lundi 4 mars 2019

POUR LES DROITS DES FEMMES , TOUTES ET TOUS EN GRÈVE LE 8 MARS !

Les luttes pour les droits des femmes ont été très présentes cette année : avortement, violences, précarité…

Le succès de la journée du 24 novembre dernier, avec 50 000 personnes dans la rue en France et des manifestations partout dans le monde, doit nous encourager à construire le rapport de force sur la base de cette dynamique avec un outil clé : la grève.
Précarité, chômage, pensions de misère :
y’en a assez !

Si les femmes sont très présentes dans le mouvement des Gilets Jaunes, c’est parce qu’elles subissent en premier lieu la violence sociale : elles occupent 70 % des emplois précaires, représentent 70 % des travailleurs pauvres, un million de femmes en famille monoparentale vivent sous le seuil de pauvreté…

Lorsqu’elles travaillent, elles gagnent près d’un quart en moins que les hommes, et quand elles sont retraitées, elles touchent 42 % de moins…

Par ailleurs, elles continuent d’assumer plus des 2/3 des tâches domestiques. Dans le monde, 70 % du travail est non rémunéré et effectué essentiellement par les femmes !

On comprend mieux l’enjeu que représente pour le système capitaliste l’oppression des femmes à l’échelle de la planète.
Contre toutes les violences,
soyons fortes, fières, féministes et unies

Partout dans le monde, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles mobilise massivement.

En France, la succession des scandales à caractère sexiste ces derniers mois (Baupin, ligue du LOL) montre un changement de réaction suite au mouvement #metoo.

Toutes les violences sexistes doivent êtres combattues : celles subies par les femmes SDF, par les migrantes, au travail, dans la rue, les agressions islamophobes et misogynes, celles subies par les personnes trans ou toutes les personnes qui ne correspondent pas aux normes de genre imposées par la société.

Face à toutes ces violences, un mouvement profond et radical est en train de monter sur tous les continents.
8 mars : un appel international à la lutte, à la grève !

Pour la troisième année, les féministes du monde entier appellent à la grève pour le 8 mars : c’est une arme contre l'exploitation, les violences et la vie chère.

Cesser de travailler, pour un patron comme à la maison, c'est faire la démonstration que sans les femmes, la société ne peut plus fonctionner.

Cinq millions de personnes ont fait grève le 8 mars 2018 dans l’État espagnol. C’est la preuve qu’il est possible de construire une grève féministe massive.

En France, nous avons toutes les raisons de nous mobiliser. Chaque jour, les attaques se multiplient et les femmes en sont les premières victimes. Le gouvernement déroule sa politique réactionnaire avec des conséquences directes pour les femmes : baisse des subventions pour l'aide aux victimes de violences, fermetures de maternités et centres IVG, démantèlement des services publics notamment celui de la santé, fermeture de la PMA aux lesbiennes et aux femmes célibataires…

La grève du 8 mars est un pas dans la construction d’un mouvement féministe d’ampleur pour abattre ce système.

Nous devons combattre les politiques de la classe dirigeante internationale et cela passe par un affrontement sans limites à la politique de Macron ainsi que par la construction d’une solidarité féministe internationaliste.

C'est dans cette perspective que nous manifesterons, car le 8 mars et le reste de l’année, la capitalisme et le patriarcat se combattent dans la rue !
À Clermont-Ferrand
MANIFESTATION
VENDREDI 8 MARS 2019
15H40 Préfecture

tract du collectif 8 mars toute l’année




jeudi 28 février 2019

POUR UN MOIS DE MARS DE LUTTES, ON LÂCHE RIEN !

Samedi 23 février pour l’Acte XV, le ministère de Castaner a été obligé d’annoncer des chiffres de manifestant-e-s en hausse par rapport à l’Acte XIV.

Un sursaut qui entretient l’espoir

Ce sursaut montre que Macron n’en a pas fini avec un mouvement qui s’exprime chaque samedi dans les manifestations, mais aussi sur les ronds-points réoccupés après plusieurs évacuations, dans les assemblées et les initiatives multiformes : femmes Gilets jaunes, occupations d’agences de Pôle emploi avec des associations de privé-e-s d’emploi et des syndicalistes, soutien et participation à des mobilisations de salarié-e-s contre des licenciements, blocages d’entrepôts logistiques comme Amazon ou de plateformes comme celle de Rungis.

