mercredi 3 février 2016

RELAXE POUR LES HUIT DE GOODYEAR

C'est bien l'acharnement du gouvernement qui est l'origine de la condamnation des huit salariés de Goodyear à 24 mois de prison dont six mois ferme. En effet la direction de l'entreprise et les cadres concernés par l'action de janvier 2014 avaient renoncé à toute poursuite.

Violence patronale

De prétendues violences de travailleurs qui perdent tout moyen de vivre qui n'ont rien à voir avec la violence patronale. La fermeture du site est un véritable désastre social.

Sur l'ensemble des salariés, plus de 750 d'entre eux n'ont toujours pas trouvé de travail. Pour les autres, c'est simple : 70 sont en CDI, environ 80 ont créé leur entreprise, entre 30 et 40 sont en CDD supérieurs à 6 mois, une trentaine sont en intérim ; il y a eu près de 140 départs en retraite et 9 sont décédés. Et l'on sait qu'un millier d'emplois supprimés sur un site c'est 4 à 5 fois plus d'emplois qui disparaissent dans la région.

Répression gouvernementale

Avec les poursuites et sanctions contre les salariés d'Air France, les condamnations des syndicalistes d'EDF-GDF, les assignations à résidence des militants écologistes radicaux pendant la COP 21, les condamnations des militant-e-s BDS,

le gouvernement face aux mobilisations
n’a qu’une seule réponse :

la criminalisation du mouvement social.

Une politique entièrement au service du patronat et des intérêts financiers qui s'inscrit dans la suite d'un refus d'amnistie sociale, rejetée par Hollande dès son élection.

L'instauration et la prolongation de l'état d'urgence, au prétexte de la lutte sans fin contre le terrorisme, renforcent les moyens d'une répression qui s'abat d'abord sur celles et ceux qui résistent aux politiques de ce gouvernement.

A Calais ce sont les migrant-e-s et leurs soutiens, à Notre-Dame des-Landes ce sont ceux qui refusent un grand projet inutile qui sont les cibles de la répression. Une répression qui va de pair avec la régression sociale tout azimut qu'illustre le rapport de la commission Badinter pour la démolition du Code du Travail.

Ne pas subir, résister

La bataille pour la relaxe des Goodyears n'est pas seulement un combat pour l'indispensable solidarité ouvrière mais une bataille qui s'inscrit dans le combat global contre la politique de Hollande et Valls, qui allie ouvertement guerre contre les peuples, régressions sociales et répression. Elle va de pair avec la lutte contre l'état d'urgence, pour les droits démocratiques et sociaux.

Une bataille qui doit se poursuivre,
dans l'unité la plus large,
contre toutes les attaques contre celles et ceux
qui résistent à la dictature patronale
et à la politique gouvernementale.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire