mardi 28 juin 2016

TOUJOURS DEBOUT ET DANS LA RUE CONTRE LA LOI TRAVAIL

Le 14 juin nous étions plusieurs centaines de milliers de manifestantEs à Paris et en régions, avec des grèves dans de très nombreux secteurs : SNCF, raffineries, docks, nettoyage contre la loi travail… Le gouvernement a aussitôt répondu en aggravant la répression, allant même jusqu'à vouloir interdire la manifestation parisienne du 23 juin.

Depuis quatre mois, le gouvernement et les médias ne cessent de répéter que cette mobilisation s’essouffle, qu’elle est minoritaire alors qu’elle se renouvelle sans cesse et que la loi est majoritairement rejetée par la population.

La fuite en avant du gouvernement

Après avoir tenté d’interdire la manifestation de Paris, Valls a été contraint d’accepter un parcours. Un scandaleux micro parcours de 1,5 km de Bastille à Bastille encadré par un dispositif policier comme nous en avons rarement vu.

Pendant ce tour de manège, une centaine d’arrestations « préventives » aux alentours de la manifestation ont eu lieu ainsi qu’à l’intérieur.

Cerise sur le gâteau, quelques jours plus tard, le gouvernement a tenté de reporter la Marche des Fiertés pour au final la limiter à quelques kilomètres sur un parcours rendant cette marche totalement « invisible » !

Quelques jours après la tuerie
homophobe d’Orlando,
il fallait oser.

Ces décisions ne sont qu'une fuite en avant d’un pouvoir qui n’a plus aucune légitimité, qui n’a que la répression, l’interdiction des manifestations et le 49-3 pour faire passer sa loi.

Continuer la mobilisation

Le chemin est encore long avant l'adoption de la loi par le Parlement. Un temps pendant lequel nous devons continuer à nous mobiliser pour obtenir le retrait de la loi.

Cette mobilisation montre que lorsque les travailleurs se mettent en grève massivement, qu’ils bloquent l’économie, alors le pouvoir tremble.

Un mouvement de grève générale aurait, à n’en pas douter, déjà contraint le gouvernement à retirer sa loi, et à dégager lui-même.

C’est cette perspective que nous continuons à défendre, avec tous les militants du mouvement : il n’y aura pas de solution institutionnelle à la crise économique, ni à la politique du gouvernement. Comme le montre la mascarade du référendum sur l'aéroport de Notre Dame des Landes.

Il n’y aura pas de sauveur en 2017 qui résoudra ces questions. Seule la mobilisation générale des travailleurs, des classes populaires, peut imposer le retrait de la Loi travail, dégager ce gouvernement et son monde.

lundi 27 juin 2016

ENFUMAGE À NOTRE-DAME-DES-LANDES : RÉSISTER ET NE RIEN LÂCHER !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 26 JUIN 2016

 
Le gouvernement avait décidé de nous enfumer par sa consultation sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Le résultat de cette consultation est une victoire de la technocratie contre la démocratie. La dissimulation ou la falsification des études officielles, la propagande de l’État et des barons politiques locaux la rendent illégitime.

Le « oui » exprimé s'appuie sur un espoir légitime : celle d'une création massive d'emplois. Une promesse mensongère, car cet aéroport, sans créer de nouvel emploi, aggraverait les conditions de travail. C'est la pire des tromperie, quand une grande partie d'entre nous souffrent du chômage et de la précarité, de conditions de travail et de salaires dégradés.

Il n'y aura jamais d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Jamais les gouvernements ne viendront à bout de la détermination d'une résistance qui dure depuis 40 ans ! Les opposantEs n'ont pas attendu qu'on daigne les consulter pour ouvrir les dossiers et révéler la réalité de ce projet. Ils ne s'arrêteront pas à cette parodie de démocratie.

Les militantEs du NPA, avec une large partie de la population, continueront à se battre contre ce projet. Nous résisterons, ensemble, à toute tentative d'expulsion des occupantEs et habitantEs de la Zad, qui défendent un autre monde que le modèle capitaliste des Vinci, du PS et de ses alliés.

