mercredi 29 novembre 2017

CHO, CHO, CHO, CHÔMAGE, RAS-LE-BOL

Macron a pris moins de risques qu’Hollande, il n’a pas engagé son quinquennat et son éventuelle candidature à un second mandat sur une réduction du nombre de chômeurs/euses. Même les chiffres mensuels ne sont plus commentés…

Un chômage de masse

La réalité reste dramatique : 6 623 100 privéEs d’emploi et travailleurs/euses saisonnierEs. Il faut y ajouter 4 800 000 « invisibles » qui n’entrent pas ou plus dans les statistiques. Avec près de 300 000 radiations (50 % dues aux erreurs, découragements et « punitions »), pour 100 000 sorties correspondant vraiment à des reprises d’emplois. Sur un an, le chômage de très longue durée augmente de 4,1 % et celui des plus de 50 ans de 6 %.

Un-e chômeur/euse inscrit-e à Pôle emploi sur deux ne perçoit aucune indemnité.
Nous sommes à plus de 11 millions de chômeurs/euses et autant de personnes largement sous les seuils de pauvreté. Les femmes ont un taux de chômage légèrement inférieur mais elles sont davantage frappées par la précarité : 10 % de plus que d’hommes touchent le RSA ou l’allocation vieillesse.

Des recettes qui développent la précarité

Les recettes du gouvernement Macron ne sont pas nouvelles : baisser les cotisations des entreprises, distribuer les aides et toutes formes de cadeaux censés améliorer les « performance », la compétitivité.

Le résultat, on le connaît : pas de création d’emplois, des boîtes qui ferment après avoir empoché les aides, le tout facilité par les ordonnances. Celles-ci facilitent les licenciements et réduisent les droits des salarié-e-s et des organisations syndicales.

Gouvernants, patrons et médias répètent à longueur de journée qu’avec ces recettes, d’autres pays ont ainsi réussi à faire baisser le chômage.

En fait, partout, cette baisse s’accompagne d’une montée de la précarité, des contrats à durée déterminée, des petits boulots, des contrats à 1euro/heure en Allemagne ou sans temps de travail minimum en Grande Bretagne.

Pendant que d’autres travaillent toujours plus dur

Pendant ce temps, partout, des chaînes aux bureaux, dans les grandes surfaces ou dans le nettoyage, les salarié-e-s croulent, crèvent sous les charges de travail. Plus d’un-e salarié-e-s sur deux présente des « niveaux élevés d'anxiété » et près d’un tiers sont à « niveaux dépressifs élevés » et 6 % en dépression.

Le gouvernement s’apprête à aggraver la situation des chômeurs/euses : augmentation des contrôles, sanctions en cas de refus de deux offres d’emplois « raisonnables ».

Pour faire passer la pilule, il promet une couverture en cas de démission et pour les travailleurs indépendants et l'instauration d’un bonus-malus pour pénaliser les entreprises qui abuseraient des CDD.

Mais le financement de ces promesses n’est même pas assuré. Le passage du financement vers la (CSG) à la place des cotisations sociales et la volonté du gouvernement de prendre en main la gestion de l’assurance-chômage représentent un nouveau danger : l’indemnisation des chômeurs/euses serait de plus en plus soumise à la politique antisociale d’un pouvoir agent du MEDEF.

Face à ces attaques, face au chômage, le NPA revendique le partage du temps de travail entre toutes et tous et l’indemnisation des privé-e-s d’emploi au niveau du SMIC (1700 euros net). Face à ce gouvernement, nous devons construire une mobilisation massive, unitaire, de tout-e-s les travailleurs/ses, avec ou sans emplois.

Manifestation contre le chômage et les précarités,

pour des droits nouveaux

Samedi 2 décembre 14h place de Stalingrad
à Paris
A l'appel de AC ! - APEIS - MNCP – CGT-Chômeurs et avec le soutien de nombreuses organisations syndicales, associatives et politiques


lundi 27 novembre 2017

28 novembre 2017 :Le Conseil Départemental en session plénière… les mineurs isolés étrangers toujours à la rue !

Communiqué de presse de RESF 63


Les lois de décentralisation ont donné aux départements la compétence concernant la protection et l’aide sociale à l’enfance (ASE) C’est donc sous l’autorité du Conseil départemental que les services de l’ASE exercent cette mission.