Ces actions sont la preuve que les Gilets jaunes ne veulent rien lâcher. C’est aussi l’occasion de tisser des liens entre des salarié-e-s de boîtes sans tradition de lutte et des salarié-e-s plus organisé-e-s parfois un peu démoralisé-e-s par les défaites subies et par la politique des directions syndicales.

Elles montrent aussi les intérêts communs entre les habitant-e-s des zones péri-urbaines et ceux des quartiers populaires. Tout-e-s ont payé le prix fort du démantèlement des services publics et des politiques de baisse des salaires et de généralisation du chômage.

Une réponse politique aux attaques du gouvernement

Ce sursaut est d’autant plus significatif qu’il intervient à l’issue d’une semaine de déferlement de haine contre les Gilets jaunes.

Les violences policières, la répression judiciaire n’ont pas cassé la mobilisation, le gouvernement a tenté d’utiliser l’agression antisémite contre Finkielkraut pour présenter les Gilets jaunes comme un mouvement antisémite.

Le secrétaire d’État Nunez, a traité les Gilets jaunes de « hordes de sauvages » qui s’attaquent à des policiers irréprochables alors que ce sont les policiers qui blessent et qui mutilent. 


Mille raisons de se mobiliser les 16 et 19 mars

Macron fanfaronnait au Salon de l’Agriculture avec comme objectif politique et médiatique d’exploser son record de présence et de « contact sans filtre » avec « le peuple ».

Quand Macron va au contact des masses, c’est dans un Parc des expositions bunkerisé, entouré d’un service d’ordre sur les dents. Mais ce ne sont pas ses grands discours qui vont nous faire oublier la réalité des attaques qui continuent.

Loi Blanquer sur « l’école de la confiance » qui prévoit par exemple de remplacer des enseignant-e-s par des étudiant-e-s payé-e-s 700 euros;

projet de loi santé qui remplace l’hôpital public par des « hôpitaux de proximité »,

proposition du Premier ministre d’imposer des contreparties aux allocations chômage pour lutter contre les « fainéants ».

Sans parler de l’impuissance de ce gouvernement, qui déverse des milliards en cadeaux aux entreprises, mais est incapable de leur interdire de licencier et fermer des entreprises comme Ford, Ascoval, ACC, les Fonderies du Poitou…

Des raisons d’en découdre avec ce gouvernement nous en avons tout-e-s. Alors dès maintenant deux dates pour nous retrouver tout-e-s ensemble : l’Acte XVIII des Gilets jaunes le 16 mars, en réponse aux bilans du « Grand débat », et le 19 mars en construisant la grève.

À Clermont-Ferrand,
UNE MANIFESTATION
aura lieu
MARDI 19 MARS
à 10H00 Place du premier mai

mardi 26 février 2019

Déclaration commune : L’information est un bien commun, réapproprions-nous les médias



Nous lançons avec des associations, des organisations de journalistes, des médias, des syndicats et des organisations politiques une déclaration commune pour se « mobiliser pour une réappropriation démocratique des médias ». Cette déclaration, à diffuser et signer largement, est une première étape dans la construction d’une mobilisation et d’initiatives communes pour transformer les médias.



Pour une réappropriation démocratique des médias



Depuis plusieurs semaines, le mouvement des gilets jaunes bouleverse l’agenda politique, et porte une remise en cause profonde des institutions.



Les médias sont tout particulièrement visés.



Les gilets jaunes dénoncent, à juste titre bien souvent, un traitement caricatural des mobilisations : surenchère sécuritaire sur les plateaux télévisés et dans certains quotidiens ; confiscation de la parole par les éditorialistes ; disqualification de certaines revendications jugées «irréalistes» et appels à «dialoguer» avec le gouvernement ; ou encore dénonciations des violences des manifestants – alors que les violences policières ont été pendant trop longtemps passées sous silence.



