vendredi 13 novembre 2015

HALTE AUX ATTEINTES CONTRE LES LIBERTES DEMOCRATIQUES AU MAROC

COMMUNIQUE DU NPA DU 13 NOVEMBRE 2015

Maâti Mounjib, historien et défenseur des droits de l’homme marocain, président de l’association « freedom now » a cessé sa grève de la faim, engagée depuis 3 semaines, après avoir obtenu l’assurance de pouvoir se déplacer à l’étranger.

Cette interdiction faisait suite à une longue campagne harcèlement et d’intimidation pour faire taire ses activités, intellectuelles et  journalistiques, de défense des droits fondamentaux.

La mobilisation internationale a payé.
Le recul du pouvoir n’est cependant que passager.

Maâti Mounjib voit les accusations portées contre lui maintenues. Il est convoqué au tribunal de première instance, avec plusieurs de ses collègues sous le motif d’inculpation « d’atteinte à l’intégrité du territoire, d’avoir reçu des fonds étrangers en vue d’une activité ou d’une propagande susceptible d’ébranler l’allégeance des citoyens à l’état et aux institutions  (du peuple marocain) ».

Au total 6 autres personnes sont convoqués avec lui, membres de l’association marocaine du journalisme d’investigation, de l’association des droits numériques ou pour avoir collaboré avec ces dernières.

La répression des journalistes d’investigation et indépendants ne date pas d’aujourd’hui et la liste est longue des victimes d’un système autoritaire qui s’est donné pour mission de rétablir « l’autorité de l’état ».  Dans un climat marqué par de fortes contestations sociales et démocratiques, la répression devient l’arme ultime des gouvernants et de la monarchie.

Tout en dénonçant le silence et la complicité de l’Etat français qui, au nom des affaires et des pseudo-intérêts de la France, se tait sur les atteintes aux libertés essentielles au Maroc, le NPA salue le courage de Maâti Mounjib et exprime sa solidarité indéfectible avec sa longue lutte ainsi qu’avec celles des Marocains pour la démocratie et la justice sociale.

Il appelle à  l'abandon de toutes les accusations retenues contre lui et contre les autres journalistes, soutient la lutte contre la répression sous toutes ses formes et appelle à la solidarité pour la libération de tous les prisonniers politiques



jeudi 12 novembre 2015

L'INJUSTICE PATRONALE A FRAPPE : CINQ LICENCIES POUR L'EXEMPLE

COMMUNIQUE DU NPA DU 12 NOVEMBRE 2015


La direction a mis donc les bouchées doubles pour licencier en urgence « pour faute lourde » quatre agents du Fret Cargo d’Air France.

Le Premier Ministre avait insisté à plusieurs reprises pour que la Direction d’Air France se fasse très vite justice elle-même.Cela vient d’être fait.

Alors que les vidéos prouvent à l’évidence que le 5 octobre les dirigeants d’Air France portent l’entière responsabilité de leur fuite pitoyable et qu’à aucun moment ils n’ont été frappés par des salariés, il fallait venger l’affront subi par le DRH et le responsable du Long Courrier. Cette Direction discréditée avait été jusqu’à dire qu’un vigile était tombé dans le coma.

Alors que 5 salariés sont toujours sous le coup d’une poursuite judiciaire devant le Tribunal correctionnel avec audience le 2 décembre, il fallait se précipiter pour que la justice patronale frappe avant qu’apparaisse l’absence du moindre élément prouvant des violences de la part des 4 salariés licenciés aujourd’hui.

Pour un 5ème salarié de la Direction Industrielle, porteur d’un mandat syndical, les dirigeants d’Air France veulent là aussi précipiter l’avis obligatoire du CE, préalable au licenciement.

Le dialogue social chez Air France apparaît dans toute sa réalité, celui d’une politique de classe où il faut supprimer des milliers d’emplois pour augmenter la marge financière et celui d’une justice de classe, où la Direction ne s’encombre d’aucun artifice pour jeter à la rue cinq travailleurs responsables de défendre leur emploi.

Les salariés d’Air France sauront faire payer les responsables de ces exactions patronales. Il est vraiment temps d’en finir avec les attaques de ces dirigeants et avec le gouvernement qui les soutient.





mercredi 11 novembre 2015

LA LOI MACRON 2, C'EST DEUX FOIS PLUS D'ATTAQUES CONTRE LES SALARIES

Macron, le ministre de l’économie, a présenté sa nouvelle loi. C’est une nouvelle étape dans une offensive globale contre le droit du travail.

Pas étonnant si le FN grimpe dans les sondages
avec une telle politique.

