jeudi 27 septembre 2018

BUDGET : INÉGALITÉS PARTOUT, JUSTICE NULLE PART !



Malgré les cadeaux toujours plus nombreux faits aux « entreprises », c’est-à-dire au patronat et aux actionnaires, la croissance reste en berne. Mais on ne change pas une équipe qui perd : Macron a décidé d’accélérer son train de mesure en faveur des plus riches. Tout cela bien sur le dos de la population et des catégories les plus fragiles.

L’annonce avait fait grand bruit dans tous les médias avant la présentation du budget 2019 ce lundi : les impôts vont baisser de 6 milliards pour les ménages. Ce n’est pas vrai !

Les catégories populaires sacrifiées

Derrière les effets d’annonce, comme souvent se trouvent des tours de passe-passe et des jeux comptables... Ainsi la deuxième tranche de la baisse de la taxe d’habitation (3,8 milliards d’euros), la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires à partir du 1er septembre (700 millions d’euros) et surtout la baisse des cotisations salariales (4,1 milliards d’euros), ne servent essentiellement qu’à compenser auprès des milieux populaires des régressions déjà mises en application par ce gouvernement de choc lors du budget ou de lois précédentes, notamment la hausse de la CSG.

Au final, les prétendus cadeaux fiscaux faits aux « ménages », loin d’atteindre le chiffre annoncé de 6 milliards d’euros, seront absorbés par l’inflation et donc totalement sans effet sur notre pouvoir d’achat...

Macron et ses sbires nous endorment avec leurs beaux discours : ils prennent dans notre poche droite cette année, et annoncent qu’ils vont nous en remettre un peu dans la poche gauche en 2019... Et en plus, il faudrait leur dire merci ?

« Un pognon de dingue »…

Ce conte des 6 milliards d’euros de cadeau faits aux ménages n’est qu’un écran de fumée… Car le cœur de ce projet de loi de finances 2019, c’est un immense cadeau fiscal aux plus riches : 18,8 milliards d’euros supplémentaires donnés aux « entreprises », évidemment sans aucune conditions ni le moindre contrôle !

Ainsi, la transformation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (le CICE créé par Hollande et Macron) en baisse de cotisations va faire doubler le montant de ce cadeaux aux grand patronat sous prétexte de politique de l’emploi ! De plus, petit bonus, le taux de l’impôt sur les sociétés devrait baisser de l’ordre de 2 %. Un chiffre qui représente une somme de 2,4 milliards supplémentaires dans la poche des patrons et des actionnaires.

Ce pouvoir, comme les précédents, nous fait la morale sur les déficits publics lorsqu’il s’agit de créer le moindre poste dans les services publics, mais il n’a aucun problème à creuser ce déficit de façon spectaculaire dès qu’il s’agit de faire de beaux cadeaux aux plus riches !

Refuser le hold-up !

Ce budget est une escroquerie : c’est un hold-up à large échelle organisé par le locataire de l’Élysée au service de ses amis les plus riches. Et en même temps, les argentiers du pouvoir veulent nous faire croire que de telles mesures seraient prises au service de « l’investissement et donc les créations d’emplois » !

Contre Macron, ce Robin des bois à l’envers qui prend aux pauvres pour donner aux riches, la contestation doit regagner la rue. Après les luttes du printemps, le mardi 9 octobre, journée nationale de grève et de manifestations, doit s’inscrire dans un plan de mobilisation générale pour imposer la justice sociale et redonner des couleurs, les nôtres, à un air du temps bien réactionnaire et nauséabond.

MOBILISATION LE 28 SEPTEMBRE : JOURNÉE INTERNATIONALE POUR LE DROIT À L’AVORTEMENT



Dans le Puy de Dôme, le collectif « 8 mars, toute l’année » dont le NPA fait partie organise

À CLERMONT-FERRAND
un RASSEMBLEMENT
VENDREDI 28 SEPTEMBRE
à 18H00 Place de Jaude
à partager l’événement facebook :

à lire ci-dessous : le tract du collectif




mercredi 26 septembre 2018

L’Aquarius face à la barbarie des autorités européennes et françaises


COMMUNIQUÉ DU NPA DU 25 SEPTEMBRE 2018



Une nouvelle fois, l'Aquarius, dernier navire secourant les migrantEs naufragés en Méditerranée, se heurte au cynisme et à la cruauté des autorités européennes et françaises.

58 passagerEs, dont 17 femmes et 18 enfants, nécessitant une assistance sanitaire d’urgence, sont à nouveau refouléEs aux frontières d'une Europe aux opinions publiques de plus en plus façonnées par les démagogues de tous bords, « populistes » comme fascistes.

Dans ce contexte nauséabond, le gouvernement français récidive en tergiversant pour accueillir ces 58 « damnéEs de la mer ».

Complice de l'Union européenne, le gouvernement panaméen vient de retirer son pavillon à l'Aquarius, ajoutant un pseudo argument juridique pour justifier la lâcheté des dirigeants européens.

Mais, qu’ils soient maltais, italiens ou français, ceux-ci ne peuvent se réfugier derrière une telle argutie. Le code des transports maritimes décliné dans chaque pays de l’UE intime l’obligation d’assistance à personne en détresse et prévoit de lourdes sanctions pour ceux qui contreviendraient à cette règle. Cette décision est donc non seulement inhumaine, mais illégale.