Une telle pédagogie de la résignation n’est certes pas nouvelle.



Déjà lors des grèves de 1995, les tenanciers des grands médias martelaient leur sempiternel message : il n’y a pas d’alternative aux réformes libérales.



En 2005, ils pointaient du doigt ceux qui mettaient en cause le bien-fondé des politiques européennes et déformaient la révolte des banlieues.



Plus récemment, lors des mobilisations contre la loi El-Khomri et les ordonnances Macron, ils dénonçaient un code du travail soi-disant «trop épais et illisible».



À l’occasion de chaque mobilisation sociale, ils se sont faits les gardiens de l’ordre économique et politique.



Ces partis pris ont contribué à disqualifier les grands médias. La défiance à leur égard est profonde et sans précédent.



D’autres sources d’information sont plébiscitées, médias indépendants ou réseaux sociaux. Certaines des analyses portées depuis des décennies par la critique des médias sont réinvesties largement, au-delà du mouvement des gilets jaunes.



L’emprise de quelques milliardaires sur la production de l’information est pointée du doigt. La question des médias s’impose désormais comme une question politique.



La plupart des éditorialistes et chefs de rédaction ne voient, dans cette défiance, qu’une «haine des médias» et de la démocratie.



Ils éludent la responsabilité qu’ils portent, par leurs diatribes ou leurs choix éditoriaux, dans l’hostilité qui s’exprime contre l’ensemble des journalistes.



Une hostilité dont les plus précaires (en termes de statut ou de conditions de travail) font parfois les frais, sur le terrain, en étant injustement pris à partie ou agressés.



Nous pensons que la défiance envers les grands médias doit être une opportunité.



Opportunité, dans les rédactions, de remettre en cause les orientations délétères imposées par les directions éditoriales, et de replacer le reportage et l’enquête au cœur du travail journalistique.



Opportunité, dans les médias indépendants, de faire la démonstration par l’exemple qu’un autre journalisme, plus exigeant et plus libre vis-à-vis des pouvoirs, est possible.



Que nous soyons gilets jaunes, militant·es, journalistes, usager·es des médias, nous avons toutes et tous des raisons légitimes de contester un ordre médiatique inique, qui maltraite le pluralisme.



Et de nous inquiéter des menaces réelles qui pèsent sur le droit à l’information : la mainmise de quelques milliardaires sur la plupart des médias, les plans de suppressions d’emploi dans l’audiovisuel public comme dans les groupes privés, la précarisation des journalistes statutaires ou pigistes y compris dans certains médias indépendants, la répression policière et la criminalisation qui frappent de plein fouet certains reporters et leurs sources, ou encore les lois liberticides qui visent à contrôler l’information – loi sur le secret des affaires et sur les «fake news».



C’est pourquoi nous affirmons qu’il est temps de se mobiliser pour une réappropriation démocratique des médias.

Pour défendre le droit d’informer et le droit à être informé, tous deux gravement menacés.



Et pour que l’information, trop longtemps confisquée par les pouvoirs, devienne enfin un bien commun et non une marchandise.



Cette déclaration est une initiative commune :



D'associations, d'organisations de journalistes et de syndicats : Acrimed, Attac, Fédération Nationale de l'Audiovisuel Participatif, La Quadrature du net, Les Amis du Monde diplomatique, Profession : Pigiste, Résistance à l’agression publicitaire, Ritimo, SNJ-CGT, Union syndicale Solidaires.



De médias : Contretemps-web, CQFD, Démosphère Ariège, Démosphère Toulouse, Hors-Série, Jef Klak, L’Alterpresse68, Là-bas si j’y suis, La Clé des ondes, La Gazette de Gouzy, Le journal minimal, L’Insatiable, Le Média, Le Ravi, MAP 36, MédiaCitoyens PACA et Rhône-Alpes, Mediacoop, Radio Parleur, revue Cause commune, Ricochets, Rosalux, Silence, Transrural initiatives, TV Bruits, Télé Mouche, TVnet Citoyenne.



