dimanche 28 août 2016

FESTIVAL D’AURILLAC : TOUT LE MONDE DÉTESTE LE GOUVERNEMENT ET SA POLICE



Du 17 août au 20 août se déroulait l'édition 30 bis du festival international du théâtre de rue d'Aurillac, le plus grand festival d'art de rue d'Europe.

Le principe même du théâtre de rue réside dans l'appropriation de l'espace public par les comédiens et les spectateurs, deux entités entre lesquelles cette forme de théâtre vise à atténuer la frontière. Les éditoriaux du programme 2016 sont éloquents et lourds de belles promesses.

Mme la ministre de la culture ouvre le sien sur la citation de Victor Hugo : « en art point de frontière » avant de vanter « l’abolition de ces barrières sociétales et symboliques qui entravent l’échange entre les êtres » puis de continuer son laïus sur la liberté.

Le maire d'Aurillac et le sénateur J. Mézard saluent pour leur part les moments «d'utopie nécessaire ». Enfin, le directeur artistique du festival parle lui de garantir « le désordre artistique sans condition ».

Centre ville cerné de barrières, gendarmes et vigiles privés omniprésents, visiteurs parqués derrière des grilles, fouilles systématiques... c'est pourtant une toute autre ambiance liberticide et répressive qui attendait les festivaliers avides de désordre, d'utopie et de liberté. Après avoir servi à réprimer nos mobilisations et accroître l'oppression raciste, l’État d'urgence et le tout sécuritaire frappent encore cet été.

Des festivaliers avaient appelé à se rassembler le vendredi 19 août pour exiger la levée du dispositif et notamment des fouilles et dénoncer ce déploiement répressif contraire aux fondements du festival qui a légitimement choqué et provoqué de la colère.


Plus de 300 festivaliers ont répondu présents et fait valoir leur volonté de participer aux festivités sans subir les humiliations et fouilles systématiques instituées. Évidemment, les autorités ont répondu à leur manière, les gendarmes mobiles ont abondamment fait usage de gaz lacrymogènes et matraqué les manifestants. 3 d'entre eux sont en attente d'un procès en correctionnel, dont l'un a été placé sous contrôle judiciaire jusqu'au mois d'octobre.

Le Nouveau Parti Anticapitaliste apporte tout son soutien aux manifestants.

Nous exigeons :

  • la levée immédiate de l'état d'urgence
  • la levée de toute poursuite contre les manifestants d'Aurillac.
  • l'arrêt du harcèlement policier et judiciaire à l'encontre des manifestations populaires qu'elles soient à caractère culturel ou revendicatif.

mercredi 17 août 2016

STOP À L’ISLAMOPHOBIE D’ÉTAT ! NON À L’INTERDICTION DES BURKINIS !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 17 AOÛT 2016




 M. Valls, J. P. Chevènement,
en campagne pour le FN ?

«Je comprends les maires qui, dans ce moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d'éviter des troubles à l'ordre public (…) Je soutiens donc ceux qui ont pris des arrêtés, s'ils sont motivés par la volonté d'encourager le vivre ensemble, sans arrière-pensée politique» a déclaré M. Valls dans la Provence.  Ou une démonstration magistrale de comment dire le contraire de ce que l’on fait ! Car les maires qui prennent des arrêtés interdisant le « burkini » et Valls en les soutenant ne répond à aucun problème, ils en créent un de toutes pièces.

Tout comme JP Chevènement pressenti dans un élan d’union nationale pour présider la Fondation pour l’Islam de France qui conseille aux musulmans, dès sa première intervention, la « discrétion », tout un programme !

Ces déclarations entretiennent consciemment un climat raciste et islamophobe, qui autorise ensuite des centaines de personnes à manifester comme à Bastia aux cris excluant de « On est chez nous ». Elles préparent des explosions de violences dans les rues et déroulent le tapis rouge au FN national qui n’aura plus qu’à en récolter les fruits aux élections.
 

Le NPA dénonce l’instrumentalisation des droits des femmes et défend le droit des femmes à disposer librement de leur corps contre tous ceux qui veulent les forcer à se couvrir ou à se découvrir.
 
Au nom de la lutte antiterroriste le gouvernement crée un état d’exception permanent. Le racisme, l’islamophobie visent à rendre acceptables ces atteintes aux libertés en stigmatisant  une partie de la population particulièrement exploitée et opprimée désignée comme potentiellement dangereuse.

Dresser des barrières pour enfermer chacun dans sa supposée « communauté » et empêcher la solidarité et la résistance commune aux politiques à la fois antisociale et répressives, tel est le redoutable piège !
 
Face à ce déchaînement nauséabond et à l’offensive sécuritaire, une riposte large s’impose contre le racisme et l’islamophobie, contre la répression et l’état d’urgence, pour l’égalité des droits.




samedi 13 août 2016

JACQUELINE SAUVAGE : LE JUGEMENT DE LA HONTE !