Le NPA appelle à se rassembler sur la Zad les 9 et 10 juillet, pour résister à la technocratie et débattre de la véritable démocratie.

A Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs,
on ne lâche rien !

vendredi 24 juin 2016

BREXIT : NI RIRE NI PLEURER, COMBATTRE L’AUSTÉRITÉ !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 24 JUIN 2016

Par plus de 51% et avec une forte participation, les électeurs britanniques ont claqué la porte de l’Union Européenne.

Une campagne nauséabonde où le discours dominant de responsables conservateurs et du parti xénophobe UKIP a dominé le camp du « leave ». Les travailleur-se-s d’Europe de l’Est étaient les premiers visés par ces attaques, boucs émissaires de tous les maux vécus par les britanniques. Au nom de cette dynamique xénophobe, une partie de la gauche britannique s’était opposée au « leave ».

Mais une autre avait, elle, mené campagne pour le « leave » en dénonçant toutes les attaques sociales subies au nom de l’UE et s’appuyant sur l’exemple grec dans lequel les dirigeants européens s’étaient opposés becs et ongles aux choix populaires, enfonçant le peuple grec dans la misère.

Aujourd’hui, on peut se réjouir de voir la grise mine de la majorité des capitalistes britanniques, des dirigeants européens qui voient leur édifice institutionnel s’affaiblir. Et c’est vrai que demain, les Merkel et Hollande seraient en plus mauvaise posture pour s’opposer à des politiques anti-austérité.

Une nouvelle fois, ce vote exprime le rejet d’un système antidémocratique qui tourne le dos aux exigences populaires et met en musique les intérêts des grands groupes capitalistes et des banques. C'est pour cela qu'une grosse partie de la base ouvrière du parti travailliste n’a pas suivi les consignes de la direction du Labour.
Mais le problème est que justement, en Grande Bretagne, ce n’est pas le rejet de l’austérité et des politiques patronales qui a majoritairement orienté ce vote, et demain, le dirigeant conservateur qui succédera à Cameron sera tout autant réactionnaire et austéritaire que son prédécesseur.

Le premier effet en sera la précarité et le désarroi que vont subir les travailleurs polonais et d’Europe de l’Est. Et la cinquième puissance capitaliste mondiale va continue de faire subir aux salariéEs ses décisions réactionnaires comme les contrats zéro heure.

Donc, pour le NPA, dans les jours et les mois qui viennent, en Grande Bretagne comme dans l’Union européenne, ce qui est à l’ordre du jour, c’est une réelle unité des exploitéEs et des oppriméEs contre les politiques capitaliste d’austérité, hors ou dans l’UE.



mercredi 22 juin 2016

INTERDICTION DE MANIFESTER À PARIS : UNE NOUVELLE MESURE DE GUERRE SOCIALE

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 22 JUIN 2016

Le gouvernement a donc confirmé l’interdiction de la manifestation de jeudi 23 juin à Paris. Cette interdiction d’une manifestation syndicale est une première depuis… la guerre d’Algérie.

L’état d’urgence, le 49-3, l’interdiction de manifester, le gouvernement utilise donc toute la panoplie des mesures les plus antidémocratiques de la Ve République, des mesures de guerre sociale.

Le gouvernement sait qu’il est ultra minoritaire, complètement illégitime aux yeux des travailleurs et de la population. Il ne voit donc comme possibilité de faire passer sa loi que le passage en force, que d’empêcher les manifestations qui continuent à exercer leur pression.

Les jeunes, les cheminots, les raffineurs et d’autres secteurs se sont mobilisés les uns après les autres. Il faut maintenant un grand tous ensemble, une grève générale, pour dégager ce gouvernement et sa loi.

Le NPA sera présent à la manifestation pour se battre pour la liberté d’expression, pour le retrait de la loi et contre ce gouvernement. Il se contribuera avec ses moyens au maintien de la manifestation au côté des salariés et des organisations syndicales.



LOI TRAVAIL, ÇA SUFFIT ! 4 MOIS APRÈS, ON VEUT TOUJOURS SON RETRAIT !

