Depuis
le mois de mars, et le début de la mobilisation contre la loi ORE «
Orientation et Réussite des Étudiants », les étudiant·e·s,
personnels, et enseignant.e.s se regroupent pour lutter contre la fin
du libre-accès à l'Université. Cependant, ces personnes en lutte
se sont retrouvées victimes de violentes répressions,
majoritairement policières et parfois fascistes.
Dès
le jeudi 22 mars, des mobilisations sur tout le territoire ont bien
montré la convergence des luttes contre ce gouvernement qui veut
détruire le service public. Les étudiant·e·s ont elles et eux
aussi bien montré leur attachement à une université libre et
émancipatrice, par une mobilisation importante lors des
manifestations et en occupant ou bloquant leurs facultés.
Réforme
du bac, loi ORE, réouverture de l’arrêté licence/master/doctorat
: le gouvernement tente d’instaurer une sélection sociale à
l’entrée de nos universités, et il réprime avec force les
étudiant·e·s lui barrant le chemin.
Les
violences ont commencé lors de l'évacuation policière de la
faculté de Bordeaux, le 8 mars, alors que les étudiant·e·s
étaient rassemblé·e·s en Assemblée Générale.
Mais
cela continue, le 20 mars l'université de Toulouse Mirail se
retrouve sous tutelle alors que les étudiant·e·s occupaient déjà
la fac contre la fusion des universités, et contre la loi ORE,
depuis plus de deux semaines.
Le
22 mars, ce sont les villes de Strasbourg et Montpellier qui
subissent cette répression. Les étudiant·e·s de Strasbourg qui
venaient de voter l'occupation du palais universitaire, se sont
vu·e·s expulsé·e·s par les forces de l'ordre, alors qu'à
Montpellier dans la soirée, une milice d'extrême droite s'est
introduite, avec le soutien de l'administration (Philippe PETEL,
désormais ex-doyen de Droit, mis en examen), dans l'amphithéâtre
occupé.
Le
lendemain, 23 mars, c'est Lille 2 qui a été évacuée par les
forces de l'ordre.
Mais
après une brève accalmie, les violences reprennent avec les
attaques fascistes à Paris 1 Tolbiac, alors occupé, dans la nuit du
7 au 8 avril, puis à Nantes, de nuit aussi, et tout récemment à
Nanterre, dont les étudiant·e·s se sont retrouvé·e·s face aux
CRS et à la Bac.Les violences continuent le 9 avril à Lille 2 et à
Nanterre.
Des
CRS bloquent l'entrée de l'université de Lille afin d'empêcher
l'organisation du mouvement en cours. Jean-François Balaudé,
président de l'université de Nanterre a directement fait appel aux
forces de l'ordre pour faire évacuer les bâtiments occupés
pacifiquement par les étudiant.e.s en lutte sur place.
Ces
dernier.e.s ont alors été victimes ou témoins désabusé
d'utilisation violentes de matraques et de gaz lacrymogènes dans un
lieu clos. S'en suivent même plusieurs arrestations...
Nous
condamnons donc toute forme de répression, qu'elle soit policière
ou fasciste, dans nos universités, et apportons tout notre soutien
aux camarades en lutte dans chaque ville de France.
Nous
exigeons du gouvernement qu'il réponde de ses actes, et laisse aux
étudiant·e·s concerné·e·s par ces réformes le choix de se
mobiliser avec les formes d'action qu'ils et elles ont choisis !
Communiqué
unitaire commun : CGT, CGT ‘éducation, FSU(SNES, SNESUP,
Solidaires étudiant, UNEF, UNL,FCPE, génération jeunes bougnats,
jeunes insoumis, génération insoumise,MJS,UEC,JC,NPA
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