Pour demander la libération de Jacqueline Sauvage
SIGNEZ LA PÉTITION : ICI

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 13 AOÛT 2016

 
Dimanche 31 janvier, un communiqué de l’Élysée annonçait la remise gracieuse de peine accordée à Jacqueline Sauvage par le chef de l’État. Cette grâce n’effaçait pas les deux condamnations à 10 ans de prison pour avoir tué son mari qui l’avait violentée pendant 47 ans, mais lui permettait de demander une libération conditionnelle, sans devoir attendre pour cela janvier 2017.

Cette grâce était le résultat d’une mobilisation citoyenne et féministe d’ampleur qui s’était construite durant ce mois de janvier suite au résultat du procès en appel qui avait confirmé la première condamnation.

Mais au milieu de l’été, à la veille du week-end prolongé du 15 août la décision du Tribunal d’Application des Peines de Melun est tombée : refus d’une libération anticipée. Et avec comme motivations :
« de ne pas avoir confirmé qu’elle avait finalement choisi de commettre ces faits et de ne pas assez s’interroger sur son acte » et « l’importante médiatisation de l’affaire rend difficile une authentique démarche de réflexion pour madame Sauvage qui est encouragée à se cantonner dans un positionnement exclusif de victime sans remettre en question son questionnement psychique personnel et sans s’interroger sur sa part de responsabilité dans le fonctionnement pathologique de son couple ».

Ce jugement est un concentré de tous les préjugés sexistes qui banalisent les violences conjugales et enferment les victimes dans leur isolement, en attribuant, en prime, « une part de responsabilité » à la victime !

Alors Jacqueline Sauvage a annoncé qu’elle allait continuer à se battre, et avec elle touTEs celles et ceux qui sont conscientEs que seule la mobilisation imposera la reconnaissance du statut de victime de violences conjugales et surtout l’enjeu de mettre en œuvre les moyens, d’éducation, de prévention, de mise à l’abri permettant aux femmes de résister. Et interdisant à des juges d’oser formuler un tel jugement.

Des rassemblements spontanés ont déjà eu lieu dans quelques villes, et une prochaine mobilisation nationale semble se préparer pour le 6 septembre prochain.

 Le NPA sera partie prenante de toutes ces mobilisations.


vendredi 5 août 2016

FRONT NATIONAL HORS DE NOS LYCÉES, HORS DE NOS VIES !

Dans son premier bulletin d'information et de liaison des élus Front National en Région Auvergne et Rhône-Alpes, le Front National confirme ses bons résultats aux dernières élections qui lui ont permis d'obtenir 323 représentations dans les organismes extérieurs de la nouvelle région Auvergne Rhône Alpes.


La réussite dont ils sont les plus fiers, est l'obtention de deux postes de titulaires aux Conseils d'Administration des lycées Sidoine Appolinaire et Lafayette à Clermont-Ferrand.


L'an dernier déjà, dans le Gard, une longue lutte a été mené contre la présence d'élus FN au Conseil d'Administration de quatre collèges du département par le Réseau Anticapitaliste et AutoGEstionnaire 30 ( dont sont membre nos camarades du NPA). Cette lutte, malheureusement ne fut pas victorieuse, à cause de la répression policière et la difficulté à amplifier la mobilisation de l'équipe enseignante et des éléves.


Au vu du programme du Front National, qui est un programe d'exclusion sociale et de haine raciste, sexiste et homophobe mais aussi de leur vision autoritaire et libérale de la casse du Service Public d'éducation, le Nouveau Parti Anticapitaliste ne peut accepter de voir ces éléments fascisants dans les instances dirigeantes d'établissements scolaires.


Le combat pour une éducation émancipatrice portant des valeurs d'égalité et de solidarité passe par la mobilisation collective la plus large et déterminée possible pour chasser ces élus FN des lycées.


Une responsabilité particulière incombe aux élèves et personnels des deux lycées concernés qui doivent refuser d'être codirigés par le Front National mais au-delà, c'est la solidarité de tous les opprimés, jeunes scolarisés, travailleurs en situation d'emploi ou non, qui doit jouer.


Le NPA ne transigera jamais sur ses valeurs antifascistes et prendra toute sa part dans les éventuelles mobilisations en ce sens à la rentrée.


C'est également la question du mode de gouvernance des établissements scolaires qui est en jeu. Les sièges réservés aux personnalités extérieures sont un cheval de Troie pour faire entrer la patronat et les élus réactionnaires à la tête de ces établissements dans le cadre de la privatisation progressive de l'éducation nationale.


Les lycées, comme les autres services publics ne doivent pas être dirigés par les patrons et l'extrême-droite mais collectivement, par les usagers et les travailleurs de ces services publics, en l'occurence par les élèves et le personnel, enseignant ou non, sans discrimination.