D'organisations politiques : Alternative libertaire, Ensemble, NPA, PCF, PG.





Premiers signataires : Alain Accardo, sociologue; Gilles Balbastre, réalisateur; Patrick Champagne, sociologue; Sophie Chapelle, journaliste; Colloghan, dessinateur; Benoît Collombat, journaliste; Jean-Baptiste Comby, sociologue; Annie Ernaux, écrivaine; Nina Faure, réalisatrice; Benjamin Ferron, sociologue; Anne-Sophie Jacques, journaliste; Yannick Kergoat, réalisateur; Henri Maler, universitaire; Philippe Merlant, journaliste et conférencier gesticulant; Pierre Morel, photojournaliste; Gérard Noiriel, historien; Michel Pinçon, sociologue; Monique Pinçon-Charlot, sociologue; Denis Robert, journaliste; Karim Souanef, sociologue; Usul, vidéaste.



Vous pouvez signer la déclaration sur le site d’Acrimed : https://www.acrimed.org/Reapproprions-nous-les-medias







SUR CLERMONT-FERRAND,

la prochaine marche citoyenne des gilets jaunes sera sur cette thématique

SAMEDI 2 MARS

à 13H30 devant la montagne

rue Clos du four

jeudi 21 février 2019

POUR LA JUSTICE SOCIALE, CONTRE TOUS LES RACISMES, LA LUTTE CONTINUE

Les semaines passent, et le mouvement des Gilets jaunes continue. Le week-end dernier, l’Acte 14 marquait les trois mois d’un mouvement de rue qui ne s’arrête pas face à un pouvoir qui ne veut rien lui céder.


Ainsi, selon le ministère de l'Intérieur (dont les chiffres sont tout à fait discutables...), 41 500 Gilets jaunes ont encore manifesté samedi dans toute la France, dont 5000 à Paris. Ils étaient 51 400, dont 4 000 à Paris la semaine précédente.


Après trois mois, le mouvement continue… et va continuer, avec de nouveaux actes ces prochains samedis et sur différents ronds-points toujours tenus – ou même « repris » – depuis la mi-novembre.


SAMEDI 23 février aura lieu une manifestation régionale à partir de 12H00 Place du 1er mai à Clermont-Ferrand ainsi qu’une manifestation départementale dans l’Allier à Montluçon avec les syndicats à 14H00 Parking d’Athanor


Un pouvoir pas si fort


Le gouvernement veut piéger les Gilets jaunes dans son « Grand blabla ». Les stratèges du macronisme ont réussi à remettre en scène sous le feu des projecteurs et des caméras un Macron éternellement en campagne. Mais en renvoyant à la mi-mars l’issue de cet interminable débat, ils ont aussi créé une attente... Celle-ci ne pourra susciter que déception et colère, car les réponses du gouvernement ne pourront qu’aller à l’opposé des exigences d’égalité sociale, de justice fiscale ou de transformations démocratiques.


Dans un contexte où la crise politique s’approfondit – avec chaque jour les énièmes rebonds de l’affaire Benalla –, rien n’est donc joué.


En prolongeant démesurément ce calendrier sur lequel s’aligne logiquement la mobilisation, Macron a lui-même créé les conditions pour mettre sur orbite un vote sanction en mai prochain, dans le cadre des élections européennes ou dans celui d’un possible référendum à questions multiples.


Combattons l’antisémitisme, refusons les récupérations


Après différentes actions antisémites ces deux dernières semaines, c’est le philosophe Alain Finkielkraut qui s’est fait interpeller samedi dernier en marge d’une manifestation des Gilets jaunes par des paroles nauséabondes qui, lorsqu’on les met bout à bout, sont clairement antisémites : « Barre-toi, sale sioniste de merde ! », « Rentre chez toi en Israël ! », « la France elle est à nous ! »


Cette haine portée par l’extrême droite est inacceptable, elle doit être résolument combattue.


La lutte contre l’antisémitisme est une chose trop importante pour être laissée aux opérations de récupération dont l’objectif est de faire taire la contestation sociale.