Il n’y a donc rien à attendre des autorités européennes pour qu’elles mettent fin au cauchemar des mortEs en Méditerranée.

C’est ici et maintenant que s’écrit la tragédie, et il est de notre responsabilité collective de la faire cesser.

Une mobilisation unitaire s’impose, impliquant toute la gauche sociale et politique, organisations, associations, collectifs antiracistes, syndicats de dockers, etc...

Imposons l’ouverture des ports français. Pour que la Méditerranée cesse d’être un immense cimetière, la seule solution reste l’ouverture des frontières et l’accueil de toutes et tous.


mardi 25 septembre 2018

Communiqué NPA : CAMPEMENT PLACE DU PREMIER MAI


Depuis le 3 septembre, plus de 200 personnes migrantes dont de nombreuses familles, des célibataires, des mineurs isolés étrangers se retrouvent à la rue et sont obligées de dormir sous des tentes Place du 1er mai.


Le NPA appelle à renforcer la solidarité pour que les conditions de vie sur place soit plus dignes.


Depuis la rentrée scolaire, rien est fait par les autorités compétentes malgré plusieurs mobilisations pour alerter quant à la situation dramatique d’accueil des migrants.


Cette situation n’est pas nouvelle, déjà l’an passé des migrants campaient à la fac de lettres, seules des solutions provisoires avaient été proposées, mais n'avaient pas été poursuivies.


Les pouvoirs publics préfèrent laisser pourrir la situation et laissent les associations gérer la situation d’urgence via la solidarité. C’est inadmissible.


Pour le NPA, il faut amplifier la mobilisation en associant au maximum les habitant-e-s du campement du premier mai, seul le rapport de force peut faire réagir l’état afin que des solutions de logements décents et pérennes soient trouvées.


C’est pour cela que le NPA appelle à se rassembler nombreux, le mercredi 26 septembre à 18H00 devant la préfecture, à l’appel de Clermont Fait Monde : solidarité avec tous les migrants.


Pour le NPA, l’immigration n’est pas un problème mais une richesse, c’est pour cela qu’il faut exiger l’ouverture des frontières et la liberté de circulation.


Le NPA exige aussi la régularisation de tous les sans papiers.


Pour permettre à chacun, chacune d’être logé-e décemment, il suffirait simplement d’appliquer la loi de réquisition des logements vides, qui comme nous le savons sont nombreux sur Clermont-Ferrand,et nous disons que cela est possible.



mercredi 19 septembre 2018

SUPPRESSIONS D’EMPLOIS : STOPPONS LA CASSE SOCIALE


Samedi 22 septembre, les salariéEs de Ford Blanquefort manifestent pour sauver leurs 872 emplois et les 3000 emplois induits. Une situation loin d’être unique dans un paysage de plus en plus sinistré. Au même moment, le sinistre et cynique Macron délivre ses bons conseils à un jeune chômeur : il suffirait de « traverser la rue » pour trouver du travail...

La manifestation des Ford s’inscrit dans la continuité de la lutte menée dans cette usine depuis 10 ans : des grèves et mobilisations locales qui ont déjà empêché la fermeture de l’entreprise.

Aujourd’hui, la multinationale, qui a déclaré 7 milliards de profits l’année dernière, n’a pas plus qu’hier la moindre légitimité pour licencier ou fermer des usines.

Pourtant, rien que pour la période 2013-2018, Ford Blanquefort a touché environ 50 millions d’aides publiques : près de 850 euros par mois pour chaque salariéE !

Arrêter le hold-up

Toutes les entreprises qui licencient actuellement sont des entreprises qui ont encaissé des milliards de fonds publics, d’abord via les exonérations en tout genre accumulées par les gouvernements successifs : exonérations de cotisations, patronales puis salariales, CICE, dispositifs d’aides à l’embauche le plus souvent précaire… Elles ont aussi bénéficié de cadeaux directs des collectivités, tout cela au nom du maintien de l’emploi !
Ce véritable hold-up de l’argent public donne le droit à la population et aux salariéEs d’exiger des comptes et de tout faire pour maintenir les emplois, en contestant aux actionnaires le droit de décider de la vie de milliers de personnes.

Public, privé, même combat !

Des entreprises de commerce comme Carrefour, New Look ou SoLocal (Pages Jaunes) ont licencié ces derniers mois des milliers de salariéEs, avec la brutalité des moyens que leur offrent les lois Macron 1 et 2, et comme unique horizon le chômage, la précarité, ou des pensions de retraite au rabais.

Les principales banques françaises, qui ont déjà supprimé 4000 emplois en 2017, envisagent des milliers de fermetures d’agences : 900 rien que pour la BNP Paribas, la BPCE et la Société générale. Les Chambres de commerce et d’industrie, qui vivent entre autre de subventions publiques en baisse, envisagent 8000 suppressions d’emploi. Et la liste est encore longue...

Aucun secteur n’est à l’abri : les annonces de suppressions d’emploi se succèdent dans les services publics, à la SNCF, dans l’éducation nationale, dans les finances publiques...

