'inégalités exacerbées.

A l'opposé, le gouvernement veut réformer la constitution pour imposer l'état d'urgence permanent.

Va-t-il interdire toute manifestation
jusqu’à nouvel ordre ?
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de guerre dans le monde ? Jusqu’à ce qu’il ait éradiqué
toute menace terroriste dans le monde ?

Les manifestations pour le climat sont capitales, car elles sont une des voies pour montrer que plus que jamais, un autre monde est nécessaire.

La manifestation pour les migrantEs est vitale aussi, parce que sont eux, les premières victimes du chaos en Syrie.

La manifestation contre les violences faites aux femmes est fondamentale aussi, car les femmes, de part le monde, sont les premières victimes des guerres.

Cette interdiction est un scandale, une censure qui frappent des femmes et des hommes bien souvent victimes du terrorisme et des organisations qui le combattent.

Le NPA appellent à la plus large protestation pour imposer le respect du droit élémentaire de manifester. 

mercredi 18 novembre 2015

SOLIDARITE AVEC LES VICTIMES DU TERRORISME, NON A LA GUERRE ET AU RACISME

Les attentats horribles qui ont eu lieu à Paris vendredi soir ont fait 129 morts, 352 blessés dont une centaine en état critique.


Cette violence aveugle, réactionnaire a suscité dans tout le pays mais aussi dans le monde entier stupeur, indignation et révolte. Ce week-end ont eu lieu des rassemblements spontanés de solidarité.


Le NPA partage cette révolte et est solidaire de tous ceux et celles qui sont touchées par ce drame, les familles des victimes et leurs proches.


Cette violence meurtrière est d'autant plus révoltante, insupportable que, loin de combattre les Etats qui font la guerre en Syrie, en Irak ou en Afrique, elle frappe volontairement ici des victimes innocentes, la population, comme en Irak et en Syrie où elle impose la dictature.


Refusons leur guerre


Hollande, Valls, Sarkozy et Le Pen nous disent que la France est en guerre, C’est vrai, mais leur guerre n’est pas la nôtre.


Elle n’est pas une réponse au terrorisme car ce sont les guerres auxquelles ont participé les gouvernements successifs de ce pays en Afghanistan, au Mali, en Lybie, en Syrie, qui ont créé le chaos dont sont nés d’abord Al Qaida puis l’Etat islamique. Et c’est la décision de Hollande d’intervenir en Syrie qui a provoqué la réponse des terroristes.


Les bombardements sont censés combattre l’État islamique, les terroristes djihadistes, mais en fait, avec l'intervention et les bombardements russes, ils protègent le régime du principal responsable du martyr du peuple syrien, le dictateur Assad. Ce sont là-bas aussi les populations civiles qui en sont les premières victimes, condamnées à survivre sous la terreur ou à fuir au risque de leur vie.


La France doit retirer immédiatement ses troupes du Moyen-Orient et d’Afrique.


Non à l’union nationale


Hollande, comme après le 7 janvier,  appelle à « l’union nationale » et a reçu tous les partis qui s’y associent parlementaires ou non.


Cette union nationale est une hypocrisie qui n’a rien à voir avec la solidarité avec les victimes.  Hollande essaie d’utiliser le drame en sa faveur et pour obtenir l’assentiment de la population à sa politique guerrière.  Il veut aussi faire taire le mécontentement croissant dans tout le pays.


La droite et l’extrême droite se déchaînent, en assimilant islam et intégrisme, en proposant de mettre en place un « internement préventif », en demandant de « raser les mosquées », etc. Pourtant, ce ne sont pas les musulmans qui provoquent les guerres, au contraire ils en sont les premières victimes, en Syrie, en Irak ou en France.


Il faut combattre les causes de la barbarie, à savoir le pillage des pays pauvres par les grandes puissances. Pour cela, nous avons besoin de l’unité des travailleurs et des peuples, par-delà leurs origines, leur couleur de peau, leurs religions, par-delà les frontières, contre ceux qui construisent ce monde.


Les choix du gouvernement de mettre en place l’état d’urgence vont dans le sens inverse. L’état d’urgence ne garantit en rien la sécurité des populations. En revanche, il provoque un contrôle sur la presse, l’interdiction des réunions publiques et des manifestations. Dans ces conditions, comment exprimer notre indignation et notre solidarité avec les victimes ? Comment manifester contre les licenciements, à Air France et ailleurs, contre le racisme, contre les guerres ?


Le NPA demande la levée de l’état d’urgence et la fin des mesures liberticides.


En solidarité avec les victimes, pour dire non à la guerre, non au terrorisme, non au racisme, rassemblons-nous.


lundi 16 novembre 2015

L'ETAT D'URGENCE PERMANENT ?