Des politiciens délivrent aujourd’hui des brevets d’antiracisme, alors même qu’ils pratiquent des politiques inhumaines à l’égard des migrant-e-s et que toutes leurs mesures antisociales nourrissent le fumier sur lequel prospèrent l’extrême droite, tous les racismes, toutes les divisions. Ils se servent des insultes contre Finkielkraut pour salir tout un mouvement populaire, celui des Gilets jaunes…


Résister, riposter tout-e-s ensemble !


Après le 5 février dernier, journée de grève intersyndicale, il faut continuer à pousser dans le même sens.


Contre la répression, il faut construire une riposte unitaire contre les violences policières, pour l’interdiction des flashballs, LBD 40, et grenades de désencerclement, contre la loi prétendument « anticasseurs », pour défendre la liberté de manifester.


Ces prochaines semaines vont aussi permettre de construire des convergences : le vendredi 8 mars avec la grève, les manifestations pour les droits des femmes, le vendredi 15 mars pour la justice climatique, le samedi 16 mars contre le racisme et les violences policières, et enfin le mardi 19 mars, nouvelle journée de mobilisation du monde du travail pour les salaires et le pouvoir d’achat. Des mobilisations à construire en lien avec les revendications des Gilets jaunes.


Derrière les leçons assénées à un public trié sur le volet dans le cadre des grands débats médiatiques, Macron n’est plus aussi droit dans ses bottes qu’il y a quelques mois. Le roquet a perdu de sa superbe. Reste à lui faire ravaler toute sa politique.

lundi 18 février 2019

COMBATTONS L’ANTISÉMITISME ET TOUS LES RACISMES ET REFUSONS TOUTES LES RÉCUPÉRATIONS

Publication du NPA Jeune (41)

ILS INSTRUMENTALISENT, ON RIPOSTE !

Alors que les actes antisémites explosent ces derniers temps et que les fascistes s’affichent de plus en plus ouvertement dans nos rues, des organisations tant  « progressistes » que réactionnaires tentent d’instrumentaliser cette lutte à leurs profits.

Le 19 février, les partis politique du fameux arc républicain s’unissent tous main dans la main pour lutter contre l’antisémitisme ou plutôt pour se redonner une image.

L’antisémitisme, au même titre que les autres formes de racismes est un prolongement logique du capitalisme.

Macron et ses prédécesseurs du Parti Socialiste et des Républicains n’ont fait qu’alimenter ce climat propice aux racismes.

Nous refusons de nous rassembler avec ceux qui n’utilisent ce combat que pour masquer leur islamophobie.

Nous refusons de nous rassembler avec ceux qui sautent sur l’occasion pour justifier la politique coloniale d’Israël.

Nous refusons de nous rassembler avec ceux qui se servent de l’antisémitisme à des fins électoralistes.

Nous refusons de nous rassembler avec ceux qui font volontairement l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme.

Nous ne resterons pas les bras croisés, prenons nos responsabilités et luttons au quotidien contre l’antisémitisme sous toute ses formes !

Le NPA appelle tous et toutes les militant-e-s politiques, associatifs et syndicaux à se mobiliser contre l’antisémitisme sans tomber dans le piège opportuniste de certains partis.



Communiqué du NPA du 18 février 2018

COMBATTONS L’ANTISÉMITISME
ET TOUS LES RACISMES
ET REFUSONS TOUTES LES RÉCUPÉRATIONS

Profondément antiraciste, luttant contre toutes les formes de discriminations, le NPA s’était inquiété il y a quelques jours de la recrudescence des actes antisémites, confirmée par les chiffres du ministère de l’Intérieur lui-même.

Dans le détail, ceux-ci sont passés de 311 en 2017 à 541 l'an passé : +74 %. La CNCDH, Commission consultative des droits de l'homme, indiquait dans son dernier rapport que, si la tendance est à la baisse en ce qui concerne les actes racistes constatés, une progression des actes les plus violents est à signaler, en particulier auprès de membres de la communauté juive.