Macron et ses sbires rêvent de gérer ce qui reste des services publics comme des entreprises privées.

Reconstruire le « Tous ensemble »

Dans un tel tableau, les déclarations de Macron sont une provocation. Comme le disent les salariéEs de Ford, « la meilleure manière de trouver un emploi, c’est de conserver celui qu’on a » !

Plus que jamais, l’enjeu est dans la construction d’un mouvement « Tous ensemble » pour imposer des revendications vitales : l’arrêt des licenciements et des suppressions de postes ; le partage du temps de travail ; l’augmentation des salaires et des pensions de retraite : la création de l’allocation d’autonomie pour les jeunes (afin de faire disparaître la concurrence entre salariéEs et entre générations) ; le contrôle sur les comptes des entreprises et l’expropriation des actionnaires qui refusent ce contrôle.

C’est pour cela que, le mardi 9 octobre, à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, des organisations de retraitéEs, d’étudiantEs et de lycéenEs, nous serons le plus massivement possible en grève et dans la rue.

À CLERMONT-FERRAND
Mardi 9 OCTOBRE
10H00 Place du premier mai

mardi 18 septembre 2018

Communiqué 17 septembre 2018 : #ClermontFaitMonde


Depuis plus de 15 jours, plus d'une centaine d'exilé.e.s dont une cinquantaine d'enfants ont posé leurs tentes sur la place du 1er mai à Clermont-Ferrand. Ils viennent d’Albanie, de Russie ,d'Afghanistan, de Macédoine de Géorgie, d’Éthiopie, de Guinée, de Serbie ou d'Algérie...

Avec le soutien de citoyen.n.es et de militant.e.s, les familles et les personnes isolées se sont regroupées pour
faire respecter leur droit à un logement digne.

Depuis plusieurs mois, les services de l’État les laissent vivre dans le dénuement le plus total sans toit au dessus de leurs têtes, sans accès à l'eau ni à des sanitaires.

Les pouvoirs publics (Préfecture, Mairie, Conseil Départemental) se renvoient la balle, laissant la situation pourrir et confrontant ces familles et ces enfants aux dangers et à l'insalubrité de la rue et bientôt au froid.

Beaucoup sont demandeurs d’asile ou bénéficiaires de la protection subsidiaire et de ce fait l’État leur doit le logement.

C’est un droit. C’est à la préfecture
de rendre ce droit accessible.

Des solutions existent. La mobilisation de l'année dernière avec l'occupation de la fac de lettres de Gergovia nous a prouvé que lorsque nous nous organisons, les pouvoirs publics n'ont d'autres choix que de respecter le droit de ces personnes à un hébergement d'urgence.

A l'échelle seule de la ville de Clermont-Ferrand, plus de 4000 logements sont vides et pourraient accueillir ces personnes.

La loi de réquisition administrative
des logements vacants le permet.
Il faut l’appliquer.

Face à cette situation sanitaire et humanitaire dramatique, les exilé.e.s soutenu.e.s par les associations ont pris leur sort en main pour s'organiser, lutter collectivement et exiger des solutions de relogement pérennes pour l'hiver
et une issue positive à l'examen des situations administratives.

Un toit pour tous et toutes,
c’est ce que nous exigeons de la préfecture.

Alors que la situation s'enlisait depuis plusieurs mois, la manifestation du 15 septembre a été une réussite, réunissant plus de 300 personnes dans les rues de Clermont-Ferrand.

Suite à cette dernière, une délégation du campement a été reçue en préfecture. Face à l'urgence et à la vulnérabilité de ces personnes, la préfecture n'a pas apporté de réponses.

Elle s'est contentée d'annoncer un recensement «rapide» des situations administratives sans donner de date. Pire, la préfecture, via son représentant, a poussé le cynisme jusqu'à accuser les associations «d'entretenir la situation» et légitime la venue de la Police aux Frontières sur le campement et «l'utilisation» d'un petit garçon de 12 ans comme traducteur (lui demandant de traduire à son père l'annonce de son «assignation à résidence»).

En outre, la préfecture campe sur l’idée qu’il y a celles et ceux qui ont vocation à être logé.e.s et celles et ceux qui ont vocation à dormir dehors.

Depuis toujours, nous refusons ce distinguo qui condamne des familles à la rue parce que déboutées et donc sans-papiers.

Face à l'abandon des pouvoirs publics la lutte et la solidarité s'organisent. Riverain.e.s, militant.e.s, citoyen.ne.s offrent leurs services, organisent des collectes de nourriture, de vêtements chauds, de tentes, de duvets... Malgré ces soutiens toujours plus nombreux nous avons toujours besoin de nourriture, de produits d'hygiène, de couvertures, de matériel de camping (retrouvez la liste des besoins sur la page Facebook Clermont Fait Monde : Solidarité avec les migrants).

Sur le terrain de la lutte, des actions sont d'ores et déjà programmées pour ne rien lâcher. A ce titre, nous nous retrouverons jeudi 20/09 à 18h30 place de Jaude pour un cercle de silence spéciale ou les exilé.e.s témoigneront de leurs parcours auprès de la population.