Après le recul de l'âge de départ pour une retraites à taux plein en 2014 et les lois Macron I et Rebsamen attaquant les droits des salariéEs, la lutte unie du gouvernement et du patronat continue.

Le rapport Combrexelle prévoit d’attaquer le CDI et surtout une inversion de la « hiérarchie des normes ». Derrière ce terme barbare, il y a le projet de supprimer complètement la règle imposant qu'un accord d'entreprise ne peut être qu'être plus favorable aux salariéEs que la loi et l’accord de branche. Les salariéEs perdraient alors des droits dans toutes les entreprises, en particulier dans les petites.

Une nouvelle attaque contre les retraites

Fin octobre, le patronat et quelques organisations « syndicales » (CFDT, CGC, CFTC) ont signé un accord qui tend à repousser le départ en retraite à 63 ans. Sinon, c’est le malus, une décote de 10% sur les retraites complémentaires. De plus, l’augmentation des pensions serait de 1 % inférieure à la hausse des prix.

Enfin, une hausse des cotisations
des salariés est programmée…
mais les cotisations patronales baissent !

Les droits des chômeurs sont aussi dans le collimateur. Des mesures de contrôle supplémentaires sont entrées en vigueur tandis qu’une action de persuasion est menée pour convaincre les inscrits à Pôle Emploi de changer de catégorie d’inscription, afin de dégonfler les chiffres publiés.

Macron 2 en chantier

La « Macron II » a été baptisée loi sur les « nouvelles opportunités économiques » (« Noé »). Le nouveau texte traitera de nombreux sujets : financement des entreprises, marché du travail, formation et libéralisation des secteurs comme la santé, les médias, l'exercice de certains métiers.

Le ministre prévoit de développer « une forme de fond de pension à la française », c’est à dire de mettre en Bourse la protection sociale.

En cas de faillite en Bourse,
on perd alors sa protection sociale !

Les exemples dans le monde ne manquent pas. Et en plus, cela supprime le système par répartition, un système solidaire où ceux qui gagnent le plus participent davantage que ceux qui gagnent moins.

30 ans de politiques antisociales,
c’est 30% pour le Front national

Il n’est pas étonnant qu’avec une telle politique de la part du PS, une grande partie de la population ne voit pas la différence entre la gauche et à la droite.

C’est le Front national qui en profite, en apparaissant comme « la solution qu’on n’a pas encore essayée ».

Pour le NPA, la solution n’est pas celle du FN, qui tente de faire croire à un consensus national avec le patronat. Au contraire, la solution, est de prendre sur les profits du patronat, de partager le temps de travail, d’interdire les licenciements, d’en finir avec les politiques d’austérité, d’annuler la dette.

Les mobilisations à Air France ou dans les hôpitaux nous montrent la voie pour y parvenir : la mobilisation des salariés, unitaire et déterminée. C’est ce que nous voulons construire pour que les travailleurs et les classes populaires prennent leurs affaires en main et imposent leurs choix.

TRAITE COMME UN SIMPLE FAIT-DIVERS : RETROUVE MORT DE FAIM DANS SA CHAMBRE D'ETUDIANT


Glaçant. C’est lors d’une opération de traitement insecticide que El Anfani Abdallah, un étudiant de 22 ans a été retrouvé mort dans sa chambre universitaire CROUS à Villeneuve d’Ascq, il y a plus d’une semaine. Son corps a été retrouvé en état de décomposition et il a été confirmé que la mort date de plusieurs semaines. Originaire de Mayotte, sa mère affirme qu’il est mort de faim. Il se trouvait dans une situation très précaire.

Tout cela a commencé par le refus de lui attribuer une bourse. Il n’a pas pu renouveler son inscription à l’université de Lille 1, ni les démarches administratives nécessaires pour rentrer à Mayotte à la demande de sa mère considérant sa situation d’isolement et d’extrême difficulté financière.

Ne pouvant payer le loyer et les factures, il les a envoyées à sa famille, le peu d’argent qu’il avait étant consacré à la survie. Par la suite, il a été admis en hôpital psychiatrique au cours du mois de juin parce qu’il ne pouvait plus manger.

Sa mère, interviewée par KTV de Mayotte a déclaré qu’il « avait déjà dépensé toutes ses économies pour pouvoir survivre, payer son loyer et se nourrir. » Quand il ne pouvait plus payer ses factures, c’est nous qui les recevions. Puis est arrivé le moment où quand on lui parlait, il avait tellement faim et mal à la tête qu’il ne comprenait même plus ce qu’on lui disait.