Une progression qui s’est manifestée de différentes façons ces derniers jours : inscription antisémite « Juden » sur la vitrine d’un magasin Bagelstein, saccages des arbres plantés en souvenir d'Ilan Halimi (jeune homme de confession juive mort sous la torture en 2006 dans l'Essonne), croix gammées dessinées sur les portraits de Simone Veil fait par un street artist, jusqu’aux récentes agressions verbales contre Alain Finkielkraut ce samedi.

Car ce sont bien, lorsqu’on les met bout à bout, des paroles nauséabondes et clairement antisémites qui se sont exprimées contre lui en marge d’une manifestation des Gilets jaunes : « Barre-toi, sale sioniste de merde ! », « Rentre chez toi en Israël ! », « la France elle est à nous ! »...

Membres de groupuscules d’extrême droite ou militants salafistes comme semble le dire aujourd’hui la presse, qu’importe.

Cette haine n’a rien à faire dans nos luttes sociales, elle doit être clairement combattue.

Pour pouvoir la combattre réellement, il est indispensable de ne pas avoir l’indignation à géométrie variable et la récupération facile.

On a ainsi le droit d’être dubitatif quand on voit aujourd’hui certaines personnalités – actuellement au gouvernement ou qui y ont été ces dernières années – délivrer des brevets d’antiracisme, alors même qu’ils pratiquent des politiques inhumaines à l’égard des migrant-e-s et que toutes leurs politiques antisociales nourrissent le fumier sur lequel prospèrent tous les racismes, toutes les divisions.

Et l’on n’oublie pas ceux qui ont multiplié, au cours des dernières années, les propos contre les musulman-e-s ou les Rroms, et ont mis en œuvre des mesures racistes quand ils étaient au gouvernement, au travers notamment des actions de prétendu « maintien de l’ordre » dans les quartiers.

Souvent les mêmes qui aujourd’hui se servent des insultes contre Finkielkraut pour salir tout un mouvement social, celui des Gilets jaunes…

C’est parce que la lutte contre l’antisémitisme est une chose trop importante pour être laissée aux opérations de récupération diverses et variées que nous n’associons pas nos voix à celles de ces pompiers pyromanes, aussi hypocrites que dangereux.

C’est la raison pour laquelle le NPA et ses porte-parole ont signé l’appel « Contre les actes antisémites, contre leur instrumentalisation, pour le combat contre toutes les formes de racisme », lancé notamment par des militant-e-s et forces de l’antiracisme politique, dont l’Union juive française pour la paix.

Le NPA sera aussi présent au rassemblement annoncé par cet appel, mardi 19 février à 19h place Jean Ferrat (devant le métro Ménilmontant – Paris 20e).

jeudi 14 février 2019

Liberté pour Christophe Dettinger ! Arrêt de toutes les poursuites contre les Gilets jaunes !

Communiqué du NPA du 14 février 2019


Christophe Dettinger, le « Gilet jaune boxeur », devenu bien malgré lui un symbole de lacharnement politique contre les Gilets jaunes, a été condamné ce mercredi à une peine de 30 mois de prison, donc 12 fermes.

Le pouvoir aux abois veut faire des exemples pour décourager celles et ceux qui se mobilisent contre sa politique au service des riches, et poursuit la fuite en avant répressive face à la contestation sociale.

Oui, Christophe Dettinger a asséné des coups à des policiers alors que ceux-ci tentaient de bloquer la manifestation parisienne du 5 janvier.

Mais que dire des centaines de vidéos des violences policières commises depuis le début du mouvement ?

Que dire des milliers de personnes blessées, des dizaines de manifestantEs mutilés par des tirs de flashball ou de grenades GLI F4 ?

Et a-t-on déjà oublié les images des lycéenEs de Mantes-la-Jolie, humiliés par des policiers qui nont, à notre connaissance, aucunement été inquiétés alors quils sont visés par une plainte pour « actes de torture et de barbarie sur mineurs » ?

 Et l’on ne parlera pas ici d’Alexandre Benalla qui, aux dernières nouvelles, se la coule douce au Maroc…

Ne nous y trompons pas :

cest le gouvernement qui a fait le choix de la répression brutale et de la violence, à une échelle inédite, plutôt que de répondre aux aspirations légitimes portées par les Gilets jaunes.