Dans le département du Puy-de-Dôme, les décisions de l'ASE conduisent à de très graves manquements dans l’accueil, la mise à l’abri et l’accompagnement des Mineurs Isolés étrangers.

Ils arrivent à Clermont fatigués, affamés, souffrant de multiples blessures. Nous ne pouvons plus ignorer par quel enfer ils sont passés. Pourtant ils vont encore souvent dormir plusieurs nuits dehors avant de trouver un abri.

Et quand ils sont enfin accueillis à l’ASE…au terme d’ une « évaluation » sommaire (parfois bouclée en une demie journée !) les services de l’ASE conclut à leur majorité ; leurs documents d’identité quand ils en ont, sont jugés douteux…
Ou mieux encore : « l’éducateur » après avoir eu l’entretien « d’ évaluation » avec un jeune peut conclure qu’il est « probable » que celui-ci ait menti sur son âge compte tenu de son récit et de son apparence !

C’est d’une violence inouïe et d’autant plus scandaleux et moralement inadmissible que la plupart des enfants ayant subi ce sort ont été par la suite rétabli dans leur minorité par les juges des enfants et a obtenu un passeport prouvant enfin sa bonne foi .

Dans sa politique de rejet, l’ASE va parfois jusqu’à faire appel des décisions du juge des enfants. Bien que cet appel ne soit pas suspensif, elle refuse de respecter les ordonnances et les enfants restent exclus du dispositif de protection. Mais on peu noter que jusqu à aujourd’hui ses recours ont toujours été rejetés au tribunal !

Ainsi plus de 80 jeunes étrangers ne sont pas pris en charge par l’ASE dans le Puy-de Dôme. Une quarantaine d’entre eux occupent depuis le mois de septembre un squat à Clermont-Ferrand, une vingtaine sont hébergés chez des militant.es et citoyen.nes et les autres sont à la rue.

C’est humainement scandaleux, moralement déplorable et totalement illégal !

Faut-il le rappeler : c'est bien d'enfants dont nous parlons, jetés à la rue sans aucun moyen de subsistance. Le moindre soupçon d'humanité, la moindre parcelle de conscience morale, le moindre sentiment de justice devrait suffire à considérer cette situation avec horreur... d'autant plus quand on ose prétendre s'appeler
« Aide Sociale à l'Enfance » !
Nous ne pouvons pas accepter d’entendre parler de « saturation du dispositif » et « d'augmentation des coûts»

N'attendez pas qu'un malheur arrive. N'attendez pas qu'un de ces enfants, qui perdent déjà leur santé physique, psychique et morale, y laissent finalement sa vie.

Français ou étranger, un enfant est un enfant .

La responsabilité du Conseil départemental général est engagée. Il doit mettre fin à cette politique inhumaine d’exclusion des plus démunis qui bafoue les principes élémentaires des droits de l’homme et de la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par la France.
Nous demandons une véritable protection pour les jeunes mineurs étrangers qui arrivent seuls dans notre département.

Nous demandons que tous ces jeunes puissent bénéficier de  contrats « jeunes majeurs » jusqu'à la fin de leur scolarité.

Ils sont venus en France, au péril de leur vie pour étudier, travailler Ils sont courageux et pleins d’espoir. Ils représentent une vraie richesse pour notre pays.


Nous devons, vous devez les protéger.


jeudi 23 novembre 2017

VIOLENCES SEXISTES : APRÈS LA LIBÉRATION DE LA PAROLE, CONSTRUIRE UNE MOBILISATION FÉMINISTE !

Quelques chiffres permettent de mesurer l’ampleur des violences et la faiblesse des condamnations liées : 84 000 femmes subissent chaque année des violences sexuelles en France. 90% connaissent l’agresseur et seulement 10% portent plainte. Pire, en 2014, seuls 5139 hommes ont été condamnés.

La parole des femmes dénonçant les violences subies a enfin brisé le silence imposé depuis des siècles. L’accumulation des témoignages dans le sillage de l’affaire Weinstein a débordé les cadres habituels notamment grâce aux réseaux sociaux.

Dans la foulée, des rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes de France à l’initiative de femmes, souvent jeunes, devançant l’appel traditionnel au 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. A Paris, la mobilisation autour de MeToo, se prolonge notamment autour d’assemblées générales, ce qui est un premier pas pour construire une mobilisation féministe.