Les services sociaux avaient réagi et il a été hospitalisé dans unité psychiatrique mi-juin. Il présentait des troubles de la personnalité. Mais il est sorti de l’hôpital au bout de trois jours seulement et est retourné dans son appartement ».

Cette histoire tragique n’a pas attiré l’attention des médias. Le décès de El Anfani Abdallah a juste été classé parmi les faits divers dans quelques journaux régionaux. Dans ce contexte de crise, de précarité, de refus de bourse, les jeunes issus des classes populaires souffrent de plus en plus de la dépression et de l’isolement. Ces problèmes sont régulièrement ignorés par les médias, banalisés ou simplement traités comme des questions relevant de difficultés individuelles.

Or les statistiques montrent que deux tiers d’étudiant-e-s sautent un repas par jour,66% des étudiant-e-s ont ressenti un stress régulier, allant jusqu’à la tristesse ou la dépression pour 48% d’entre eux. Cela se traduit par de multiples symptômes, de l’insomnie aux tentatives de suicide. C’est, dans un sens, ce qui est arrivé à El Anfani Abdallah.


mardi 10 novembre 2015

CONDAMNONS LE RACISME , OUI A LA REGULARISATION DES SANS PAPIERS

La ville de Varennes sur Allier(03) s'est porté volontaire pour accueillir des réfugiés, c'est environ deux cent migrants qui ont été logés sur l'ancienne base militaire le 23 octobre 2015.

Ceci n'était pas du tout au goût de l'extrême droite qui par le biais du site riposte laïque soutenue plus ou moins officiellement par le Front National et ses candidats au régionales ont mené une campagne ouvertement raciste par distribution de tract sur le marché de la ville . Mais aussi ont tout fait pour attiser les peurs et développer la division entre les habitants(migrants ou non). Le tract en question porté des écrits fortement racistes , avec des propos condamnables en justice et appelé à une mobilisation le 31 octobre contre les migrants.

Les organisations associatives, syndicales et politiques ont de manière unitaire très rapidement agit afin de condamner ses propos et soutenir les migrants injustement attaqués. Une contre-mobilisation s'est mis en place le même jour.

C'est plus de 200 personnes qui ce sont rassemblés pour dire non au racisme, oui à l'accueil des réfugiés. Pour le NPA, cette journée nécessaire et indispensable fut une réussite vu la rapidité avec laquelle elle a été mise en place.

Suite à la diffusion de ce tract à caractère discriminant et raciste, une plainte a été déposé par le préfet de l'Allier. L'élue Front national qui avait déposé la demande de rassemblement contre les migrants, sentant que le vent tourné, et que peut être il était aller un peu loin, a tout simplement annuler la mobilisation.

Avait il peur d'être ridicule à comparer
à la contre-mobilisation ?

Avait il peur de ternir leur image, eux qui essayent par tous les moyens de redorer leur image pour faire croire que c'est un parti comme un autre et surtout pas un parti raciste.

Par son attitude, le Front national démontre qu'il est le pire ennemi des travailleurs et des populations et amis des riches et des puissants. Sa politique consiste a divisé les pauvres entre eux, au lieu de les unifier pour lutter contre le véritable ennemi que sont les capitalistes

L'extrême droite n'ayant pas réussi à mobiliser , ils ont préféré jeter l'éponge et opter pour une autre stratégie.

Cette nouvelle stratégie, c'est de tenir des propos haineux, insultant de façon anonyme sur le site de riposte laïque à l'encontre de deux principales animateurs de la lutte des sans papiers dans l'Allier, à savoir Vincent Présumey de la FSU et Mireille Pasquel de RESF .

Pour le NPA, il faut amplifier de la manière la plus collective et unitairement possible, la lutte contre les politiques d'extrême
droite et pour la régularisation de tous les sans papiers
Le NPA apporte son soutien aux militants attaqués par l'extrême droite.
Le NPA s'associera aux initiatives proposées pour soutenir les militants attaqués par l'extrême droite
Le NPA exige l'arrêt des guerres de par le monde qui coûte de l'argent et installe la misère dans les pays qui la subissent.
Le NPA exige la régularisation de tous les sans papiers
Le NPA exige l'abrogation de toutes les lois racistes quels soient de gauche ou de droite


C'est entre autre, pour tout cela que le NPA participera à l'action organisé par RESF 63 , le mercredi 2 décembre à 17h30 place de Jaude

lundi 9 novembre 2015

CONTRE LA CRIMINALISATION DE BDS : LE SEUL HORS-LA-LOI, C'EST L'ETAT D'ISRAEL !