En outre une pétition en ligne a été lancée sur le site Change.org (Un toit c'est un droit : solidarité avec les exilé.e.s de 1er mai!).

Toutes et tous ensemble
construisons la lutte et la solidarité
pour que personne ne soit à la rue.

lundi 17 septembre 2018

PLAN PAUVRETÉ : LES FAUX SEMBLANTS DU PRÉSIDENT DES RICHES


Communiqué du NPA du 17 septembre 2018






En un an les plus riches ont bénéficié de 4 milliards d'Euros d'impôts en moins. Les pauvres ont été ponctionné : baisse des APL, augmentation de la CSG,  désindexation des prestations sociales, augmentation misérables du SMIC au 1er janvier (12 centimes bruts par heure) et suppression de celle annoncée pour le 1er juillet, disparition de 100 000 contrats aidés en 2018 (et 130 000 en 2019), suppression de crédits aux services sociaux et aux associations.

Macron pense reconquérir sa popularité perdue en annonçant un « plan pauvreté ». Mais il y a loin de la coupe aux lèvres, et le plan pauvreté n'éradiquera pas la pauvreté.

Beaucoup de mesures annoncées ne consistent qu'à redéployer des mesures existantes et des crédits. Ainsi, selon l’institut ministériel France stratégie, avec le Revenu universel d’activité, il y aura autant de gagnants que de perdants (3,55 millions de ménages !).

La réalité c'est que Macron prétend vider avec une cuillère, et quelques mesurettes, l'océan de la pauvreté et de la précarité que lui et ses prédécesseurs n'ont cessé de remplir par leur politique au service du patronat.

Loin d'annoncer un « virage social » ou le rééquilibrage d’une politique en faveur du Capital et des plus riches, le plan pauvreté accompagne la généralisation de la pauvreté et de la précarité qu'organise l'exécutif.

Le « revenu minimum universel » annoncé par Macron n'est ainsi rien d'autre qu'un filet social de survie, venant remplacer les droits sociaux existants : retraites qui vont être réduites massivement par la réforme en préparation, accès aux soins de plus en plus difficile, réduction et durcissement de l'indemnisation du chômage…

Les coupes budgétaires et les suppressions d'emplois annoncées dans la fonction publique vont rendre encore plus compliqué aux plus pauvres l'accès aux services publics.

A commencer par l'école; les enfants des REP auront peut-être un petit déjeuner de temps en temps, mais de moins en moins de profs tous les jours dans les collèges et les lycées. Un concentré de l'hypocrisie de ce gouvernement.

« L'État providence » voulu par Macron a la visage très ancien de la mise au travail forcé pour un salaire de misère, et dans n'importe quelles conditions, de toutes celles et ceux qui sont en état de travailler, et d'une assistance misérable accordée sous condition aux plus pauvres, pendant que les plus riches ne cessent de s’enrichir.



vendredi 14 septembre 2018

DES LOGEMENTS ET DES PAPIERS POUR TOUS ET TOUTES, SOLIDARITÉ AVEC LES MIGRANT-E-S DE LA PLACE DU PREMIER MAI




Depuis de longs mois, des dizaines de familles d'exilé.e.s dorment à la rue, sans bénéficier d'un logement d'urgence.

Plus de 50 enfants ont ainsi fait leur rentrée des classes dans le dénuement le plus total.

Ces familles, ces enfants, ont installé leurs tentes depuis 1 semaine sur la place du 1er mai à Clermont-Fd.

Depuis, des bénévoles, des clermontois et des clermontoises se relayent sur place pour leur apporter de l'aide et faire preuve de solidarité. 

Il y a besoins de bras pour organiser la vie du campement place du premier mai. Pour apporter votre soutien et se tenir au courant de la situation se rendre sur place où consulter la page : https://www.facebook.com/clermontfaitmonde/

MANIFESTATION
SAMEDI 15 SEPTEMBRE 2018
à 14H00
Place du premier mai à Clermont-Ferrand

à partager massivement l’événement facebook :
https://www.facebook.com/events/1974796619485091/

Manifestons le plus nombreux possible pour apporter notre soutien aux familles, pour exiger des pouvoirs publics le respect du droit fondamental de ces familles à bénéficier d'un logement d'urgence, pour l’obtention de papiers pour tous.

Nous ne le rappellerons jamais assez, ces familles ne sont pas un danger, elles sont EN danger !


Un toit c'est un droit !


Le NPA appelle à participé à cette manifestation
Le NPA exige un relogement digne et pérenne pour toutes ses personnes
Le NPA exige la régularisation de tous et toutes
Le NPA invite le plus grand nombre de personnes à venir soutenir et aider sur le campement .


mercredi 12 septembre 2018

Contre ce système qui ruine la planète, « Hulot démissionne. Pas nous ! »




Le 8 septembre, des Marches pour le Climat avaient lieu dans 97 pays. En France, elles ont réuni des dizaines de milliers de manifestant·e·s. À Clermont-Ferrand, elles ont réuni environ 2000 personnes

Le changement climatique ici et maintenant…

Jusqu’alors c’était une menace future (pour la fin du siècle), et éloignée (typhons, sécheresses et inondations frappaient d’autres régions du monde, surtout au Sud)…

Cet été, la vague de chaleur et les pics de pollution, les orages dévastateurs et les inondations ont touché la France.