Construire un mouvement féministe massif

Les droits obtenus par les femmes ont été le fruit d’une mobilisation de masse qui a imposé un rapport de force, notamment dans les années 70.

Le droit à l’IVG est une de ses victoires, bien qu’il ne cesse d’être remis en cause. En Argentine, puis en Italie, des mouvements d’ampleurs sont nés ces dernières années contre les acquittements des violeurs et féminicides et les violences sexistes en général.

En France, aussi il est possible de construire un mouvement large contre les violences et autour de revendications :
  • Pour un budget à hauteur des besoins pour les associations féministes, création d’un service public d’hébergement pour les femmes qui subissent des violences,
  • Refus de la suppression des CHSCT et de la médecine du travail dans les entreprises (ordonnances Macron),
  • Égalité salariale entre femmes et hommes,

C’est à toutes les femmes de s’emparer de ces revendications, de s’organiser pour les défendre et agir !

Combattre la politique de Macron et du patriarcat

Le gouvernement Macron aggrave la situation des femmes, avec la casse du droit du travail, avec l’austérité dans les services publics et dans la santé. La violence que subissent les femmes, c’est aussi la violence économique.

Nous refusons l’instrumentalisation de la cause des femmes par Macron et les gouvernements précédents, qui en ont profité pour défendre des mesures répressives ou raciste.

On ne répondra pas au harcèlement de rue par la police, alors que cette dernière est un des freins pour les femmes qui veulent porter plaintes. On refuse que les musulman-e-s soient stigmatisé-e-s, en particulier les femmes voilées, victime à la fois de l’oppression des femmes et de l’islamophobie.

Les violences faites aux femmes sont un élément fondamental du système de domination, mais celui-ci a de nombreux autres aspects. Les inégalités salariales sont une illustration claire de la complémentarité de ces deux systèmes d’oppression et d’exploitation que sont patriarcat et capitalisme.

Pour nous le combat féministe va de paire avec le combat contre le capitalisme.

Dans le cadre de la journée internationale contre les violence faites aux femmes,

à Clermont-Ferrand
à l’appel du collectif 8 mars toute l’année
MANIFESTATION SAMEDI 25 NOVEMBRE
14H30 Place de Jaude (vers le pont)

Tract d’appel ci-dessous




mercredi 22 novembre 2017

Mobilisation contre la sélection : après le 16 novembre, rassemblons-nous le 23 novembre pour dire notre opposition à la nouvelle réforme des universités

Le 22 novembre, le gouvernement a présenté la loi Vidal devant le Conseil des ministres. Cette loi, aussi connue comme "Plan étudiant" souhaite mettre en place les mesures qui permettront la sélection à l'entrée de l'université. Cela signifie une véritable catastrophe pour les lycéens et les étudiants :
- moins de 10 vœux APB et la fin de la hiérarchisation des voeux,
- avis du conseil de classe sur le passage dans l'enseignement supérieur,
- sélection dans les filières où les demandes sont plus nombreuses que les capacités d'accueil ,
- suppression de l'article L-612.3 ce qui ouvre la porte à la sélection en L1 dans toutes les filières,
- possibilité pour les universités d'imposer une année de remise à niveau obligatoire aux étudiant-e-s n'ayant pas les "attendus",
- mise en concurrence des diplômes des différentes universités et donc des étudiant-e-s.

Ce projet ne s'arrête pas là. Il s'agit aussi de la suppression du RESS, de l'augmentation des frais d'inscription de 30%, de la "professionnalisation" de la licence. Macron applique le projet du Medef dans les universités, celui de chercher à faire des économies en diminuant le nombre d'étudiant et d'adapter les formations aux intérêts du patronat.

Au NPA, nous nous battons pour un investissement massif de l’État dans nos universités et nous exigeons l'inscription à la fac et à la filière de leur choix pour tous les titulaires d'un Bac ou d'un titre équivalent. Nous défendons une université de qualité ouverte aux enfants d'ouvriers et c'est pour cela que nous exigeons le retrait totale de la loi Vidal.

Et comme si cela ne suffisait pas de pourrir nos conditions d'études, le gouvernement veut mettre en place, dans le cadre des ordonnances, un CDI-projet, c'est-à-dire l'intérim à vie !