COMMUNIQUE DU NPA DU 16 NOVEMBRE 2015


Hollande vient de terminer son discours  devant le congrès réunit en urgence après les attentats de vendredi soir à Paris et Saint-Denis.

Pendant 45 minutes, il a développé une politique du tout sécuritaire, de restrictions des droits démocratiques et de va-t-en-guerre. Il propose  ainsi de prolonger et d’amplifier ce qui n’a pas marché. En proposant par exemple une coalition avec Obama et Poutine pour amplifier les bombardements en Syrie.

Dans le même temps au niveau national, il propose de prolonger et d’amplifier, l’état d’urgence durant trois mois puis de le normaliser et de le banaliser en proposant une révision de la Constitution.

Reprenant à son compte, dans l’esprit de l’union nationale, les propositions de la droite et de l’extrême droite, il propose la déchéance de nationalité, des expulsions plus rapides et plus expéditives et enfin sous couvert de légitime défense, il banalise le libre usage des armes par la police.

Il amplifie le tout sécuritaire avec le recrutement de 5000 policiers et gendarmes en deux ans, et propose la mise en place d’une garde nationale de réservistes.

Aucune de ces mesures ne seront efficaces pour lutter contre l’embrigadement de jeunes par Daech parce qu’elles font l’impasse sur la responsabilité de l’impérialisme notamment français, parce qu’elles tournent le dos à toute politique sociale notamment dans les quartiers populaires.

A l’inverse, la lutte contre le racisme et les discriminations, la solidarité, l’égalité sociale doivent se manifester massivement ; L’Etat d’urgence vise aussi à empêcher cela et il doit être levé.

samedi 14 novembre 2015

LEURS GUERRES, NOS MORTS : LA BARBARIE DES GUERRES IMPERIALISTES ENGENDRE CELLE DU TERRORISME

COMMUNIQUE DU NPA DU 14 NOVEMBRE 2015

Les attentats horribles qui ont eu lieu à Paris vendredi soir, faisant plus de 120 morts, des dizaines de blessés, cette violence aveugle, suscitent la révolte et l'indignation.

Le NPA les partage et exprime sa solidarité aux victimes, à leurs proches. Ce drame est d'autant plus révoltant qu'il frappe des victimes innocentes, que les attaques meurtrières visaient la population.

Cette barbarie abjecte en plein Paris répond à la violence tout aussi aveugle et encore plus meurtrière des bombardements perpétrés par l'aviation française en Syrie suite aux décisions de François Hollande et de son gouvernement.

Ces bombardements sont censés combattre l’État islamique, les terroristes djihadistes, en fait, avec l'intervention et les bombardements russes, ils protègent le régime du principal responsable du martyr du peuple syrien, le dictateur Assad.

Et ce sont là aussi les populations civiles qui en sont les premières victimes condamnées à survivre sous la terreur ou à fuir au risque de leur vie.

La barbarie impérialiste et la barbarie islamiste se nourrissent mutuellement. Et cela pour le contrôle des sources d'approvisionnement en pétrole.

Dans une intervention pitoyable, Hollande s'est décomposé en direct et a bafouillé quelques mots sur la République. Lui qui joue les va-t-en guerres et porte une responsabilité immense dans ce nouveau drame réclame de la « confiance ».

Il a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire, estimant que la réponse à apporter était de piétiner les libertés fondamentales. Il a été immédiatement soutenu par Sarkozy. Les autorités politiques peuvent ainsi désormais interdire des réunions publiques et contrôler la presse.

Une nouvelle fois, les principaux responsables de ce déferlement de violence barbare appellent à l'union nationale. Ils tentent de retourner la situation dramatique à leur avantage pour étouffer l'indignation et la révolte. Ils ont pour cela un bouc émissaire tout trouvé, les musulmans.

Nous refusons toute union nationale avec les responsables des guerres, la bourgeoisie, Hollande, Sarkozy et Le Pen.

Nous dénonçons le racisme que distille l’État au nom de prétendues « valeurs de la république » au moment même où, sous couvert de lutte contre le terrorisme, ce sont les droits démocratiques qui sont menacés. Nous demandons la levée de l’État d'urgence.

La seule réponse aux guerres et au terrorisme
est l'unité des travailleurs et des peuples,
par delà leurs origines, leur couleur de peau,
leurs religions, par delà les frontières
pour se battre ensemble contre ceux
qui veulent les faire taire, les soumettre,
pour en finir avec ce système capitaliste
qui engendre la barbarie.
Pour mettre fin au terrorisme, il faut mettre fin aux guerres impérialistes qui visent à perpétuer le pillage des richesses des peuples dominés par les multinationales, imposer le retrait des troupes françaises de tous les pays où elles sont présentes, en particulier en Syrie, en Irak, en Afrique.