Des températures extrêmes (plus de 50 °C) ont été enregistrées au Koweït, au Sud de l’Algérie, en Californie et en Argentine. La Grèce, le Portugal, la Californie mais aussi la Suède et la Lettonie ont été ravagées par des incendies.

Toutes ces catastrophes sont en lien avec une augmentation de la température moyenne de la Terre de 1 °C depuis le début de l’industrialisation, il y a 200 ans.

 L’un des pires effets du réchauffement est l’élévation du niveau des océans due en particulier à la fonte des glaces aux pôles. Or l’augmentation de la température est deux à trois fois plus rapide que la moyenne mondiale  au Groenland et en Antarctique.

À la Nouvelle-Orléans, les populations noires, les plus pauvres, ont été piégées dans leurs quartiers dévastés par l’ouragan Katrina.

Dans le monde entiers les coulées de boues, les inondations, les cyclones détruisent les bidonvilles ; les riches vivent dans des zones protégées. Ce sont les paysan·ne·s pauvres qui souffrent le plus des sécheresses. Ils et elles sont des dizaines de millions contraint·e·s de fuir et n’ont même pas le droit au statut de réfugié·e·s.

Les gaz à effets de serre émis en brûlant du gaz, du charbon ou du pétrole, sont, avec la destruction de forêts qui absorbent ces gaz, responsables du réchauffement.

Il faudrait diviser par cinq l’utilisation de ces énergies fossiles et les remplacer par des énergies renouvelables comme le soleil et le vent.

Le nucléaire, dangereux et producteur de déchets pour des centaines d’années, n’est pas la solution.

L’écologie n’est pas compatible avec le capitalisme

Fin 2015, dans un accord signé à Paris, les gouvernements affirmaient vouloir limiter l’augmentation moyenne à 2°C ou 1,5°C.

Mais l’addition de leurs engagements aboutirait tout de même à une hausse supérieure à 3 °C… s’ils sont tenus !

Et rien n’est moins sûr, car ils ne veulent pas nuire aux grands groupes capitalistes du pétrole, de l’agriculture industrielle, des transports… responsables des émissions de gaz à effets de serre.

Comment croire que Macron, qui mène une politique entièrement au service des capitalistes en détruisant le Code du travail et en leur faisant des dizaines de milliards de cadeaux, pourrait s’en prendre à leurs profits pour sauver le climat ?

Hulot prétend l’avoir découvert… bien tard !

Les marches pour le climat sont un début. Il faut un vaste et puissant mouvement pour imposer des mesures efficaces : la sortie des énergies fossiles et l’arrêt du nucléaire, une agriculture écologique et paysanne, des transports publics gratuits…

Des mesures de rupture radicales : en effet, on ne sauvera pas le climat, en laissant les capitalistes produire toujours plus pour le profit.

Il faut les exproprier et décider démocratiquement de produire ce dont on a besoin en prenant soin de la planète.

[Clermont-Ferrand] Rassemblement contre l’extrême droite, fin du procès Méric




Le collectif de Lutte Contre les Extrêmes droites du Puy de Dôme(LCED 63) est en lutte depuis le mois de juillet contre l’implantation du bastion social qui a inauguré son local l’oppidum le 14 juillet. Les membres du bastion social multiplient les agressions dont une nouvelle dernièrement.

Le NPA est membre du collectif LCED 63
Le NPA appelle à participer au rassemblement vendredi 14 juillet à 18H00 Place de Jaude à Clermont-Ferrand
Le NPA demande que les membres du bastion social qui ont commis des agressions, soit jugés et condamnés
Le NPA demande la dissolution de ce groupe et la fermeture de leur local

Le 14 septembre correspond aussi à la fin du procès des meurtriers de Clément Méric. C’est aussi l’occasion de rappeler que l’extrême droite tue et qu’il ne faut pas attendre qu’il y ait un mort pour lutter contre les fachos




dimanche 9 septembre 2018

UN POUVOIR PRO-RICHES ET RACISTE QUI ENFERME TOUJOURS PLUS


Communiqué du NPA du 9 septembre 2018




Les chiffres viennent de tomber, la France emprisonne de plus en plus. Depuis 2007, chaque année, la population carcérale augmente de plus de 1000 personnes pour atteindre aujourd’hui plus de 70 000 personnes.

A ces chiffres d’ores et déjà effrayants, symptômes d’un État qui n’hésite pas à enfermer les premières victimes de ses politiques racistes contre les milieux les plus populaires (les pauvres et les personnes racisées sont surreprésentées au sein de la population carcérale), il faut ajouter l’inhumanité des conditions d’incarcérations en France.

Le taux d’occupations des prisons s’établit en moyenne à 148 %, avec des pics à plus de 200 % ! Inévitable conséquence d’une telle situation, on se suicide 6 fois plus en prison que dans le reste du pays et le nombre absolu de morts ne fait que croître pour atteindre 113 morts en 2016.

Enfin, faut-il rappeler qu’en prison, des entreprises sont autorisées à faire travailler les gens pour des salaires largement en dessous du salaire minimum légal ?

