À
n’en pas douter, le 14 mai 2018 viendra s’allonger à la longue
liste des dates scandant l’histoire tragique du peuple palestinien.
Ce
jour-là, alors que la nouvelle ambassade US était inaugurée à
Jérusalem, les snipers israéliens ont, une fois de plus, ouvert le
feu sur une foule de manifestantEs désarmés à Gaza, tuant 59
personnes et en blessant près de 2500.
Le
contraste entre, d’une part, les cérémonies organisées à
Jérusalem à l’occasion du transfert de l’ambassade US et,
d’autre part, les scènes de désolation dans la bande de Gaza,
illustre parfaitement non seulement la violence cynique de la
domination coloniale mais aussi le sentiment d’impunité qui habite
les dirigeants israéliens. D’un côté, petits fours, sourires,
applaudissements et musique ; de l’autre, chaos, détresse, larmes,
mort.
70
ans après la Nakba
La
coïncidence des deux événements n’est pas fortuite, mais il
serait inexact d’affirmer que les PalestinienEs se mobilisaient, le
14 mai, seulement contre l’inauguration de l’ambassade US. Ce
serait en effet oublier, entre autres, que les snipers israéliens
n’en étaient pas à leur coup d’essai à Gaza : depuis le 30
mars et le début de la « grande marche du Retour »,
ce sont plus de 100 manifestantEs qui ont été froidement abattus
par l’armée.
Des
manifestantEs qui ne protestent pas seulement contre la récente
décision de Trump, mais contre l’enfermement, l’apartheid, et
pour leurs droits nationaux, y compris le droit au retour pour touTEs
les réfugiéEs.
Le
14 mai, en outre, est une date anniversaire pour le peuple
palestinien, qui commémore chaque année, à cette occasion, la
Nakba, la grande expulsion de 1947-1949, au cours de laquelle plus de
800 000 PalestinienEs furent chassés de leurs terres et de ce qui
allait devenir l’État d’Israël.
Le
début de l’exil pour des centaines de milliers, devenus au cours
des décennies des millions, de réfugiéEs, qui composent
aujourd’hui encore la majorité du peuple palestinien. À Gaza, ce
sont ainsi pas moins de 70% des habitantEs qui sont des réfugiéEs,
dont la moitié (600 000 personnes) vivent dans des camps de l’ONU.
Pas
de responsabilités partagées
Autant
d’éléments qui rendent d’autant plus abjecte la propagande de
l’État d’Israël et de ses soutiens, qui font mine de ne pas
comprendre que la situation insupportable dans la bande de Gaza
suffit à expliquer la colère et la révolte, et que si des dizaines
de PalestinienEs, souvent très jeunes, sont assassinés, c’est à
cause de la sanglante répression, pas d’une quelconque
« manipulation » du Hamas.
Du
côté des autorités françaises, c’est la rhétorique des
« responsabilités partagées » qui domine, comme
s’il pouvait y avoir une quelconque équivalence entre des
manifestantEs revendiquant l’application du droit international et
une armée d’occupation commettant des crimes de guerre.
Il
n’y a pas de responsabilités partagées : tant qu’Israël
ne respectera pas les droits nationaux et démocratiques des
PalestinienEs et, plus globalement, le droit international, il doit
être sanctionné et rendu comptable de ses crimes.
C’est
tout le sens de la campagne BDS
(boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le
renforcement sont une urgence absolue.
Pour
la levée immédiate du blocus de Gaza
Pour
le droit à l’autodétermination des PalestinienEs
Pour
la fin des discriminations contre les Palestiniens d’Israël
Pour
le droit au retour de touTEs les réfugiéEs
Le
NPA appelle à participer à la
MANIFESTATION
SAMEDI
19 MAI
à
15H00
Place
de Jaude
lire
le tract unitaire d’appel ci-dessous
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