lundi 29 mai 2017

LES SALARIÉS DE LA SEITA EN LUTTE POUR EMPÊCHER LA FERMETURE DE LEUR USINE

Malgré des bénéfices en hausse de 11 % et des aides publiques dans le cadre du CICE, la filiale française du groupe Imperial Tobacco a touché depuis 2014, 2 millions d’Euros de crédit d’impôt (soit l’équivalent de plus de 110 SMIC sur un an ! ), les dirigeants ont décidé le 29 novembre 2016 de fermer l’usine de Riom, dernière usine de production de cigarettes en France (perte de 239 emplois) ainsi que le centre de recherche de Fleury-les-Aubrais, situé dans le Loiret(suppression de 87 emplois) .


Ils préfèrent délocaliser les emplois en Pologne et en Allemagne afin de réduire les coûts de production et augmenter encore leurs profits.


De plus, il n y aura plus aucun contrôle sur la qualité des cigarettes vendues en France ce qui pose un réel problème de santé publique.


Les salariés ont mis en place la riposte
pour empêcher la fermeture de cette usine .


Des journées de grèves ont eu lieu, de l’information a été faite aux habitants, une réunion publique a eu lieu, des liens ont été tissé avec les buralistes, les planteurs de tabac, des syndicalistes, des élus locaux, plusieurs manifestations ont eu lieu, un comité de soutien a été créé. .


Pendant 2 jours, le 4 et 5 mai, une action coup de poing a été mis en place ,avec le blocage de l’entrepôt logistique de Logista filiale de la Seita impérials Brands, ce centre fourni les buralistes en cigarettes de toute la région Auvergne Rhône Alpes. Cette action avait pour but de faire connaître leur lutte.


L’usine de Riom ainsi que le bureau de dépannage où se fournissent les débitants d’Auvergne, du Limousin, du centre ont été bloqués à partir du 22 mai pour une semaine afin de peser sur les négociations où sont discutées les indemnités de licenciements.


Le but des salariés est d’obtenir un maximum d’argent afin de pouvoir le réinvestir dans un projet de SCOP (société coopérative) qui continuerait à fabriquer des cigarettes à partir de tabac français. L’usine abriterait 5 lignes de productions au lieu de 13 et permettrait de reprendre 180 salariés sur 239. Les salariés veulent aussi l’entreprise pour l’euro symbolique.


Cette lutte est longue, peu médiatisée, le mépris de la direction envers les salariés est difficilement tenable, certains salariés en sont à leur troisième fermeture d’usine, l’espoir de garder l’usine s’amenuise, c’est dans ce contexte tendu, qu’un salarié s’en est pris au service de sécurité de l’usine, il a été arrêté et placé en garde à vue et juger en comparution immédiate et a été condamné à 30 mois de prison dont 3 mois ferme malgré la solidarité qui s’est mis en place.


Ce jugement est une victoire pour le gouvernement et le patronat qui une fois encore  poussent les travailleurs au désespoir en leur enlevant leur outil de travail et de plus les condamnent.


Mais bien sûr la violence de la SEITA qui laisse sur le carreau 239 salariés en empochant les aides publiques ne sera jamais jugé.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire