vendredi 29 juin 2018

MIGRANT-E-S : NOUS NE CÉDERONS PAS AU VENT MAUVAIS !



La tragique épopée de l’Aquarius nous a toutes et tous interpellé-e-s : 629 migrant-e-s, hommes, femmes et enfants, le plus souvent épuisé-e-s, blessé-e-s, sauvé-e-s in extremis du naufrage par les activistes de SOS Méditerranée.

Les dirigeant-e-s de l’Union européenne ont rivalisé de cynisme, de la même manière que Trump aux Etats-Unis séparant les enfants de leur famille avant de se raviser sous la pression, tout en déclarant que les pays voisins avaient envoyés leur « fond de poubelle ».

À se demander où va notre société : serions–nous en train de revenir aux années 1930 par glissements successifs, faute de réaction ?

Le bal des pourri-e-s

Alors à qui attribuer l’Oscar du plus pourri ? Au Premier ministre belge qui croit faire de l’humour en déclarant que la « Belgique n’a pas de port en méditerranée » ?

Au nouveau ministre de l’intérieur d’extrême droite Matteo Salvini qui ose crier « victoire » après avoir interdit au bateau d’accoster dans un port italien ?

À Macron et Collomb et à leur silence assourdissant ? Critiquant l’Italie pour mieux se défausser ?

Il serait trop facile de ne cibler que le « fasciste » Salvini comme seul responsable de la tragédie qui se joue en Méditerranée.

C’est toute la politique migratoire européenne qui est en accusation. Ce sont tous les gouvernements du vieux continent qui entretiennent le mythe anxiogène de l’invasion pour des raisons bassement électorales.

Avec toujours le même argument démagogique qu’on ne peut pas accueillir « toute la misère du monde ». Mais prenons notre calculette puisque dans leur monde cynique ils ne savent faire que ça : 3 millions de réfugié-e-s venu-e-s de Syrie en Turquie, 1 million en Jordanie et 1 million au Liban, pays beaucoup plus pauvres, mais 20 000 en France. Et toujours autant de trusts français qui continuent à faire leur beurre en Afrique. Cherchez l’erreur !

Les droits de l’homme et la démocratie piétinés

Pas question de céder à ce vent mauvais. Il est urgent de combattre jusqu’au bout le projet de loi asile et immigration.

Cette loi va raccourcir le temps, pour les migrant-e-s, de déposer leur dossier. Le temps de rétention sera porté à 90 jours voire 120 jours. C’est-à-dire 3 ou 4 mois de prison sans aucun jugement par des procédures administratives. La négation de l’État de droit.

Il est bien difficile de trouver la moindre trace « d’humanité » annoncée par Macron dans cette affaire.

Mais comment s’en étonner ? Plus le président des ultra-riches s’attaque à l’ensemble de la population, plus il use de démagogie et de répression.

Une répression qui touche tout le monde, avec aujourd’hui en France plusieurs milliers de militante-s du mouvement social et du syndicalisme inquiété-e-s par la justice.

Criminaliser pour mieux passer en force à chaque fois qu’il y a un mouvement de résistance, c’est le nouveau climat dans ce pays depuis la Loi Travail en 2016, aggravé par Macron.

Les dingues du pognon, ça suffit!

La démagogie cynique contre les migrant-e-s n’est qu’un aspect de sa politique. L’autre face, ce sont les attaques incessantes contre la population ici en France, sur le droit du travail, les services publiques, nos conditions de vie.

L’argent coule à flot. Le salaire moyen annuel des patrons du CAC 40 est passé de 3,6 millions d’euros en 2014 à 4,8 millions en 2017. Simple rétribution pour avoir permis aux actionnaires de s’enrichir encore plus !

Le gouvernement n’a pas l’air de trouver que les 140 milliards d’euros d’aides publiques versées chaque année aux entreprises soient un « pognon de dingues », alors que leur impact sur l’emploi est quasi nul. Mais pour économiser, c’est chaque centime que l’État et les patrons vont aller gratter sur le dos des plus pauvres. Deux exemples parmi les plus récents.

Selon l’Observatoire des inégalités, le montant de non recours aux droits (RSA, CMU…) s’élève à 10 milliards. Autrement dit, un super cadeau consenti par les pauvres à l’État malgré eux, faute de bien connaître leurs droits. Mais Macron voudrait aller plus loin en supprimant 7 milliards d’aide.
Ce n’est jamais assez !

Le ministère du budget agite l’épouvantail de la fraude aux aides sociales. Cela représente moins d’1 milliard sur un budget de 270 milliards d’euros. Mais la fraude fiscale et sociale des entreprises pourrait représenter 25 milliards chaque année. Là encore, cherchez l’erreur !

Résistons ensemble

Alors oui, dans ce pays (qui est l’un des plus riches du monde et c’est ça qui est complètement dingue !), la population manque de l’essentiel parce que les plus riches s’en mettent plein les poches.

La taille des yachts s’allonge mais il n’y a pas de place aux urgences dans les hôpitaux, pas de place dans le logement social, pas de place sur le marché du travail, pas de place à l’université… !

Pour mieux nous exploiter,
on veut nous précariser.
Et surtout on veut nous diviser.

Les migrant-e-s ne sont pas des adversaires mais des allié-e-s dans notre combat pour un monde plus juste.

Tous ensemble, parce qu’il n’y a pas d’autre solution pour être plus fort-e-s face au monde de l’argent et du cynisme, contre le capitalisme et tous les gouvernements au service des ultra-riches !

MANIFESTONS à Clermont-Ferrand
TOUS ENSEMBLE
SAMEDI 30 JUIN
à 15H00 Place de la Victoire
à l’appel des États Généraux des Migrations du Puy de Dôme

Le NPA appelle à y participer
Luttons ensemble contre l’Europe forteresse
pour une solidarité sans frontière
Libertés de circulation et d’installation
Régularisation de tous les sans papiers
Abrogation de toutes les lois racistes
Non à la loi Asile-immigration

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