Pour le NPA , il est nécessaire de construire dans les centres d'études et de travail un mouvement d'ensemble contre ces projets qui mène vers le blocage totale de l'économie, une grève générale pour imposer le retrait de ces projets.

Le NPA s’associe pleinement aux communiqué de presse unitaire (ICI) et appelle à se mobiliser et à se rassembler à l’occasion de la venue à Clermont-Ferrand de Mme Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, ce jeudi 23 novembre à 16h45, devant la faculté de droit.

Pour plus d’information lire le 4 pages du NPA sur la réforme des universités.


jeudi 16 novembre 2017

PARADIS FISCAUX POUR LES CAPITALISTES ,ENFER SOCIAL POUR LES CLASSES POPULAIRES DÉGAGEONS MACRON ET SON MONDE

En 2009, au lendemain de la crise des subprimes, Sarkozy martelait sur tous les tons que « les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé ».

Puis le candidat Hollande avait promis que, lui président, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale seraient une priorité. Résultat ? Les paradis fiscaux se portent toujours à merveille.

Un consortium international de journalistes et de médias a révélé les secrets des circuits de « l’optimisation fiscale » des multinationales et des grandes fortunes. Ce sont ainsi près de 350 milliards qui seraient soustraits chaque année à la fiscalité des États.

En France, cela prive le budget d’au moins 20 milliards : quatre fois le « déficit » de la Sécurité sociale ou encore l’équivalent de 100 000 emplois payés au SMIC. Une insulte aux personnes en emplois aidés dont le poste a été supprimé. Et autant d’argent qui manque à l’éducation, à la santé, à la culture…


UNE GUERRE SOCIALE
CONTRE LES JEUNES ET LES CLASSES POPULAIRES

Trois milliards d’impôts en moins pour les riches. Mais pour les jeunes, les salariés et les retraités, la situation va se dégrader avec l’augmentation de la CSG, la baisse des APL qui pourrait passer à 50 euros en 2018, le report du « tiers payant » pour les consultations médicales et la hausse du forfait hospitalier.

Les patrons vont pouvoir licencier plus facilement. La précarité sera aggravée et les personnes au chômage bientôt obligées d’accepter des boulots précaires et mal payés, sous peine d’être privées d’indemnités. Sans oublier la nouvelle attaque contre les retraites qui est en préparation.

Dans ce cadre, quel avenir
pour les jeunes des milieux populaires ?

Entre incitation forte à l’apprentissage et le retour de la sélection à l’entrée à l’université, c’est directement leur droit aux études qui est menacé.

Quant aux migrants qui fuient les dictatures, la misère ou les guerres, ils continuent d’être traités de manière plus qu’indigne.


CONTRE MACRON ET LA BARBARIE QU’IL INCARNE !

Macron et son gouvernement ont décidé de mener, au pas de charge, une guerre sociale impitoyable à la jeunesse et aux classes populaires. Qu’on le veuille ou non, il est clair qu’on ne peut plus se contenter de lutter secteur par secteur, réforme par réforme.

Pour gagner, il est temps de faire une force de toutes nos colères rassemblées. Une force avec un vrai plan de bataille pour faire reculer le patronat et le gouvernement à son service, et au delà, s’attaquer à la racine du mal : un monde capitaliste dont la seule boussole est le profit maximum.

C’est dans cet esprit que nous construisons les grèves comme celle du 16 novembre appelées par la CGT, Solidaires, FO, la FSU et des organisations de jeunesse, et que nous appelons à participer à la marche du Front social le 18 novembre.

A quelques jours de la « ratification » par le Parlement des ordonnances qui s’attaquent gravement aux protections apportées par le Code du travail, il est important de montrer notre détermination à faire échec à cette régression sociale sans précédent. Mais tout le monde sait que cette journée ne suffira pas.

Pour gagner face à Macron et aux patrons, il faudra une grève prolongée qui bloque l’activité du pays, en occupant les lieux de travail.

Pour cela, il est temps que toutes les organisations, partis, syndicats et collectifs se mettent d’accord sur un plan d’action.