Le NPA défend une politique à l’opposé du tout-répressif et de tout-carcéral. La prison n’est qu’un outil qui fragilise les populations les plus exploitées. Elle ne fait pas partie de la solution mais bien du problème.

MACRON, SALVINI, ORBAN ET LES AUTRES ...DES POLITIQUES CRIMINELLES CONTRE LES MIGRANT-E-S


Communiqué du NPA du 9 septembre 2018




Selon le rapport semestriel du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés publié lundi 3 septembre, une personne sur 18 tentant d’arriver en Europe est morte ou a disparu entre janvier et juillet 2018, soit plus de deux fois plus que durant la même période en 2017.

D’après ce même rapport, ce sont plus de 1600 personnes qui ont trouvé la mort en méditerranée. Ces mort-e-s sont le résultat direct du refus des gouvernements européens d’ouvrir leurs frontières.

Depuis quelques jours, les joutes verbales entre, d’un côté, Emmanuel Macron, de l’autre le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, ainsi que le vice-président du Conseil italien et chef de la Ligue, Matteo Salvini afin de savoir quelle dose d’immigration ou d’identité nationale est la bonne, montrent d’ores et déjà que les questions migratoires et identitaires seront au cœur de la prochaine campagne européenne.

Nous ne sommes pas dupes du jeu de rôle que l'on veut nous faire avaler. Si Macron a le verbe haut contre la frange la plus réactionnaire des dirigeants européens, il n'en défend pas moins une politique assez identique sur le fond...

Le fait d'avoir refusé d'accueillir à deux reprises ces dernières semaines le navire humanitaire Aquarius dans les ports français en est la triste illustration.

Et la récente loi asile et immigration, qui marque un recul sans précédent des conditions d'accueil dans ce pays, s'est faite contre l'avis de toutes les organisations humanitaires et citoyen-nes en solidarité avec les migrant-e-s.

Dans ce contexte, le NPA rappelle que l’Europe forteresse est une Europe qui tue, que la libre circulation des personnes devrait être un droit et que l’ouverture pure et simple des frontières reste une mesure d’urgence.

vendredi 7 septembre 2018

MARCHONS POUR CHANGER LE SYSTÈME, PAS LE CLIMAT !



Le 8 septembre, journée mondiale pour le climat, des marches se dérouleront partout dans le monde. Le NPA appelle à y participer massivement.

À Clermont-FERRAND ,
le rendez-vous est fixé
à 14H00 Place de Jaude
à partager largement l’événement facebook

La succession de catastrophes dues au dérèglement climatique -canicule, sécheresse, inondations, incendies de forêts-, qui a marqué l'été provoque un choc salutaire.

Les politiques qui se limitent à des effets d'annonce quand elles n'aggravent pas purement et simplement la situation deviennent insupportables, l’inaction devient criminelle.

Aujourd'hui l'appel à la mobilisation lancé par des dizaines d'associations rencontre un écho jusqu'alors inédit.

Comme le dit justement l'un des nombreux appel : « Hulot démissionne. Pas nous ! » Hulot ou De Rugy ? La solution ne viendra pas du casting pour occuper le fauteuil ministériel !

L’écologie n’est pas compatible avec les politiques libérales menées par des gouvernements aux ordres des puissants, des grands groupes industriels et bancaires, des lobbys capitalistes en tous genres.

Le capitalisme dévaste la planète
et ses ressources naturelles,
ruine les vies de ses occupant.es.

Les marches du 8 septembre pour le climat sont une nouvelle étape de la mobilisation. Pour ne pas rester sans lendemain et sans efficacité, elles doivent déboucher sur la construction d'un vaste mouvement pour la justice climatique pour imposer la sortie des énergies fossiles et l'arrêt du nucléaire, le passage à une agriculture écologique et paysanne, des transports publics gratuits...

On ne peut plus tergiverser : ça urge !

Nous avons besoin d’une politique écosocialiste qui « change tout » : la production, la consommation, la circulation des biens et des services, qui organise une planification démocratique, autogérée, pour à la fois satisfaire les besoins sociaux et limiter au maximum les effets sur l’environnement.

C’est la seule politique capable de réduire les effets mortels du changement climatique et de favoriser la vie sur Terre.

jeudi 6 septembre 2018

POUR UNE RENTRÉE DE LUTTES DES CLASSES


Le pouvoir semble fragilisé, par l’affaire Benalla, par ses réformes impopulaires, mais il veut continuer à frapper fort contre le monde du travail.

Avec l’affaire Benalla, on a pu voir les mœurs politiques du gouvernement, qui ne sont pas sans rappeler les barbouzeries qu’ont toujours utilisées ceux d’en haut. Ultra-libéralisme et autoritarisme marchent main dans la main…

Les attaques de Macron provoquent aujourd’hui des désillusions. La démission de Hulot est un premier aveu : la politique de Macron est incompatible ne serait-ce qu’avec un léger saupoudrage verdâtre…

Avec ce mini-remaniement, l’État-major n’est pas complètement en ordre de bataille pour cette rentrée.

Le cafouillage autour du prélèvement à la source n’est donc pas un problème technique, mais révèle les difficultés politiques à imposer une réforme qui n’est populaire auprès de personne, surtout pas auprès des contribuables qui vont voir leur paye drastiquement réduite.