Et face au mépris et à la politique de la matraque, il nest guère surprenant, et même légitime, que certainEs décident de ne pas subir, et parfois même de rendre les coups.

Le NPA sindigne de la condamnation de Christophe Dettinger et exige sa libération immédiate.

Au-delà, lensemble des condamnations prononcées contre les Gilets jaunes (près de 1800 à ce jour !) doivent être annulées, et lensemble des poursuites judiciaires arrêtées.

L’heure est plus que jamais à la mobilisation, alliée à la constitution dun vaste front contre les violences policières, la répression et les politiques liberticides du gouvernement.

On ne nous empêchera pas de manifester ! 



mercredi 13 février 2019

Politiques antisociales, attaques antidémocratiques, violences policières - Le casseur, c’est ce gouvernement

Grand débat, réformes de l’éducation, répression policière et perquisition au siège du journal en ligne Médiapart sont les réponses de Macron face au mouvement des Gilets jaunes.

La grève du 5 février et les mobilisations des Gilets jaunes samedi dernier ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes en grève et dans la rue.

Mais elles ne sont pas suffisantes pour faire reculer le gouvernement sur le cœur de ce qui révolte le monde du travail : le pouvoir d’achat, l’illégitimité de Macron et de sa clique au service des grands capitalistes.

Le pouvoir le sait et a engagé une contre-offensive, qui pourrait bien se retourner contre lui.

Débat d’un côté, répression de l’autre

Le gouvernement est en campagne pour vendre sa politique par les débats dans les communes. Comme avec sa « lettre aux français », son but est de nous demander quels services publics il faut casser, comment nous faire accepter l’austérité budgétaire.

C’est aussi une façon pour lui de commencer la campagne des élections européennes, une campagne pour laquelle il se sent mal engagé.

Dans le même temps, il réprime comme jamais.

Le week-end dernier, lors de l’Acte XIII, des gaz lacrymogènes ont été envoyés sur les manifestantEs et surtout, une nouvelle fois, un manifestant a perdu une main en recevant une grenade.

Ce sont bien des armes de guerre
que la police utilise,
il faut les interdire !

La perquisition au journal Médiapart est une réponse directe aux nouvelles révélations sur les magouilles qui caractérisent l’entourage de Macron, avec Benalla en premier lieu mais aussi probablement celles d’autres conseillers très proches.

Benalla est tout de même accusé d’avoir négocié des contrats avec la mafia russe !

En s’attaquant à la presse, Macron veut faire taire un scandale d’État qui secoue le pouvoir depuis l’été dernier.

C‘est la démonstration que ce pouvoir très autoritaire est lié aux magouilles des grands capitalistes comme Ghosn, le patron voyou de Renault.

Arrêter la casse sociale, stopper ce gouvernement

Après Parcoursup et la réforme du lycée et du bac, qui visent à aggraver la sélection sociale, le gouvernement attaque encore.

Il veut faire cadeau de 150 millions d’euros à l’école privée avec la scolarisation à 3 ans, augmenter encore la concurrence entre les établissements avec son projet d’évaluation de l’école, et contrôler les profs pour qu’ils appliquent des pédagogies sélectives et réactionnaires, sur fond de drapeau tricolore dans chaque classe.

Dans le même temps, le gouvernement vient de confirmer la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires d’ici la fin du quinquennat.

Avec la réforme de la fonction publique, celle des retraites qui se prépare, le gouvernement veut continuer à attaquer le monde du travail et les classes populaires.

Il est absolument nécessaire de l’arrêter.

Dans plusieurs entreprises, des mobilisations ont lieu pour des augmentations de salaires, avec parfois des succès profitant du mouvement des Gilets jaunes.

Dans l’éducation, des grèves ont lieu contre les suppressions de postes.

Après la grève du 5 février, dans le contexte des mobilisations des Gilets jaunes, nous avons besoin de nouveaux de mobilisations générales du monde du travail, d’une grève générale indispensable pour en finir avec Macron, son gouvernement Macron et construire une autre société.