La
manifestation du 12 septembre est une réussite. 400 000
personnes, c’est au niveau des premières manifestations du
mouvement contre la loi travail en 2016, alors que cette
manifestation était tôt en septembre et appelée par une partie des
syndicats seulement.
Il
faut dire que Macron a montré son mépris profond pour les
travailleurs/ses, et que cela énerve. Sa sortie sur les
« feignants »
est obscène : des millions de
personnes travaillent pour engraisser quelques centaines de
capitalistes et il voudrait nous faire travailler encore plus… sans
parler de tout-e-s ceux/celles qui voudraient travailler mais sont
privés d’emploi.
Macron
nous a aussi donné un petit coup de pouce en rappelant il y a
quelques semaines ses projets pour les cheminots : casser leur
statut et continuer à dépecer la SNCF.
Soyons
en certains : ceux qui attaquent le statut des cheminots
attaquent aussi les acquis du privé et du public.
Construire
un mouvement de grève unitaire
La
journée du 12 change l’ambiance de cette rentrée :
maintenant, de nombreux/ses salarié-e-s parleront des attaques de
Macron. Mais elle ne suffira pas pour gagner.
La
solution n’est pas que chacun appelle à sa propre manifestation,
par exemple le 23 pour la France Insoumise, alors qu’une journée
de grève unitaire est organisée le 21 septembre.
Il
faut que toutes les organisations qui veulent construire la
mobilisation se réunissent autour d’une table pour construire un
plan d’action pour faire céder le gouvernement.
A
partir du 25, les salariés des transports routiers seront en grève
reconductible. Nous avons besoin que d’autres secteurs les
rejoignent, car l’enjeu est de construire un mouvement plus fort
que la mobilisation contre la loi travail, avec de nombreux secteurs
en grève reconductible, appuyés par des manifestations où tout le
monde participe.
Les
ordonnances de Macron
constituent
un projet de société
Macron
veut casser le CDI et le remplacer petit à petit par le mal nommé
« CDI de chantier », un contrat que les patrons
peuvent arrêter quand ils veulent.
Il
veut que les droits des salarié-e-s soient négociés entreprise par
entreprise, alors que la force des travailleurs/ses, c’est
justement d’être, au-delà de la situation de chacun, une classe
sociale qui peut imposer un rapport de force national.
Il
veut faciliter les licenciements et désarmer les représentants
syndicaux.
Tout
cela dans le contexte de la restriction des libertés démocratiques,
de la diminution de l’ISF et des APL, de la casse du bac et de la
sélection à l’université.
Ce
que veut construire Macron, c’est une société où
nous sommes tous soumis à l’arbitraire patronal tant sur
les rémunérations, les conditions et horaires de travail et la vie
quotidienne.
En
ces temps de crise économique, de concurrence effrénée, les
capitalistes n’ont sans doute pas d’autre choix pour sauver leurs
profits.
Mais
nous, ceux qui faisons tourner cette société, nous savons qu’une
possibilité existe : se débarrasser de ce
gouvernement et du capitalisme pour construire une société libérée
de l’exploitation et des oppressions.
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