L’agenda de choc du gouvernement va continuer

Après des années et des années de saignées dans les postes de la fonction publique, le rapport CAP 22, annonce une offensive sans précédent contre les services publics et les fonctionnaires.

Après la suppression des emplois aidés (déjà plus de 260 000), 30 milliards d’économies sont préconisés. Refonte administrative, ouverture au privé, généralisation des contractuels, etc. tous les secteurs vont être touchés.

La question des retraites revient également : attaque contre le régime de répartition, développement de la retraite à points, introduction de la capitalisation, etc., avec comme conséquence des pensions de retraites de plus en plus réduites.

A l’opposé du discours sur l’égalité de traitement, ce sont bien les inégalités qui vont exploser pour l’ensemble du monde du travail.

Enfin, il y a l’odieuse politique de Macron sur la question des migrantEs. La récente loi asile immigration a drastiquement durci les conditions d’accueil, tandis que le rapport du HCR publié lundi est là pour nous rappeler qu’aujourd’hui, « une personne sur 18 tentant la traversée par la Méditerranée centrale meurt ou disparaît en mer, tandis que c’était une personne sur 42 au cours de la même période de 2017 ». La politique de l’État français reste bien criminelle.

Unitaire, radical, anticapitaliste

Après le mouvement du printemps dernier, il reste à construire une opposition sociale et politique afin d’infliger une défaite à Macron. 

Les directions syndicales ne sont pas en ordre de bataille, mais une première date existe, le mardi 9 octobre, à l’appel de la CGT, FO, Solidaires, des organisations de retraitéEs, d’étudiantEs et de lycéenEs... Il faudra aller plus loin qu’une seule journée de grève, mais ce premier test de l’après-printemps est une marche à ne pas rater.

D’autres points d’appuis existent : la grève des cheminotEs le 18 septembre ; une nouvelle journée de manifestation des Ford à Bordeaux samedi 22 septembre...

Enfin, la construction d’une opposition digne de ce nom à Macron signifie aussi des clarifications politiques. Il faut en particulier gagner la liberté de circulation et d’installation pour les migrantEs.

Contre les licenciements, il s'agit de défendre des mesures radicales pour récupérer l’argent des aides publiques et interdire aux actionnaires et aux grandes compagnies les fermetures d’usine, les prétendus « plans de sauvegarde de l’emploi », les licenciements.

Après des semaines difficiles pour Macron et ses sbires, la clé de la situation reste bien la construction d’une unité d’action ferme contre ce gouvernement.

TouTEs ensemble,
le slogan du printemps dernier, 
« même Macron, même combat ! »
doit continuer à résonner en cette rentrée.


mercredi 5 septembre 2018

POUR STOPPER MACRON ET BLANQUER, UNE SEULE SOLUTION, UN GRAND MOUVEMENT DE LUTTE DANS TOUTE L’ÉDUCATION !


Bulletin du secteur éducation national

du NPA daté de septembre 2018


La première rentrée concoctée par Macron et Blanquer marque un cran de plus dans la régression des conditions d'études des élèves et de travail pour tous les personnels de l'éducation, de la maternelle à l'université.
Pour démarrer par ce qui est peut-être le plus emblématique des choix gouvernementaux pour parachever la construction d'une école dévouée à la sélection sociale et aux intérêts patronaux, il faut prendre la mesure de la catastrophe « ParcourSup ».
Plus de 170 000 jeunes ont quitté la plate-forme depuis sa mise en place sans qu'on sache ce qu'il est advenu d'elles/d'eux (échec au bac ? départ vers le privé ? renoncement aux études supérieures ?... ) qui s'ajoutent aux dizaines de milliers qui ne se sont pas inscritEs sur ParcourSup, en particulier dans les Lycées Professionnels.

Plus de 50 000 étudiantEs n'ont reçu aucune proposition d'affectation à quelques jours de la rentrée universitaire, environ 80 000 sont encore dans l'espoir d'un vœu correspondant mieux à leur choix.

Comment ces dizaines de milliers de jeunes vont-ils/elles pouvoir s’organiser pour trouver un logement ?
Combien se retrouveront in fine sans rien du tout ou placés comme des pions n'importe où par défaut ?
La plupart des établissements universitaires sont paralysés dans leur fonctionnement puisqu’ils ignorent le nombre d’étudiant-e-s qu’ils accueilleront à la rentrée.
On ne connaît pas le résultat final de Parcoursup mais on sait d'ores et déjà que le gouvernement a réussi à mettre en place la sélection à l’université en réduisant le taux d’entrée dans le supérieur.
Le leitmotiv de ce gouvernement n'a rien d'exceptionnel, il est le même que tous ceux qui l'ont précédé : faire des « économies » sur le dos du service public afin de distribuer toujours plus d'argent aux grands groupes capitalistes et à leurs actionnaires.

L'ensemble des services publics les plus essentiels pour la population sont au cœur de la cible et pas seulement l'éducation : la santé, le logement, les transports, la culture...
Mais avec « Cap 22 » le gouvernement ne veut plus se contenter de supprimer des postes, ce qu’il considère comme « une politique du rabot »Le gouvernement vante désormais « un travail de fond » et assure « réfléchir sans totem ni tabou à la transformation de l’action publique ».