La journée de mobilisation du 14 juin a été la plus forte depuis le début du mouvement avec plusieurs centaines de milliers de manifestants. Quatre mois de grèves, d’actions, de réunions ont montré que les salariéEs ne veulent pas de cette loi et de ce gouvernement.

Le casseur, c’est le gouvernement

60% de la population soutient le mouvement contre la loi Travail. Mais le gouvernement souhaite maintenant interdire les manifestations ! Le prétexte est la présence de quelques centaines de “casseurs” parmi des centaines de milliers de manifestants.

Le gouvernement s'indigne des vitres brisées de l'hôpital Necker. Mais l'hôpital public ne souffre pas de quelques bris de verre mais des multiples coupes budgétaires !

C’est bien contre cette politique, qui casse les services publics, qui cassent nos vies, qui pillent les richesses que nous produisons, que la mobilisation s’est massivement développée.

Une seule réponse : continuer la lutte

Depuis 4 mois, la classe ouvrière et la jeunesse reprennent du souffle, reprennent confiance dans la force du nombre. Le gouvernement a lâché quelques garanties aux secteurs les plus mobilisés : les raffineurs, les routiers, les cheminots. Mais il n’a pas lâché sur l’essentiel, l’inversion de la hiérarchie des normes.

Le gouvernement et le patronat comptent sur l’Euro et l’été pour stopper la mobilisation. Montrons-lui que nous aurons le dernier mot !

Deux journées de grève et de manifestations interprofessionnelles et intersyndicales sont d'ores et déjà programmées, les 23 et 28 juin. 

 
Le gouvernement devra attendre fin août ou début septembre pour promulguer la loi. Nous avons donc encore des semaines pour lui pourrir la vie, en continuant les grèves, les manifestations, les rassemblements, les débats.

Ce pouvoir n’est pas légitime

Le 49-3, la force de la répression policière, les menaces d'interdiction de manifester, les assignations à résidences et enfin la volonté d'accélérer le plus possible le vote final de la loi, montrent que le déni de démocratie de ce gouvernement est sans limite.

Hollande, Valls et le patronat ne sont pas légitimes pour diriger la société, mais ce sont eux qui font les lois ! C’est aux exploités de prendre leurs affaires en main. C’est la seule façon de faire respecter nos intérêts et de construire une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions.

vendredi 17 juin 2016

APRÈS LE 14 JUIN, ON LÂCHE RIEN

Ce sont eux les pilleurs, les casseurs

Annoncées comme massives, les manifestations de mardi dernier à Paris et en régions ont été à la hauteur de nos espoirs, de notre mobilisation. Sans crainte du ridicule le gouvernement s’acharne à réduire les centaines de milliers de manifestantEs à quelques dizaines de mille. Sans honte et avec l’appui massif des médias, il tente de réduire ses immenses cortèges aux violences de manifestantEs tournant en boucle sur les écrans télés.

Mais, beaucoup plus grave, dans la foulée Valls et Hollande se sont lancés dans de violentes attaques contre les organisateurs des manifestations et, en particulier, contre la CGT. Dans la continuité de la dénonciation de la CGT comme « terroriste », le gouvernement tente de se défausser de sa totale responsabilité dans les violences sur la CGT, ses militantEs, ses services d’ordre.

A l’unisson de la droite et de l’extrême droite, le gouvernement ne se contente pas d’exiger que la mobilisation cesse, il menace d’interdire les prochaines manifestations.

Comme le criaient des milliers de manifestantEs, les casseurs, les pilleurs ce sont bien ces capitalistes et ce gouvernement à sa botte.

Leur pillage c’est celui des « salaires » indécents, des dividendes, des patrons qui entraîne la violence du chômage, des conditions de travail, des salaires de misère, de l’habitat indécent.

La violence c’est celle qui s’abat sur les migrantEs, les jeunes des quartiers populaires, les sans papiers, les étudiantEs et le lycéenNEs.

Et la violence d’état c’est celle de l’état d’urgence, décliné en 49-3 pour le social, ce sont les matraquages, gazages, arrestations, interdictions de manifestations qui se multiplient depuis plus de trois mois.