Il faut enfin que se construise une opposition militante, dans les entreprises, dans la rue, pour mettre un coup d’arrêt à la politique de ce gouvernement qui, si nous ne l’arrêtons pas, a pour projet de casser tous nos droits et de donner le pouvoir total au grand patronat.

mardi 14 novembre 2017

CONTRE MACRON ET SA POLITIQUE ANTISOCIALE ! EN FINIR AVEC LE POUVOIR DES PATRONS ! TOUS EN GRÈVE LE 16 , ET LE 18, ON MARCHE VERS L’ÉLYSÉE !

Communiqué du NPA du 14 novembre 2017



Depuis son arrivée au pouvoir, Macron a engagé une bataille sans merci contre le monde du travail et la jeunesse.

La loi travail XXL vise à détruire définitivement le Code du Travail et les protections qu’ont obtenues les travailleurs par leurs luttes successives.

Dans la Fonction Publique, le gouvernement impose le rétablissement de la journée de carence et le gel des salaires. Dans la jeunesse, le nouveau projet de loi Vidal vise à instaurer la sélection à l'entrée de l’université. Rendant quasiment impossible l'accès à l'université aux enfants d'ouvriers.
Face à ces attaques, les salariés ne sont pas restés sans réagir et cela malgré la stratégie perdante menée par les directions syndicales sans plan de mobilisation, accumulant les journées saute mouton sans lendemain.

Pourtant la grève de la Fonction publique le 10 octobre était un véritable point d'appui pour aller plus loin. Le 23 septembre, des milliers de gens sont descendus dans la rue, à l'appel de la France Insoumise... sans suite également.
Le 18 novembre,
le Front Social lance un appel
à marcher vers l'Élysée, dans l'unité.

Le NPA est convaincu que seule un mouvement d’ensemble, appuyé sur une grève générale des salariés, pourra faire reculer le gouvernement.

C’est pourquoi il s’associe pleinement à cette initiative qui, 2 jours après le 16 novembre, et 4 jours avant l’appel des jeunes à manifester contre la loi de sélection à l'université, sera une nouvelle occasion de lutter contre le gouvernement et sa politique au service des capitalistes.

dimanche 12 novembre 2017

PARADIS FISCAL POUR LES UNS, ENFER SOCIAL POUR LES AUTRES...

En 2009, au lendemain de la crise des subprimes, Sarkozy martelait sur tous les tons que « les paradis fiscaux, c’est terminé ». Le candidat Hollande avait, à son tour, promis que, lui président, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale seraient une priorité. Résultat ?

Les paradis fiscaux se portent toujours à merveille. Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), regroupant 96 médias de 67 pays, a commencé à dévoiler le 5 novembre, 18 mois après les « Panama Papers », les « Paradise Papers », qui lèvent le voile sur des circuits planétaires d’optimisation fiscale.

Ce sont ainsi près de 350 milliards d’euros qui seraient, selon le Monde, soustraits chaque année à la fiscalité des États (120 milliards par an pour l’Union européenne, dont environ 20 milliards pour la France).

Le gouvernement est responsable

Ces nouvelles révélations démontrent que les paradis fiscaux ne sont pas une anomalie mais bel et bien un rouage essentiel du système. 

Les stratagèmes fiscaux qui permettent aux ultra-riches et aux multinationales d’échapper à l’impôt sont inacceptables. Outre le fait qu’ils aggravent les déficits publics, ils servent également de prétexte pour détruire les services publics et la protection sociale, et renforcent l’injustice fiscale.

L’affaire des Paradise Papers montre que les États favorisent les plus grands « gangsters ».

Au lieu de supprimer l’impôt sur la fortune et de baisser l’impôt sur les sociétés, il faut réquisitionner les banques et les multinationales qui pratiquent l’évasion fiscale.

Le 16 novembre,
manifestons contre Macron et son monde

à Clermont-Ferrand 10H30 Place du 1er mai
à Aurillac 10H30 devant le palais de Justice
au Puy en Velay 10H30 Place de la Cadelade
à Montluçon 15H00 place Dormoy
à Moulin 15H00 devant la préfecture
à Vichy 15H00 place de la poste


La grève est appelée par la CGT, Solidaires, FO et la FSU, donc par les principales organisations syndicales. Cette journée est indispensable, après les attaques contre le droit du travail, le gouvernement a embrayé avec la transformation de l’état d’urgence dans la loi, avec les attaques contre l’assurance chômage, les annonces contre les hôpitaux et contre le statut des cheminots puis l’attaque contre le bac et la mise en place de la sélection dans les universités.