C'est-à-dire la destruction de la fonction publique et la casse du statut des fonctionnaires.
Nous voilà prévenuEs, avertis. A la lumière de tout ce que Macron a réussi à mettre en œuvre depuis son arrivée au pouvoir (ordonnances contre le Code du Travail, casse du statut des cheminots, Parcoursup, rétablissement du jour de carence,...) il faut bien se rendre compte d'une chose : nous ne l'arrêterons que si nous nous mettons en lutte de manière déterminée toutes et tous ensemble et en même temps !
Cela veut dire, pour notre secteur professionnel, de la maternelle à l'université. Il faut en finir avec les journées d'action séparées par degrés, parfois mêmes entre profs de collège et de lycée, éparpillées dans le temps et dans l'espace comme on les a connues l'an dernier.
Car c'est la même logique qui ronge les budgets et le fonctionnement de l'école élémentaire, des collèges, des lycées généraux et professionnels, des universités.
Il faut aussi en finir avec toutes les « discussions », les « concertations » menées par les organisations syndicales avec ce gouvernement.
Il n'y a rien à négocier avec Macron et Blanquer.
La journée de mobilisation interprofessionnelle du 9 octobre devra être la plus réussie possible mais elle ne suffira pas.

Nous sommes près d'un million de salariéEs dans l'Education, avec les jeunes et leurs parents, nous représentons une force considérable.
Montrons qu'elle existe
dès cette rentrée 2018 
pour dire non à cette école capitaliste !

Un inventaire à la Prévert
(et sans doute incomplet) qui met en rage !
  • fermeture des CIO
  • classes de primaires accueillies dans des rez-de-chaussées d'immeubles
  • fin programmée des lycées professionnels
  • disparition de 2500 postes de stagiaires à cette rentrée
  • réduction de moitié des contrats aidés, notamment pour l'accompagnement des élèves handicapés
  • nouveaux programmes autoritaires et réactionnaires
  • diminution des heures d'enseignements en lycée et LP et appauvrissement de leur contenu disciplinaire
  • fin du baccalauréat comme diplôme à caractère national
  • explosion des effectifs dans les classes de collèges....
  • fin annoncée du système de retraites par répartition et du calcul des pensions sur les 6 derniers mois de salaire
  • suppression de milliers de postes en lycées et LP par la mise en oeuvre des réformes du Bac et de la Voie Professionnelle
  • généraliser la précarité et la contractualisation
  • modification du recrutement et des affectations des personnels

CAP 2022 : en marche
vers la destruction du statut
L’objectif est de baisser la part de la dépense publique dans le produit intérieur brut de 3 points d’ici à 2022. Au nom « de la modernisation de l’État », le gouvernement, qui a pour objectif de se débarrasser de 120 000 fonctionnaires d’ici la fin du quinquennat, doit taper fort et aller vite en marquant les esprits.

Parmi les annonces de cet été, on trouve celle de la suppression des commissions administratives paritaires. Cela aura notamment une conséquence particulièrement inquiétante sur les mutations qui ne seront plus examinées au moyen d’un barème connu de tous les personnels.

À la place, la recette est toute trouvée : la gestion par les « managers publics », et en particulier le recrutement direct par les chefs d’établissement.
Le ministère annonce en parallèle « développer significativement les postes à profil ». Cela entre dans la même logique : passer d’un système de mutations réglées par un barème à une mobilité sur profil, avec un recrutement direct avec CV et lettre de motivation, comme dans le privé. 

Dans le même temps, le gouvernement annonce vouloir « revoir la place du concours ». Concrètement, il s’agit d’avancer l’épreuve d’admissibilité au niveau licence, sans donner de précision sur les épreuves d’admission.
L’objectif semble être de faire évoluer le recrutement des enseignant-e-s du modèle du concours vers le modèle de l’examen suivi d’un recrutement direct par la hiérarchie immédiate.
Vers une rémunération au mérite !
La rémunération au mérite est un des volets de Cap 2022. Elle a commencé à être déclinée pour les enseignantEs avec l’annonce de la prime de 3000 euros en REP+.
Après avoir saccagé la plupart des moyens alloués à l'éducation prioritaire, c'est une ultime provocation car cette prime comprendra une part fixe de 1000 euros et une part modulable liée aux résultats des élèves !
Alors que les évaluations nationales de début CP, mi-CP, début 6e et début de 2nde générale ont été ou sont en passe d’être mises en place.
Et « pour assurer une évaluation régulière et transparente des établissements scolaires, une instance d’évaluation sera créée par voie législative au 1er trimestre 2019 ».
Quel meilleur moyen pour déterminer le « mérite » des enseignant-e-s que les notes de leurs élèves ?
Cette rémunération au mérite va de pair avec un recul salarial pour les personnels de l’éducation. Le retour du gel du point d’indice et du jour de carences, déjà mis en œuvre, s’accompagne de la seule promesse du recours accru aux heures supplémentaires, exonérées qui plus est des cotisations salariales. Bref, tout simplement une baisse du salaire réel.