En
2009, au lendemain de la crise des subprimes, Sarkozy martelait sur
tous les tons que « les
paradis fiscaux, c’est terminé ». Le candidat Hollande
avait, à son tour, promis que, lui président, la lutte contre la
fraude et l’évasion fiscale seraient une priorité. Résultat ?
Les
paradis fiscaux se portent toujours à merveille. Le Consortium
international des journalistes d’investigation (ICIJ), regroupant
96 médias de 67 pays, a commencé à dévoiler le
5 novembre, 18 mois après les « Panama Papers »,
les « Paradise Papers », qui lèvent le voile sur des
circuits planétaires d’optimisation fiscale.
Ce
sont ainsi près de 350 milliards d’euros qui seraient,
selon le Monde, soustraits chaque année à la
fiscalité des États (120 milliards par an pour l’Union
européenne, dont environ 20 milliards pour la France).
Le
gouvernement est responsable
Ces
nouvelles révélations démontrent que les paradis fiscaux ne
sont pas une anomalie mais bel et bien un rouage essentiel du
système.
Les
stratagèmes fiscaux qui permettent aux ultra-riches et aux
multinationales d’échapper à l’impôt sont inacceptables. Outre
le fait qu’ils aggravent les déficits publics, ils servent
également de prétexte pour détruire les services publics et la
protection sociale, et renforcent l’injustice fiscale.
Au
lieu de supprimer l’impôt sur la fortune et de baisser l’impôt
sur les sociétés, il faut réquisitionner les banques et les
multinationales qui pratiquent l’évasion fiscale.
Le
16 novembre,
manifestons
contre Macron et son monde
à
Clermont-Ferrand 10H30 Place du 1er mai
à
Aurillac 10H30 devant le palais de Justice
au
Puy en Velay 10H30 Place de la Cadelade
à
Montluçon 15H00 place Dormoy
à
Moulin 15H00 devant la préfecture
à
Vichy 15H00 place de la poste
La
grève est appelée par la CGT, Solidaires, FO et la FSU, donc par
les principales organisations syndicales. Cette journée est
indispensable, après les attaques contre le droit du travail, le
gouvernement a embrayé avec la transformation de l’état d’urgence
dans la loi, avec les attaques contre l’assurance chômage, les
annonces contre les hôpitaux et contre le statut des cheminots puis
l’attaque contre le bac et la mise en place de la sélection dans
les universités.
La
violence des attaques et leur rapidité
sont
inédites.
Sans
parler de la dégradation
des
conditions de vie et de travail,
le
chômage, les licenciements.
La
loi travail XXL adoptée par ordonnances impacte d’ailleurs les
luttes contre les licenciements, dans lesquels les patrons ne se
sentent plus de limite dans le mépris des salarié-e-s et de leurs
organisations.
Continuer
à lutter… pour gagner
Qu’on
le veuille ou non, il est clair maintenant qu’on ne peut plus se
contenter de lutter secteur par secteur, réforme par réforme, car
tout se mêle.
Cela
ne signifie pas qu’il ne peut plus y avoir de lutte partielle, dans
une entreprise ou une branche, mais que, pour gagner, il devient
indispensable de s’inscrire dans un plan de bataille de l’ensemble
du monde du travail contre le patronat et le gouvernement qui le
sert.
La
grève du 16 permettra également à la jeunesse de se mobiliser
contre la politique du gouvernement, en luttant contre la sélection
à l’entrée des universités.
La
jeunesse aura besoin d’aide pour se mobiliser, s’organiser et
peut-être, en retour, imprimer une nouvelle dynamique à la lutte
contre ce gouvernement.
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