C'est
bien l'acharnement du gouvernement qui est l'origine de la
condamnation des huit salariés de Goodyear à 24 mois de prison dont
six mois ferme. En effet la direction de l'entreprise et les cadres
concernés par l'action de janvier 2014 avaient renoncé à toute
poursuite.
Violence
patronale
De
prétendues violences de travailleurs qui perdent tout moyen de vivre
qui n'ont rien à voir avec la violence patronale. La fermeture du
site est un véritable désastre social.
Sur
l'ensemble des salariés, plus de 750 d'entre eux n'ont toujours pas
trouvé de travail. Pour les autres, c'est simple : 70 sont en CDI,
environ 80 ont créé leur entreprise, entre 30 et 40 sont en CDD
supérieurs à 6 mois, une trentaine sont en intérim ; il y a
eu près de 140 départs en retraite et 9 sont décédés. Et
l'on sait qu'un millier d'emplois supprimés sur un site c'est 4 à 5
fois plus d'emplois qui disparaissent dans la région.
Répression
gouvernementale
Avec
les poursuites et sanctions contre les salariés d'Air France, les
condamnations des syndicalistes d'EDF-GDF, les assignations à
résidence des militants écologistes radicaux pendant la COP 21, les
condamnations des militant-e-s BDS,
le
gouvernement face aux mobilisations
n’a
qu’une seule réponse :
la
criminalisation du mouvement social.
Une
politique entièrement au service du patronat et des intérêts
financiers qui s'inscrit dans la suite d'un refus d'amnistie sociale,
rejetée par Hollande dès son élection.
L'instauration
et la prolongation de l'état d'urgence, au prétexte de la lutte
sans fin contre le terrorisme, renforcent les moyens d'une répression
qui s'abat d'abord sur celles et ceux qui résistent aux politiques
de ce gouvernement.
A
Calais ce sont les migrant-e-s et leurs soutiens, à Notre-Dame
des-Landes ce sont ceux qui refusent un grand projet inutile qui sont
les cibles de la répression. Une répression qui va de pair avec la
régression sociale tout azimut qu'illustre le rapport de la
commission Badinter pour la démolition du Code du Travail.
Ne
pas subir, résister
La
bataille pour la relaxe des Goodyears n'est pas seulement un combat
pour l'indispensable solidarité ouvrière mais une bataille qui
s'inscrit dans le combat global contre la politique de Hollande et
Valls, qui allie ouvertement guerre contre les peuples, régressions
sociales et répression. Elle va de pair avec la lutte contre l'état
d'urgence, pour les droits démocratiques et sociaux.
Une
bataille qui doit se poursuivre,
dans
l'unité la plus large,
contre
toutes les attaques contre celles et ceux
qui
résistent à la dictature patronale
et
à la politique gouvernementale.
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