La violence des attaques et leur rapidité
sont inédites.
Sans parler de la dégradation
des conditions de vie et de travail,
le chômage, les licenciements.

La loi travail XXL adoptée par ordonnances impacte d’ailleurs les luttes contre les licenciements, dans lesquels les patrons ne se sentent plus de limite dans le mépris des salarié-e-s et de leurs organisations.

Continuer à lutter… pour gagner

Qu’on le veuille ou non, il est clair maintenant qu’on ne peut plus se contenter de lutter secteur par secteur, réforme par réforme, car tout se mêle.

Cela ne signifie pas qu’il ne peut plus y avoir de lutte partielle, dans une entreprise ou une branche, mais que, pour gagner, il devient indispensable de s’inscrire dans un plan de bataille de l’ensemble du monde du travail contre le patronat et le gouvernement qui le sert.

La grève du 16 permettra également à la jeunesse de se mobiliser contre la politique du gouvernement, en luttant contre la sélection à l’entrée des universités.


La jeunesse aura besoin d’aide pour se mobiliser, s’organiser et peut-être, en retour, imprimer une nouvelle dynamique à la lutte contre ce gouvernement.

samedi 4 novembre 2017

MACRON : PÈRE NOËL DES ULTRA-RICHES ET LE PÈRE FOUETTARD DES PLUS PAUVRES

Face aux Guyanais qui sont venus lui rappeler les engagements de l’Etat, Macron a signifié une fin de non-recevoir en leur répondant qu’il n’était « pas le Père Noël ».

En affichant son mépris habituel, Macron a provoqué une explosion de colère, seule réponse qu’il mérite ! Mais Macron a sans doute « oublié » les milliards de cadeaux pour les ultra-riches prévus dans le budget 2018. Regardons d’un peu plus près sa hotte pour la minorité de ses amis.

Santa classe

Macron dément que la fin de l’ISF (impôt sur la fortune) et la création d’un Prélèvement forfaitaire unique (PFU), plafonné à 30 %, sur les revenus du capital appelée aussi Flat Tax soit des cadeaux pour les plus riches. Selon lui, ce serait même une mesure de justice voir de solidarité permettant à certains exilés fiscaux de revenir.

Selon le président PS de la commission des finances du Sénat, grâce à ces deux réformes, chacun des 100 foyers français détenant les plus grandes fortunes gardera au fond de sa poche le total d’un million et demi d’euros par an, soit 125 000 euros par mois, soit l’équivalent de plus de 100 Smic par tête.

Père fouettard

Depuis à peine 6 mois à la tête du gouvernement, Macron a raison de dire à la majorité du monde du travail qu’il n’est pas le père Noël. Non pour nous c’est le Père fouettard. Sélection à l’université, suppression de 150 000 emplois aidés, diminution des APL, augmentation de la CSG, réduction des budgets des services publics et de la Sécurité sociale, augmentation du forfait hospitalier, baisse des indemnités chômage, remise en cause de retraites…

Toutes ces mesures appauvriront encore plus une majorité d’entre nous et permettront au gouvernement de se féliciter d’avoir fait des milliards d’économies… pour financer les cadeaux aux plus riches.

Sans oublier le permis de licencier et de précariser accordé à l’ensemble du patronat via la loi travail XXL et la baisse de l’impôt sur les sociétés (IS). Et tout cela au nom du bien public évidemment !

Toutes et tous ensemble :
mobilisons-nous le 16 novembre
et après

Le 16 novembre prochain la CGT, FO et Solidaires appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestation contre la politique du gouvernement.

Nous devons nous saisir de cette occasion pour nous faire entendre massivement une nouvelle fois. Mais on l’a vu, les journées sans lendemain, sans unité ne sont pas suffisantes pour développer un mouvement social puissant.

Face à ce gouvernement et sa politique de destruction de nos conquêtes sociales, il est indispensable d’ancrer la mobilisation et la grève partout, de faire converger les luttes de façon globale et unitaire, en réunissant organisations syndicales, associations et partis, pour la construction d’un mouvement d’ensemble contre la politique globale de ce gouvernement.


Le 16 novembre doit être un rendez-vous essentiel à la construction de ce mouvement d’ensemble.