Communiqué
du NPA du 17 avril 2018
À
partir d’aujourd’hui, le débat parlementaire a commencé au sein
de l’hémicycle pour adopter la loi Collomb, relative à l’asile
et à l’immigration.
Le
NPA s’oppose à ce projet de loi raciste qui restreint toujours
plus les droits des migrant-e-s. Cette loi n’est pas
amendable et nous exigeons son retrait pur et simple.
Divisant
au sein même de la majorité parlementaire, le projet de loi connaît
l’opposition de la grande majorité des associations humanitaires
qui viennent en aide aux migrant-e-s, de collectifs de sans-papiers
ou d’accueil des réfugié-e-s, des syndicats.
Malgré
quelques retouches à la marge, la loi Collomb conserve toutes ses
dispositions liberticides et xénophobes. Elle est dangereuse pour
l’ensemble des personnes étrangères, car elle renforce les
mesures de contrôle, d’enfermement et de tri pour empêcher
l’entrée sur le territoire et faciliter les expulsions :
réduction du délai de la demande d’asile (de 120 à 90 jours) et
du délai d’appel auprès de la Cour nationale du droit d’asile
est réduit (de 30 à 15 jours) qui ne sera plus suspensif ;
allongement de la durée légale de rétention (jusqu’à 135 jours
contre 45 actuellement) ; création d’une garde-à-vue
spécifique aux migrant-e-s ; expulsions facilitées sans
attendre la décision du juge des libertés et de la détention (JLD)
qui contrôle la procédure de rétention et peut permettre des
remises en liberté.
Cette
loi renforce aussi les dispositions de la circulaire Collomb qui
prévoit la relocalisation forcée sur le territoire des
demandeurs/euses d’asile et demande au Samu Social la liste des
personnes hébergées qui sont réfugiées ou dans l’attente de
leur demande d’asile pour effectuer un tri dont les préfets
pourront se servir pour expulser.
Des
mobilisations ont eu lieu ces dernières semaines dans plusieurs
villes, des grèves ont cours dans les associations et institutions
ayant un lien avec l’asile et l’accueil des migrant-e-s.
De
plus en plus de migrant-e-s
s'organisent pour résister dans les facs occupées et dans de
nombreux autres lieux réquisitionnés.
Ils
gagnent parfois comme les travailleurs sans papiers de Paris qui,
après une longue grève soutenue par la CGT, ont arraché la
régularisation de chacun d'entre eux.
C’est
à partir des initiatives de solidarité et des luttes menées par
les migrant-e-s
eux et elles-mêmes que nous pourrons empêcher que cette loi
inique passe.
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