Ni négociable, ni amendable

Avec le passage du texte Loi de travail au Sénat puis le retour à l’Assemblée, on va nous rejouer les scènes de la crainte de la droite, de la nécessité de transiger pour que cesse le chaos.

En centrant l’attention sur l’article 2 du projet de Loi travail mettant en cause le principe de faveur et la hiérarchie des normes, ils tentent de nous faire oublier que ce projet est bien plus dangereux encore.

Il porte gravement atteinte aux droits des salariéEs et des chômeurs, en mettant fin des accords à durée indéterminée, en supprimant les avantages individuels acquis en cas de dénonciation ou mise en cause des accords, en liquidant la médecine du travail et mettant en cause la légitimité des organisations syndicales avec la possibilité pour les syndicats minoritaires de demander à l’employeur d’organiser un référendum des salariés soumis u chantage à l’emploi.

De cette société là, on n’en veut pas

Depuis des semaines, la vérité éclate plus que jamais : quand les éboueurs, les pilotes, les cheminotEs, les raffineurs, les postierEs se mettent en grève, l’économie est bloquée. Parce que tout se qui se fabrique tout ce qui fonctionne, ce sont des travailleurs, des travailleuses qui l’accomplissent. Toutes les richesses ce sont nous qui les produisons. C’est pourquoi nous revendiquons de nous représenter nous-mêmes pour prendre le pouvoir de décider de nos propres vies.

Le monde de la Loi travail, du gouvernement Valls-Hollande-Caseneuve, nous n’en voulons. Les manifestations du 14 juin nous ont plus que jamais motivé pour continuer la mobilisation jusqu’au retrait de la Loi travail, jusqu’à la démission de ce gouvernement défendant un projet de loi, une société rejetée par les trois-quart de la population, impuissant à trouver même une majorité dans sa majorité.
Dont les seules armes sont la diffamation et la répression.

Nous ne sommes pas fatigués et nous serons encore en grève et dans la rue, à Clermont-Ferrand le 23 avec une manifestation 10H30 Place du 1er mai et le 28 juin par un rassemblement de 11H30 à 14H00 place de Jaude, puis devant la préfecture à l’appel de l’Intersyndicale(à lire ICI) et de toutes équipes syndicales, militantes qui ne lâchent rien.



jeudi 16 juin 2016

DEHORS LA LOI TRAVAIL ET SON GOUVERNEMENT DE CASSEURS

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 16 JUIN 2016

Valls et son gouvernement, valets serviles du MEDEF, s’enfoncent dans la plus abjecte des politiques. Après plusieurs mois de mobilisations, de grève, de rejet massif de la population d’une loi pro-patronale odieuse, après la manifestation regroupant des centaines de milliers de grévistes, ils ne trouvent rien de mieux à déclarer qu’« au vu des violences commises pendant la manifestation parisienne du 14 juin, la CGT ne doit plus appeler à de telles initiatives »

Et ils rajoutent qu’une interdiction de manifester serait envisageable… Le mouvement, les organisations politiques, les syndicats ne doivent pas accepter cette provocation.
 
Si on suivait leur logique il faudrait interdire les matchs de foot pendant l’euro ! Mais il semble que les hooligans leurs posent moins de problèmes que les « casseurs » qu’ils dénoncent !
 
De nombreuses photos et vidéos prouvent que les violences policières sont quotidiennes depuis trois mois, contre des syndicalistes, des travailleurs, des jeunes, qui ne font qu’exercer leurs droits de manifester. Pire, bien souvent des policiers en civils vont provoquer les violences, bien utiles au gouvernement pour tenter de discréditer la mobilisation.
 

Quant à l’indignation de Valls, Touraine et compagnie devant les vitres cassées de l’Hôpital Necker, il semble bon de rappeler que les premiers casseurs de l’hôpital public aujourd’hui ce sont eux !

Qui supprime 22 000 postes ? 
Ferme des hôpitaux de proximité et des maternités ? Supprime des milliers de lits ?

Pas des groupes de quelques dizaines d’individus cagoulés mais bien le Parti Socialiste au gouvernement !
 
Le pouvoir a perdu toute légitimité,
il doit dégager,
c’est à la rue de gouverner.