COMMUNIQUE DU NPA DU 9 NOVEMBRE 2015


L’offensive visant le mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) contre Israël se poursuit. Le 20 octobre dernier, la Cour de cassation a rendu deux arrêts confirmant la condamnation de 14 militants de BDS Mulhouse et considérant que l’appel au boycott d’Israël était illégal.

A Montpellier, la Préfecture a interdit deux rassemblements organisés les 31 octobre et 7 novembre, tandis qu’à Toulouse, quatre militants seront jugés le 9 décembre prochain.

Cette campagne de criminalisation est scandaleuse, et le cynisme de ceux qui veulent rendre illégale une campagne dirigée contre un État violant quotidiennement le droit international est révoltant.

BDS ne demande en effet rien d’autre que la satisfaction des droits nationaux des Palestiniens, maintes fois consacrés par les résolutions de l’ONU, et la mise en place de sanctions contre l’État d’Israël, le seul véritable hors-la-loi de toute cette affaire.

C’est parce que la « communauté internationale » est incapable de demander des comptes à Israël et n’a pas le courage de faire respecter ses propres décisions que la campagne BDS s’est développée au cours des dix dernières années.

Les militants de BDS n’appellent à la haine contre personne : ils sont au contraire animés par une révolte légitime contre les injustices subies par le peuple palestinien et contre le silence complice des grandes puissances.

La France est le seul au pays au monde – avec Israël – qui criminalise le mouvement BDS. Pour certains, la défense de la liberté d’expression est de toute évidence à géométrie variable.

Le gouvernement Hollande-Valls, qui se targue de donner des leçons de « démocratie » et de « droits de l’homme » aux quatre coins du monde, devrait commencer par balayer devant sa porte. Dénoncer la politique du gouvernement Netanyahou et appeler à des sanctions contre Israël est en effet non seulement un droit, mais plus que jamais un devoir.

Le NPA apporte son soutien à la campagne BDS, à tous les militants poursuivis, exige l’abandon de l’ensemble des procédures judiciaires en cours et demande l’abolition de la circulaire Alliot-Marie (2010) qui recommande au Parquet de poursuivre les personnes appelant au boycott d’Israël.

Nous ne nous laisserons pas intimider, et nous continuerons de participer à la campagne BDS tant que justice ne sera pas rendue au peuple palestinien.




jeudi 5 novembre 2015

DON DU SANG : DERRIERE LA COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE, LA STIGMATISATION DES HOMOSEXUELS

COMMUNIQUE DU NPA DU 5 NOVEMBRE 2015



La ministre ose prétendre que « c’est la fin d’un tabou et d’une discrimination ». Pourtant, un homme hétérosexuel n’est exclu du don du sang que durant les 4 mois qui suivent un changement de partenaire ou un rapport non protégé…

En réalité, c’est surtout un bel exemple de démagogie politicienne : faire la publicité d’une décision allant prétendument dans le sens de l’égalité, tout en ménageant la frange la plus réactionnaire de la population et du monde médical.

L’exclusion définitive du don du sang de toutes personnes répondant positivement à la question « Avez-vous eu des rapports sexuels entre hommes ? » entretient depuis 1983 un schéma selon lequel il existerait des populations à risque, alors qu’il n’y a en réalité que des pratiques à risque.

 Mais c’est cette fiction homophobe
que le gouvernement refuse de remettre en cause.

Les autorités sanitaires justifient la différence de traitement qui sera maintenue par la forte « prévalence » du VIH parmi les hommes homosexuels, estimée à environ 14 %, qui est très supérieure à celle évaluée chez les hétérosexuels/elles.

Mais la prévalence étant le nombre de personnes vivant avec le VIH dans une population déterminée, faut-il que les homosexuels malades du sida meurent plus massivement et rapidement, comme au début de l’épidémie, pour que la ministre mette la levée d’une discrimination homophobe à l’ordre du jour ?

En fonction des résultats des études réalisées sur les premiers dons, les règles qui s’appliquent aux homosexuels seront « rapprochées » des règles générales. Mais en attendant, le gouvernement poursuit la stigmatisation.

Lors du scandale du sang contaminé, ce ne sont pourtant pas les homosexuels – déjà exclus du don – qui ont mis en danger les transfusés en 1984-1985, mais les amis politiques de Marisol Touraine !

Le NPA exige l’ouverture immédiate et sans condition du don du sang à tous et la rédaction d’un nouveau questionnaire préalable au don, plus précis, basé sur des données fiables et non discriminatoires, qui prendrait en compte le fait d’avoir eu ou non des rapports sexuels systématiquement protégés et d’avoir effectué un test de dépistage.